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[CTC 33] 1940 : Hitler dans l’impossibilité de vaincre : Parallèle avec Hannibal et Napoléon Ier

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Message par LFC/Emile Ollivier Mer 16 Aoû - 20:12

1940 : Hitler dans l’impossibilité de vaincre : Parallèle avec Hannibal et Napoléon Ier

Extrait de Des officiers contre Hitler : Une histoire de la résistance allemande au Nazisme (1933-1944)

La chute de la France fut pour nous, une véritable tragédie.

Nous qui espérions pouvoir compter sur un échec du Plan jaune pour effectuer un Putsch antinazi et ainsi pouvoir obtenir un paix dans l’honneur avec les démocraties occidentales furent hélas, tragiquement déçus.

Cependant, et nous l’avions pleinement compris dès l’origine, en dépit du succès triomphal de l’armée allemande qui avait occupé la France en huit semaines, Hitler se retrouvait dans une situation bloquée stratégiquement. Un peu comme Hannibal après la bataille de Cannes.

Quelle ironie ! Sachant que nous-mêmes, officiers prussiens, cherchions à obtenir une victoire décisive en étudiant plus que de raison cette même bataille de Cannes dans nos académies militaires. Or, dans notre aveuglement, nous pensions étudier comment obtenir un triomphe stratégique alors que, malgré son ampleur, la bataille de France ne fut qu’un succès tactique, n’entraînant en rien un accord politique et une paix à l’ouest. Encore une fois, l’Angleterre, fortifiée dans son inexpugnable île, tenait tête au Napoléon du mal qu’était Hitler.

Napoléon, Hitler l’était par l’ampleur de ses conquêtes européennes. Napoléon est-il tout même un peu car il ne pouvait voir l’Angleterre que depuis son poste d’observation situé près de Boulogne.  Mais par l’ampleur de ses crimes, par la chape de plomb qu’il fit peser sur le continent européen et sur la trace indélébile qu’il apposa au fer rouge sur l’histoire allemande, Napoléon il ne sera jamais ! Si en 1812, le Tsar tînt tête au Grand Empereur, ce fut car l’Angleterre résistait toujours. En 1940, si la France combattante pouvait exister, c’est car encore une fois l’Angleterre résistait au maître de l’Europe. Hitler ne pouvait pas dès lors vaincre définitivement.

Sa fuite en avant pouvait commencer. Ce sera la mort du peuple allemand.

Hitler se pensait le nouveau Frédéric le Grand (car son imaginaire francophobe ne pouvait décemment le faire se considérer comme l’héritier de l’Empereur français, libérateur des Juifs d’Europe de surcroît). Il n’était en réalité guère plus qu’un Hannibal moderne, pouvant comme le disait Maharbal, obtenir la victoire, mais bien incapable de l’exploiter. En effet, si en 216 avant Jésus-Christ, Hannibal ne put écraser définitivement Rome du fait de ses puissantes fortifications de pierre et de l’absence d’engins de siège dans ses propres forces, en 1940, les fortifications de la France, c’était la Méditerranée et sa puissante marine, et la faiblesse d’Hitler, le bien trop faible tonnage de la Kriegsmarine, bien évidemment non compensée par l’apport de la marine italienne, non seulement mal commandée mais de plus mise à terre rapidement dès le mois de juillet, alors même que l’armée allemande venait à peine de s’installer à la frontière espagnole !

Là où Rome recréa patiemment ses Légions à l’abri de ses murailles, la France refonda ses armées en puisant dans le gigantesque vivier humain que constitue son domaine colonial.

Un jour, surgirait d'Afrique les armées qui permettraient d'écraser le Führer !

Cela nous réchauffait le cœur et nous terrifiait en même temps. En effet, Si Hitler ne pouvait jamais gagner, nous avions également pleinement conscience que sa destruction finale ne se ferait qu’au prix de l’anéantissement de l'Allemagne si nous ne prenions pas clairement position à temps contre lui.

Comme nous le savons tous, notre prise de position contre lui fut malheureusement un échec car le peuple allemand ne nous suivit pas et l’Allemagne fut finalement détruite là où un Fouché et un Talleyrand, individus vils certes, mais qui eurent le mérite d’adoucir le sort de leur patrie vaincue, la France, purent par leurs complots, éviter un Götterdämmerung à la Grande nation !

