Guerre éclair dans le désert (Obsolète)
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Guerre éclair dans le désert (Obsolète)
Arrivé dans la Capitale provisoire de la République française, Alger, après un périple rocambolesque, le Capitaine de Hauteclocque y découvre une ville pleine de réfugiés de Métropole. Officiers méritants évacués en priorité, ingénieurs en armement, exilés politiques qu'ils soient des Allemands ou des Autrichiens juifs ou antifascistes ou enfin des Républicains espagnols.
Mais de Hauteclocque n'a pas vraiment le temps de découvrir Alger car il est rapidement convoqué au Ministère de la guerre pour rencontrer le Ministre en personne.
Charles de Gaulle, dont de Hauteclocque a lu les ouvrages et connaît les théories.
Bien que très occupé par sa tâche de Ministre de la Guerre et de réorganisation de l’Armée française, le Général de Gaulle n’en prend pas moins en effet le temps de rencontrer tous les Français qui sont parvenus à s’échapper, par leurs propres moyens, de Métropole pour rallier l’Afrique du nord.
Bien qu’ayant servis dans l’infanterie, de Gaulle voit en de Hauteclocque un officier idéal pour la toute nouvelle 1ère division blindée en cours de formation par amalgame des différents Bataillons de Chars de Combat présents en Afrique du nord ou rapatriés du Levant (où ils étaient stationnés en vue d’une opération dans les Balkans désormais hors de propos). Le ministre le verse donc dans cette nouvelle unité avec le grade de Commandant car avec le désastre en Métropole, la capture de nombreux officiers et l’incompétence crasse montrée par les autres, l’Armée française manque cruellement d’officiers aptes à la diriger à sa tête.
De Hauteclocque rejoint donc son unité dans le sud tunisien où elle s’entraîne déjà pour incorporer en urgence les tactiques nouvelles prônées par le Général.
En effet, les Français, en liaison avec les Britanniques (les Anglais ont d’ailleurs, déjà capturés le Forte Capuzzo à la frontière en Juin, peu après l’intervention italienne dans le conflit), ont prévus une offensive contre la Libye italienne, autant par soucis de se protéger d’une éventuelle intervention allemande en Afrique que pour prouver au Monde que les Alliés n’ont pas baissé les bras.
Écœuré. De Hauteclocque était écœuré par la trahison du Maréchal. Philippe De Hauteclocque n'avait désormais pas de mots assez durs lorsqu'il évoquait l'attitude de celui qui avait pactisé avec le diable nazi. Soi-disant pour « atténuer le malheur » de la France, comme il l'avait déclaré dans son premier discours, celui où il justifiait son « élection » à la tête de l’État français par un collège regroupant des députés et sénateurs n'ayant pu ou voulu rejoindre l'Afrique du Nord et des représentants des divers corps de métiers, sous la houlette de Pierre Laval, nommé « Chef du gouvernement » de cet État.
Le nouveau Commandant, désormais attaché à la 1ère Division blindée, avait rallié le sud tunisien et s'entraînait avec ses hommes aux nouvelles tactiques de combat du Général de Gaulle desquelles de Hauteclocque était déjà partisan avant la défaite en Métropole.
Ces coups de colère mais surtout sa fougue communicatrice qui avait le don de motiver ses hommes avaient déjà fait le tour de l'Armée et était parvenu aux oreilles de De Gaulle, qui était bien heureux d'avoir fait monter en grade le Noble picard. De Hauteclocque sait aussi très bien utiliser le verbe pour gonfler le moral de ses troupes auxquels il promet qu'elle participeront à la future libération de la France. Troupe composée d'officiers volontaires prônant des méthodes nouvelles basés sur celles qu’avaient employés l’ennemi contre la France, baroudeurs ayant fait les colonies et bien décidés à « casser du Boche », volontaires nord-africains, que la décision gouvernementale d'accorder la citoyenneté française aux habitants des colonies s'engageant dans l'Armée a surmotivé.
En Afrique, de Hauteclocque a désormais la capacité de préparer son unité à la guerre nouvelle grâce au vivier humain de l’Empire, la protection de la Flotte et de la Méditerranée et l'Armée française ne faisait désormais plus face qu'à un ennemi bien plus faible que les Allemands et replié derrière sa frontière.
