[1941] La IIIe République après 1942
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ezaski
DemetriosPoliorcète
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Re: [1941] La IIIe République après 1942
La chambre de mai 2005 et la recomposition de l’espace politique
Organisées dans la foulée de la dissolution, les élections législatives ne permirent pas une expression claire des nouvelles forces nées suite au scandale de corruption, bien que le personnel parlementaire soit en grande partie renouvelé.
Le Front du changement dépassait la centaine de députés, les écologistes en obtenaient une cinquantaine, tandis que le PON et ses alliés avaient plus de 80 représentants. La montée des partis les plus radicaux entrainait, une fois de plus, une conjonction des centres décevante pour l’électorat. Le jeune Président du conseil, Gabriel Hayez (Parti Radical), prend la tête d’une coalition fragile allant du FRS au RPF.
Néanmoins, en dehors du Palais Bourbon, la vie politique continue de se recomposer, collant avec une dynamique mondiale qu’exprime la montée du Reform Party aux Etats-Unis et même la contestation de la dynastie Mao en Chine. La Ligue pour la Démocratie, créé dans le sillage des mouvements anti-corruption, propose ainsi de dépasser le cadre républicain pour une démocratie directe radicale, fondée sur le tirage au sort et les référendums. Moins radical dans ses solutions mais plus véhément dans son ton, le Mouvement 1871 rassemble d’anciens militants du FRS déçus par le déplacement de leur parti vers le centre, et propose une réforme constitutionnelle d’envergure. Le Parti des Régions, fédéraliste de droite, obtient également une certaine audience.
En politique intérieure, la législature est marquée par peu de changements. Une tentative de réforme du code du travail entraîne la chute du gouvernement Hayez, remplacé par Jeanne Scharz (MDF). En politique extérieur, c’est la diplomatie culturelle qui est mise à l’honneur, avec la construction d’antennes du Louvre à Kyoto et Téhéran.
Organisées dans la foulée de la dissolution, les élections législatives ne permirent pas une expression claire des nouvelles forces nées suite au scandale de corruption, bien que le personnel parlementaire soit en grande partie renouvelé.
Le Front du changement dépassait la centaine de députés, les écologistes en obtenaient une cinquantaine, tandis que le PON et ses alliés avaient plus de 80 représentants. La montée des partis les plus radicaux entrainait, une fois de plus, une conjonction des centres décevante pour l’électorat. Le jeune Président du conseil, Gabriel Hayez (Parti Radical), prend la tête d’une coalition fragile allant du FRS au RPF.
Néanmoins, en dehors du Palais Bourbon, la vie politique continue de se recomposer, collant avec une dynamique mondiale qu’exprime la montée du Reform Party aux Etats-Unis et même la contestation de la dynastie Mao en Chine. La Ligue pour la Démocratie, créé dans le sillage des mouvements anti-corruption, propose ainsi de dépasser le cadre républicain pour une démocratie directe radicale, fondée sur le tirage au sort et les référendums. Moins radical dans ses solutions mais plus véhément dans son ton, le Mouvement 1871 rassemble d’anciens militants du FRS déçus par le déplacement de leur parti vers le centre, et propose une réforme constitutionnelle d’envergure. Le Parti des Régions, fédéraliste de droite, obtient également une certaine audience.
En politique intérieure, la législature est marquée par peu de changements. Une tentative de réforme du code du travail entraîne la chute du gouvernement Hayez, remplacé par Jeanne Scharz (MDF). En politique extérieur, c’est la diplomatie culturelle qui est mise à l’honneur, avec la construction d’antennes du Louvre à Kyoto et Téhéran.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1484
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Re: [1941] La IIIe République après 1942
XXXVe législature et réforme constitutionnelle
Les élections de 2009 apparaissaient pour beaucoup comme l’occasion rêvée d’accomplir ce qui n’avait pu être fait, faute de temps, en 2005 : réformer le système républicain et lutter contre la corruption. L’élection, l’année précédente, de Donald Trump aux Etats-Unis, donnait le ton et laissait entendre que les vieux systèmes partisans pouvaient être ébranlés.
