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[CTC12] La Chute.

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Message par Uranium Colonel Ven 23 Avr - 16:37

Cette courte histoire se situe dans l'univers uchronique du monde de TNO, un mod de HOIV où les puissances de l'axe ont gagné la guerre et s'affrontent au cours d'une guerre froide de plus en plus tendue.
Je prend comme point de départ un retour de la France Libre sur le territoire morcelé de la France, réduite en charpie par la création de l'État-SS de Bourgogne (une sorte de Corée du Nord en bien pire) et un état nationaliste breton, celle ci est en proie à un long conflit social et civil parallèlement à sa lente agonie. Le salut viendra t'il des résidus de la France Libre repliés ,hors d'atteinte des bombardiers de la Luftwaffe, au Dahomey en et en AEF?.
Je ne suis en aucun cas propriétaire ou concepteur de ce mod, je fais juste que de m'en inspirer. Attention ce texte peut présente des spoilers et certains contenus sensibles.


Ost-Paris, État SS de Bourgogne, 26 juin 1965:

Le SS-Standartenführer Lecointre n'avait jamais eu la fibre sensible mais par contre il pouvait, autrefois se vanter d'aimer sa nation la France. Mais bientôt celle-ci n'existerait bientôt plus alors que les coups de plus en plus pressants des SS sur les populations françaises et belges achevaient de mettre au point le délire spartiate de ce qui avait été bien des années auparavant l'homme le plus fidèle du régime nazi: Heinrich Himmler.

L'officier supérieur de la SS-Charlemagne regarda avec un haut de coeur, bien entendu dissimulé de peur de finir dans les fosses communes des Ardennes, les charges explosives installées afin de détruire le dernier symbole de la ville-lumière: la tour Eiffel.
Bientôt Paris, comme Reims et Troyes avant-elle, sera totalement "aryanisé" et les derniers symboles d'une culture "dégénérée" détruits et jetés aux oubliettes de l'Histoire, et "tout ça pour quoi?" pensa Lecointre, des prisons-usines où ces derniers compatriotes mourraient en masse, le rêve d'un homme fou et dément obnubilé par d'anciennes croyances païennes? il ne pouvait pas l'accepter (qui le pourrait?).

"Peut être après tout que de la Mazière a raison?" le chef de la Charlemagne avait réuni un petit groupe de fidèles, dont Lecointre faisait partie, et leur avait évoqué comment il avait appris le noir dessein d'Himmler pour la France mais aussi pour le Monde...personne n'avait cru cette homme naguère fière, maintenant réduit à l'était d'un homme effrayé, craintif mais en voyant aujourd'hui sa culture, son histoire réduite en miettes, le Standartenfürher était sûr que La Mazière avait dit vrai; son rôle au sein de l'entourage proche du Reichsführer-SS serait déterminant dans les prochains mois, et lui seul pourrait en finir avec ce cauchemar.

Bientôt venus du sud mais aussi de l'est, des changements majeurs annonceraient la chute de la Bourgogne SS mais aussi le renouveau de la France.


Port de Marseille, État Français, 5 septembre 1965, Opération "Dragon"

le fuselage gris clair de l'hélicoptère brillait dans le ciel ensoleillé de la métropole phocénne rendant la tâche du caporal chef Laurent encore plus facile, celui-ci épaula son lance-missile sol-air Strela (un cadeau des usines soviétiques, le nouvel homme fort de la Russie réunifiée, Georgi Joukov entretenant de bonnes relations avec Abidjan) puis en appuyant délicatement sur la gâchette, laissa alors le missile s'échapper et atteindre sans difficulté le dernier hélicoptère de l'armée vichyste qui menaçait le déploiement des troupes coloniales du général Bigeard. Il était toujours difficile de voir des français tuer d'autres français mais comme l'avait dit le général Leclerc: "ça serait trop con de mourrir après un si long voyage!" et pour l'instant le caporal chef Laurent et ses hommes du 1er BFMC avait respecté ce mantra...le long voyage à bord d'un vieux sous-marin à partir du port franc de Dakar, longeant les côtes de l'Union Ibérique et évitant les patrouilles de la Regia Marina (bien que celle-ci fût très diminuée par la guerre civile larvée que se livrait partisans de la démocratie et fascistes depuis la mort du Duce) , tout cela avaient préparés les hommes à l'accomplissement d'une promesse vieille de 20 ans : voir le drapeau tricolore flotté sur la cathédrale de Strasbourg et aujourd'hui ils n'avaient jamais été aussi prêts de voir leurs rêve s'accomplir.

Bordeaux, Siège du gouvernement français, 14 septembre 1965

Jean-Louis Tixier-Vignancour, le dernier chef de "l'état vichyste" regardait piteusement ses chaussures noires tachées du sang de ses gardes, il est parfois des situations que l'on n'apprécie guère et aujourd'hui celui que ses détracteurs avaient surnommé le "plus allemand que les allemands" allait connaitre une de celles-ci.