Bien que préparant ses forces pour l’offensive, l’Armée française ne restait pas inactive face aux Italiens. Des forces de raids mobiles, s’inspirant du modèle britannique, harcelaient les positions avancées et les convois de ravitaillement italiens. Des prisonniers avaient été fait et interrogés. De Hauteclocque n’y alla pas par quatre chemins et proclama l’ennemi « démoralisé ». De Hauteclocque n’était pas loin de la réalité. La plupart des soldats italiens, déjà stupéfait par l’annonce qu’il devait faire la guerre à la France, furent doublement démoralisés par le « Sursaut » de la République et par le manque de ravitaillement du fait du blocus opéré sur les côtes libyennes par la force combinée des marines britanniques et françaises. Mais cela n’était valable que pour le soldat italien de base, les divisions d’élite et la garde prétorienne du Fascisme que représentait le corps des Chemises noires conservaient tout leur mordant.
De plus, dans ce que Churchill a déjà appelé la « Bataille d'Angleterre », la RAF tient bon face aux assauts massifs déclenchés par la Luftwaffe de Goering et se bat avec acharnement. Et alors qu'elle semblait atteindre le point de rupture, voilà que l'Armée de l'Air intervient et écœure Hitler au point que celui-ci jette l'éponge !
Néanmoins, malgré ces beaux augures, il fallait accélérer les préparatifs. En effet, la Regia Aeronautica italienne s’en prenait à la Tunisie et à Malte et cette offensive risquait de couper en deux la Méditerranée vu que les forces italiennes s’en prenaient également aux convois alliés dans cette région.
Etait-ce le prélude au débarquement de la Wehrmacht en Libye ? Mieux ne valait pas attendre la réponse. Le 13 Septembre, l’Opération Compas/Compass (En effet, chaque opération conjointe des Alliés voit son nom traduit en Français et en Anglais) fut déclenchée contre les positions italiennes.
Lorsque l'offensive contre la Libye italienne est déclenchée, la 1ère DB est utilisée dans un vaste mouvement tournant par le désert afin d'attaquer par l'arrière l'Armée italienne alignée le long de la frontière et près des côtes.
En vue d’équiper l’infanterie portée, les Bren Carrier gracieusement fournis par les Britanniques ne suffisaient pas. Il a donc fallu réquisitionner partout en Afrique du nord les véhicules aptes pour le désert et qui ne servaient pas au transport de la logistique. C’est donc une foule de véhicules disparates qui se met en branle en ce 13 Septembre 1940 en direction des arrières des armées italiennes que la 1ère division blindée contourne par leur flanc sud qu’elles ne protègent pas.
Parfaitement à l'aise avec ce type d'offensive, De Hauteclocque est toujours à la pointe de l'assaut avec son char de commandement, n'hésitant pas à s'exposer au danger lorsque son unité rencontre une résistance italienne.
Ses chars écartent facilement les contre-attaques blindées italiennes, tentatives désespérées de bloquer la marche victorieuse des armées de la République. Ayant le sentiment (véridique) d’être attaqué de toute part, les Italiens des unités situées les plus au sud se rendent par régiments entiers et le Commandant de Hauteclocque n’a pas du tout l’intention de relâcher la pression.
Mais celui-ci prend aussi de grands risques car son unité est en avance par rapport au reste de la 1ère DB mais ces risques s'avèrent payant. Les Français ont désormais leur « division fantôme » qui sème le chaos derrière les lignes italiennes et qui arrive en premier à Tripoli au bout de seulement 2 semaines d'offensive ! Mieux, c'est le Picard qui obtient la reddition du commandant italien de la place de Tripoli. Place qui disposait d'une garnison 10 fois supérieure en nombre aux effectifs constituants l'avant-garde de de Hauteclocque. En effet, le Commandant a fait croire aux Italiens que la majorité de la Division fantôme était déjà arrivée en déplaçant très rapidement ses obusiers après chaque coup donné contre les Italiens, faisant croire à ces derniers que les canons étaient nettement plus nombreux qu'ils ne l'étaient en réalité alors qu'ils ne faisaient face, en réalité, qu'à une modeste avant garde !
