[CTC12] Après la chute de la Ville
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[CTC12] Après la chute de la Ville
Ecoute mon récit, Brenn, car ceux qui louent Hannibal ne disent pas la vérité »
Le chef Gaulois regarda son allié avec un sourire interrogateur. « Je t’écoute, Scipion Nasica.
-La véritable défaite de Rome ne fût pas Cannes. Les pertes furent terribles, mais contrairement à ce que l’on raconte, Rome n’était pas abattue. Hannibal pensa d’abord qu’après cela, nous négocierions la paix. Ignorait-il que les Romains n’étaient pas des Grecs ? Nous avons résisté, et il n’a pas marché contre nos murs. Son armée passait pour invincible, mais si une bataille peut se gagner par l’habileté ou les folies de l’adversaire, un siège nécessite le nombre. Hannibal ne l’avait pas. Peut-être les signes des dieux lui firent-ils également comprendre que l’heure de marcher contre nos murs n’était pas venue. Alors il se tourna vers l’Italie, et les cités que nous avions soumises.
-Ce fut là votre défaite.
-Non, Brenn, car si Capoue, Tarente et d’autres nous trahirent, beaucoup de cités restèrent fidèles. Pire que cela, Hannibal se montra bien mauvais négociateur : au lieu de nouvelles forces, les cités ralliées lui étaient autant de places qui réclamaient sa protection, et l’obligeaient à disperser ses forces. Il passa ainsi de longues années en Italie, sans pouvoir faire rien d’autre que nous effrayer. Pendant ce temps, en Illyrie et en Espagne, nos troupes montraient leur valeur contre les Carthaginois et leurs alliés. Non, la vraie défait de Rome, ce fut la bataille de Baecula.
-Je n’ai jamais entendu ce nom.
-C’était dans le sud de l’Hispanie. Hasdrubal, frère d’Hannibal, y surprit et détruisit l’armée de mon parent Publius Cornelius Scipion, qui et s’assura ainsi le contrôle de l’Espagne, pour qui il luttait depuis des années. Hasdrubal partit ainsi avec une armée plus forte que jamais vers l’Italie, refaisant le trajet de son frère. Nos forces ne purent le stopper à la bataille du Métaure, et durent reculer. Quand les deux frères se rejoignirent, ce fut la fin pour Rome. Hannibal possédait ce qui lui manquait, une armée nombreuse pour soumettre les places fortes. Tous ns alliés furent soumis, et enfin, après avoir héroïquement défendu les mus de Rome, nous fumes submergés, et, réfugiés sur le Capitole, il fallut nous soumettre. Beaucoup pensaient que c’était la pire de choses à faire, qu’il aurait fallu mourir jusqu’au dernier, mais la plèbe emporta la décision. Quelques mois plus tard, le temple de Jupiter Optimus Maximus sur le Capitole brûla, ce qui montra à tous que l’antique alliance avec nos dieux avait été rompue.
-Etait-ce bien le courroux le vos dieux, ou simplement la main malveillante d’un homme. »
Scipion Nasica sourit : « Nul ne le sait avec certitude. Aucun soldat carthaginois n’avait pénétré sur le Capitole, les termes de la paix l’interdisaient. Certains ont pensé à un espion qu’Hannibal aurait envoyé, mais je le pense assez pieux et respectueux de sa parole pour ne pas se livrer à une telle bassesse. Mais ce n’est peut-être pas le cas de ses alliés, ou des cités anciennement soumise à Rome qui auraient jugé le châtiment de notre ville pas assez important. Ou encore l’une ou l’autre des factions de sénateurs romains, nul ne le saura. Quoi qu’il en soit, cet incendie fut presque aussi terrible que la défaite à nos yeux, il consomma notre abaissement.
-Et qu’avez-vous fait ?
-Beaucoup, les plus vieux surtout, se sont donné la mort, ne pouvant vivre humiliés. D’autres, en nombre, sont parti se mettre au service de souverains étranger, le roi de Pergame et le roi d’Egypte en attirèrent un grand nombre, et les couvrirent d’honneurs et d’or.
-Et pourquoi n’es-tu pas loin dans l’Orient, toi, le plus vertueux des Romains ? » Le Gaulois ne cessait de sourire.
-Pour moi et beaucoup des miens, cette solution ne fut pas acceptable. Nous aurions vécu dans des palais de marbre, au milieu des richesses et de la luxure, combattant non pour notre Patrie mais pour de l’argent… Etait-ce ce qu’auraient voulu nos ancêtres bergers ? Non, bien sûr. Pourtant, il nous était impossible de rester sur la terre de Rome, sur laquelle nous avions failli et om régnaient désormais la plèbe et les démagogues, comme dans toute l’Italie, des marchands de grain et de riches bouchers guidant une foule pleine de haine pour les aristocrates… Non, nous avons préféré partir, et nos devins, les decemvirs, nous le confirmèrent, les Romains ne pouvaient occuper la terre souillée qu’une fois que l’alliance avec les dieux ne serait renouée, et notr honneur lavé. Nous avons décidé de partir vers les forêts du nord.
