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Des templiers en Amérique centrale ?

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Des templiers en Amérique centrale ? Empty Des templiers en Amérique centrale ?

Message par Anaxagore Jeu 31 Mar - 22:47

Nous l’avons tous appris à l’école, en 1492, Christophe Colomb, marin génois au service de la reine d’Espagne découvrit l’Amérique.
Sauf que Colomb, qui soit dit en passant croyait avoir débarqué en Inde, n’a rien découvert du tout. Il avait précédé par les Vikings, les Celtes, les Africains, les Chinois, les Phéniciens, les Romains, les Japonais, les Polynésiens, et bien sûr par le premier homme avoir mis les pieds sur le Nouveau Monde.
C’est un préjugé d’homme blanc que d’appeler « découverte » le moment où un Européen met le pied sur une nouvelle terre. Lorsque l’on découvre une contrée, elle est supposée vierge, vide d’habitants. Découvrir une contrée peuplée, même de « primitifs » n’est jamais qu’une forme de vol. De toute manière, on est toujours le primitif ou le barbare d’un autre. Prétendre au caractère unique, sacré ou supérieur de sa culture, sa race, sa couleur de peau ou son pays (rayez la ou les mentions inutiles) n’est jamais que la démonstration d’un esprit limité.
L’histoire réelle du monde est un bouillonnement où les pays se heurtent, s’unissent, se désunissent ou se détruisent. Aucun n’est seul dans sa bulle. C’est pourtant une vision du monde qui a prévalu durant des siècles. A l’école, on m’a appris que les Huns, des tributs de nomades menées par le roi Attila, ont envahis la Gaule. Devant eux, ils repoussaient toutes les nations barbares qui provoquèrent la chute de l’empire romain. Cela, nous les occidentaux nous le savons. Mais nous ignorons souvent qu’ils avaient été chassés plusieurs siècles plus tôt par les Han occidentaux. C’était ce peuple en marche depuis la Grande Muraille qui a enfoncé les limes romaines. Nous ignorons aussi que la branche sud des Huns, les Hephtalites, a conquis l’Afghanistan actuelle, une partie de la Perse et de l’Inde.
L’Oural n’est pas un poste frontière qui peut empêcher le monde de venir jusqu’à nous.
Le navigateur grec Pythéas ne s’attendait sans doute pas être traité avec autant de mépris lorsqu’il revint dans sa ville natale de Massilia (Marseille). Il venait de faire un extraordinaire voyage en Grande-Bretagne. En ayant fait le tour, il la mesura, identifia les peuples qui la composait, nota leurs techniques, leurs us et leurs coutumes. Non content de cela, il se lança aussi dans des explications astronomiques et fut le premier à avancer que la Lune influençait les marées. Il calcula même la latitude de Marseille.
Seulement, Pythéas avait deux siècles d’avance sur ses contemporains. Ni Strabon, ni Polybe, ni Pline ne purent croire que des blocs de glace dérivaient sur les océans du Nord, ou que Thulé (l’Islande) puisse à la fois être une île de glace et de feu. Le soleil de minuit parut encore plus fantaisiste à ses contemporains.
Ce voyage dans les îles Britanniques, nous pouvons facilement l’admettre. Mais est-ce le cas de celui de St Brendan ? A bord d’une reconstitution moderne d’un curragh (un bateau de cuir cousu) Timothy Severin a bien réussi refaire l’itinéraire supposé du saint d’Irlande à Terre Neuve. Seulement, si cela ne suffit pas aux yeux de l’archéologie moderne, comment expliquer certains détails de l’histoire du saint. L’île de feu pourrait bien être l’Islande, la colonne de cristal, un iceberg, et la mer coagulée les algues des Sargasses. Comment savoir ? Pourtant, en Nouvelle Angleterre, des archéologues ont mis à jour les fondations d’un bâtiment de pierre. Son plan au sol était similaire à celui d’une église bretonne.
Si nous acceptons maintenant couramment l’idée que les Vikings puissent avoir atteint Terre Neuve, l’archéologie limite cette intrusion à un cours hivernage qui a le mérite de ne pas trop remettre en question la chronologie officielle. Et pourtant, en 1898, un émigrant suédois du nom de Olof Ohman et son fils de dix ans trouvèrent un bloc de pierre pris dans les racines d’un tremble. Dessus, une histoire était inscrite en lettres runiques. C’est le récit du séjour de huit Suédois et de vingt-deux Norvégiens dans le Minnesota en 1362. Malheureusement, vingt des explorateurs furent tués par des Amérindiens. Les survivants laissèrent le bloc pour rappeler la tragédie. Depuis cent ans, la querelle fait rage pour savoir si cette pierre est authentique ou non.
Il existe un autre document relatif aux voyages des Scandinaves vers le Nouveau Monde. En effet, la carte de Vinland réalisée en 1440 par un moine suisse représente l’île de Vinilanda Insula où débarqua le Viking Leif Erikson. L’« île » correspond en fait à la géographie de Terre Neuve et se trouve là où on serait en droit de l’y trouver sur une carte moderne. Depuis quarante ans, cette carte est entre les mains d’historiens qui publient inlassablement thèse ou antithèse sans jamais arriver à un résultat.