Le gros de l'armée italienne est isolé le long de la frontière et les Français ont contraint l’État-major de Graziani à une première fuite vers l'est tandis que le drapeau français flotte sur le palais du gouverneur de la Libye italienne.
Des centaines de milliers de soldats transalpins, qui n’ont pu fuir vers l’est, sont isolés dans la vaste poche ainsi créée mais leur résistance acharnée permettra aux troupes italiennes plus à l’est de se placer en hérisson dans les villes côtières.
Néanmoins, ce n'est qu'un peu moins de deux mois plus tard que les Italiens de Libye capituleront et que les Français et les Britanniques feront leur jonction à El-Agheila, dernière poche de résistance italienne où se sont retrouvées les derniers débris des troupes italiennes de Libye, les Alliés ayant nettoyés une par une les villes côtières de toute présence italienne. Celles-ci sont pilonnées non seulement par l’artillerie des unités terrestres françaises et britanniques, qui les encerclent, mais aussi par les canons des navires stationnés au large. Un nouveau Dunkerque se déroule sous les yeux de Philippe de Hauteclocque, qui assiste au pilonnage de la malheureuse cité libyenne et des troupes de Mussolini par les canons alliés. Mais cette fois, aucune évacuation est possible pour l’assiégé, la Marine nationale et la Royal Navy contrôlant les mers. Seuls quelques privilégiés ont pu fuir par avion, tel Rodolfo Graziani, le commandant en chef Italien en Libye avant le commencement de l’assaut et des bombardements alliés qui ont transformés les aérodromes de la ville en vaste champs de cratères.
C’est donc un général italien de second rang, bombardé commandant en chef d’une armée moribonde, qui signe l’acte de capitulation des armées encerclées à El-Agheila. De Hauteclocque, qui adore l’histoire, se rend rapidement compte qu’il n’a pas assisté à un nouveau Dunkerque mais bien à la version italienne de la défaite de Sedan où une armée isolée de ses bases s’est rendue après un bombardement d’enfer.
La reddition ennemie obtenue, de Hautecloque monte sur un char italien abandonné et harangue ses soldats.
« Soldats ! Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg ! »
En ce jour de Novembre 1940, de Hauteclocque vient de prononcer ce qui sera connu plus tard comme le « Serment d’El-Agheila. ». La troupe enthousiaste, s’exclame en cœur. « Nous le jurons ! ». Tous, « Sénégalais », Nord-Africains ou Métropolitains, ont désormais jurés de libérer la mère patrie, même s’ils doivent en mourir.
De Gaulle est désormais sûr d'avoir affaire à un l'un des officiers dont la France a besoin pour se relever et reconquérir sa Métropole. De Hauteclocque, pour ses exploits, reçoit le grade de Colonel, toujours au sein de la 1ère Division blindée qui sera bientôt appelée pour de nouvelles batailles.
Les événements récents font revenir De Hauteclocque sur ses préjugés d’avant-guerre, notamment l’antisémitisme. En effet, voyant les Juifs d’Afrique du nord et rapatriés de Métropole s’engager en masse et avec enthousiasme dans l’Armée française, de Hauteclocque dit à l’un de ses hommes. « Avant je ne savais pas supporter ces gens-là. Aujourd’hui, je me rends compte que ce sont de fiers Français et de bons patriotes ! »
De Hauteclocque critique aussi vertement le soutien accordé au Maréchal par Charles Maurras, le chef de l’Action française, dont de Hauteclocque était membre avant la guerre.
Quoi que seulement Colonel dans la 1ère Division blindée, de Hauteclocque envisage aussi ce que devra être la politique de la France dans l’après-guerre, en souhaitant entre autre un renforcement du pouvoir central.
Mais la guerre est encore loin d’être finie. Seules les forces du Duce ont souffert. L’armée allemande, hormis les pertes subies par son aviation au-dessus de l’Angleterre, est intacte. De plus, de Hauteclocque sait que son unité sera bientôt appelée pour une nouvelle mission. Défendre la Grèce envahie par les armées du dictateur italien.
D'autres combats auront lieu avant que la troupe de de Hauteclocque ne foule le sol de la Mère-Patrie.
Mais de Hauteclocque n'a pas vraiment le temps de découvrir Alger car il est rapidement convoqué au Ministère de la guerre pour rencontrer le Ministre en personne.
