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Une petite nouvelle sur Artoria Pendragon

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Message par Anaxagore Jeu 3 Mai - 21:44

Artoria Pendragon est la version féminine d'Arthur Pendragon que l'on voit dans l'anime Fate Stay Night.
J'ai écris cette petite histoire, inspirée par ce personnage attachant.

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Le Monde change, il a toujours changé. Parfois aussi, le monde s'effondre.
Mon nom est Artoria Pendragon, fille d'Uther Pendragon roi de Logre et Haut-Roi de Bretagne et d'Ygern duchesse de Cornouaille.

Mon histoire commence plus de quarante ans avant ma naissance. En proie à des crises intérieures, des soulèvements et des invasions, l'Empire Romain se désagrégeait lentement. Les deux Légions stationnées sur la lointaine île de Bretagne étaient plus que nécessaire ailleurs. Elles furent retirées.
De fait, les Bretons se retrouvèrent soudainement indépendants. Toutefois, sans les Romains, la Bretagne était dangereuse. Au nord, au delà du mur d'Hadrien, il y avait les Pictes, des sauvages jamais civilisés. A l'ouest, au-delà d'un bras de mer, la verte Eire habitée par les Irlandais.

En 449 après J.C., le roi Vortigern fit appel à trois tribus germaniques en guise de mercenaires. : Les Angles, les Jutes et les Saxons. Ils s'installèrent dans le sud-est de l'île et se conduiraient bientôt comme s'ils étaient les maîtres, faisant venir toujours d'avantage de leurs frères dans leurs grandes barques.

Vortigerrn refusait d'écouter ceux qui le poussaient à se débarrasser des Saxons. Il s'occupait surtout de se construire un grand château en Cambrie. Seulement, les fondations à peines creusés les murs tombaient bas sans explication. On fit venir un enfant sans père appelé Merlin. ce dernier prophétisa qu'il serait impossible de construire le château tant que le dragon rouge et le dragon blanc se battront sous le sol de Bretagne.

L'allusion fut limpide pour beaucoup. Le château symbolisait le royaume sur l'étendard duquel se trouvait un dragon rouge. Et les Saxons avaient un dragon blanc sur le leur.

Vortigern fut renversé par Ambrosius Aurelianus, un Romain. Il devient roi sous le nom d'Ambrosius Aurelianus Pendragon et réussit tant bien que mal à empêcher les Saxons de s'emparer de l'ouest de L'île. Il construisit même un grand mur, la digue Aurelianus à l'est de Salisbury comme ouvrage défensif.

À sa  mort, en 480, il fut remplacé par mon père Uther Pendragon. Pendragon est à l'origine un titre, il veut dire "grand Chef" ou " grand -roi". Toutefois, il fut le premier à l'adopter comme un nom.
Mon père poursuivit l'œuvre d'Ambrosius, malheureusement avec moins de succès. Il demanda alors à Merlin l'Enchanteur, l'enfant qui avait prédis la lutte des deux dragons , de l'aider.
Merlin répondit à peu près ceci : Le Pendragon est haut-roi de Bretagne parce qu'il a passé l'épreuve de l'Épée dans la Pierre. Ayant tiré d'une main Caliburn de son fourreau rocheux, Uther a prouvé que le dragon Maglocunnus, protecteur des Bretons voyait en lui l'homme le plus digne de commander les armées.
Cependant, Uther reste un homme normal, incapable de tirer toute sa puissance de Caliburn. Toutefois, si un enfant devait naitre d'uther et Ygern de Cornouaille qui est aimée du dragon, alors celui qui viendrait ainsi au jour serait humain par le corps, bien que son âme soit celle d'un dragon. Il serait donc promis au plus haut destin et assuré de pouvoir porter l'Épée de la Victoire Promise.

Profitant de l'absence du duc de Cornouailles et ayant reçu l'apparence de ce dit seigneur par la magie de merlin, mon père rejoignit Ygern en sa légitime couche.
Je fus ainsi conçu.