Entre-temps, d’autres trouvailles archéologiques ont provoqué des surprises plus vives encore. Ce fut d’abord la découverte, en 1872, d’une tablette de pierre à Joao Pessoa, dans l’état de Para sur la côte nord-ouest du Brésil. Écrite en phénicien, elle raconte l’odyssée de marins autour de l’Afrique avant un naufrage en Amérique du Sud. Plus d’un siècle plus tard, en 1976, c’est un plongeur qui découvre un navire de commerce romain dans la baie de Guanaba, près de Rio. Expertisées, les amphores remontées du fond de la mer se révélèrent similaires à celles que produisait la colonie de Kouass, sur la côte marocaine, au troisième siècle après J.C. Au terme d’une bataille juridique qui dura près de vingt ans, la découverte fut finalement considérée comme authentique. Les archéologues ont estimé que le navire s’était perdu dans des eaux inconnues après avoir essuyé une tempête.
Lorsque Motecuhzoma II Xocoyotzin accueillit les Espagnols de Cortès, il le fit à bras ouvert. En fait, ce souverain superstitieux attendait le retour d’un homme blanc, barbu, qui serait l’incarnation de Quetzalcoalt. Selon San Anton Muñon Chimalpahin Cuanhtlehnantzin, descendant des princes de Chalco, son peuple serait venu de l’Est. Les Chalques -ou Monohualques Teotlixques Tlacochcalques- auraient franchi la grande mer (océan Atlantique) à bord de « coquillages ». Ils étaient « étranger à ce pays, envoyés de Dieu et militaires ». Or l’un des noms donnés aux Chalques était Tecpantlaques où Tecpan signifie Temple ou Palais. On pourrait donc traduire Tecpantlaques par « Gens du Temple » ou « Templiers ». Étrange dénomination, mais le parallèle avec les Templiers se poursuit chez les habitants de Tlaxcala. En effet, ceux-ci possédaient une étrange organisation sociale proche de celle des chevaliers du Temple.
De part le monde, le symbole de la croix a été repris par de multiples cultures sans apport du christianisme. La croix grecque à branches égales est la plus souvent représentée, la croix latine dont la branche basse est plus longue reste rare. Pourtant, la croix latine pattée, typique de l’ordre du Temple, fut retrouvée dans plusieurs sites du Mexique et ce jusque sur le bouclier de Quetzalcoalt. Une présence qui n’est pas anodine puisque le serpent à plume quitta le Mexique sur un radeau de serpents, promettant de revenir sous la forme d’un homme blanc et barbu. Des linguistes ont également noté la présence de mots ressemblant étrangement à leurs équivalents français dans les langues parlées au Mexique. Cependant, toutes ces « preuves » d’une présence templière au Mexique ne sont pas des plus probantes. Personnellement, je ne pense pas que les cogues hanséatiques fussent capables de traverser l’Atlantique. Ces navires de construction solide ne pouvaient affronter la haute mer à cause de leur voile carrée. Face aux alizés, les navires se retrouveraient rapidement en danger, incapables de manœuvrer. Comme le disait un proverbe arabe du Moyen-Âge : « Seuls les fous et les chrétiens naviguent par vent arrière. » Ce fut avec les caravelles, navires dotés de voiles latines que la traversée devint possible.
Il n’en demeure pas moins que le Kalasaya de Tiahunacu possède une construction similaire, tant par sa forme que son plan architecturale, à l’église gothique d’Amiens. On retrouve même une statue à l’intérieure qui (style mis à part) ressemble à celle de l’apôtre qui se trouve au centre de la nef.
La meilleure preuve d’une présence templière en Amérique pourrait être le fameux or du Temple qui fit sa richesse… ou plutôt son argent. Au Moyen-Âge, ce métal était très rare en Europe. L’essentiel des pièces alors en circulation avaient été refondues à partir de monnaies antiques. Au contraire, au Mexique, l’argent était un métal relativement courant. Bien sûr, les Templiers exploitaient des mines d’argent, notamment à Blanquefort. Seulement, les ouvriers qu’ils y engagèrent étaient de langue allemande et donc incapables de raconter aux locaux ce qu’ils faisaient réellement. Détail d’autant plus étrange que cette équipe minière comprenait un nombre étonnant de fondeur par rapport à toutes les autres spécialités. Ce détail est à mettre en parallèle avec la pauvreté de la mine de Blanquefort. En fait, ce site fut surtout utilisé pour la frappe de ces monnaies d’argent que l’ordre produisait en importante quantité.
A la disparition des Templiers, la mine fut fermée du fait de son manque de productivité. Plus tard, Jacques Cœur recommença son exploitation et en tira de larges revenus. Après son départ, la mine fut de nouveau close pour les mêmes raisons que précédemment. Cette histoire fut pour beaucoup dans la réputation d’alchimiste qu’entretenait Jacques Cœur. Néanmoins, je doute qu’il fut réellement possible de créer de l’argent sur un athanor.
Le tribunal qui jugea Jacques Cœur pensait connaître l’origine de la fortune du financier. Il se serait enrichi d’un commerce illicite avec les Infidèles ! Peut-être, mais l’analyse des pièces frappées par les Templiers donna un résultat étonnant. La formation de chaque filon d’argent est unique et lui donne des caractéristiques uniques. L’étude des monnaies templières indique que la galène argentifère dont elles furent extraites appartenait à un gisement riche en plomb. Ce fait n’est pas rare, mais les proportions entre les différents isotopes du plomb présent dans la galène varient pour chaque site. Ici, elles correspondaient à des indices relevés dans des mines mexicaines !

