Vers une offensive russe d’hiver en Ukraine ? [Partie 2]

Thomas a écrit:Alors que les frappes ukrainiennes sur raffinerie russes auraient fait perdre 12 à 15% de capacité de production et de vraiment se poursuivre, la Russie a demandé au Kazakhstan de se tenir prêt à lui fournir 100 000 tonnes d'essence en cas de pénurie exacerbée.

Le même Kazakhstan (qui se rapproche de la Chine) que certains généraux russes ont menacé d'être "le suivant sur la liste après l'Ukraine".

La "Grande Russie" réduite à quémander la quête pour pouvoir continuer tranquille sa guerre (je sais qu'ils ont les ressources militaires, mais encore faut-il avoir les outils et certaines ressources stratégiques en complément).

Uranium Colonel a écrit:Mesdames et Messieurs, voila l'avenir de l'arme blindée russe, le turtle tank.

et non, ce n'est pas une blague:


https://www.twz.com/land/bizarre-turtle-tank-appears-in-ukraine-with-shell-covering-it-nearly-completely

Uranium Colonel a écrit:Sniff, il a été détruit en même temps que l'usine qui l'entreposait cet après midi.

Cinq arrestations — combien en reste-t-il ? Alors que de plus en plus d’officiers supérieurs et de responsables de la défense russes sont arrêtés pour corruption, le moulin à rumeurs tourne à plein régime et affirme qu’il s’agit d’une purge de putschistes potentiels ou d’une prise de contrôle de l’armée par le Service fédéral de sécurité (FSB). La vérité est probablement à la fois plus prosaïque et plus significative.
Avant que le ministre de la Défense, Sergei Shoigu, ne soit promu secrétaire du Conseil de sécurité, le vice-ministre Timur Ivanov avait déjà été arrêté. Il a été suivi dans la foulée par le général de corps d’armée Youri Kouznetsov, chef de la direction du personnel du ministère, l’ancien chef de la 58e armée, le général de division Ivan Popov, le général de corps d’armée Vadim Shamarin, chef de la principale direction des communications, et plus récemment (à l’heure où nous écrivons ces lignes : surveillez cet espace !) Vladimir Verteletsky, un officier supérieur chargé des achats. La perte d’un membre de l’état-major est peut-être une négligence, la perte de cinq membres ressemble à une purge.
Le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov, interrogé sur le fait qu’il s’agissait bien d’une purge a éludé la question, affirmant qu’il ne s’agissait pas d’une « campagne », mais d’un effort soutenu. Après tout, le mot « purge » a des connotations inquiétantes en Russie, impliquant une saignée généralisée et politiquement motivée. Cependant, le mot « Chaska » signifie « nettoyage », et certains espèrent que cela présage un grand nettoyage de printemps de la hiérarchie militaire.
Cela fait certainement partie de la mission confiée au nouveau ministre de la Défense, Andrei Belousov : non seulement relier plus étroitement l’économie civile et l’économie de la défense — pour renforcer cette dernière — mais aussi apporter une plus grande discipline au budget militaire. À l’heure où chaque rouble est nécessaire à l’effort de guerre, les niveaux massifs de gaspillage et de fraude au sein du ministère de la Défense ne constituent pas seulement une source d’embarras, mais aussi une menace pour la sécurité. Les derniers chiffres officiels du procureur militaire principal, admis il y a plusieurs années, indiquaient par exemple que 40 % des fonds destinés aux achats avaient été détournés.
S’attaquer à la corruption au sein de la haute hiérarchie est une tâche herculéenne, car il ne s’agit pas seulement de s’occuper des pommes pourries, mais aussi de s’attaquer à une culture militaire qui semble considérer la corruption comme un avantage lié à une position élevée, ainsi qu’à des procédures comptables internes profondément dysfonctionnelles. Belousov, économiste et ancien vice-premier ministre, est bien placé pour s’attaquer à ce dernier point. En effet, il a rapidement nommé comme chef de cabinet (civil) et député Oleg Savelyev, anciennement auditeur de la Chambre des comptes et adjoint de Belousov lorsqu’il dirigeait le ministère du Développement économique. Savelyev est considéré comme quelqu’un qui « comprend comment les organes centraux de commandement et de contrôle militaires sont structurés » parce qu’il a supervisé les audits précédents des ministères de la Défense, de l’Intérieur et des situations d’urgence.
Viktor Sobolev, parlementaire et général à la retraite, a admis que « Belousov contrôle tout et tout le monde ». Et il s’avère que
dans une certaine mesure, la purge actuelle — qui n’est probablement pas terminée — est probablement une opération de représentation, une démonstration très médiatisée qu’il y a un nouveau shérif en ville et que tout le monde ferait mieux de s’amender. Le fait qu’elle soit menée par le DVKR, le service de contre-espionnage militaire du FSB, avec la bénédiction de Poutine et l’approbation de Belousov, n’est pas, comme certains le suggèrent, un signe que les barbouzes essaient de maîtriser les soldats, mais plutôt qu’il s’agit de quelque chose qui vient du sommet du système. Il y a toujours une place pour la performance en politique, mais le véritable défi consiste à changer la culture sous-jacente, d’autant plus que le système de Poutine est une kleptocratie.
Néanmoins, on s’attend à ce que Belousov obtienne un certain succès simplement en réduisant les formes les plus simples et les plus flagrantes de détournement de fonds, à la fois au sein du ministère et chez ses fournisseurs, par le biais de réformes administratives. Un initié du ministère a suggéré qu’« il pourrait être en mesure de réduire » la corruption de haut niveau, à l’échelle industrielle, « peut-être d’un rouble sur quatre, d’un sur trois, s’il est vraiment chanceux et vraiment bon ».
Toutefois, dans le contexte actuel, où presque tous les projets de construction militaire sont gonflés, où les pneus tout-terrain sont facturés et remplacés par des pneus chinois bon marché, et où les entrepreneurs de mauvaise qualité et surfacturés obtiennent des commandes répétées en payant le responsable des achats, même une amélioration de 10 % ferait une réelle différence, compte tenu du fait que le budget de cette année a vu 11 milliards d’euros d’augmentation de la corruption.