Cependant, la réalité des événements ne put être cachée. Le duc de Cornouaille découvrit qu'on avait perfidement usurpé sa place jusque dans la matrice de son épouse. Lorsqu'il découvrit que le coupable n'était autre que le Haut-roi, il livra bataille  sur le champ de Terrabil et périt.
Puis, Uther épousa Ygern.
Je naquis peu après, en 488. Cependant, j'étais femme et Uther ne voulut rien à faire avec ce qu'il considérait comme un échec de sa lignée. Merlin m'emporta et me confia à Ector un vieux chevalier, lui demandant de m'élever dans la voie des armes.
Quant à Uther il chercha à se donner un héritier selon goût
 
Je grandis dans l'ignorance de mon lignage. Je manquais de mourir de maladie dans mon enfance et dans ma fièvre rêvé d'un lion arpentant la plaine de Salisbury.
Ce rêve devait plus tard se concrétiser sur mes bannières qui arboraient un lion. Le fils d'Ector s'appelait Keu et il devient comme mon frère aîné.

En 495, j'avais sept ans. On annonça la mort d'Uther Pendragon. Il venait de remporter la bataille de Saint-Albans contre les Saxons, en dépit de la faiblesse de son armée et de sa maladie. Toutefois, un Saxon déguisé en  médecin l'empoisonna.
Le royaume se retrouva plongé dans l'anarchie, les nobles s'entretuaient tandis que les Saxons étendaient leur emprise sur la Bretagne.
Personne n'arrivait à sortir Caliburn de son fourreau de pierre et le trône resta vide.

Finalement, en 503, un grand tournoi fut organisé entre tous les seigneurs de Bretagne et même au-delà pour trouver un roi. Tous les chevaliers pouvaient participer et Sire Keu se rendit à cette fête d'arme. Comme j'étais son écuyer, je l'accompagnais.
Mais, je découvris une épée magnifique abandonnée dans un champ. Elle était fichée dans une grande pierre rectangulaire. Sa garde était d'or avec des émaux bleus, comme sur poignée et son pommeau. Seule une partie de la lame sortait de son socle et des lettres magnifiques d'une écriture étranges semblèrent m'attirer.
" Quiconque pourra arracher cette épée à la pierre sera roi couronné"
Ces mots venaient de derrière-moi. Un vieil homme encapuchonné était assis là, tout au long, nonobstant que dans ma fascination pour l'épée, je ne l'avais point vu.
" Artoria, si tu as prend cette épée, jamais plus tu ne pourras être heureuse. Tu seras seule et tu connaîtras une fin amère".
Je nouais mes cheveux en une natte que j'enroulais sur l'arrière de mon crâne puis enlevais Caliburn à la pierre.
Peu m'importait mon propre destin, j'étais prête à porter tout le malheur du monde pour peu que je protège l'île de Bretagne. C'est alors seulement que Merlin me raconta ma propre histoire.

Bien entendu, même si Merlin utilisa sa magie pour que les seigneurs ne se rendent pas compte que j'étais une femme, ils ne se rallièrent pas pour autant à Arthur Pendragon.

En fait, à part Keu - par amour de moi - et Merlin personne ne me suivit. Ce fut à nous trois que nous avons constitué  la première Table Ronde. Et nous accomplîmes bien des exploits.

Sept années s'écoulèrent, sept longues années de luttes continuelles, de quêtes et de grandes aventures. Depuis que j'avais ôté l'épée de la pierre, j'avais cessé de vieillir. J'avais aussi gagné de grands pouvoirs. La Table Ronde était maintenant une grande organisation et je commandais des armées.  J'avais scellée ma féminité sous l'acier de mon armure. Certains eurent des soupçons, mais en ces temps de guerre  le peuple voulait être protégé, et les chevaliers demandaient à être commandé. Je combattais en première ligne et défaisais les ennemis.  j'étais considérée comme juste et désintéressée. Sur le  champ de bataille, mes décisions étaient correctes. Je fus sacrée roi de Logre à Londinium. Toutefois, cette même année, les seigneurs de Bretagne me combattirent deux fois, à Carlion et Bedegraine. En 513, je défis définitivement ceux qui s'opposaient à me voir Haut-Roi à la deuxième bataille de  Terrabil.

