6 Mai 2012: "La France Forte" l'emporte !!

La timeline que je vous propose ici est la suivante: et si Nicolas Sarkozy avait été réélu en 2012. Le PoD serait le suivant: l'affaire des écoutes téléphoniques à l'Elysée éclate et est révélée au grand public en 2010 au lieu de 2013. Sarkozy, sur le coup, est abassourdi des écoutes faites sur lui, limoge Patrick Buisson, qui du coup, n'est plus son conseiller et est d'ores et déjà remplacé par Eric Ciotti. Pour le coup, les orientations politiques du président sont moins pro-FN mais le restent encore un petit peu toutefois (politique sécuritaire, mais net recul de l'idée d'identité nationale). Sur le plan extérieur, toujours les interventions en Côte d'Ivoire, en Libye...

Puis viennent les élections de 2012, toujours avec François Hollande en rival. Avec un programme sans doute moins susceptible d'attirer en masse les électeurs du FN, Buisson étant "exit", bien que l'impopularité de Sarkozy sévissant encore (mais le sénat resterait, pourquoi pas, à droite avec Larcher), les Français choisissent toutefois de le reconduire à la tête du pays pour 5 ans de plus avec 51% des intentions de vote, contre 49% pour François Hollande. Cette fois-ci, Sarkozy ne fait pas de grandes célébrations à l'occasion de sa réélection, se contentant de le célébrer sobrement à l'hôtel Bristol, mais préfère surtout se recadrer sur ses tâches à venir. Une fois le 6 Mai venu, le président réélu choisit cette fois un autre 1er ministre: il s'agit d'Alain Juppé, ancien ministre de la défense, puis des affaires étrangères et maire de Bordeaux, et dont le poste de 1er ministre ne lui est pas étranger de par le passé. Au niveau du gouvernement, Fillon est recalé au ministère de l'intérieur, Raffarin aux affaires étrangères, Baroin à l'économie et Copé à la défense. Quant à Mme Bachelot, elle a choisi de ne plus faire partie du gouvernement, elle écumera pour anecdote par la suite les émissions télé en tant que présentatrice. Sur le plan intérieur, il y aura la volonté de réformer les collectivités territoriales avec la mise en place de conseillers territoriaux remplaçant les conseillers généraux et régionaux, réorganisation des compétences des collectivités, renforcement de l'intercommunalité, débouchant sur l'acte III de la décentralisation (étrangement, comme Hollande en OTL); sur le reste, il y aura la volonté de réformer le code du travail: remise en question des 35H, l'autorisation pour les commerces de travailler le dimanche (tiens donc, aussi comme en OTL), mais légère hausse du SMIC toutefois (pourquoi pas). Sur le plan extérieur, Sarkozy continue d'être le chef de la guerre: intervention au Mali où les rebelles islamistes sont dûment balayés, il tente de vouloir intervenir en Syrie, mais l'ONU s'y oppose, et Washington et Londres sont réticents, d'autant plus que Bachar Al-Assad a un allié de poids, le président russe Vladimir Poutine. C'est un semi-échec que Sarkozy devra essuyer. Quelques années plus tard, il sera découvert au travers d'un reportage télé que lors de la conférence du G8 à Bruxelles en 2008 où on pensait le président français ivre, il était en fait sonné par Poutine qui lui dit ceci: " Si tu continues sur ce ton, je t'écrase. Si tu t'arrêtes, je peux faire de toi le roi de l'Europe". C'est un peu ce qui se sera passé sur cette TL. Bien que Sarkozy aura "corégenté" avec Angela Merkel sur l'Europe et l'aura tout bonnement suivi dans sa politique d'austérité (lors d'entretiens télévisuels au cours de son mandat, il n'aura de cesse que de prendre l'Allemagne en exemple, au point même de s'en inspirer).

