Un Mois d'Août très chaud
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Un Mois d'Août très chaud
Et si la Bataille de la Marne :
L’armistice du 11 Novembre 1918. Triste cérémonie qui rapporte à nos mémoires le sacrifice librement consenti de plusieurs générations de jeunes hommes pour une boucherie jamais égalée dans sa forme. La Première Guerre Mondiale n’est jamais que le prolongement Républicain de la Guerre Impériale de 1870, tout comme le sera celle de 1939-1945. Cette guerre contre les Allemands / Prussiens a toujours été désirée par les militaires Français pour prendre leur revanche contre leurs homologues d’outre-rhin. Une revanche approuvée par l’ensemble de la classe politique française. Le bourrage de crâne procédé sur tous les écoliers mâles de 1875 à 1914 a porté ses fruits et donné à nos généraux la possibilité d’utiliser à outrance une chaire à canon béate et volontaire. S’il y a une victoire qui tient bien du miracle pour l’Histoire de la France, c’est celle de la Marne. La première Guerre Mondiale a été encouragée et voulue en premier lieu par la France. Cela dans l’unique but d’effacer l’humiliation de la défaite de l’état-major français de 1870.
D’autres nations ont aussi trouvé leur compte dans l’état de tension du début du 20ème siècle : L’Autriche-Hongrie pour cimenter l’unité de son empire au conservatisme périmé, et aux peuples si disparates; L’Allemagne afin d’asseoir le Pangermanisme et ainsi dominer l’Europe. Il est quant même à noter que le Reich a, à plusieurs reprises, essayé d’éviter le conflit; La Russie qui, aux portes de la révolution, tente par la guerre de provoquer un regroupement autour du Tsar, symbole de l’Empire et de conserver en son sein une Ukraine déjà en demande d’autonomie. L’Angleterre, bien qu’ayant des accords avec la France tentera de rester pacifique, mais ses hésitations favoriseront aussi le déclenchement du conflit. Toujours prête à se battre jusqu’à son dernier allié, elle rentrera dans le conflit pour sauver la Belgique et surtout pour s’emparer du pétrole arabe dont sa flotte de guerre a besoin. Un pétrole arabe sous contrôle Ottoman, et les trucs qui préféreront une alliance germanique à la britannique. Le Chemin de Fer étant passé par là….
Côté français, la stratégie mise en place est fort simple. Elle se borne à l’application du plan d’attaque N° XVII. Celui-ci est l’application des directives d’attaque du Colonel de Grandmaison : “l’attaque à outrance“, qui selon lui correspond à l’esprit gaulois. Foncer à travers les plaines d’Alsace et de Moselle pour arriver à une rencontre frontale avec l’armée allemande. Il faut bousculer l’ennemi, en obtenant une supériorité tactique en des endroits choisis, tout en opposant une résistance ferme sur d’autres points. “L’attaque à outrance“ se fait au son du clairon, la fleur aux dents, les képis et les drapeaux au vent, les hommes en ligne et la baïonnette au canon.
Coûteux en hommes, cette stratégie de submersion de l’ennemi par la masse est très sommaire : employée depuis la Guerre en Dentelle, elle survit sous Napoléon et trouve encore sa place durant la Guerre de Sécession Américaine.
La doctrine française a peu à voir avec les notions d’art militaire que des généraux à l’esprit moderne tentèrent d’améliorer. Elle relève plutôt de l’antiquité, où les promesses de la victoire étaient dues au seul courage des combattants. Mais dans une guerre moderne, comme celle qui allait avoir lieu, est-ce que “l’esprit individualiste français“ avait encore sa place ? Pour mettre en œuvre le plan XVII les rennes de l’armée française sont entre les mains d’un Général quasiment à la retraite : Joffre. Celui-ci a fait toute sa carrière militaire dans le Génie. Il a été basé en Outre-mer sur sa demande suite à un chagrin d’amour. N’accusant ni supériorité dans une matière, ni défaillance dans une autre, il est tout bonnement un administrateur hors paire. Il prend des postes aussi bien en Indochine, qu’en Afrique où à Madagascar avec et sous le commandement du général Gallieni. Partout, il a donné satisfaction. Revenu en France, son passé militaire et sa bonhomie lui font aborder les “ hauts emplois “ de l’armée.