Charles de Gaulle, dont de Hauteclocque a lu les ouvrages et connaît les théories.
Bien que très occupé par sa tâche de Ministre de la Guerre et de réorganisation de l’Armée française, le Général de Gaulle n’en prend pas moins en effet le temps de rencontrer tous les Français qui sont parvenus à s’échapper, par leurs propres moyens, de Métropole pour rallier l’Afrique du nord.
Bien qu’ayant servis dans l’infanterie, de Gaulle voit en de Hauteclocque un officier idéal pour la toute nouvelle 1ère division blindée en cours de formation par amalgame des différents Bataillons de Chars de Combat présents en Afrique du nord ou rapatriés du Levant (où ils étaient stationnés en vue d’une opération dans les Balkans désormais hors de propos). Le ministre le verse donc dans cette nouvelle unité avec le grade de Commandant car avec le désastre en Métropole, la capture de nombreux officiers et l’incompétence crasse montrée par les autres, l’Armée française manque cruellement d’officiers aptes à la diriger à sa tête.
De Hauteclocque rejoint donc son unité dans le sud tunisien où elle s’entraîne déjà pour incorporer en urgence les tactiques nouvelles prônées par le Général.
En effet, les Français, en liaison avec les Britanniques (les Anglais ont d’ailleurs, déjà capturés le Forte Capuzzo à la frontière en Juin, peu après l’intervention italienne dans le conflit), ont prévus une offensive contre la Libye italienne, autant par soucis de se protéger d’une éventuelle intervention allemande en Afrique que pour prouver au Monde que les Alliés n’ont pas baissé les bras.
Écœuré. De Hauteclocque était écœuré par la trahison du Maréchal. Philippe De Hauteclocque n'avait désormais pas de mots assez durs lorsqu'il évoquait l'attitude de celui qui avait pactisé avec le diable nazi. Soi-disant pour « atténuer le malheur » de la France, comme il l'avait déclaré dans son premier discours, celui où il justifiait son « élection » à la tête de l’État français par un collège regroupant des députés et sénateurs n'ayant pu ou voulu rejoindre l'Afrique du Nord et des représentants des divers corps de métiers, sous la houlette de Pierre Laval, nommé « Chef du gouvernement » de cet État.
Le nouveau Commandant, désormais attaché à la 1ère Division blindée, avait rallié le sud tunisien et s'entraînait avec ses hommes aux nouvelles tactiques de combat du Général de Gaulle desquelles de Hauteclocque était déjà partisan avant la défaite en Métropole.
Ces coups de colère mais surtout sa fougue communicatrice qui avait le don de motiver ses hommes avaient déjà fait le tour de l'Armée et était parvenu aux oreilles de De Gaulle, qui était bien heureux d'avoir fait monter en grade le Noble picard. De Hauteclocque sait aussi très bien utiliser le verbe pour gonfler le moral de ses troupes auxquels il promet qu'elle participeront à la future libération de la France. Troupe composée d'officiers volontaires prônant des méthodes nouvelles basés sur celles qu’avaient employés l’ennemi contre la France, baroudeurs ayant fait les colonies et bien décidés à « casser du Boche », volontaires nord-africains, que la décision gouvernementale d'accorder la citoyenneté française aux habitants des colonies s'engageant dans l'Armée a surmotivé.
En Afrique, de Hauteclocque a désormais la capacité de préparer son unité à la guerre nouvelle grâce au vivier humain de l’Empire, la protection de la Flotte et de la Méditerranée et l'Armée française ne faisait désormais plus face qu'à un ennemi bien plus faible que les Allemands et replié derrière sa frontière.
Bien que préparant ses forces pour l’offensive, l’Armée française ne restait pas inactive face aux Italiens. Des forces de raids mobiles, s’inspirant du modèle britannique, harcelaient les positions avancées et les convois de ravitaillement italiens. Des prisonniers avaient été fait et interrogés. De Hauteclocque n’y alla pas par quatre chemins et proclama l’ennemi « démoralisé ». De Hauteclocque n’était pas loin de la réalité. La plupart des soldats italiens, déjà stupéfait par l’annonce qu’il devait faire la guerre à la France, furent doublement démoralisés par le « Sursaut » de la République et par le manque de ravitaillement du fait du blocus opéré sur les côtes libyennes par la force combinée des marines britanniques et françaises. Mais cela n’était valable que pour le soldat italien de base, les divisions d’élite et la garde prétorienne du Fascisme que représentait le corps des Chemises noires conservaient tout leur mordant.