-Et qu’avez-vous donc trouvé ?
-Moins de forêts que nous ne l’aurions cru, ô Brenn. Mais des terres et des amis. »
Nasica jeta un regard depuis le haut de la colline ou les deux chefs ése tenaient. Il observa le confluent de la Saône et du Rhône. « Ce lieu est idéal pour y bâtir notre colonie, si ta résolution demeure la même, nous nous y établirons selon les règles que tu auras dicté. Et nous te paieront tribu, en grain, en vin, et en combattant à tes côtés. Nous sommes les hommes les plus pieux du monde, jamais nous ne brisons un serment.
-Qu’il en soit ainsi, homme le plus pieux des hommes les plus pieux. Nous fixerons le tribu plus tard, quand la colonie sera consacrée. Cette terre est dédiée à notre dieu, Lug, que vous appelez Mercure. Ma première demande est que vous ne cessiez jamais de lui rendre le culte qui lui est dû.
-Si ce dieu nous accorde sa protection, il sera le nôtre, avec toute la reconnaissance des Romains. »
Il regarda à nouveau la terre qui s’étendait sous ses yeux, et il se dit en lui-même : « Mercureum… Lugdunum… Lugdunum à la jonction des deux fleuves. C'est ici que nous nous relevons après la chute."
Le chef Gaulois regarda son allié avec un sourire interrogateur. « Je t’écoute, Scipion Nasica.
-La véritable défaite de Rome ne fût pas Cannes. Les pertes furent terribles, mais contrairement à ce que l’on raconte, Rome n’était pas abattue. Hannibal pensa d’abord qu’après cela, nous négocierions la paix. Ignorait-il que les Romains n’étaient pas des Grecs ? Nous avons résisté, et il n’a pas marché contre nos murs. Son armée passait pour invincible, mais si une bataille peut se gagner par l’habileté ou les folies de l’adversaire, un siège nécessite le nombre. Hannibal ne l’avait pas. Peut-être les signes des dieux lui firent-ils également comprendre que l’heure de marcher contre nos murs n’était pas venue. Alors il se tourna vers l’Italie, et les cités que nous avions soumises.
-Ce fut là votre défaite.
-Non, Brenn, car si Capoue, Tarente et d’autres nous trahirent, beaucoup de cités restèrent fidèles. Pire que cela, Hannibal se montra bien mauvais négociateur : au lieu de nouvelles forces, les cités ralliées lui étaient autant de places qui réclamaient sa protection, et l’obligeaient à disperser ses forces. Il passa ainsi de longues années en Italie, sans pouvoir faire rien d’autre que nous effrayer. Pendant ce temps, en Illyrie et en Espagne, nos troupes montraient leur valeur contre les Carthaginois et leurs alliés. Non, la vraie défait de Rome, ce fut la bataille de Baecula.
-Je n’ai jamais entendu ce nom.
-C’était dans le sud de l’Hispanie. Hasdrubal, frère d’Hannibal, y surprit et détruisit l’armée de mon parent Publius Cornelius Scipion, qui et s’assura ainsi le contrôle de l’Espagne, pour qui il luttait depuis des années. Hasdrubal partit ainsi avec une armée plus forte que jamais vers l’Italie, refaisant le trajet de son frère. Nos forces ne purent le stopper à la bataille du Métaure, et durent reculer. Quand les deux frères se rejoignirent, ce fut la fin pour Rome. Hannibal possédait ce qui lui manquait, une armée nombreuse pour soumettre les places fortes. Tous ns alliés furent soumis, et enfin, après avoir héroïquement défendu les mus de Rome, nous fumes submergés, et, réfugiés sur le Capitole, il fallut nous soumettre. Beaucoup pensaient que c’était la pire de choses à faire, qu’il aurait fallu mourir jusqu’au dernier, mais la plèbe emporta la décision. Quelques mois plus tard, le temple de Jupiter Optimus Maximus sur le Capitole brûla, ce qui montra à tous que l’antique alliance avec nos dieux avait été rompue.
