[Fusion] Engins et technologies à potentiel uchronique

Deltafan a écrit:Merci pour toutes vos dernières trouvailles, en particulier, vu mon tropisme, les avions.

Je n'ai pas pu télécharger Windows 11 (mon ordi n'a pas les critères suffisants), je suis donc toujours dans l'incapacité d'utiliser pleinement le forum, sur lequel j'ai des difficultés depuis plusieurs mois (peux pas cliquer sur "j'aime" notamment).

Tout le plaisir est pour moi Deltafan

Lockheed XJO-3, quand l'US Navy voulait faire du Lockheed Model 12 Electra Junior un intercepteur naval.

En 1936, l'aéronavale française a réussit un petit exploit en faisant apponter un Potez 56E sur le Béarn, c'était l'un des premières fois qu'un bimoteur se posait sur un porte avions. En 1938, l'USN fait presque mieux: elle fait apponter un Lockheed 12 Electra Junior, bimoteur à trois trains d'atterrissage sur l'USS Lexington (11 essais seront effectués, tous concluants), c'est la première fois qu'un bimoteur tricycle (oui désolé, c'était dur de décrire autrement) appontait sur un PA.
But de la mission: démontrer qu'un appareil long rayon d'action pouvait opérer comme chasseur-intercepteur depuis un Porte-Avions de l'US Navy, il faut dire à ce sujet que le Lockheed XJO-3 répond à l'intérêt méfiant qu'ont les huiles de l'US Navy pour le P-38, toujours en développement: l'appareil les intéresse bcp mais la structure tricycle de son train d'atterrissage d'une part et de l'autre sa motorisation à refroidissement liquide semble doucher l'enthousiasme de l'aéronavale américaine (qui va manifestement s'entêter dans ce sens là durant toute la guerre et ce malgré les excellentes performances du P-38!).

Le XJO-3 aura pourtant un autre intérêt pour l'USN, celui de tester les premiers radars d'interception aérienne! en effet équipé d'un radar expérimental AI-10, le XJO-3 effectuera une série de tests à partir d'août 41, ouvrant ainsi la voie à une série de radars tels le AN/APS-2, qui rendront de fiers services durant la guerre du Pacifique.

1977 Volkswagen Prototype (Colani) - Studios: Et quand Volkswagen essaya de faire une Twingo (résultat: échec)


Bon, un peu d'automobile civil pour nous changer du monde du kaki, aujourd'hui le projet de 1977 visant à moderniser la Coccinelle: La Volkswagen prototype (Colani)-Studios, conçu par le styliste Luigi Colani (fondateur du Bio-Design) le véhicule devait faire le pont entre la série des Polo et celle des Golf.

Je me demande ce qui a échoué? (je n'ai pas trouvé bcp d'infos sur sa motorisation ou sur les raisons de son échec, donc je suis preneur).

@Uranium Colonel :

Ben, pour la Colani, comme explication je vois : la laideur... Et je pense que la carrosserie tourmentée devait induire des coûts de construction plus élevés (et donc aussi une moindre rentabilité), incompatibles avec le prix à la vente d'une voiture "populaire".

Sinon, merci pour le Lockheed X-JO3, que je ne connaissais pas. Pour le P-38 "navalisé", il y a eu des projets mais jamais concrétisés. Il y aurait eu deux études : un modèle 822 dérivé du P-38H, et un Lockheed P-24, dont j'ai deux sources qui donnent deux versions différentes : sur un site en anglais, il a des moteurs en ligne, dans le Docavia sur les chasseurs navals américains 1917-1944, il a des moteurs en étoile :

Deltafan a écrit:@Uranium Colonel :

Ben, pour la Colani, comme explication je vois : la laideur... Et je pense que la carrosserie tourmentée devait induire des coûts de construction plus élevés (et donc aussi une moindre rentabilité), incompatibles avec le prix à la vente d'une voiture "populaire".