De plus, dans ce que Churchill a déjà appelé la « Bataille d'Angleterre », la RAF tient bon face aux assauts massifs déclenchés par la Luftwaffe de Goering et se bat avec acharnement. Et alors qu'elle semblait atteindre le point de rupture, voilà que l'Armée de l'Air intervient et écœure Hitler au point que celui-ci jette l'éponge !
Néanmoins, malgré ces beaux augures, il fallait accélérer les préparatifs. En effet, la Regia Aeronautica italienne s’en prenait à la Tunisie et à Malte et cette offensive risquait de couper en deux la Méditerranée vu que les forces italiennes s’en prenaient également aux convois alliés dans cette région.
Etait-ce le prélude au débarquement de la Wehrmacht en Libye ? Mieux ne valait pas attendre la réponse. Le 13 Septembre, l’Opération Compas/Compass (En effet, chaque opération conjointe des Alliés voit son nom traduit en Français et en Anglais) fut déclenchée contre les positions italiennes.
Lorsque l'offensive contre la Libye italienne est déclenchée, la 1ère DB est utilisée dans un vaste mouvement tournant par le désert afin d'attaquer par l'arrière l'Armée italienne alignée le long de la frontière et près des côtes.
En vue d’équiper l’infanterie portée, les Bren Carrier gracieusement fournis par les Britanniques ne suffisaient pas. Il a donc fallu réquisitionner partout en Afrique du nord les véhicules aptes pour le désert et qui ne servaient pas au transport de la logistique. C’est donc une foule de véhicules disparates qui se met en branle en ce 13 Septembre 1940 en direction des arrières des armées italiennes que la 1ère division blindée contourne par leur flanc sud qu’elles ne protègent pas.
Parfaitement à l'aise avec ce type d'offensive, De Hauteclocque est toujours à la pointe de l'assaut avec son char de commandement, n'hésitant pas à s'exposer au danger lorsque son unité rencontre une résistance italienne.
Ses chars écartent facilement les contre-attaques blindées italiennes, tentatives désespérées de bloquer la marche victorieuse des armées de la République. Ayant le sentiment (véridique) d’être attaqué de toute part, les Italiens des unités situées les plus au sud se rendent par régiments entiers et le Commandant de Hauteclocque n’a pas du tout l’intention de relâcher la pression.
Mais celui-ci prend aussi de grands risques car son unité est en avance par rapport au reste de la 1ère DB mais ces risques s'avèrent payant. Les Français ont désormais leur « division fantôme » qui sème le chaos derrière les lignes italiennes et qui arrive en premier à Tripoli au bout de seulement 2 semaines d'offensive ! Mieux, c'est le Picard qui obtient la reddition du commandant italien de la place de Tripoli. Place qui disposait d'une garnison 10 fois supérieure en nombre aux effectifs constituants l'avant-garde de de Hauteclocque. En effet, le Commandant a fait croire aux Italiens que la majorité de la Division fantôme était déjà arrivée en déplaçant très rapidement ses obusiers après chaque coup donné contre les Italiens, faisant croire à ces derniers que les canons étaient nettement plus nombreux qu'ils ne l'étaient en réalité alors qu'ils ne faisaient face, en réalité, qu'à une modeste avant garde !
Le gros de l'armée italienne est isolé le long de la frontière et les Français ont contraint l’État-major de Graziani à une première fuite vers l'est tandis que le drapeau français flotte sur le palais du gouverneur de la Libye italienne.
Des centaines de milliers de soldats transalpins, qui n’ont pu fuir vers l’est, sont isolés dans la vaste poche ainsi créée mais leur résistance acharnée permettra aux troupes italiennes plus à l’est de se placer en hérisson dans les villes côtières.