En revenant sur le plan intérieur, le chômage touche entre 8 et 10% de la population active et la côte de popularité du président avoisine les 30%. Depuis 2012, au PS, c'est à nouveau la débandade, le combat des chefs, jusqu'à ce que François Hollande, candidat malheureux aux présidentielles de 2012, décide de sortir de son silence et de revenir en force dans la politique pour réunifier le parti sous un nouveau nom: "Les Socialistes". Cependant, de nombreux partisans ont entre temps déserté et fui vers le Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon. Pendant ce temps, le Front National devient une force politique très influente et non négligente. Au sénat, la Gauche parvient néanmoins à en prendre la tête en la personne de Jean-Pierre Bel en 2014.

A l'extérieur, à défaut de pouvoir intervenir contre Bachar en Syrie, Sarkozy se réaccorde avec Poutine pour lutter cette fois contre les rebelles islamistes sévissant dans la région, l'épisode Bachar et les affaires de massacres contre sas population étant tombés dans l'oubli le plus total. Mais ces rebelles-ci étendent également leur domaine au Kurdistan irakien. Le président français s'accorde avec Londres et Washington pour y intervenir, avec cette fois l'aval de l'ONU, bien qu'Obama et Poutine sont de grands rivaux comme OTL; le président français s'illustre à nouveau comme étant le chef de la guerre. Mais bien mal lui en prend: un attentat aux locaux du journal satirique "Charlie Hebdo" avec un bilan de 11 morts, dont les auteurs, les Frères Kouachi se réfugieront dans une imprimerie avant d'y être abattus, suivi d'un meurtre d'une policière et d'une prise d'otage dans une boucherie "Hyper Cacher", orchestrés cette fois par un certain Amidy Koulibaly. Par la suite, une série d'attentats furent heureusement déjoués, cela étant dû à une politique sécuritaire désormais plus conséquente, plus serrée d'où la longévité de l'Etat d'urgence qui sévira et pas mal d'assignation à résidence des fichés S s'en suivront. Nicolas Sarkozy déclarera: " Notre nation vit les heures les plus sombres de son histoire depuis la Seconde Guerre Mondiale [...] et c'est pourquoi j'exécuterai et renforcerai le dispositif mis en place".

En 2014, faute de ne pouvoir dissuader Poutine sur le plan diplomatique, comme à l'instar de Merkel sur le plan économique concernant l'UE, il reste silencieux quant à l'annexion de la Crimée par la Russie et se contente de jouer le médiateur avec l'Ukraine; quant à Obama, il tire à boulets rouges sur Poutine, contestant grandement sa politique extérieure, leur homologue français fait encore une fois office de médiateur, sans toutefois persuader. Sur le plan européen, il aura incité l'austérité avec Merkel, de nombreux extrémismes auront sévi en Europe, mais il aura néanmoins persuadé avec l'aide de son homologue britannique David Cameron pour que le Royaume-Uni reste au sein de l'Europe, ce qui reste un point positif, évitant ainsi à l'Europe de se morceler idéologiquement par la suite.

Ensuite, comme cité précédemment sur le plan intérieur, l'acte III de la décentralisation est mis en vigueur avec des collectivités aux compétences réformées et où les régions voient les leurs renforcées (dvpt économique, amén. du territoire, éduc. ...), limitant le Département à sa vocation sociale; les cantons et les EPCI son également réformés, et il y a la création de conseillers territoriaux (Cf comme cité précédemment). Bref, à peu de choses près, c'est comme OTL, portant en plus le même nom: la loi NOTRe.
Vient ensuite l'approche des élections de 2017, voici donc les candidats en lice:
- Marine Le Pen pour le Front National, parti ayant monté en force en popularité auprès des Français (25% d'opinions favorables)
- Les Socialistes avec Martine Aubry, ces derniers ayant organisé une primaire où l'ancien candidat Hollande n' pas passé le 1er tour cette fois
- l'UMP avec le désormais ancien 1er ministre Alain Juppé, critiqué cependant pour son âge
- le Front de Gauche avec Jean Luc Mélenchon
- le centre avec François Bayrou
En revenant à Juppé, souhaitant se porter à la présidentielle, il a présenté sa démission à Sarkozy fin 2016 qui choisit François Baroin pour assurer la fonction d'ici Mai 2017. Lors des voeux de 31 Décembre 2016, le président dira; "Ça aura été avec fierté que j'aurais servi les Français pendant ces dix années, auquel j'ai pu contribuer à replacer la France parmi les plus grandes nations de ce monde [...] et je souhaite un bon courage à mon successeur car la fonction présidentielle n'est pas une fonction facile".