Finalement, en 516, à la tête de tous les Bretons, j'affrontais les Saxons à la bataille de Badon. je fus une grande victoire et le pays connut la paix pour la première fois depuis le départ des Romains.

 
Après la bataille de Badon, j'instaurais le serment chevaleresque. Je rédigeais des lois, chassais les brigands et je punis les mauvais seigneurs. Le royaume était en paix et prospère. Et pourtant...

Lorsque j'entrais dans la salle de la Table Ronde où les chevaliers vantaient leurs exploits, ils se taisaient. J'avais été acceptée dans la guerre parce que les seigneurs voulaient être à mes côtés dans la victoire. Surtout, ils voulaient surtout être assez près de moi pour s'emparer de Caliburn, car ils pensaient mon trépas inéluctable, de même que mon échec. Certains m'appelaient "l'enfant-roi" derrière mon dos. Plus je gagnais de bataille, plus ils me jalousaient. Parce que j'étais un bon roi, ils me craignaient. Parce que j'étais juste ils me détestaient.
Je me conformais au serment que j'avais prêté en dégainant l'Épée de la Victoire Promise. Je devais être un roi parfait, car on ne pouvait protéger les humains en étant gouverné par des émotions humaines. Je ne pris jamais de décision sous l'emprise de la colère. Gardant une parfaite balance dans les affaires de l'état, je ne commis aucune erreur.
Malgré que je n'ai jamais perdu une bataille, dirigé le royaume sans désordre et punis les criminels, j'entendis un de mes chevaliers murmurer : " Le roi Arthur ne comprend pas les émotions humaines".
 
Plus je m'efforçais d'être un roi parfait, et plus on questionnait mes décisions. Ils pensaient que sans émotion, on ne pouvait diriger les autres. Cela conduisit de nombreux chevaliers de grande réputation à quitter Camelot.  J'acceptais cela comme une nécessité du gouvernement, m'isolant davantage de mes chevaliers. Je n'allais pas changer  parce que je me sentais trahie, abandonnée ou isolée. J'avais abandonné l'idée d'être heureuse le jour où j'avais tirée Caliburn de la pierre.  Il n'y avait rien de juste ou de mauvais dans ce genre d'événements triviaux.

Merlin me convainquit de me marier pour donner un aspect plus normal à ma cour de Camelot. Ce fut Guinevere. Elle fut bientôt mise au courant de mon secret... il aurait été impossible de le lui cacher.

Pendant la guerre contre les Saxons, sire lancelot du Lac avait rejoint la Table Ronde où il devint bientôt le premier d'entre nous. Le plus beau, le plus fort, le meilleur épéiste, le plus courtois, et le fils de Nimüe, la dame du lac. Guinevere s'éprit de lui... et je laissais faire.
Cependant, quand Lancelot  découvrit que je connaissais et que je taisais ce qu'il considérait comme une tromperie, il vient à moi comme le porteur d'un grand pêché. Pour moi, il n'y avait aucune faute. Je le laissais là sans le punir, et le laissant le cœur à vif d'une blessure que je ne compris pas. Je ne compris pas que je venais de détruire camelot... même s'il devait passer des années avant que les fruits amers de ce jour viennent détruire l'œuvre de ma vie.

Le premier signe de la fin de l'Âge d'Or de Camelot fut le bris de Caliburn. L'Épée de la Victoire Promise fut brisée dans un combat.... je traversais un des moments les plus durs de ma vie. Pour la première fois, je perdis tout courage.
Ce fut la dame du lac qui me vint en aide m'offrant une épée appelée Excalibur ou Nouvelle Caliburn. Une lame qui fut bientôt surnommée l'Épée d'Or de la Victoire. Cette arme était puissante et comme me le fit remarque Merlin son fourreau - Avalon, puisque tel était son nom - constituait un cadeau plus grand encore par sa faculté de soigner  mes blessures.
Toutefois, Excalibur n'eut jamais la place de Caliburn dans mon cœur. Caliburn était l'épée que j'avais désirée et pour laquelle j'avais sacrifié mon humanité.
Morgane, ma demi-sœur, fille d'Ygern engendrée avant qu'Uther ne tue son premier mari, était venue me rejoindre à Camelot. Au début, elle m'aida beaucoup... La fée Morgane convainquit Merlin que je devais à présent avoir un fils, toujours pour renforcer la "normalité" de mon règne
Par magie, elle créa un enfant dont elle fut la mère et moi le père, un homoculus créé à ma ressemblance et ayant hérité de mes capacités. Il fut appelé Mordred.
 
