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Saga Pekkala — Sam Eastland

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Saga Pekkala — Sam Eastland Empty Saga Pekkala — Sam Eastland

Message par Thomas Mer 17 Oct - 21:35

Derrière ce titre générique se cache une série de roman écrit par Paul Watkins sous le pseudonyme de Sam Eastland.

Il y a déjà 7 tomes dont 6 traduit en français :
*L’œil du tsar rouge
*Le Cercueil rouge
*Rouge Sibérie
*Le Papillon rouge
*La Bête de la forêt rouge
*L’Icône rouge

Cette saga mêle thriller historique et histoire secrète et se déroule en URSS ou nous suivant les enquêtes de Pekkala, autrefois enquêteur personnel du Tsar connu sou le nom d’œil d’émeraude.

Je vais sur le prochain poste vous donner mon avis sur le premier tome en attendant de lire les autres

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Saga Pekkala — Sam Eastland Empty L’œil du tsar rouge

Message par Thomas Mer 17 Oct - 21:38

L’œil du tsar rouge

Saga Pekkala — Sam Eastland L-oeil-du-tsar-rouge-550320-264-432
1929, Sibérie.
Le jeune commissaire Kirov doit faire sortir le prisonnier 4745-p du goulag. L’ordre a été donné par Staline en personne.
En extirpant de l’enfer l’inconnu à moitié mort, Kirov ne se doute pas qu’il vient de rendre la vie à une légende. L’inspecteur Pekkala, que toute la Russie connaissait sous le surnom de « l’Œil d’Émeraude », était le plus grand policier du tsar Nicolas II. Un homme au-dessus de tous les pouvoirs, ne répondant qu’au tsar et donc la loyauté à la Couronne a entraîné la perte.
Si Staline a rappelé son pire ennemi à son côté, c’est que nul autre ne peut résoudre une énigme dont la réponse pourrait constituer une véritable bombe politique : que sont devenues les dépouilles des Romanov ? Où ont-ils caché leur trésor ? L’un des enfants du tsar aurait-il échappé à la colère des bolcheviks ?

Donc le livre c’est passe dans l’URSS de 1929, et nous livre d’un côté une enquête sur la mort ou la survivance de membre de la famille du tsar et de l’autre on découvre le personnage à travers des flashbacks. Comment est-il devenu l’enquêteur du tsar, sa carrière et sa relation avec ce dernier alors la révolution gronde ? Cette enquête est très personnelle pour Pekkala, car Nicolas et Alexeï l’appréciaient sincèrement et le considéré comme un ami.
Alexeï serait toujours vivant donc Pekkala accepte de travail pour le régime communiste qui lui promet une amnistie. L’inspecteur se retrouve à devoir enquêter au côté de son frère qui lui a rejoint les communistes dès le début de la guerre. Les deux frères ont un lourd ressentiment l’un envers l’autre et pas forcément pour les bonnes raisons. En parallèle l’assassin supposé de la famille impériale semble vouloir faire dérailler l’inquiète coute que coute. D’autres semblent s’intéresser au légendaire trésor du tsar.
On a donc roman court, dense, sans temps mort qui se lit facilement et qui semble bien documenté. La vie en URSS y est décrite comme difficile et parfois miséreuses, mais on s’en que l’auteur, bien qu’Américains n’est pas pour là réglé des comptes ou verser dans l’anticommunisme primaire, juste raconter une histoire.
On a vraiment l’impression d’y être. Il y a un chapitre ou Kirov, Pekkala et son frère Anton traversent une ville interdite qui ne figure pas sur les cartes. Cette ville est l’une des rares ouverte aux visiteurs et journalistes étrangers pour leur montrer la grandeur du modèle soviétique. En réalité tout y est factice, les citoyens sont des comédiens. Dès que les visiteurs quittent la région, la ville est désertée.

Le seul spoiler que je vais vous livrer sur la fin (car il est évident vu que la série compte 6 livres et le titre est explicite) c’est que Pekkala, qui est la Justice et l’honnête incarné va donc poursuivre sa carrière au service des communistes. Ces mêmes communistes qui l’ont laissé plus de 10 ans goulag.

L’auteur a le bon gout de conclure son livre par quelques pages explicatives ou il rétablit la vérité historique, car évidement le livre — relevant de l’histoire secrète — déforme certains faites ou les racontes totalement autrement. C’est appréciable, car certains livres sont prix pour des réalités historiques ou se font passer pour tels alors qu’ils sont totalement fantaisistes. Je pense notamment au Da Vinci Code.