Les récentes arrestations de cinq officiers supérieurs de l’armée russe ne sont probablement que les premières de dizaines de personnalités militaires qui seront emprisonnées dans le cadre d’une vaste purge des services de sécurité, ont déclaré au Moscow Times des représentants du gouvernement russe et des sources proches du Kremlin et du ministère de la Défense proche du Kremlin et du ministère de la Défense ont déclaré au Moscow Times.
Le Service fédéral de sécurité (FSB) s’en prend aux généraux de haut rang dans l’espoir de faire porter le chapeau de l’invasion bâclée de l’Ukraine en 2022 aux hauts gradés de l’armée et de prendre le contrôle de la distribution de l’armement et de prendre le contrôle de la distribution du vaste budget de l’armée, le tout avec l’approbation tacite du Kremlin.
Mais ces arrestations risquent de jeter le trouble dans l’armée à un moment où Moscou cherche à tirer parti de la pénurie d’armes de Kiev et à s’enfoncer davantage dans le territoire ukrainien.
Toutes les sources du Moscow Times ont requis l’anonymat afin de discuter d’un sujet sensible impliquant à la fois l’armée et le FSB.
« Un grand nettoyage est en cours. Le FSB est en train de nettoyer l’équipe de [l’ancien ministre de la Défense Sergei] Shoigu. Il fallait s’y attendre. Ce type d’opération ne peut être mené qu’avec l’approbation du plus haut niveau [de la direction du pays] », a déclaré une source proche du Kremlin au Moscow Times.
Cette purge semble être l’aboutissement de luttes intestines et d’une concurrence pour les ressources entre les services de sécurité et le ministère de la Défense. Elle marque également une victoire pour le FSB, successeur du KGB soviétique, qui a su s’attirer les faveurs du président Vladimir Poutine, ancien agent du KGB.
« Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que les purges ne soient terminées. D’autres arrestations nous attendent », a-t-il ajouté.
Au cours des deux semaines qui ont suivi l’éviction surprise du chef de la défense, M. Shoigu, quatre officiers de haut rang ont été arrêtés pour des motifs allant de la corruption à l’abus de pouvoir, la dernière arrestation ayant eu lieu jeudi soir.
À mesure que ces arrestations prennent de l’ampleur, elles pourraient se transformer en « plus grandes purges » de l’histoire moderne de la Russie, a déclaré au Moscow Times un responsable du gouvernement russe en exercice.
« Je pense que d’ici la fin de l’année, des dizaines, voire des centaines de personnes de différents rangs seront arrêtés dans toutes les unités du ministère de la Défense », a déclaré le fonctionnaire du gouvernement russe.
Les agents des services de sécurité chargés des enquêtes sur la corruption s’étaient rendus au siège du ministère de la Défense sur le quai Frunzenskaya avant même que l’arrestation du vice-ministre de la Défense Timur Ivanov ne soit rendue publique à la fin du mois d’avril, ont déclaré au Moscow Times une source proche du ministère.
« Il me semble qu’il y a plus de tchékistes que de militaires dans le bâtiment du ministère de la Défense », a déclaré cette source avec sarcasme, en utilisant le terme de l’ère soviétique pour désigner les responsables de la sécurité.
Le Kremlin s’est empressé d’affirmer que les arrestations n’étaient rien d’autre que le résultat d’un travail continu visant à éradiquer la corruption à tous les niveaux du gouvernement.