À Nouveau, les années passèrent, en paix.
Mordred avait vite grandi et rejoint la Table Ronde qui entrait insensiblement dans son agonie.
Mordred avait été élevé dans l'ignorance de sa propre nature et se révéla tout d'abord un chevalier dévoué, bien que brutal. Cependant, lorsqu'elle lui fut révélée, il voulut que je le reconnaisse comme mon fils... je fis une immense erreur. J'étais loin de le détester, mais Mordred n'avait pas la maturité pour hériter du trône. Je refusais donc transformant son amour en haine.
 
Finalement, le premier signe de la chute de Camelot fut la révélation de la relation entre Guenievere et Lancelot. Je fus obligée de placer la reine dans un couvent et de bannir sire Lancelot. Ce dernier, rongé depuis des années par la culpabilité et croyant avoir abusé de ma bonté, devint fou. Il voulut s'enfuir avec Guenievere. Dans sa tentative, il tua deux chevaliers de la Table Ronde qui étaient de la famille de sire Gawain et blessa ce dernier.
 
 
Depuis 496, il n'y avait plus d'empereur à Rome. Le dernier d'entre eux avait été déposé par le roi Ostrogoth Theodoric. Ce dernier se voyait bien dominer l'ancien Empire. Il m'insulta... ce fut la guerre. Toutefois, on me vola Avalon, le fourreau d'Excalibur avant que je n'embarque.
 
 
La guerre se passa bien pour nous. Au cours de la bataille de Flandre, nous affrontâmes des géants et les avons défaits. Notre route nous conduisit jusqu'à Rome. L'armée de Théodoric faites de mercenaire fut vaincue. Le pape nous implora d'épargner la ville et me sacra empereur d'Occident.
 
 
Toutefois, j'appris des nouvelles terribles. Pendant mon absence Mordred s'était proclamé roi. Je revins en hâte.
 
J'arrivais en Bretagne en 535, avec une armée affaiblie et face à tout ceux qui avaient quitté mon côté au cours des années... par haine, jalousie ou simplement parce qu'ils me jugeaient inhumain.
 
Au contraire, Sire lancelot vint me voir à mon camp. Il était toujours fou, mais voyait dans cette guerre civile l'occasion d'être pardonné pour ses pêchés. Malheureusement, sire Gawain s'y opposa.... Je devais choisir entre eux deux et je gardais donc Gawain. il m'avait été fidèle et il était loin d'être le seul à protester contre un retour de sire Lancelot.
 
 
Si Lancelot avait combattu avec nous ce jour là nous aurions gagné.
 
 
La bataille de Camlann dura tout le jour. Les plus grands chevaliers s'y affrontèrent et y moururent... même Lancelot qui se jeta dans la mêlée bien qu'on lui ait interdit de participer... il arriva cependant trop tard pour changer les choses. Sire Gawain fut tué par Mordred qui rouvrit une blessure qui lui avait été infligée par Lancelot.
 
 
Finalement, alors que la colline était rouge de sang, ensanglantée aussi par le soleil couchant..;.et qu'il n'y avait plus que des morts et des épées plantées dans le sol... je fis face à Mordred. Mon fils m'arracha Excalibur, je parvint cependant à la tuer avec  Rhongomyniad, la lance de la fin des temps. Il eut toutefois le réflexe de me frapper mortellement avant de périr.
 
 
Je fus emportée par mon dernier chevalier vivant, Bedivert. Il voulait me ramener en sécurité, mais j'étais en train de mourir. Je lui demandais de jeter Excalibur dans le lac de Nimüe, pensant ainsi achever mon destin....

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Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
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