En ce Janvier 2017, la côte de popularité du président aura été de 27%, faisant de lui le président le plus impopulaire de la Vème république. Par la suite, sous le mandat de Martine Aubry, pour le coup présidente élue, Sarkozy sera rattrapé judiciairement par certaines affaires et son ancien ministre Jean-François Copé, sera également sur la touche par certaines affaires de fraude.
Bref, vous aurez également noté certaines similitudes avec François Hollande en OTL sur de certains points, bien qu'on aurait un Sarkozy toujours perçu comme voulant être le chef de guerre, l'un des grands de ce monde.

Salut Paul,

Pour un peu plus de clarté, pourrais-tu espacer les paragraphes ? Parce que ça gêne pour lire et que cette TL est intéressante

Bonjour,
Voilà donc cher ami !

Très intéressant, tu va faire la suite?

Bonjour, je me demandais la chose suivante: si Sarkozy avait été réélu en 2012, quid d'Emmanuel Macron? Se lancera-t-il toujours dans la politique? Quelqu'un aurait une idée de qui pourrait être le président de la république en 2017?

Je pense que Macron se lancera dans la politique... ou qu'on le lancera comme on lance un produit marketing. Et si ce n'est pas lui... un autre démagogue qui dit tout et son contraire dans une même phrase.

Macron, ministre de l'économie de Sarko sera son successeur

Nooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon !
(Je me la fais Luke Skywalker)

Ou alors, on se retrouve avec une alliance malsaine entre Sarko et Le Pen pour contrer Les Socialistes ?

C'est débile comme idée, mais en politique, tout est possible >>

Macron était un "outsider" dans l’élection de 2017. Il est sorti de nul part, avec zéro expérience.

Si ATL il y a un affrontement entre l'UMP devenue peu populaire et des Socialistes revigorés, les Socialistes pourraient gagner.
Mais on pourrait très bien avoir un candidat autre que Macron qui sort de l'ombre pour sauver la France.
Il y a des possibilités très intéressantes, genre Jean-Lasalle, François Asselineau ou Philipe Poutou par exemple.

Et aussi, j'aimerais bien savoir si l'intervention au Mali ATL est plus efficace, ou si elle piétine un peu comme OTL.

J'ai quelques idées en tête pour les socialistes: sans doute Manuel Valls, ou alors soyons fous, Bertrand Delanoë. Ce sera sans doute plus tard qu'OTL, à savoir entre 2017 et 2022, que Macron fera son appartion et ne sera peut-être pas président avant 2022 voire 2027...Ou alors, on continuera d'avoir Hollande, mais 5 ans plu tard. Pour ce qui est du Mali, je n'ai pas encore planché sur la question, mais peut-être que l'opération sera un peu plus énergique qu'OTL. Reste à voir aussi les relations entre Sarko entre 2012 et 2017 et Poutine...

Macron en 2022 ou 2027 ça peut être très intéressant. Le contexte politique en France et géopolitique global sera complètement différent, et Macron lui-même sera différent, avec l'âge et l'expérience politique acquise.
Peut-être qu'au final, ce sera Macron ALT qui sera le président pro-FN que Sarkosy ATL n'a pas été ? Ça pourrait être amusant de voir une alliance Macron-Le Pen.
Ou alors les gilets jaunes manifestent contre Hollande et on se retrouve avec une autre personne au pouvoir.
Genre Marion Maréchal avec son "union des droites".