Dès le début du conflit Joffre applique donc le plan N° XVII. Mais il lui apporte une variante : En fixant l’ennemi en Alsace-Moselle, il cherche à le prendre de flanc en passant par les Ardennes et le Luxembourg avec une seule armée de débord.
De leur côté les généraux allemands font passer par la Belgique toutes leurs armées dédiées à la percée. Il va sans dire qu’avec une pareille stratégie la bataille des frontières fut perdue, et la retraite inévitable. Joffre considéra la manœuvre allemande en Belgique comme un débordement limité, et il jeta dans la bataille d’Alsace ses 37 divisions territoriales de réserve, pour accentuer la pression sur les villes de Metz et Strasbourg. Pendant ce temps, 200 000 allemands passaient la Meuse. Durant la Bataille des Frontières, Il y eut du coté français 300 000 morts, et la retraite fut générale. Je dis bien retraite, car contrairement à 1940 il n’y eut pas de débâcle. Nulle part les armées françaises n’ont perdues de leur cohésion. Il n’y a aucune débandade. Les replis sont effectués en bon ordre, et le moral de la troupe n’est pas entamé. Les soldats n’ont nullement le sentiment d’être battus, et ne demandent qu’à retourner au combat. Il faut dire que 44 ans d’endoctrinement tourné vers la Ligne-Bleue des Vosges ça laisse des traces….
Du coté de l’empire allemand, le plan stratégique mis en place est l’œuvre du Comte Von Schlieffen. Il est le petit neveu du général Von Moltke et qui dirige l’armée impériale, vainqueur des conflits de 1862 contre le Danemark, de 1866 contre l’Autriche et de 1870 contre l’empire français, ainsi qu’en 1871 contre la République. La carrière de Von Schlieffen a été toute tracée : compagnon de l’empereur Guillaume II, il a bénéficié de l’auréole prestigieuse attachée à son nom. Habitué aux bals, concerts et parades, il a une intelligence vive, mais manque de fermeté dans ses décisions. A 66 ans, il est plié à la volonté de l’empereur. Il sait cependant s’entourer d’hommes qui lui sont dévoués, tels que les officiers Von Tappen ou Von Hentsch. Ils ont des caractères qui lui sont proches dans la discipline hiérarchique, et le règlement militaire.
Pour la réussite de son plan, Von Schlieffen avait toujours insisté pour que sa stratégie aboutisse à l’encerclement de l’armée française : un vaste mouvement tournant depuis l’ouest, en la fixant aux frontières. Elle ne devait en aucun cas la faire reculer pour quelle puisse s’échapper. Il fallait encercler les armées françaises et les faire capituler comme à Metz, à Sedan, ou à Paris en 1870. Ce ne fut pas le cas en août 1914. Surpris par les troupes allemandes, qui étaient passées par le sud de la Hollande et la Belgique, les généraux français, qui avaient retenus la leçon de 1870, reculaient leurs armées afin de préserver leurs hommes en vue d’une contre- attaque, ou de parer à tout désordre révolutionnaire. Mais faute de plan de rechange, par rapport au plan N° XVII, ils ne savaient pas comment procéder. L’armée française allait reculer jusqu’aux alpes. Elle perdrait la guerre certes, mais resterait structurer et opérationnelle. Pour relancer “sa marche victorieuse“ il lui manquait un tacticien, un intuitif dans l’action. Et cet homme là ce n’était pas Joffre.
De leur coté les britanniques, entrés dans la guerre après le viol de la neutralité Belge, se faisait bravement étriller par les Prussiens. Ils étaient commandés par le médiocre général French : vétéran des guerres Boers et Zoulous. L’armée anglaise étant inexistante en 1914, le BEF n’avait pas reçut de mission de sacrifice sur le sol français.