C’est donc un livre intéressant, prenant, et bien écrit qui vaut bien un 7.5/10.


Dernière édition par Thomas le Lun 4 Fév - 21:25, édité 2 fois

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Saga Pekkala — Sam Eastland Empty Extrait de L'oeil du tsar rouge

Message par Thomas Mer 17 Oct - 21:39

A travers un voile sanglant, le tsar vit l'homme recharger son arme. Les douilles vides jaillirent du barillet, entraînant des parachutes brumeux de fumée. Sonnantes et trébuchantes, elles frappèrent le sol sur lequel il gisait. Le tsar respira douloureusement. Il sentait palpiter les bulles qui s'échappaient de ses poumons perforés.

Le tueur s'agenouilla près de lui. "Vous voyez ?" L'homme empoigna le tsar par la mâchoire et fit pivoter sa tête d'un côté à l'autre. "Vous voyez où tout cela vous a mené ?".

Le tsar ne distinguait plus rien, aveuglé par la pellicule qui obscurcissait son regard, mais il savait que sa famille tout entière gisait autour de lui. Sa femme. Ses enfants.

Il me faut une réponse, Pekkala. »

Pekkala se leva lentement.

« Très bien, dit-il. Je retourne au travail immédiatement. »

Staline se leva à son tour. Il tendit le bras au-dessus du bureau et serra la main de Pekkala.

« Et que dois-je dire au major Kirov?

-Dites lui, répondit Pekkala, que deux yeux valent mieux qu'un.

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Message par LFC/Emile Ollivier Jeu 18 Oct - 11:15

Je vais de ce pas l'emprunter ! Merci pour cette découverte.
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Message par Thomas Jeu 18 Oct - 13:50

De rien.

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Message par Thomas Ven 1 Fév - 22:49

Le cercueil rouge
Saga Pekkala — Sam Eastland 51CxpS8bXBL._SX210_
Résumé :
1939, Moscou. Face à la menace de l’Allemagne nazie, Staline a placé beaucoup d’espoir dans la production du tank T-34, un monstre de trente tonnes d’acier surnommé le « Cercueil rouge » par les hommes appelés à le manœuvrer sur les champs de bataille. L’arme secrète n’est pas encore tout à fait opérationnelle quand son excentrique inventeur, le colonel Nagorski, est retrouvé assassiné. Staline confie l’enquête à Pekkala, son meilleur détective. Ancien policier favori du tsar, celui-ci doit reprendre du service en faveur de l’homme qui fut autrefois son pire ennemi. Et il n’est pas le seul dont la loyauté soit mise à l’épreuve dans cette affaire : un sinistre groupe d’anciens militaires tsaristes, se faisant appeler la Confrérie blanche, semble être le commanditaire du meurtre de Nagorski. Pekkala se retrouve obligé de traquer ses anciens alliés pour contribuer à propulser la Russie dans le conflit contre l’Allemagne.

Alors que Staline charge Pekkala de l’enquête, le NKVD enquête déjà et conclut à un accident. Pourtant Pekkala n’a aucun mal a démontrer que Nagorski a été assassiné. Qui cherche à faire échouer le projet Constantin seul à même de sauver l’URSS dans la guerre à venir ?
Dans la première moitié du livre Pekkala et Kirov, travaille avec Lysenkova du NKVD. Cette dernière va les doubler pour tenter de boucler l’enquête. Seul problème elle va se tromper de coupable. Ce dernier — un innocent ingénieur — atterrit à la prison de Loubianka. Torturé de manière atroce, il sait que s’il survit il ira au goulag. Pekkala, qui a presque tous les droits grâce au passe fantôme que lui a attribué Staline va le sauver… d’une certaine manière.
Pekkala et Kirov poursuivent l’enquête et finisse par découvrir que l’assassinat de Nagorski n’a absolument rien avoir avec le projet Constantin ou une affaire d’espionnage. Pourtant l’un des prototypes du T-34 vient de disparaitre dans la nature. Quelqu’un compte s’en servir pour déclencher la guerre qui doit détruire l’URSS. Heureusement nos héros vont parvenir à éviter le pire.