Le léger recul du Front du Changement et des écologistes fut largement compensé par l’entrée à la Chambre de la Ligue pour la Démocratie, avec une quarantaine d’élus, tandis que le mouvement 1871 avait dix-sept députés. Le nouveau paysage politique amenait à la conjonction de toutes les gauches et l’arrivée à Matignon du dirigeant écologiste Michel Flachat. Le score très décevant de l’alliance PS-FRS convainquit les militants de ce dernier de se détacher des logiques d’alliance au centre-gauche et d’adopter des positions plus clivantes.
Les réalisations de cette coalition, en politique intérieure, furent somme toute modestes, bien que l’on puisse citer une augmentation des budgets liés à l’aménagement urbain. Mais la réforme constitutionnelle put être menée à bien : à un ensemble de dispositifs anti-corruption, la suppression du Conseil d’Etat et à la fin du cumul des mandats, on ajouta le référendum d’initiative populaire, permis en cas de soutien d’une trentaine de parlementaires seulement et d’un nombre de signataire représentants 0,5% du corps électoral. La première utilisation allait porter sur la suppression du service militaire, rejetée à 52%.
La question de l’énergie nucléaire, divisant la fragile coalition, fait finalement tomber le ministère Flachat, remplacé par un troisième ministère Chevènement, lequel mène une politique plus centriste , en rupture avec sa formation d’origine, et intègre des ministres issus du MDF. La Ligue pour la Démocratie, chassée du gouvernement, se divise entre ceux qui souhaitent jouer le jeu de la réforme progressive et ceux qui, dénonçant une dérive mollassonne, souhaitent aller plus loin et convoquer une constituante.
A l’internationale, la France renoue avec la Syrie, pays avec qui elle était en froid depuis plus d’un demi-siècle, mais échoue à stabiliser l’Afrique centrale, avec l’avortement d’un nouveau projet de fédération des Etats francophones de la région. Le Congo-Kinshasa, qui sort d’une longue période d’instabilité, intègre néanmoins l’OCAM, devenant le premier membre à ne pas avoir été une colonie française.
Les élections de 2009 apparaissaient pour beaucoup comme l’occasion rêvée d’accomplir ce qui n’avait pu être fait, faute de temps, en 2005 : réformer le système républicain et lutter contre la corruption. L’élection, l’année précédente, de Donald Trump aux Etats-Unis, donnait le ton et laissait entendre que les vieux systèmes partisans pouvaient être ébranlés.
Le léger recul du Front du Changement et des écologistes fut largement compensé par l’entrée à la Chambre de la Ligue pour la Démocratie, avec une quarantaine d’élus, tandis que le mouvement 1871 avait dix-sept députés. Le nouveau paysage politique amenait à la conjonction de toutes les gauches et l’arrivée à Matignon du dirigeant écologiste Michel Flachat. Le score très décevant de l’alliance PS-FRS convainquit les militants de ce dernier de se détacher des logiques d’alliance au centre-gauche et d’adopter des positions plus clivantes.
Les réalisations de cette coalition, en politique intérieure, furent somme toute modestes, bien que l’on puisse citer une augmentation des budgets liés à l’aménagement urbain. Mais la réforme constitutionnelle put être menée à bien : à un ensemble de dispositifs anti-corruption, la suppression du Conseil d’Etat et à la fin du cumul des mandats, on ajouta le référendum d’initiative populaire, permis en cas de soutien d’une trentaine de parlementaires seulement et d’un nombre de signataire représentants 0,5% du corps électoral. La première utilisation allait porter sur la suppression du service militaire, rejetée à 52%.