Sinon, merci pour le Lockheed X-JO3, que je ne connaissais pas. Pour le P-38 "navalisé", il y a eu des projets mais jamais concrétisés. Il y aurait eu deux études : un modèle 822 dérivé du P-38H, et un Lockheed P-24, dont j'ai deux sources qui donnent deux versions différentes : sur un site en anglais, il a des moteurs en ligne, dans le Docavia sur les chasseurs navals américains 1917-1944, il a des moteurs en étoile :

Pendant la seconde guerre mondiale, Doolittle a bien fait décoller des Boiengs B25 (certes modifiés, blindages retirés, poste de tirs suprimés) depuis le pont du porte-avions Hornet.

Certes, mais exploit jamais renouveler. La, il me semble qu'il prend trop de place dans l'espace réduit d'un porte-avions par rapport aux autres chasseurs monomoteurs.

Merci @Deltafan! je fais rassembler des infos et pourquoi pas faire une chronique sur le P-38 et ses différents What if? (comme je suis en train de le faire avec le F-14).

Uranium Colonel a écrit:
Je me demande ce qui a échoué?
 

La grille avant a l'air d'une passoire ?

F-14 Tomcat sous les cocardes de l'IAF: Dommage.


En Juin 1974, le gouvernement israélien envoi un groupe d'ingénieurs et de pilote de l'IAF aux États-Unis afin de déterminer qui du F-15 ou du F-14 sera le chasseur nouvelle génération employée par les forces aériennes de l'État Hébreu.
Les pilote israéliens Beni Pelet et Daniel Ivry avait chacun testé le F-14 et le 15 au cours des années précédentes, ne tarissant pas d'éloges sur les deux appareils...mais il ne devait n'avoir qu'un seul champion...
Alors que l'Iran signait son premier contrat pour l'acquisition du Tomcat (sauvant ainsi Grumman d'une potentiel banqueroute), une équipe d'as de l'IAF va donc être rassemblée sous la conduite de Amnon Arad pour déterminer les contraintes, les qualités et les défauts du gros chat.
Le F-15 et ses capacités multirôles vont déjà être favorisés par la commission sur le pure intercepteur qu'est le F-14, pourtant la commission demandera au Pentagon la possibilité d'organiser une évaluation des deux avions en conditions de combat (refusé).

La campagne de tests menée sur le F-15 démontrera à l'IAF qu'elle tient là son chasseur: la large visibilité du cockpit, un système d'armes capable d'opérer en condition WVR (Within Visual Range) and BVR (Beyond Visual Range) et enfin un excellent ratio poussé/poids ( coefficient calculé en divisant la poussée d'un engin à réaction (moteur fusée, avion, etc.) par son poids exprimés en newtons dans le Système international d'unités. Un rapport supérieur à 1 signifie que l'engin est capable d'accélérer sur une trajectoire verticale ascendante, ce qui est le cas des fusées et des avions militaires les plus manœuvrants).
La complexité du F-14 et ses certains de ses problèmes aérodynamiques le disqualifie d'emblée pour l'IAF (les caractéristiques décrites au dessus sont issus des différents appareils employées par Israel depuis les années 50), s'y rajoutant le prix élevée de la machine de Grumman (870 millions de Dollars pour 50 appareils contre 628 millions pour 50 F-15).




Sources et image: https://theaviationgeekclub.com/heres-why-if-israel-picked-the-f-14-over-the-f-15-the-tomcat-would-probably-still-be-in-service-with-the-us-navy/

https://theaviationgeekclub.com/iaf-fighter-pilots-explains-why-israel-picked-the-f-15-eagle-over-the-f-14-tomcat/

Lockheed 222 RP-38 Lightning, un P-38 à deux?

En 1944, les techniciens de Wright Field ont retiré la section turbo-compresseur du moteur gauche d'un P-38 de première série et y ont installé un cockpit entièrement équipé à la place. développé pour tester le pilotage décentré d'un avion. Les résultats ont été considérrés comme satisfaisants pour la construction du North American P-82 Twin Mustang. L'avion a été démoli à Bush Field, en Géorgie, le 7 mai 1945.

J'ai été abonnjé à une revue d'aviation, il y a plus de vingt ans et un des numméros parlait du P-82 Twin-Mustang.