Il semble que l’Allemagne devait voire le calice jusqu’à la lie pour expier les crimes des Nazis là où le Seigneur offrit une seconde chance à la France.

Sans doute la soumission de mes anciens compatriotes à la doctrine nazie, et ce presque jusqu’à la dernière heure, joua tel un rôle dans le destin que connu l’ancien Reich. Du moins avions-nous éliminer la source du mal, Hitler, empêchant un équivalent des Cent-Jours sur les ruines fumantes de la Seconde guerre mondiale. Quand on connaît l’ampleur du Werewolf en Allemagne de l'ouest, on pouvait craindre le pire si nous n’avions pas réussi à éliminer l’immonde en personne.

Mais cela sera l’objet d’un autre chapitre.

Entre temps, la situation stratégique du Führer était dans une impasse totale. Certes, nous pouvions piller la France à souhait, aidé même en cela par une caste de traîtres à leur pays, et même utiliser son industrie, quasiment intacte, à notre profit, malgré les sabotages précoces de la Résistance française. Mais nous savions que l’Amérique avait dès juillet commencé à compenser pour la France combattante la perte de l’industrie métropolitaine.

Bientôt dépassée par l’industrie sans limite des États-Unis, notre propre production ne nous permettrait jamais de pouvoir bâtir une marine capable d’aller chercher nos ennemis dans « leur cachette ». Et ce n’est pas nos U-Boote qui nous permettraient de bloquer l’aide des Amériques à l’Angleterre et à l’Afrique du Nord française malgré de brillants succès.

Contrairement à Hannibal, abandonné par sa patrie, Hitler pouvait compter sur une quasi unanimité en 1940, comme le prouve son retour triomphal à Berlin cet été là, véritable triomphe digne celui de Scipion l’Africain à Rome après avoir définitivement écrasé Hannibal. Mais cela, nous le savions, ne suffirait pas. Contrairement à ce que proclama en 1944 la propagande d’Himmler dans cette véritable « Bataille des Nations » à l’envers que fut l’après Suzerain, la foi en la victoire finale ne pouvait à elle seule apporter celle-ci et nos soldats de 14 ans, derniers défenseurs de l’Oder, ne furent que des pâles copies des Marie-Louise de Napoléon et pourtant même eux finirent par perdre…

Mais nous verrons cela plus loin.

C’est alors qu’Hitler, à la fois conscient d’un choc inévitable entre deux idéologies que tout oppose, et pris d’une lubie qu’il appelait « idée » comme quoi il pourrait, en abattant l’URSS en deux mois, s’accaparer de ressources suffisantes pour combattre à armes égales avec l’Amérique et ainsi la pousser à rester neutre.

Ainsi fut prise dès juillet 1940 la décision d’attaquer l’URSS au printemps suivant.

La suite est connue, nous la pressentions.

Là où Napoléon occupa villes libres et principautés côtières pour empêcher l’Europe de commercer avec l’Angleterre, Adolf Hitler se lança de suite dans une nouvelle Campagne de Russie. Si nos forces survécurent 3 ans en Russie, soit mieux que ne le fit la Grande Armée, se fut surtout grâce aux méthodes modernes dont ne disposait pas le Grognard napoléonien. Du moins les Français de la Grande Armée prirent Moscou !

Quant aux Landser qui évitèrent le Front de l’Est, s’ils profitèrent un temps des « Délices de Capoue » parisiens, l’occupation devient bientôt pour eux une véritable guerre d’Espagne, ceux-ci pouvant être assassinés à n’importe quel coin de rue…

Déjà en 1940, nous, officiers prussiens, savions que nous avions prêtés serment d’allégeance et de fidélité à un fou qui conduirait l’Allemagne à la Catastrophe.
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Message par LFC/Emile Ollivier Jeu 17 Aoû - 7:27

Bonjour à tous,

Pour vous poser un peu le contexte de pourquoi un officier prussien est autant francophile c'est que LFC, l'auteur, Carl-Heinrich von Stülpnagel, un des membres du complot qui ici tua Hitler et aboutit à la prise de pouvoir de Himmler jusqu'à la fin du Reich fin 1944, est en exil en France et est considéré comme un traître par ses anciens compatriotes. Il cherche à défendre l'honneur de sa caste mais s'adresse surtout aux Français et un peu aux Anglais.
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Message par Thomas Dim 20 Aoû - 20:16

J'aime bien.

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