Comme dans le premier tome on alterne enquête et flashback sur le passé de Pekkala à l’époque tsariste.
Le personnage de Pekkala est toujours aussi intéressant.
Comme dans le premier tome on a l’impression d’y être que ce soit l’URSS ou la Russie impériale.
Officiellement, le restaurant Borodino, situé dans une rue paisible proche de la place Bolotnia à Moscou, était ouvert au public. Officieusement, son propriétaire et chef de rang, un homme au visage décharné qui répondait au nom de Chicherin, se réservait le droit de jauger d’abord tous ceux qui franchissaient la porte d’entrée aux panneaux de verre dépoli, ornés d’un décor de feuilles de pierre. Alors, soit Chicherin leur proposait une table, soit il dirigeait les clients vers un étroit couloir obscur menant, pensaient-ils, à une seconde salle à manger, de l’autre côté de la porte. En réalité, il les conduisait directement vers une allée longeant le restaurant. Le temps qu’ils comprennent ce qui leur arrivait, la porte s’était automatiquement refermée derrière eux.
Le rythme narratif est encore une fois très bon et globalement rapide à l’exception deux ou trois chapitres bien plus longs que le reste.
On retrouve l’un des personnages secondaires du premier tome qui se coup-ci endosse le rôle de « méchant ». J’ai trouvé ses motivations un peu ridicules et manichéennes. C’est dommage.
Le personnage de Lysenkova est littéralement évacué du livre après qu’elle a arrêté à tort l’ingénieur. C’est franchement étrange. Mais à la fin du livre Staline annonce à Pekkala qu’il part pour une enquête en Sibérie dans un goulag. Peut-être un lien avec Lysenkova qui y a passé quelques années étant enfant et qui y a perdu ces parents…
L’intrigue bien que divertissante m’a paru moins intense/prenante que celle du tome précédent.
Enfin, il y a une ellipse de quasiment 10 ans entre le tome 1 et 2 c’est assez étrange.

Le livre n’est pas mauvais et a quelques points fort dignes du premier, mais je l’ai personnellement trouvé bien moins prenant.
5.5/10 pour ma part.


Dernière édition par Thomas le Lun 4 Fév - 21:27, édité 2 fois

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Message par Collectionneur Sam 2 Fév - 12:23

Scénario un peu étrange. Cela ce passe avant ou après le pacte germano-soviétique ?
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Message par Thomas Sam 2 Fév - 14:44

Si je me souviens bien, il vient juste d'être signé.

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Saga Pekkala — Sam Eastland Empty Rouge Sibérie

Message par Thomas Mer 13 Fév - 13:35

Rouge Sibérie
Saga Pekkala — Sam Eastland 51sbefdk1gL._SX210_

Résumé :
Septembre 1939. La Seconde Guerre mondiale a commencé. Alors que les combats font rage en Pologne, l’obsession de Staline pour le trésor disparu de Nicolas II est ravivée quand un de ses indicateurs prétend avoir retrouvé la trace de l’homme qui avait été mandaté par le tsar pour dissimuler son or.
Mais l’homme est retrouvé poignardé. Staline convoque alors au Kremlin l’inspecteur Pekkala et lui ordonne de démasquer le meurtrier. Pour accomplir sa mission, Pekkala doit retourner à Borodok, le goulag tristement célèbre où il a séjourné de nombreuses années en tant que prisonnier. Le premier détective de Staline devra s’y faire passer pour un détenu, dans le but d’élucider le mystère... Mais cette mission, qui fait resurgir un passé cauchemardesque, n’est-elle pas de trop pour l’ingénieux Pekkala ?

Contrairement à ce que je pensais, l’histoire n’a rien à voir avec l’agent du KGB Lysenkova dont les parents avaient eu droit à un séjour dans un goulag voisin de Borodok (tome 2).
— À supposer qu’on puisse le retrouver, il ne représente pas vraiment une menace… Ce n’est qu’un homme seul, après tout.
— Cet argument ne suffit pas à me rassurer. Un homme seul peut se révéler dangereux. Je le sais car je ne suis moi-même qu’un homme, et je suis très dangereux. Et quand je vois chez un autre homme les mêmes qualités que je reconnais chez moi, je sais qu’il ne faut pas faire comme s’il n’existait pas...