Neubaufahrzug (à vos souhaits)

1933, Adolf vient de s'offirr une belle casquette de Fürher et il a plein de jolis projets... mais faut pas aller trop vite non plus, heins.
Donc il commence par commander un beau tracteur à la fois chez Rheinmetall et Krupp... un très beau tracteur avec un.. pardon plusieurs gros canons (oui il fait pas l'agriculture comme vous tonton adolf... surtout alors que le traité de Versailles gêne un peu)


Et oui, le Neubaufahrzug est un char muti-tourelles qui sera fabriqué en 5 exemplaires (2 par Rheinmetall avec un blindage en acier doux, 3 exemplaires avec un meilleur blindage et la tourelle Krupp) entre 1933 et 1934. Son armement principal est un canon 75mm KwK L/24 et il a deux canons secondaires 37mm LwK L/45, ainsi que deux (ou trois?) mitrailleuses MG13/34 de 7,92 cm.

Lourds, lents, fragiles mécaniquement, ces engins furent considérés comme des échecs et ne servirent que la propagande allemande.

Utilistion opérationnelle

Le Neubaufahrzug n'a jamais combattu. Un exemplaire fut dévoilé à l'Exposition Internationale d'automobile de Berlin en 1939.
Trois prototypes participèrent à l'invasion de la Norvège.
Après... les choses deviennent un peu plus floue. Des documents saisis par les britanniques en 1942 indiquent que les prototypes furent mis au rebus en 1942. Néanmoins, on raconte aussi que les trois prototypes NbFz auraient été détruis en Ukraine en combattant des BT7 soviétiques.

Propagande

Lors de l'invasion de la Norvège la propagande allemande vanta le "super" tank NbFZ crédité d'un blindage invulnérable capable d'arrêter les obus anti-chars... 
C'est pas beau de mentir, la preuve!
Début 1940, ces assertions arrivent sur la table de travail de l'ingénieur soviétique V.G. Grabin, avec des consignes de son chef direct le maréchal Kulik. Il fallait que la glorieuse URSS puisse arrêter les légions de "super" tanks NbFZ (que Hitler aurait du produire depuis déjà sept ans... mais bon) qui ne tarderaient pas à déferler sur eux!
Le résultat des cogitations de l'ingénieur Grabin fut le canon anti-char ZiS-2 m1943 calibre 57mm... il ne détruisit aucun des "super" chars NbFz allemands... mais  merci d'avoir prévenu les Soviétiques, le ZiS-2 s'est révélé très efficace contre les Tiger I et les Panther.
Vous pensez que l'auteur de proagande allemand qui a fait passé le NbFZ pour un tank invincible aux obus anti-chars de 45mm a été fait héros de l'Union Soviétique?

Le concept est de retour sur la planche à dessin, mais du côté américain. Ils veulent développer un microréacteur embarqué dans un camion.

Je me rappelle d'un dialogue dans livre de Philip José farmer. Je crois que c'est "Les murs de la Terre"
Le héros revient sur Terre après avoir passé plus de 20 ans sur un autre monde. Il a quitté les USA aux lendemains de la deuxième guerre mondiale et découvre les années 70.
Voyant des voiturs à essence, Paul Janus Finnigan (le héros de l'histoire) fait une réflexion comme quoi c'est nul, dans les bouquins de SF qu'il lisait avant de quitter la Terre, on parlait de voitures nucléaires.
La femme avec qui il voyage (une Thoan) lui demande s'il avait déjà réfléchi à ce qui arriverait en cas d'accident automobile...

Skoda-Kauba V6, le drôle d'avion de chez Skoda.

On a vu précédemment comment Skoda a travaillé pour le IIIe Reich en lui fournissant un prototype de char léger, moins connu est la collaboration de la firme tchèque avec l'ingénieur autrichien Otto Kauba (1908-1962), ami personnel d'Herman Göring, créateur de plusieurs prototypes de réacteurs fusées et futur constructeur de scooter (si, si!!) après guerre.
Bref son amitié avec le chef de la Luftwaffe, lui permet de l'associer à la branche aéronautique de Skoda, débouchant en 1942 sur la compagnie Skoda-Kauba, qui soyons honnête va être très prolifique: Kauba est un ingénieur de grand talent passionné par les formes non conventionnelles (on lui devra ainsi un chasseur léger SK-257, qui effectuera un premier vol jusque avant la fin de la guerre, ou encore un proto de ramjet SK-P14, développé avec le bien connu Eugen Sänger), son prototype le plus étrange reste cependant le V6, un étrange avion à canards issu du prototype du SK-257 pour le compte de Blohm & Voss, afin de tester la faisabilité de la "queue hors bord" (là, désolé pour la traduction mais je n'ai pas trouvé de traduction correct pour "outboard tail") : grosso modo, la queue/empennage est divisé en deux: chaque partie installée à l'extrémité de chaque aile (réduisant ainsi notablement la trainée d'air).