Afin d’éviter un désastre son action fut prudente. Les anglais cherchaient, avant tout, à protéger les ports de la Manche pour maintenir une liaison avec leur île. L’avance des 320 000 hommes du général Von Kluck de la première armée allemande fit peser sur le BEF une réelle menace d’anéantissement. Toujours est-il que du coté français, en 1914, l’état-major manquait désespérément d’idées pour renverser la situation. La population parisienne s’attendait à soutenir un long siège prolongé comme en 1871.
De son coté Joffre travaillait avec méthode en suivant scrupuleusement les schémas et les plans, obsolètes, préétablis. Sa platitude sans imagination fut pour beaucoup sa plus grande qualité… Et aussi son plus grand défaut, car faute d’un plan de rechange pour relancer l’attaque, il resta sans ressource.
En septembre 1914, à la poursuite des Anglo-français qui se dérobent devant eux, les soldats allemands marchent sans s’arrêter en faisant 40 KM par jour. Seule la certitude de la victoire prochaine soutient leurs nerfs, et fouette leur enthousiasme. Pour tenir le coup, les troupes allemandes sont alcoolisées à l’excès. Elles sont surmenées, fatiguées et poussées à bout par leurs officiers qui veulent à tout prix talonner leurs adversaires. Sans trêve, ni repos, les allemands ont la main lourde sur la population civile.
Beaucoup de villages sont pillés de font en comble et brûlés. Il faut dire que les français leurs ont donné le bon exemple avec “la guerre de 30 ans“, et les guerres napoléoniennes (c’est le retour du bâton). Toujours est-il que de nombreux civils sont jetés sur les routes. Si il est inexacte de prétendre que les officiers ont encouragé les exactions (vols, viols, et pillages), il est vrai qu’ils les ont tolérés en proie à un orgueil Prussien porté à son comble.
Progressant à la poursuite des armées françaises qui reculent, Von Kluck peut s’estimer le mieux placer pour apprécier la situation. En tout cas, bien mieux que son Haut-Etat-major resté au Luxembourg, loin du front.
Ainsi, Von Kluck décide, seul, de ne pas encercler Paris et de ne pas s’emparer de la capitale de l’hexagone.
C’est pour lui une prise inutile, nécessitant un long siège, et une perte de temps précieux pour pourchasser les troupes françaises. Il veut avoir une liberté totale de mouvement, sans avoir à fractionner son armée. Il décide donc de passer à l’est de Paris, et de talonner la cinquième armée française.
Depuis le Luxembourg, Von Moltke désira se rendre compte de la situation sur le front. Pour se faire il dépêcha avec les pleins pouvoirs le Lieutenant-colonel Von Hentsch, secondé par le Capitaine Koenig. Les deux hommes prirent la direction des lignes de batailles, pour voir si le plan initial de l’attaque suivait son court. Arrivés sur le front, Von Hentsch et Koenig découvrent que les impétueux généraux, Von Kluck et Von Bullow, poursuivent, dans la plus grande allégresse, les armées françaises qui reculent.
La poursuite engagée ne tient aucun compte du plan Von Schlieffen. De plus Von Hentsch apprend qu’une armée française, la sixième, s’est regroupée dans la région parisienne. Ces troupes françaises pourraient porter une attaque sur le flanc droit de la première armée impériale.
Pour Von Hentsch s’en est trop. Il prend une décision irréfutable : les généraux du Kaiser doivent suivre les directives du plan Schlieffen. Il en est fini de leur liberté d’action. Les troupes impériales doivent se réaligner, conformément au plan initial, et repartir à l’attaque après s’être réorganisées. Le réalignement entraîne un repli très ordonné des troupes de Guillaume II. Elles prennent ainsi position dans la vallée de l’Aine, sur des positions retranchées et fortifiées. Avant de passer à la suite de cette bataille, gardons bien en tête que jusqu’à ce redéploiement stratégique les troupes allemandes bousculaient sans cesse, et sans danger, les maigres troupes que les français laissaient derrière eux pour couvrir leur fuite, et retarder l’ennemi. Faute d’un second plan les français reculaient, reculaient…
Finissant par se rendre compte qu’elles n’étaient plus poursuivies les armées françaises furent tout d’abord surprises. Nos différents généraux, totalement dans l’expectative, demandèrent conseil à leur Etat-major tout aussi surpris. C’est par un heureux hasard que le général Joffre, sortant de son apathie, eut la lumineuse idée de réoccuper le terrain abandonné par l’ennemi. Quelle stratégie !!!... En tout cas elle ne permit pas aux allemands de repasser à l’attaque, une fois réalignés selon leur plan initial. Les armées impériales stoppées, par la rigidité d’une doctrine militaire périmée, perdirent l’initiative, et l’opportunité, de mettre à la république une pâtée mémorable, dont la France ne se serait pas relevée. Sans plan de rechange, comme l’armée française plutôt, les troupes allemandes se contentèrent alors de repousser les Anglo-français qui tentèrent de réoccuper le terrain.