Reste un livre un passionnant et supérieur au précédent qui nous plonge dans l’univers glaçant et inhumain des goulags. Borodok se trouve en plein territoire Ostyak, empêchant toute chance de fuite vers la Chine, car les membres de la tribu abattent les fuyards ou ramasse leurs cadavres et les ramène au directeur du goulag en échange de matériel. Résultat le goulag est à peine défendu, la sécurité n’y est pas très élevée. Pour Pekkala, cette enquête très difficile à vivre c’est qu’il travaille enquête sous couverture et se fait passé pour un prisonnier. La seule personne du goulag à être au courant est le directeur. On retrouve les flashbacks qui sont la marque de fabrique de cette saga et qui viennent éclairer le présent tout en nous livrant toujours plus d’info sur l’époque tsariste, la famille impériale et bien entendu le héros.

Lors du périple de Pekkala vers le goulag l’auteur nous livre les coulisses du système géré par l’entreprise d’État Dalstroï, l’entreprise la plus rentable de l’époque. Elle ne paie que les gardes et le personnel administratif. Les prisonniers sont une main d’œuvre gratuite, corvéable à merci et donc on ne manque pas grâce à Staline. Lorsqu’ils meurent, même leur cadavre est rentabilisé, car venu à des écoles de médecins pour s’entrainer à la dissection. Résultat la compagnie réalise 90 % de bénéfice sur son CA.

Pour ce qui est de l’enquête, Pekkala est contraint à la plus grande discrétion pour savoir ce qui est arrivé à ce membre des « commitati » et va en voir de toutes les couleurs. Les commitati  – peu nombreux — sont des prisonniers à part, d’anciens tsaristes et anciens soutiens du gouvernement Koltchak. Staline est persuadé que le meurtre a un lien avec l’or du Tsar — dont l’essentiel n’a jamais été retrouvé —, car les prisonniers en question sont les derniers survivants l’expédition du neveu de Kotlchak qui devait apporter le trésor du Tsar à Vladivostok afin de financer la reconquête du pays.
Au contraire des cimetières de la Grande Guerre, magnifiquement entretenus, que l'on peut visiter en France, en Belgique ou dans le détroit des Dardanelles, les morts de la campagne de Sibérie reposent pour la plupart dans des tombes anonymes, et toutes les traces de leurs batailles, hormis quelques trous laissés par les balles dans la gare de Vladivostok, ont disparu à tout jamais de ces étendues vierges et désolées.

Le livre est plus rythmé et plus intéressant que le précédent, très instructif sur l’univers soviétique. Il y a tout de fois à nouveau un problème de découpage puisque le chapitre final représente près d’un quart du livre. L’univers Pekkala relevant de l’histoire secrète, l’autre nous livre comme d’habitude quelques pages explicatives sur l’histoire réelle : ici le périple de la légion tchécoslovaque et le mystère de l’or du tsar.

Le personnage semble revenir transformé de cette expérience. Il profite de son statut pour prendre quelques libertés que l’on découvre dans les dernières pages du livre. Ce point-là est prometteur pour le reste de la saga tant le personnage pouvait paraitre monolithique, mais intéressant.

Avec ce troisième tome, la saga revient quasiment à son meilleur niveau. Vivement que je trouve le temps de lire la suite : 7/10.

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Saga Pekkala — Sam Eastland Empty Le papillon rouge

Message par Thomas Dim 26 Jan - 20:41

Le papillon rouge — Sam Eastland
Liens de la chronique sur mon Blog.

Résumé :
« À l’heure où les forces hitlériennes s’engouffrent sur le territoire soviétique, annihilant sur leur passage les bataillons de l’Armée rouge, un avion de reconnaissance allemand, égaré et pris pour cible par l’ennemi, est contraint de se poser derrière les lignes russes. Dans la mallette de son passager, les soldats russes découvrent une peinture représentant un hyalophora cecropia, papillon de nuit aux teintes rouges plus connu sous le nom de Saturnie. Les agents du renseignement militaire jugent l’objet anodin, mais dans la situation critique où se trouve le pays, Staline soupçonne un complot allemand. Il convoque alors son ancien adversaire, l’inspecteur Pekkala – insaisissable Finlandais qui fut jadis l’enquêteur personnel du Tsar –, et le charge de découvrir la véritable signification de cet étrange objet convoyé en temps de guerre. Tandis que l’orage gronde tout autour d’eux, Pekkala et son assistant Kirov, du mystérieux et redouté Bureau des opérations spéciales, se retrouvent bientôt lancés aux trousses des plus incroyables voleurs d’art de l’histoire. La véritable proie de ces derniers est un bien secret et précieux ayant appartenu aux Romanov, un temps considéré comme la huitième merveille du monde. »