Le SK V-6 restera cependant qu'un appareil d'essai pour le compte d'une wunderwaffen de chez Blohm & Voss: le P-208.

Z-Battery, la DCA du futur?

Nous sommes en 1940, vous êtes Winston Churchill (longue histoire) et vous en avez marre que ces saletés de Heinkel et de Dornier ne viennent bombarder Londres et Coventry? eh bien pensez différement.
Bref, retour dans les années 1930; la recherche britannique est à la pointe du progrès en matière d'armement naval, c'est ainsi que le "Projectile Development Establishment" de Alwyn Crow (futur monsieur fusée du gouvernement britannique après guerre) a développé une roquette à carburant solide de 76mm nommée UP-3 (Unrotated Projectile). Utilisée en masse, l'UP-3 peut être une formidable arme anti-aérienne.
C'est ainsi que raisonne Sir Churchill, les premiers résultats sont vite enregistrés: lors de l'attaque de la base de la RAF de Kenley, plusieurs de ces "Z battery" sont déployés et abattent plusieurs Do-17 (2 d'après les sources, et les UP-3 déployaient à vrai dire un cable métallique de 152m suspendu à un parachute); Cette nouvelle forme de défense, en "hodge-podge" va vite faire des émules au sein de la RAF et de l'armée de terre britannique:
le système est vite amélioré et équipe à partir de 1942 la Home Guard: l'UP-3 est amélioré vers les standards MK-3 et MK-4: dotés d'une charge explosive déclenchée par une fusée de proximité photoélectrique, cela permet aux servants des Z battery de tirer en salve de 36 roquettes.
Toutefois la campagne de tests menées dès 1940 jusqu'en 1942 montreront toutes les limites du système, imprécis et complexe à mettre en oeuvre: les Z battery sont reversés à la Home Guard (1 millions de roquette produites, entre 40 et 60 systèmes déployés et efficaces jusqu'en 1945) ou données aux alliées (en particulier canadiens, ces derniers chercheront d'ailleurs à développer le même système mais contre les chars) ou encore à la RAF (qui en sortira la très connu roquette anti-char RP-3).

Anecdote: le bruit généré par une Z battery provoquera la catastrophe du Bethnal Green à Londres (3 mars 1943), 173 civils perdant la vie lors d'un gigantesque mouvement de panique.

Je ne connaissais pas tellement cette roquette. Et pas du tout ce mouvement de panique. J'avais lu il y a longtemps que les munitions de la DCA londonienne avait tués quasiment autant de monde que les bombardements allemands.

Collectionneur a écrit:Je ne connaissais pas tellement cette roquette. Et pas du tout ce mouvement de panique. J'avais lu il y a longtemps que les munitions de la DCA londoniennes avait tués quasiment autant de monde que les bombardements allemands.

Par défnition.
Qu'est-ce qui arrive à un obus de DCA qui n'explose pas ?
Il reste pas dans l'air à attendre que quelqu'un vienne le réparer.
L'obus retombe.
Et la DCA légère c'est pire. Ce n'est même pas "en cas de non-explosion", chaque obus léger qui ne touche pas un ennemi retombe au sol... où il peut décider d'exploser à l'aterrissage ou de se transformer en mine improvisé.

Skoda SK-13 "Dampfschlepper", une machine à gaz..