L’armistice du 11 Novembre 1918. Triste cérémonie qui rapporte à nos mémoires le sacrifice librement consenti de plusieurs générations de jeunes hommes pour une boucherie jamais égalée dans sa forme. La Première Guerre Mondiale n’est jamais que le prolongement Républicain de la Guerre Impériale de 1870, tout comme le sera celle de 1939-1945. Cette guerre contre les Allemands / Prussiens a toujours été désirée par les militaires Français pour prendre leur revanche contre leurs homologues d’outre-rhin. Une revanche approuvée par l’ensemble de la classe politique française. Le bourrage de crâne procédé sur tous les écoliers mâles de 1875 à 1914 a porté ses fruits et donné à nos généraux la possibilité d’utiliser à outrance une chaire à canon béate et volontaire. S’il y a une victoire qui tient bien du miracle pour l’Histoire de la France, c’est celle de la Marne. La première Guerre Mondiale a été encouragée et voulue en premier lieu par la France. Cela dans l’unique but d’effacer l’humiliation de la défaite de l’état-major français de 1870.
D’autres nations ont aussi trouvé leur compte dans l’état de tension du début du 20ème siècle : L’Autriche-Hongrie pour cimenter l’unité de son empire au conservatisme périmé, et aux peuples si disparates; L’Allemagne afin d’asseoir le Pangermanisme et ainsi dominer l’Europe. Il est quant même à noter que le Reich a, à plusieurs reprises, essayé d’éviter le conflit; La Russie qui, aux portes de la révolution, tente par la guerre de provoquer un regroupement autour du Tsar, symbole de l’Empire et de conserver en son sein une Ukraine déjà en demande d’autonomie. L’Angleterre, bien qu’ayant des accords avec la France tentera de rester pacifique, mais ses hésitations favoriseront aussi le déclenchement du conflit. Toujours prête à se battre jusqu’à son dernier allié, elle rentrera dans le conflit pour sauver la Belgique et surtout pour s’emparer du pétrole arabe dont sa flotte de guerre a besoin. Un pétrole arabe sous contrôle Ottoman, et les trucs qui préféreront une alliance germanique à la britannique. Le Chemin de Fer étant passé par là….
Côté français, la stratégie mise en place est fort simple. Elle se borne à l’application du plan d’attaque N° XVII. Celui-ci est l’application des directives d’attaque du Colonel de Grandmaison : “l’attaque à outrance“, qui selon lui correspond à l’esprit gaulois. Foncer à travers les plaines d’Alsace et de Moselle pour arriver à une rencontre frontale avec l’armée allemande. Il faut bousculer l’ennemi, en obtenant une supériorité tactique en des endroits choisis, tout en opposant une résistance ferme sur d’autres points. “L’attaque à outrance“ se fait au son du clairon, la fleur aux dents, les képis et les drapeaux au vent, les hommes en ligne et la baïonnette au canon.
Coûteux en hommes, cette stratégie de submersion de l’ennemi par la masse est très sommaire : employée depuis la Guerre en Dentelle, elle survit sous Napoléon et trouve encore sa place durant la Guerre de Sécession Américaine.
