[Fusion] Engins et technologies à potentiel uchronique

Le Radpanzer 90 était un prototype de char à roues 8x8 développé par Daimler-Benz dans les années 1980. Doté d'une tourelle de Leopard 1A3 de 105 mm, il était conçu pour offrir les performances d'un char de combat dans un ensemble de 30 tonnes. Il s'est très bien comporté lors des essais, mais il n'y avait qu'un seul problème...

...La guerre froide a pris fin

Celui-ci, il ne me dit rien. Un léopard 1 a roues ? Les suspensions auraient t'elles tenues au combat ?

Collectionneur a écrit:Celui-ci, il ne me dit rien. Un léopard 1 a roues ? Les suspensions auraient t'elles tenues au combat ?

De ce que j'ai pu en lire, le Radpanzer 90 est très largement inspiré de l'AMX-10RC pour un poids moyen estimé à 30tonnes.

Le Semovente Controcarro Breda 501 est un prototype expérimental fabriqué par Breda à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 1942, l'armée italienne a présenté un ensemble d'exigences pour une nouvelle plate-forme anti-char qui s'appuierait sur le concept éprouvé du camion-canon utilisé en Afrique du Nord lors des campagnes de 1941 et 42. Les principales améliorations ici concernaient l'augmentation du blindage et une mobilité accrue afin de pouvoir échapper à la riposte des alliés. Un seul prototype du Breda 501 fut construit pour répondre à cette demande, mais il n'a pas été retenu.
Lors des essais, son armement principal, composé d'un canon de 90 mm, s'est avéré plus que suffisant pour faire face aux menaces de l'époque. En raison de la capitulation de l'Italie à la fin de l'année 1943, le programme, comme beaucoup d'autres, a dû être interrompu.

la tourelle du AuF1 fût monté sur différentes caisses comme celle d'un T-72, du Leopard 1 (Panzerhaubitze GCT 155) ou celle d'un AMX-40.

Les Suisses utilisaient des Centurion britanniques après la Seconde Guerre mondiale, car ils ne disposaient pas de la capacité de développer leurs propres chars jusqu'à la fin des années 50, lorsqu'ils ont conçu le Panzer 58, qui était armé d'un canon principal suisse de 90 mm.

Le Pz 58 n'est jamais entré en production mais a été développé pour devenir le Pz 61. 150 ont été fabriqués par RUAG Land Systems et sont entrés en service uniquement avec l'armée suisse en 1965. Il fut finalement remplacé par le Pz 68.

Le Pz 68 était une version améliorée du Pz 61 avec une nouvelle tourelle plus haute. Fabriqué par Eidgenössische Konstruktionswerkstätte Thun, il est entré en service en 1971. Il conservait la même puissance de feu et le même niveau de protection, mais était équipé d'un moteur MTU MB-837 amélioré, développant 660 ch.

Au total, 390 exemplaires ont été construits, mais ils ont fait la une des journaux en raison de certains défauts majeurs du véhicule, qui a même été jugé inapte au combat. Les problèmes du véhicule ont été résolus lorsque près de 200 d'entre eux ont été transformés en Pz 68/88.

Le NKPz était un nouveau modèle révolutionnaire selon les normes des années 1970, qui présentait des caractéristiques utilisées aujourd'hui par les chars de troisième génération, tels que le Merkava israélien et le Leclerc français.

La conception utilisait le canon lisse Rheinmetall L44 de 120 mm (utilisé sur le Leopard 2) avec un chargeur automatique. Le stock de munitions de l'autochargeur était placé à l'arrière du buste de la tourelle, tout comme le Leclerc français, et pouvait apparemment stocker 44 cartouches de différents types. De plus il disposait d'une mitrailleuse coaxiale et d'une seconde montée sur la coupole du commandant.


Le véhicule était équipé d'un moteur de 1400 ch et d'une suspension hydropneumatique permettant de modifier la hauteur de la garde au sol.Protection

On ne sait pas exactement quel type de blindage était utilisé sur le véhicule, mais le moteur était monté à l'avant du véhicule, tout comme le Merkava israélien. Cela servait non seulement de blindage espacé, mais aussi de barrière physique pour les projectiles entrants, et signifiait également que le conducteur était décalé vers la droite du véhicule, ce qui était une position beaucoup plus sûre pour lui.


Le véhicule a été conçu par la société suisse Contraves dans les années 1970. Le véhicule n'est jamais entré en production et la Suisse a continué à fabriquer sous licence sa propre version du Leopard 2A4, désignée sous le nom de Pz 87.

Source: https://tanknutdave.com/the-swiss-nkpzn-main-battle-tank/

Pour le combo Léopard 1 + GCT, je me demande si on pourrait faire une uchronie la dessus. Ils auraient été bien plus performant que les M106 américains et aurait pu être un standard en Europe occidentale.

à mon avis, il faudrait imaginer un retrait de l'influence américaine en Europe à la fin des années 80 et une collaboration franco-allemande bien plus grande.