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Message par Thomas Ven 1 Avr - 13:29

Concernant les templiers et l'Amérique, il y a une histoire ou plutôt une légende (je ne me souviens plus de la source, Robert Lomas je croit) disant que la flotte des templiers aurait quittée La Rochelle en 1307 et se seraient réfugier en Amérique du Nord (en Nouvelle-Ecosse) avant de revenir en Écosse au début XVème siècle. Cela aurait engendré les légende au sujet du trésor d'Oak Island.
Je crois que le clan Saint Clair est lié à cette histoire.

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Message par Anaxagore Sam 2 Avr - 17:35

J'avais entendu cette histoire et... connais-tu le drapeau de la flotte templière ?
Ses troupes à pieds étaient pavoisés de cet étendard "beauséant" ou "beaucent"
Des templiers en Amérique centrale ? Ffe55ba3e701c5fee03364e3555f7ac6

Mais voilà le drapeau de sa marine
-> Des templiers en Amérique centrale ? 2000px-Flag_of_Edward_England.svg

Oui... le drapeau des pirates. On ne sait pas comment ce drapeau s'est retrouvé utilisé par les pirates, mais vu que la flotte des templiers a belle et bien disparut en fuyant La Rochelle... sans jamais réapparaître (officiellement tout au moins) cela pose quelques question quand à son devenir. Il y a bien fallu que ces marins trouvent un nouvel emploi... on peut deviner lequel.

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Message par Thomas Sam 2 Avr - 20:19

Imaginons les templiers grand maitre l'Amérique ^^
Ca serait une sacré uchronie.

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Message par Lunarc Sam 2 Avr - 21:57

Dans les Nouveau Mondes Aléatoires d'EUIV, on peut avoir un ordre de templier réfugié en Amérique.
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