Où s'était t'il trompé? peut-être qu'il n'avait pas assez traqué les partisans de Jean Moulin? à moins que son échec a entravé le traffic et la contrebande de produits culturels américains n'ait permis à cette génération de jeunes sots de s'abrutir d'idéaux telles que la démocratie ou la liberté? pourtant ce que lui voulait c'état gagner la confiance de l'Allemagne pour la plus grande prospérité de l'Europe, la France aurait pu être enfin libre de toutes les influences impures extérieures, cela n'avait pas de prix.
Ces ingrats n'avaient jamais rien compris de toute façon, en s'attachant au messie DeGaulle dans sa casse, n'avait t'-il pas retarder la meilleure façon de faire progresser la nation française? Vignancour en était persuadé et si ce prix passait par la cession de la Bretagne (de mauvaise grâce certes) et de toute la partie nord du pays (un mal nécessaire), ce n'était pas un prix assez cher pour gagner la confiance de Germania.

Avec cette pensée, l'homme fort (pas si fort à vrai dire) de l'État français se réconforta en entendant le verdict du tribunal populaire de la Résistance Intérieure.
Le bruit de la détonation (suivi d'un coup pour achever) qui mit fin à la vie de son premier ministre Pierre Poujade "un minable, probablement la cause de mon échec" ne troubla guère Jean Louis Tixier-Vignancour alors que l'on le poussait sans ménagement vers le mur, ultime symbole d'une résistance inutile pour le dernier vichyste.

Quelque part dans l'État SS de Bourgogne, 18 septembre 1965

Jean avait peur, le jeune homme avait vu son père battu à mort par des SS, sa mère disparaitre dans l'une des usines du gigantesque complexe de ce qui fût autrefois Rouen, sa soeur avait été enlevée par des hommes en blanc pour dieu seul sait quoi, elle n'était jamais revenue.
Seul et affamé, Dieu l'avait amené à Henri Grouès, ce prêtre était le seul à tenir tête aux SS et à Heinrich Himmler..l'unique rempart du christianisme face au dragon à tête de mort..mais aujourd'hui ils n'étaient plus seuls...Jean et ses compagnons avaient capté Radio Bordeaux, dans le sous toit d'une vieille grange abandonnée.
Et ils savaient ce qui se passaient à l'extérieur: on venait enfin les libérer!! la 1er Armée Française Libre débarquée à Marseille avait fait sa jonction avec les FTP de Jean Moulin au niveau de Toulouse et le gouvernement désemparée de Vichy allait sûrement accepter une capitulation totale. On murmurait que les milices nationalistes bretonnes essuyaient de lourdes pertes face à des résistants français à Nantes et dans le Cotentin, un soutien direct de Washington par l'intermédiaire de l'OFN n'étant pas à exclure.
Jean avait pleuré quand à la radio il avait entendu ces quelques mots prononcés par un vieille homme sur une plage du sud de la France "une France outragée, une France brisée et martyrisée mais une France libérée": lui et ses compagnons savaient que le temps était compté pour les hommes en noir.

Bunker général de la SS tenu secret, 2 octobre 1965.

Himmler hurlait..contre ses généraux, contre cet imbécile de Ribbentrop, contre le monde entier...Lecointre avait vu le mal dans ses yeux, mais le pire c'est qu'il avait travaillé et commis les pires atrocités pour ce nabot beuglant, "une balle suffira...calme tu as tout ton temps".

Le Reichsführer-SS n'avait pas été trop inquiet lorsque Vichy s'était effondré confiant à son entourage que dès que son plan serait prêt, ça n'aurait plus aucune importance mais maintenant avec la multiplication des attentats contre les garnisons et les industries, la menace des "mercenaires franco-belges à la solde de Washington et de Tcheliabinsk" prenait tout son sens.
Surtout avec la grogne qui montait au sein de la SS-Charlemagne et de la SS-Wallonie, les deux groupes sur lesquels l'État de Bourgogne s'était construit, on murmurait et Lecointre savait que c'était la vérité, que la Mazière avait déjà pris contact avec Philippe de Gaulle en vue de soutenir une offensive venue du sud; quant à Degrelle, celui-ci s'était tout simplement volatilisé.
Himmler ne pouvait plus se maitriser, ses mains tremblaient de rage et de colère...il menaçait de mettre à exécution son plan démoniaque, celui de déclencher le feu nucléaire sur le monde...il lui suffirait d'une simple pression de la main...

Lecointre sût que c'était le moment, il ne pensa même pas à ce geste, exécuté des centaines de fois; le Walter PPK était une arme très fiable et à cette distance la balle ne laisserait aucune chance à ce démon.
Une détonation
Plusieurs coups de feu
Lecointre était mort en ôtant la vie à un homme, qui n'aurait pas hésité de détruire le monde, le cauchemar était terminé, la France allait renaitre sur la chute de la Bourgogne..
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