-Etait-ce bien le courroux le vos dieux, ou simplement la main malveillante d’un homme. »
Scipion Nasica sourit : « Nul ne le sait avec certitude. Aucun soldat carthaginois n’avait pénétré sur le Capitole, les termes de la paix l’interdisaient. Certains ont pensé à un espion qu’Hannibal aurait envoyé, mais je le pense assez pieux et respectueux de sa parole pour ne pas se livrer à une telle bassesse. Mais ce n’est peut-être pas le cas de ses alliés, ou des cités anciennement soumise à Rome qui auraient jugé le châtiment de notre ville pas assez important. Ou encore l’une ou l’autre des factions de sénateurs romains, nul ne le saura. Quoi qu’il en soit, cet incendie fut presque aussi terrible que la défaite à nos yeux, il consomma notre abaissement.
-Et qu’avez-vous fait ?
-Beaucoup, les plus vieux surtout, se sont donné la mort, ne pouvant vivre humiliés. D’autres, en nombre, sont parti se mettre au service de souverains étranger, le roi de Pergame et le roi d’Egypte en attirèrent un grand nombre, et les couvrirent d’honneurs et d’or.
-Et pourquoi n’es-tu pas loin dans l’Orient, toi, le plus vertueux des Romains ? » Le Gaulois ne cessait de sourire.
-Pour moi et beaucoup des miens, cette solution ne fut pas acceptable. Nous aurions vécu dans des palais de marbre, au milieu des richesses et de la luxure, combattant non pour notre Patrie mais pour de l’argent… Etait-ce ce qu’auraient voulu nos ancêtres bergers ? Non, bien sûr. Pourtant, il nous était impossible de rester sur la terre de Rome, sur laquelle nous avions failli et om régnaient désormais la plèbe et les démagogues, comme dans toute l’Italie, des marchands de grain et de riches bouchers guidant une foule pleine de haine pour les aristocrates… Non, nous avons préféré partir, et nos devins, les decemvirs, nous le confirmèrent, les Romains ne pouvaient occuper la terre souillée qu’une fois que l’alliance avec les dieux ne serait renouée, et notr honneur lavé. Nous avons décidé de partir vers les forêts du nord.
-Et qu’avez-vous donc trouvé ?
-Moins de forêts que nous ne l’aurions cru, ô Brenn. Mais des terres et des amis. »
Nasica jeta un regard depuis le haut de la colline ou les deux chefs ése tenaient. Il observa le confluent de la Saône et du Rhône. « Ce lieu est idéal pour y bâtir notre colonie, si ta résolution demeure la même, nous nous y établirons selon les règles que tu auras dicté. Et nous te paieront tribu, en grain, en vin, et en combattant à tes côtés. Nous sommes les hommes les plus pieux du monde, jamais nous ne brisons un serment.
-Qu’il en soit ainsi, homme le plus pieux des hommes les plus pieux. Nous fixerons le tribu plus tard, quand la colonie sera consacrée. Cette terre est dédiée à notre dieu, Lug, que vous appelez Mercure. Ma première demande est que vous ne cessiez jamais de lui rendre le culte qui lui est dû.
-Si ce dieu nous accorde sa protection, il sera le nôtre, avec toute la reconnaissance des Romains. »
Il regarda à nouveau la terre qui s’étendait sous ses yeux, et il se dit en lui-même : « Mercureum… Lugdunum… Lugdunum à la jonction des deux fleuves. C'est ici que nous nous relevons après la chute."
DemetriosPoliorcète- Messages : 1472
Date d'inscription : 05/03/2016
Thomas, LFC/Emile Ollivier, Collectionneur, Rayan du Griffoul et Deltafan aiment ce message
Re: [CTC12] Après la chute de la Ville
Merci, très intéressant. La civilisation gallo romaine démarre bien plus tôt et bien autrement :
Relecture rapide :
Un e oublié ici : Non, la vraie défait de Rome, ce fut la bataille de Baecula.
Mot en trop :
-C’était dans le sud de l’Hispanie. Hasdrubal, frère d’Hannibal, y surprit et détruisit l’armée de mon parent Publius Cornelius Scipion, "qui "
Lettres oubliés :
Tous "ns" alliés furent soumis, et enfin, après avoir héroïquement défendu les mu...s de Rome,
Faute de frappe en fin de texte :
Nasica jeta un regard depuis le haut de la colline ou les deux chefs "ése" tenaient.
Relecture rapide :
Un e oublié ici : Non, la vraie défait de Rome, ce fut la bataille de Baecula.
Mot en trop :
-C’était dans le sud de l’Hispanie. Hasdrubal, frère d’Hannibal, y surprit et détruisit l’armée de mon parent Publius Cornelius Scipion, "qui "
Lettres oubliés :
Tous "ns" alliés furent soumis, et enfin, après avoir héroïquement défendu les mu...s de Rome,
Faute de frappe en fin de texte :
Nasica jeta un regard depuis le haut de la colline ou les deux chefs "ése" tenaient.
DemetriosPoliorcète aime ce message
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