« Il s’agit d’un travail constant et cohérent de lutte contre la corruption, et non d’une campagne », a déclaré jeudi le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov.
Bien que les médias indépendants, l’opposition et les observateurs internationaux dénoncent depuis des années la corruption endémique de l’armée — et que les blogueurs favorables à la guerre aient critiqué la corruption militaire tout au long de la guerre en Ukraine — les arrestations de généraux n’ont commencé qu’une fois qu’il est devenu évident que Shoigu perdrait son poste.
Après l’arrestation d’Ivanov, les enquêteurs ont déclaré que l’enquête sur ses affaires était en cours depuis plus de cinq ans, ce qui souligne le fait que les autorités étaient au courant de la corruption de l’armée bien avant les dernières arrestations.
« Il y a eu beaucoup d’informations sur les systèmes de corruption au sein du ministère de la Défense, et les affaires criminelles se sont accumulées. Mais alors que Shoigu était ministre et avait une énorme influence, les enquêteurs n’ont pas été autorisés à les poursuivre », a déclaré un deuxième fonctionnaire au Moscow Times.
La campagne du FSB autorisée par le Kremlin montre que les services de sécurité « triomphent » dans la confrontation entre les deux principales agences de sécurité en temps de guerre, l’armée et le FSB.
Kremlin à déclarer au Moscow Times.
« Il doit y avoir une seule partie à blâmer pour l’échec de l’invasion », a déclaré la source.
« Il s’agit soit des services spéciaux, qui s’occupaient des renseignements et des préparatifs analytiques de la guerre et qui ont promis à Poutine une opération triomphale et une victoire rapide, mais qui ont échoué, soit de la “deuxième armée du monde” dirigée par le tsar des relations publiques Shoigu, qui était censée assurer la victoire de Poutine, mais qui s’est avérée être un tigre de papier et qui a échoué lamentablement.
Bien que le remaniement de la semaine dernière, qui a suivi l’investiture, ait vu la destitution du chef du Conseil de sécurité, Nikolaï Patrushev, coordinateur des services de sécurité, et de Shoigu, chef de l’armée, le FSB a néanmoins remporté la victoire dans ce bras de fer.
Le FSB est néanmoins sorti vainqueur de ce bras de fer.
En outre, les fonctionnaires du FSB pourraient recevoir des promotions et des récompenses pour leur “lutte contre la corruption” dans les allées du pouvoir.
“La tâche du FSB, tout au plus, est d’installer son propre personnel et de contrôler les choses les plus savoureuses : les domaines où il y a de gros budgets”, a déclaré un deuxième fonctionnaire intérimaire du gouvernement au Moscow Times.
À la question de savoir si les purges pourraient entraver l’effort de guerre en jetant le désarroi parmi les dirigeants militaires à un moment où la Russie cherche à tirer profit des pénuries de munitions de Kiev, la source a répondu : “Est-ce que vous avez l’impression que le FSB est en train d’installer ses propres personnes et de contrôler les choses les plus savoureuses ? ‘Pensez-vous vraiment que l’un d’entre eux [le FSB] s’inquiète en ce moment du succès de l’opération spéciale ?’

Collectionneur a écrit:Concernant les chiffres du procureur général russe '' quelques années plus tôt '' sur 40 % du budget d'achats détournés. C'était en 2011 avec 20 % du budget de la défense : https://www.20minutes.fr/monde/729594-20110524-russie-20-budget-defense-detourne