La question de l’énergie nucléaire, divisant la fragile coalition, fait finalement tomber le ministère Flachat, remplacé par un troisième ministère Chevènement, lequel mène une politique plus centriste , en rupture avec sa formation d’origine, et intègre des ministres issus du MDF. La Ligue pour la Démocratie, chassée du gouvernement, se divise entre ceux qui souhaitent jouer le jeu de la réforme progressive et ceux qui, dénonçant une dérive mollassonne, souhaitent aller plus loin et convoquer une constituante.
A l’internationale, la France renoue avec la Syrie, pays avec qui elle était en froid depuis plus d’un demi-siècle, mais échoue à stabiliser l’Afrique centrale, avec l’avortement d’un nouveau projet de fédération des Etats francophones de la région. Le Congo-Kinshasa, qui sort d’une longue période d’instabilité, intègre néanmoins l’OCAM, devenant le premier membre à ne pas avoir été une colonie française.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1484
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Re: [1941] La IIIe République après 1942
Liste des présidents de la IIIème République
Adolphe Thiers Orléaniste 1871-1873
Patrice de Mac Mahon Légitimiste 1873-1879
Jules Grévy Républicain Modéré 1879-1887
Sadi Carnot Républicain Modéré 1887-1894
Jean-Casimir Perier Républicain Modéré 1894-1895
Félix Faure Républicain Modéré 1895-1897
Emile Loubet Alliance Républicaine 1897-1906
Armand Fallières Alliance Républicaine 1906-1913
Raymond Poincaré Alliance Républicaine 1913-1920
Paul Deschanel Alliance Républicaine 02 1920/09 1920
Alexandre Millerand Indépendant 1920-1924
Gaston Doumergue Parti Radical 1924-1931
Paul Doumer 1931-1932 Indépendant
Albert Lebrun Alliance Démocratique 1932-1942
Henri de Kérillis Indépendants Républicain 1942-1949
George Mandel Indépendants Républicain 1949-1956
Paul Baudoin Indépendant 1956-1958
Gaston Monnerville Parti Radical 1958-1965
Michel Debré Parti Radical 1965-1972
Pierre Pflimlin Mouvement Démocrate de France 1972-1979
Pierre Mauroy Parti Socialiste 1979-1982
Jean-Jacques Servan-Schreiber Parti Radical 1982-1989
Jacques Chirac Parti Socialiste 1989-1996
Marie-France Garaud Rassemblement du Peuple français 1996-2003
Bernard Kouchner Parti Socialiste 2003-2010
Adolphe Thiers Orléaniste 1871-1873
Patrice de Mac Mahon Légitimiste 1873-1879
Jules Grévy Républicain Modéré 1879-1887
Sadi Carnot Républicain Modéré 1887-1894
Jean-Casimir Perier Républicain Modéré 1894-1895
Félix Faure Républicain Modéré 1895-1897
Emile Loubet Alliance Républicaine 1897-1906
Armand Fallières Alliance Républicaine 1906-1913
Raymond Poincaré Alliance Républicaine 1913-1920
Paul Deschanel Alliance Républicaine 02 1920/09 1920
Alexandre Millerand Indépendant 1920-1924
Gaston Doumergue Parti Radical 1924-1931
Paul Doumer 1931-1932 Indépendant
Albert Lebrun Alliance Démocratique 1932-1942
Henri de Kérillis Indépendants Républicain 1942-1949
George Mandel Indépendants Républicain 1949-1956
Paul Baudoin Indépendant 1956-1958
Gaston Monnerville Parti Radical 1958-1965
Michel Debré Parti Radical 1965-1972
Pierre Pflimlin Mouvement Démocrate de France 1972-1979
Pierre Mauroy Parti Socialiste 1979-1982
Jean-Jacques Servan-Schreiber Parti Radical 1982-1989
Jacques Chirac Parti Socialiste 1989-1996
Marie-France Garaud Rassemblement du Peuple français 1996-2003
Bernard Kouchner Parti Socialiste 2003-2010
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Re: [1941] La IIIe République après 1942
Super travail de synthèse, merci beaucoup!
DemetriosPoliorcète- Messages : 1484
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