Fiche technique :
Auteur : Sam Eastland
Éditeur : Anne Carrière
Pagination : 372 pages
Prix : 22 €

Alors que l’opération Barbarossa voit les Allemands culbuter les lignes soviétiques, un avion s’écrase avec à son bord un mystérieux tableau d’une saturnie cécropia (un papillon rouge et noir). Avec ce genre d’intro, j’étais « moyen chaud ». Toutefois le tableau, en lui-même cache un mystère qui cache l’objectif des Allemands. Un objectif qui n’a rien de militaire, mais d’une valeur inestimable. Là mon petit niveau de culture générale m’a permis de vite comprendre quel incroyable trésor était concerné.

Staline est prêt à tout pour que ce trésor ne tombe pas entre les mains des Allemands quitte à le détruire. Mais Pekkala et Staline comprennent vite qu’il y a un traitre dans leur camp. Ainsi pendant que l’inspecteur monte en direction du front et vie quelques péripéties haletantes pour s’infiltrer derrière les lignes ennemies avec l’aide du GRU, le Major Kirov enquête pour trouver le traitre.

Ce qui est intéressant dans ce tome c’est qu’en plus de l’enquête principale, on a le droit à l’histoire d’un soldat sur le front précisément dans la zone où Pekkala va devoir se rendre. Une histoire bien racontée et assez tragique. Dans la deuxième partie du livre, alors que Pekkala tente de rejoindre Tsarskoïe Selo (Le palais Catherine) derrière les lignes ennemies, Kirov enquête pour trouver le traitre. Et là aussi on a le droit à un récit, court et haletant. Au final les trois fils s’imbriquent parfaitement. Le soldat perdu derrière les lignes ennemies (Stefanov) va assister Pekkala ; pendant ce temps Kirov identifie le traitre, mais ne peut prévenir Pekkala.

En fait je me demande si ce n’est pas le meilleur tome de la série jusqu’à présent. L’URSS et son histoire est toujours aussi bien décrite (gros travail de recherche de la part de l’auteur) les scènes et ambiances en zone de guerre sont très bien rendues. On a un peu moins de flashbacks que dans les tomes précédents, ce qui fluidifie encore le récit. De plus – et c’est rare —, je n’ai pas identifié le traitre aussi rapidement que d’habitude dans ce genre de récit. Plus précisément, je l’ai identifier seulement quelques lignes avant que Kirov ne le fasse lui-même. J’ai même fait fausse route pendant un bon moment. Le rapport entre Staline et Pekkala est assez fascinant, même si ce n’est clairement pas la partie la plus détaillée du livre. Et en fin, la fin du livre m’a laissé sur le cul.

Une histoire qui est rondement menée, avec une fin qui surprend. Probablement, le meilleur livre de la série jusque-là.

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Saga Pekkala — Sam Eastland Empty La bête de la forêt rouge — Sam Eastland

Message par Thomas Dim 26 Jan - 20:43

La bête de la forêt rouge — Sam Eastland
Liens de la chronique sur mon Blog.

Résumé :
« Pekkala est tombé dans une embûche. Il ne reste de lui qu’un cadavre carbonisé, c’est un soldat qui rapporte la nouvelle du front. Staline refuse obstinément de croire que son plus brillant et moins contrôlable enquêteur soit mort. Il envoie son assistant Kirov, au plus profond des forêts de Russie occidentale, infiltrer les partisans qui mènent une lutte sans merci contre l’envahisseur nazi. Mais Kirov va tomber dans un piège alors qu’un nouvel ennemi émerge des cendres du champ de bataille. À la poursuite d’une créature à moitié humaine qui hante, selon la rumeur, les paysages sanglants de cette guerre, il va d’abord devoir résoudre le mystère entourant la disparition de Pekkala. »

Fiche technique :
Auteur : Sam Eastland
Éditeur : Anne Carrière
Pagination : 309 pages
Prix : 22 €

Après plusieurs mois, je reprends la lecture des aventures de l’inspecteur Pekkala. En chroniquant le tome précédent, j’avais révélé que la fin m’avait laissé sur le cul. Je suis aussi obligé de vous spoiler ladite fin pour commencer à chroniquer ce nouveau volume : l’inspecteur a disparu et supposé mort.