La "Jeep sauteuse" était un concept de véhicule de reconnaissance capable de sauter par-dessus les obstacles - un transporteur 4x4 flanqué de 12 ventilateurs de sustentation verticale, dont l'angle pouvait être ajusté en fonction de la situation - permettant à la jeep de franchir les barrages de l'ennemi.

Développé par BAC Warton à la demande de l'armée britannique dans les années 1960, le concept était une tentative d'adaptation de la technologie de décollage et d'atterrissage verticaux aux véhicules et a été développé avec le comité de recherche et de développement des véhicules de combat.

Le projet a été annulé au milieu des années 1960, car on estimait que la production du modèle serait trop coûteuse pour un résultat incertain.

La NASA prévoyait d'utiliser la navette spatiale pour construire un remorqueur spatial nucléaire rechargeable. Le projet "Small Nerva" était sur le point d'être finalisé en 1972 et devait être lancé en 1979, date prévue pour le lancement de la navette, jusqu'à ce que l'administration Nixon annule tout développement du programme NERVA (Nuclear Engine for Rocket Vehicle Application).

Source: https://www.wired.com/2012/09/nuclear-flight-system-definition-studies-1971/

La navette nucléaire, je connaissais, mais la jeep sauteuse hélicoptère,  non. Il y a quelque chose de réellement construit ou c'est juste rester sur la table à dessin ?

Chez les britanniques c'est resté du dessin (réalisé par des ingénieurs névrosés) mais par contre les ingénieurs aux USA eux ont bien travaillé sur des prototypes plus ou moins fonctionnels.

Réacteurs nucléaires MKER, le phénix de ROSATOM.


Bonjour à tous, ce n'est pas toujours évident mais le développement massif du nucléaire civil au cours de la Guerre Froide n'aurait jamais dû se terminer comme il l'a fait après l'incident de Three Miles Island et la catastrophe de Tchernobyl (d'ailleurs c'est le point de départ de l'uchronie sur lequel je travaille).
Mais il est intéressant de noter que cette série de "douche froide" n'a pas empêché certain de continuer de travailler sur des nouvelles générations de réacteurs nucléaires, soit plus ou moins conventionnels, soit plus ou moins réussis.
Aujourd'hui enfilez votre tenue de protection et gardez sous la main votre dosimètre, car on va s'intéresser à l'héritage des réacteurs soviétiques de type RBMK.

Avant de parler du projet MKER, il faut parler de la technologie RBMK (Реактор Большой Мощности Канальный/ réacteur à canal de grande puissance) dont le plus fameux exemple reste la centrale de Tchernobyl: Dessinés à la fin des années 60, les réacteurs de la classe RMBK se voulaient être les plus performants en terme de production d'énergie (1 500 mégawatts pour chaque tranche) en reposant sur une relation "assez" simple: celle d'utiliser du graphite comme "modérateur" (une substance permettant de ralentir les neutrons d'une réaction de fission permettant ainsi une réaction en chaine efficace) couplée à des piscines d'eau comme liquide de refroidissement.
En somme, un couple gagnant qui aurait pu, sans des défauts structurelles majeures (le très lent abaissement des barres de bores, l'absence d'enceinte de confinement, le coefficient de température positif de l'eau) avoir un bien meilleur avenir (26 unités ont été conçus et seulement 7 sont encore opérés, toutes en Russie).
Là où le mat blesse, c'est que chacune des erreurs ayant causé la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, y compris l'absence évidente de sécurité, aurait pu être corrigé sans trop de problèmes: la cause principale de l'accident fût un test d'ilotage (sortie des barres de contrôles) mal effectuée et très mal dirigée.
Mais le système soviétique étant ce qu'il était, la catastrophe était inévitable.

Une des preuves évidentes de ce que j'avance c'est que la génération suivante de réacteurs nucléaires, celle du type MKER, était censé reprendre à zéro le concept du RBMK afin de l'améliorer.
Alors oui, les autorités soviétiques puis russes ont entrepris sous l'égide de l'AIEA, un vaste programme d'amélioration des unités RBMK opérés après 1986 (réduction du coefficient thermique positif, système d'abaissement automatique des barres de contrôles, système de dépressurisation d'urgence) mais en 1993, MINATOM (le Ministère de l’Énergie Atomique) décida de lancer un nouveau programme afin d'améliorer le Réacteur RBMK-1000 de Koursk 5 pour servir d'unités test au développement des MKER (réacteur de puissance à tubes de pression multiboucles):
Au programme: la construction d'une enceinte de protection en béton et l'ajout (entre autres) de système de refroidissement à eau légère (de l'eau "ordinaire" utilisés comme refroidissement et liquide caloporteur) situés en dehors de l'enceinte.

En fin de compte, le développement en parallèle des réacteurs VVER (grosso modo des réacteurs à eau sous pression comme en Occident) allait conduire à l'abandon progressif du MKER (passant d'un vaste projet pour construire un nouveau parc nucléaire à Leningrad à une simple modification d'un réacteur RMBK) jusqu'à l'abandon définitif du projet par ROSATOM en 2011.


Dessin d'un réacteur de type MKER.