La doctrine française a peu à voir avec les notions d’art militaire que des généraux à l’esprit moderne tentèrent d’améliorer. Elle relève plutôt de l’antiquité, où les promesses de la victoire étaient dues au seul courage des combattants. Mais dans une guerre moderne, comme celle qui allait avoir lieu, est-ce que “l’esprit individualiste français“ avait encore sa place ? Pour mettre en œuvre le plan XVII les rennes de l’armée française sont entre les mains d’un Général quasiment à la retraite : Joffre. Celui-ci a fait toute sa carrière militaire dans le Génie. Il a été basé en Outre-mer sur sa demande suite à un chagrin d’amour. N’accusant ni supériorité dans une matière, ni défaillance dans une autre, il est tout bonnement un administrateur hors paire. Il prend des postes aussi bien en Indochine, qu’en Afrique où à Madagascar avec et sous le commandement du général Gallieni. Partout, il a donné satisfaction. Revenu en France, son passé militaire et sa bonhomie lui font aborder les “ hauts emplois “ de l’armée.
Dès le début du conflit Joffre applique donc le plan N° XVII. Mais il lui apporte une variante : En fixant l’ennemi en Alsace-Moselle, il cherche à le prendre de flanc en passant par les Ardennes et le Luxembourg avec une seule armée de débord.
De leur côté les généraux allemands font passer par la Belgique toutes leurs armées dédiées à la percée. Il va sans dire qu’avec une pareille stratégie la bataille des frontières fut perdue, et la retraite inévitable. Joffre considéra la manœuvre allemande en Belgique comme un débordement limité, et il jeta dans la bataille d’Alsace ses 37 divisions territoriales de réserve, pour accentuer la pression sur les villes de Metz et Strasbourg. Pendant ce temps, 200 000 allemands passaient la Meuse. Durant la Bataille des Frontières, Il y eut du coté français 300 000 morts, et la retraite fut générale. Je dis bien retraite, car contrairement à 1940 il n’y eut pas de débâcle. Nulle part les armées françaises n’ont perdues de leur cohésion. Il n’y a aucune débandade. Les replis sont effectués en bon ordre, et le moral de la troupe n’est pas entamé. Les soldats n’ont nullement le sentiment d’être battus, et ne demandent qu’à retourner au combat. Il faut dire que 44 ans d’endoctrinement tourné vers la Ligne-Bleue des Vosges ça laisse des traces….
Du coté de l’empire allemand, le plan stratégique mis en place est l’œuvre du Comte Von Schlieffen. Il est le petit neveu du général Von Moltke et qui dirige l’armée impériale, vainqueur des conflits de 1862 contre le Danemark, de 1866 contre l’Autriche et de 1870 contre l’empire français, ainsi qu’en 1871 contre la République. La carrière de Von Schlieffen a été toute tracée : compagnon de l’empereur Guillaume II, il a bénéficié de l’auréole prestigieuse attachée à son nom. Habitué aux bals, concerts et parades, il a une intelligence vive, mais manque de fermeté dans ses décisions. A 66 ans, il est plié à la volonté de l’empereur. Il sait cependant s’entourer d’hommes qui lui sont dévoués, tels que les officiers Von Tappen ou Von Hentsch. Ils ont des caractères qui lui sont proches dans la discipline hiérarchique, et le règlement militaire.
Pour la réussite de son plan, Von Schlieffen avait toujours insisté pour que sa stratégie aboutisse à l’encerclement de l’armée française : un vaste mouvement tournant depuis l’ouest, en la fixant aux frontières. Elle ne devait en aucun cas la faire reculer pour quelle puisse s’échapper. Il fallait encercler les armées françaises et les faire capituler comme à Metz, à Sedan, ou à Paris en 1870. Ce ne fut pas le cas en août 1914. Surpris par les troupes allemandes, qui étaient passées par le sud de la Hollande et la Belgique, les généraux français, qui avaient retenus la leçon de 1870, reculaient leurs armées afin de préserver leurs hommes en vue d’une contre- attaque, ou de parer à tout désordre révolutionnaire. Mais faute de plan de rechange, par rapport au plan N° XVII, ils ne savaient pas comment procéder. L’armée française allait reculer jusqu’aux alpes. Elle perdrait la guerre certes, mais resterait structurer et opérationnelle. Pour relancer “sa marche victorieuse“ il lui manquait un tacticien, un intuitif dans l’action. Et cet homme là ce n’était pas Joffre.