Nous voici donc en 1943, l’offensive allemande de 1941 a été freinée. L’URSS a même retourné le court de la guerre. Pekkala est mort, Kirov travail seul et tourne en rond jusqu’à ce que Staline le convoque. Le tyran rouge craignant que Pekkala ne soit pas mort, mais ait plutôt fait défection voulait sa tête. Toutefois cette humeur a fini par lui passer, il sait que l’inspecteur est un atout inestimable. Puisque Kirov est persuadé qu’il n’est pas mort, il n’a qu’à le retrouver. Poskrebytchev, le secrétaire personnel de Staline, donne même des pistes de recherche à Kirov. Des pistes qui s’avèrent intéressantes.

Rapidement Kirov se retrouve à s’envoler vers l’Ukraine et Rovno près de la ligne de front. Cette fois-ci l’intrigue nous plonge dans le monde de partisans. La situation est très compliquée. C’est une région qui contient de nombreux groupes très différents. Certains sont proallemands, d’autres prosoviétiques. Le problème est que Staline veut que les partisans se soumettent à lui maintenant que la libération est en cours. Sauf que les mêmes partisans craignent d’être simplement exterminés. Tout le monde sait qui est Staline.

C’est dans cette ambiance que Kirov se retrouve dans la même pièce qu’un commandant de l’armée rouge et de plusieurs chefs des groupes de partisans. Lorsqu’un assassin élimine tout le monde, seul Kirov survie est c’est l’hôpital local qu’il retrouve (ou plutôt est retrouvé par) Pekkala qui attendait sa venue. Nos deux enquêteurs vont alors tenter de retrouver l’assassin qui n’a pas fini de faire des victimes et qui cherche probablement à déclencher une guerre entre l’Armée rouge et les partisans pour favoriser une contre-attaque allemande.

Les chapitres sont entrecoupés de lettres datant des années 1930 écrites par un américain étant allé vivre le rêve soviétique, puis les échanges de sa femme avec l’ambassade américaine alors que son mari a été arrêté par le KGB. Vous vous doutez bien que ces passages ont une utilité, mais je ne la révèlerai pas. D’autant que les derniers sont assez dramatiques.

Les éléments de complot s’enchainent sans discontinuer, même une fois que l’assassin est « neutralisé » et ce jusque dans les couloirs du Kremlin. L’auteur nous faisant croire à un traitre qui n’est pas celui qu’on croit. Il y a toutefois un gros point faible narratif, le lecteur découvre le passé et les motivations de l’assassin et d’autres personnages non pas via l’enquête de Pekkala et Kirov, mais simplement parce que l’auteur les livres via des chapitres montrant le point de vue de ses personnages et via des flashbacks. Cette maladresse narrative (ou crise de flémingite) gâche la surprise et limite énormément le nombre d’éléments du complot découvert pas notre duo habituellement redoutable.

Il y a quelques petits passages vraiment intéressants qui donnent de la saveur à des personnages récurrent, mais secondaire comme Alexander Poskrebytchev. Un petit bout d’intrigue qui pourrait donner une nouvelle dimension à ce personnage dans des futurs tomes. On voit aussi réapparaitre un personnage secondaire du tome 2, le temps d’un chapitre aussi tragique que court. Le personnage de Staline continue de se dévoiler sous un nouveau jour. Et on découvre enfin pourquoi après avoir servi le Tzar Alexandre II, Pekkala a accepté de travailler pour Staline qui l’avait pourtant envoyé au goulag.

J’ai vraiment eu plaisir à retrouver Pekkala et Kirov. À chaque tome une nouvelle ambiance, toujours intéressante. Quelques bonnes surprises dans ce livre aussi feuilletonnant que ces prédécesseurs. On regrettera la maladresse de l’auteur sur les révélations de la nature de l’assassin et d’un autre personnage. Je note aussi que mon ebook ne comporte pas la petite partie documentaire/note auquel l’auteur nous a habitués sur les livres précédents. Quoi qu’il en soit « La bête de la forêt rouge » est une bonne histoire, même si ce n’est pas le meilleur tome de la série en termes d’écriture et construction narrative.

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