Coupe simplifiée d'un réacteur RBMK de puissance 1000 MWe


Pour en savoir plus: https://www.irsn.fr/savoir-comprendre/surete/reacteurs-rbmk
https://www.irsn.fr/savoir-comprendre/surete/reacteurs-vver

Le Fouga CM.100 était un prototype d'avion de transport de 1949 basé sur le planeur de transport CM.10, qui n'a pas connu de succès commercial. Le CM.100 n'a pas eu de succès non plus, car le marché des avions de transport militaire a été remporté par le Dassault Flamant.

Le Breguet Br.500 " Colmar " était un prototype d'avion de ligne conçu pendant la Seconde Guerre mondiale. Son développement avait commencé en 1939 dans le but de doter la France d'un avion de ligne moderne bimoteur pour remplacer le DC-2. Le seul Colmar construit volera en 1945 et sera utilisé par l'armée de l'air française.

Source: Marlène Aviation sur Twitter.

Beriev S-13, avion de reconnaissance issu de la rétro-ingénierie de l'épave de l'U-2 de Francis Powers. Contrairement à l'U-2, il était destiné aux opérations nationales et à l'entraînement des forces soviétiques à l'interception de cibles à haute altitude. un prototype a été construit, mais le projet à été abandonné du fait du risques qu'un tel appareil ne puisse être abattu, le conseil des ministres d'URSS décida donc d'orienter la reconnaissance vers des programmes de satellites espions et d'avions Mach 3 tel que le Tsybin RSR.

L'Obiekt 490B Belka de Kharkov est l'un des prototypes de chars soviétiques les plus "radicaux" de la fin des années 1980. Il était armé d'un canon 2A77 de 152 mm dans une tourelle sans équipage, d'un système de suspension double, du Shtandart APS et d'une capsule d'équipage arrière.

Depuis la fin des années 80, le Bureau de conception de Kharkov pour l'ingénierie mécanique (KMDB) a travaillé sur diverses options pour des chars prometteurs. L'un des développements les plus intéressants et les plus audacieux de l'époque était l'"Objet 490". Ce projet proposait la construction d'un char d'assaut à l'apparence inhabituelle, à l'agencement caractéristique et aux caractéristiques spéciales.

Cette nouvelle architecture devait se distinguer par un niveau de résistance accru à toutes les menaces majeures. Les qualités de combat devaient être améliorées grâce à un compartiment de combat automatisé et à des canons de plus gros calibre. Le nouveau châssis inhabituel permettait en théorie une mobilité accrue.

Le développement de l'"Objet 490", doté de caractéristiques de protection, s'est achevé à la fin des années quatre-vingt. À cette époque, un certain nombre de modèles et de prototypes avaient été produits afin de tester diverses idées et solutions. Ces travaux ont abouti à la construction d'une maquette grandeur nature du char de combat "490". Cependant, le projet n'a pas progressé.

À l'époque, la situation politique et économique ne favorisait pas le développement du projet et le lancement de la série. L'effondrement de l'URSS a assombri les perspectives de nombreux projets. D'autres événements ont en fait mis un terme à l'"Objet 490" et à d'autres projets du Bureau d'étude. L'armée ukrainienne nouvellement indépendante n'était pas intéressée par de tels véhicules, et il n'y avait pas d'autres clients potentiels.



Source: https://www.globalsecurity.org/military/world/russia/object-490b.htm

Le dirigeable "Le Girardot", proposé par Léonce Girardot, vers 1900 via L'Aérophile, v10.




http://archive.org/details/larophile10besa/page/74/mode/2up?view=theater

L'Objet 490 a inspiré l'Armata certainement.

Le Kh-80 ou 3M25 "Meteorit" : un énorme missile de croisière supersonique soviétique de 12,8 m de long qui devait franchir 5 000 km à Mach 3 tout en transportant des ogives nucléaires.
Il devait avoir des versions à lancement aérien, sous-marin et terrestre. Toutes ces versions ont échoué et ont été annulées.

Je connaissais très vaguement cette meteorit, mais je ne rendait pas compte de sa taille.

Vous connaissez peut-être le SO-9000 "Trident", un prototype d'avion intercepteur supersonique des années 1950, mais avez-vous entendu parler de son cousin, le " Double Trident ", un projet de 1957 pour un banc d'essai de vol supersonique ?
Image de Paul Gauge.

Je partage ici un thread très complet sur le "Frappeur", concept de navire missilier (sur base de cargo) développés par l'ingénieur naval français René Loire à la fin des années 80.

On parle ici d'un navire semi-furtif, construit sur une forte capacité de survie (inspiré par la survie de nombreux cargo et tankers touchés durant la guerre des pétroliers pendant le conflit Iran-Irak) capable de transporter environ 500 missiles pour un coût estimé à 312 millions d'Euros.



https://x.com/LSaillans/status/1721555733836091758
https://www.pressreader.com/france/dsi-hors-serie/20171001/282574493348122

La Corée du Sud envisage sérieusement ce concept. Mais le prix des missiles est largement sous estimé ici.