En 1944, Skoda-BMM débute la production en série du Hetzer, celui-ci basé sur le Panzer 38t permet à la firme tchèque d'harmoniser sa production et de mettre en place de vraies chaines de production. Petit soucis: la guerre tourne mal pour l'Axe et les ressources commencent à manquer, en particulier au niveau du carburant (les productions de carburant synthétiques ne permettant pas de combler le déficit), comment alors ravitailler un escadron de Panzers quand le carburant vient à manquer...et bien vous prenez une base d'un Panzer 38t et vous lui montez un moteur à vapeur!
C'est à peu près comme ça que Skoda-BMM a mis au point son SK-13, en modifiant la base d'un Panzer 38t afin de lui installer une série de moteurs à vapeur de 70 chevaux (issu d'une locomotive Skoda-Sentinel, développé dans les années 30, au sein d'un consortium anglo-tchéque); reprenant pas mal de choses de la structure renforcée des Hetzer, le SK-13 se voit rajouté d'une paire de roues supplémentaires et d'un blindage (probablement autour de 60mm) autour de la chaudière ainsi qu'une relative protection pour l'équipage (installée dans une cabine en forme de polygone). Au centre du véhicule, deux chaudières avec deux cheminés. Reposant sur une invention britannique, les chaudières présentent une construction en cylindre permettant ainsi une meilleur diffusion  de l'eau vers le piston d'une part et de l'autre d'accélérer ou de manoeuvrer (c'est le rôle d'ailleurs du mécanicien). Le SK-13 peut donc théoriquement atteindre 30km/h pour un poids total de 20tonnes et une capacité d'emport de 5t.

Plusieurs fois remanié, un unique exemplaire est produit en 44 mais se révèle décevant: l'engin est bien trop lent (à peine 15km/h grand max), ne peut emporter que 150km d'autonomie en eau et en charbon et n'est absolument pas manoeuvrant. Retour à la planche à dessin où deux autres concepts sont mis au point: le SK-23, un transport de troupes et le SK-33, censé pallié aux défauts du SK-13.

Mais nous sommes fin 1944 et l'Axe est presque battu, avec une résistance de plus en plus soutenue en Tchéquie et la menace grandissante de l'armée rouge, le SK-13 est vite oublié.

XCH-62, un géant oublié:



"Dans les années 1960, le CH-47 était considéré par les Américains comme un hélicoptère de transport lourd, avec sa charge utile de 28 000 livres (plus de 12 tonnes). Elle dépassait celle du H-54, la fameuse grue volante, qui n'était que de 20 000 livres (environ 9 tonnes).

Mais à la fin des années 1960 apparut le Mil V-12 capable d'emporter pas moins de 30 tonnes. Boeing et les militaires américains virent l'urgence de construire un hélicoptère capable d'égaler voire de dépasser un tel concurrent. Boeing proposa alors deux modèles : une version agrandie du CH-47 (le Model 227) et une version grue volante, le Model 237.

Cela mena au programme HLH (Heavy Lift Helicopter) de mai 1971, dont la spécification principale était une capacité d'emport de 20 tonnes sur 40 km. Sikorsky, qui avait proposé le S-73, fut écarté et son modèle ne fut jamais construit. Boeing remporta un contrat en 1973 qui autorisait la construction du prototype d'une grande grue volante, désignée XCH-62.

La longueur du fuselage était de 27,2 m, la longueur hors tout de 49,5 m et le diamètre du rotor de 28 m. 3 turbines Allison T701-AD-700 de 8080 hp chacune servaient à la propulsion. Extérieurement, le XCH-62 rappelait le CH-54, mais reprenait manifestement des composants du CH-47. Le train d'atterrissage était tricycle, fixe et suffisamment large pour permettre l'emport de charges lourdes comme un véhicule blindé. Sa charge principale aurait été des conteneurs de 20 pieds de long. Un poste vitré à l'arrière permettait de surveiller les opérations de chargement et de déchargement. Le fuselage lui-même permettait d'emporter 12 soldats. 2 rotors quadripales étaient placés en tandem.

Boeing envisagea d'en tirer une version civile, le Model 301. Des journalistes l'auraient comparé au Boeing 747 ou C-5 Galaxy. Le Boeing-Vertol Model 347, un CH-47A modifié, volait depuis le 27 mai 1970 afin de tester plusieurs dispositions : train rétractable, fuselage allongé, rotors quadripales, ailes amovibles et activées hydrauliquement, puis plus tard commandes de vol électriques. Certaines de ces dispositions servirent à la conception du XCH-62 puis du CH-47D.