Néanmoins, ce n'est qu'un peu moins de deux mois plus tard que les Italiens de Libye capituleront et que les Français et les Britanniques feront leur jonction à El-Agheila, dernière poche de résistance italienne où se sont retrouvées les derniers débris des troupes italiennes de Libye, les Alliés ayant nettoyés une par une les villes côtières de toute présence italienne. Celles-ci sont pilonnées non seulement par l’artillerie des unités terrestres françaises et britanniques, qui les encerclent, mais aussi par les canons des navires stationnés au large. Un nouveau Dunkerque se déroule sous les yeux de Philippe de Hauteclocque, qui assiste au pilonnage de la malheureuse cité libyenne et des troupes de Mussolini par les canons alliés. Mais cette fois, aucune évacuation est possible pour l’assiégé, la Marine nationale et la Royal Navy contrôlant les mers. Seuls quelques privilégiés ont pu fuir par avion, tel Rodolfo Graziani, le commandant en chef Italien en Libye avant le commencement de l’assaut et des bombardements alliés qui ont transformés les aérodromes de la ville en vaste champs de cratères.
C’est donc un général italien de second rang, bombardé commandant en chef d’une armée moribonde, qui signe l’acte de capitulation des armées encerclées à El-Agheila. De Hauteclocque, qui adore l’histoire, se rend rapidement compte qu’il n’a pas assisté à un nouveau Dunkerque mais bien à la version italienne de la défaite de Sedan où une armée isolée de ses bases s’est rendue après un bombardement d’enfer.
La reddition ennemie obtenue, de Hautecloque monte sur un char italien abandonné et harangue ses soldats.
« Soldats ! Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg ! »
En ce jour de Novembre 1940, de Hauteclocque vient de prononcer ce qui sera connu plus tard comme le « Serment d’El-Agheila. ». La troupe enthousiaste, s’exclame en cœur. « Nous le jurons ! ». Tous, « Sénégalais », Nord-Africains ou Métropolitains, ont désormais jurés de libérer la mère patrie, même s’ils doivent en mourir.
De Gaulle est désormais sûr d'avoir affaire à un l'un des officiers dont la France a besoin pour se relever et reconquérir sa Métropole. De Hauteclocque, pour ses exploits, reçoit le grade de Colonel, toujours au sein de la 1ère Division blindée qui sera bientôt appelée pour de nouvelles batailles.
Les événements récents font revenir De Hauteclocque sur ses préjugés d’avant-guerre, notamment l’antisémitisme. En effet, voyant les Juifs d’Afrique du nord et rapatriés de Métropole s’engager en masse et avec enthousiasme dans l’Armée française, de Hauteclocque dit à l’un de ses hommes. « Avant je ne savais pas supporter ces gens-là. Aujourd’hui, je me rends compte que ce sont de fiers Français et de bons patriotes ! »
De Hauteclocque critique aussi vertement le soutien accordé au Maréchal par Charles Maurras, le chef de l’Action française, dont de Hauteclocque était membre avant la guerre.
Quoi que seulement Colonel dans la 1ère Division blindée, de Hauteclocque envisage aussi ce que devra être la politique de la France dans l’après-guerre, en souhaitant entre autre un renforcement du pouvoir central.
Mais la guerre est encore loin d’être finie. Seules les forces du Duce ont souffert. L’armée allemande, hormis les pertes subies par son aviation au-dessus de l’Angleterre, est intacte. De plus, de Hauteclocque sait que son unité sera bientôt appelée pour une nouvelle mission. Défendre la Grèce envahie par les armées du dictateur italien.
D'autres combats auront lieu avant que la troupe de de Hauteclocque ne foule le sol de la Mère-Patrie.
Dernière édition par LFC/Emile Ollivier le Jeu 23 Juin - 15:36, édité 1 fois
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1940 : Mandel continue la guerre depuis l'exil.
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LFC/Emile Ollivier- Messages : 2708
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Re: Guerre éclair dans le désert (Obsolète)
Tu devrais refaire le reste de la TL avec ce format, c'est bien plus vivant.
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Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: Guerre éclair dans le désert (Obsolète)
Je pensais la même chose. Vu qu'il s'agit d'un doublé de "1940, et si la France... " on connait déjà le fil général, il suffit juste d'écrire des épisodes qui insistent sur les différences.
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Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
Anaxagore- Messages : 2229
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Re: Guerre éclair dans le désert (Obsolète)
Merci pour vos conseils. J'en prends note. C'est vrai que c'est plus sympa à lire des petites nouvelles
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