En 1974, le prototype était achevé à 90% et le vol inaugural prévu pour 1975. Mais des problèmes se firent jour avec la boîte de transmission, apparemment trop fragile. De nouvelles transmissions avec jantes renforcées furent conçues, construites et testées avec succès. Mais en octobre 1974, le Congrès américain considéra que le CH-53E suffisait aux forces armées américaines, qu'aucune mission ne nécessitait une telle capacité et coupa les financements, ce qui conduisit à l'abandon du programme. Il faut dire que le CH-62 n'aurait pu être utilisé qu'en territoire ami, à cause de sa très faible autonomie et de sa vulnérabilité."



En 1983, sous l'administration Reagan, Boeing, le DARPA, la NASA et l'US Army tentèrent de faire revivre le programme et d'arriver au moins aux essais en vol en 1985. Mais une fois de plus, le Congrès refusa de financer le projet et le XCH-62 fut de nouveau abandonné.

Le prototype (73-22012) fut alors remis au musée de l'aviation de l'US Army, à Fort Rucker dans l'Alabama, en 1987. Il y fut stocké à l'extérieur. En décembre 2005, il fut intentionnellement ferraillé. La raison avancée par le directeur du musée, Steve Maxham, était que puisque l'hélicoptère n'avait jamais été complété (intérieur et rotors compris), jamais été mis sous tension, jamais volé, il n'avait aucune valeur historique et ne pouvait être considéré comme une machine volante… C'était le plus grand hélicoptère jamais construit dans le camp occidental. La dégradation, due au stockage en extérieur, aurait également été le motif.

Plusieurs parties furent envoyées au musée de l'hélicoptère à Weston (Grande-Bretagne) en 2008 pour y être exposées."

Source et texte: https://aviationsmilitaires.net/v3/kb/aircraft/show/167/boeing-vertol-xch-62

Cönders Maschinengewehr, un concurrent malheureux à la MG-42.

La Heer va dès les années 1930 (merci le réarmement) chercher un remplaçant à la MG-34, c'est ainsi que son attention se portera un temps sur la mitrailleuse Cönders (du nom de son inventeur August Cönders, que l'on retrouvera sur le projet des V3) Malgré une cadence de tir phénoménale (2200-2400 coups par minute/7,92x57mm), la Wehrmacht n'a pas été impressionnée et la MG 42 a été choisie à la place (probablement due à l'échauffement très rapide du canon).

A l'heure où les hydrocarbures sont en voie de disparition, le concept du Skoda SK-13 pourrait ressortir.

Uranium Colonel a écrit:Merci @Deltafan! je fais rassembler des infos et pourquoi pas faire une chronique sur le P-38 et ses différents What if? (comme je suis en train de le faire avec le F-14).

Super !

Le P-38 est un de mes avions historiques préférés. Sa définition paraît tellement improbable dans le contexte de son époque, qu'il semble surgir d'un univers parallèle (pour faire référence à un autre topic lu aujourd'hui).

Par ailleurs, il n'a pas manqué d'études et de réalisations pour l'améliorer.

Un vaste sujet

Préhistorique a écrit:

Pamir-630D, votre petit Tchernobyl portatif !

Le Pamir-630D est un réacteur nucléaire mobile. Un prototype fut construit en 1985 et le projet fut arrêté après  la catastrophe de Tchernobyl. L’avantage de cette technologie c'est qu'on peut l'installer partout et donc on peut imaginer tout sorte d’accidents : catastrophe naturelle, industrielle, attentats, accident de la route, guerre, etc. Donc grâce à cette merveille de technologie vous pouvez irradier n'importe quelle zone de votre uchronie !

l'Avantage des micro-réacteurs c'est qu'ils permettent de fournir assez rapidement de l'énergie sur une petite surface (d'où un certain intérêt militaire tactique) avec un bon niveau de sûreté (on est loin du système RBMK 1000, et le niveau de radiation en cas d'accident devrait être largement localisé); le bémol c'est qu'il est complexe à mettre en oeuvre sur un camion mobile (indemne sur les avions) donc propice aux accidents, plus effectivement que cela nécessite un soutien logistique assez inédit.