De leur coté les britanniques, entrés dans la guerre après le viol de la neutralité Belge, se faisait bravement étriller par les Prussiens. Ils étaient commandés par le médiocre général French : vétéran des guerres Boers et Zoulous. L’armée anglaise étant inexistante en 1914, le BEF n’avait pas reçut de mission de sacrifice sur le sol français.
Afin d’éviter un désastre son action fut prudente. Les anglais cherchaient, avant tout, à protéger les ports de la Manche pour maintenir une liaison avec leur île. L’avance des 320 000 hommes du général Von Kluck de la première armée allemande fit peser sur le BEF une réelle menace d’anéantissement. Toujours est-il que du coté français, en 1914, l’état-major manquait désespérément d’idées pour renverser la situation. La population parisienne s’attendait à soutenir un long siège prolongé comme en 1871.
De son coté Joffre travaillait avec méthode en suivant scrupuleusement les schémas et les plans, obsolètes, préétablis. Sa platitude sans imagination fut pour beaucoup sa plus grande qualité… Et aussi son plus grand défaut, car faute d’un plan de rechange pour relancer l’attaque, il resta sans ressource.
En septembre 1914, à la poursuite des Anglo-français qui se dérobent devant eux, les soldats allemands marchent sans s’arrêter en faisant 40 KM par jour. Seule la certitude de la victoire prochaine soutient leurs nerfs, et fouette leur enthousiasme. Pour tenir le coup, les troupes allemandes sont alcoolisées à l’excès. Elles sont surmenées, fatiguées et poussées à bout par leurs officiers qui veulent à tout prix talonner leurs adversaires. Sans trêve, ni repos, les allemands ont la main lourde sur la population civile.
Beaucoup de villages sont pillés de font en comble et brûlés. Il faut dire que les français leurs ont donné le bon exemple avec “la guerre de 30 ans“, et les guerres napoléoniennes (c’est le retour du bâton). Toujours est-il que de nombreux civils sont jetés sur les routes. Si il est inexacte de prétendre que les officiers ont encouragé les exactions (vols, viols, et pillages), il est vrai qu’ils les ont tolérés en proie à un orgueil Prussien porté à son comble.
Progressant à la poursuite des armées françaises qui reculent, Von Kluck peut s’estimer le mieux placer pour apprécier la situation. En tout cas, bien mieux que son Haut-Etat-major resté au Luxembourg, loin du front.
Ainsi, Von Kluck décide, seul, de ne pas encercler Paris et de ne pas s’emparer de la capitale de l’hexagone.
C’est pour lui une prise inutile, nécessitant un long siège, et une perte de temps précieux pour pourchasser les troupes françaises. Il veut avoir une liberté totale de mouvement, sans avoir à fractionner son armée. Il décide donc de passer à l’est de Paris, et de talonner la cinquième armée française.
Depuis le Luxembourg, Von Moltke désira se rendre compte de la situation sur le front. Pour se faire il dépêcha avec les pleins pouvoirs le Lieutenant-colonel Von Hentsch, secondé par le Capitaine Koenig. Les deux hommes prirent la direction des lignes de batailles, pour voir si le plan initial de l’attaque suivait son court. Arrivés sur le front, Von Hentsch et Koenig découvrent que les impétueux généraux, Von Kluck et Von Bullow, poursuivent, dans la plus grande allégresse, les armées françaises qui reculent.
La poursuite engagée ne tient aucun compte du plan Von Schlieffen. De plus Von Hentsch apprend qu’une armée française, la sixième, s’est regroupée dans la région parisienne. Ces troupes françaises pourraient porter une attaque sur le flanc droit de la première armée impériale.
Pour Von Hentsch s’en est trop. Il prend une décision irréfutable : les généraux du Kaiser doivent suivre les directives du plan Schlieffen. Il en est fini de leur liberté d’action. Les troupes impériales doivent se réaligner, conformément au plan initial, et repartir à l’attaque après s’être réorganisées. Le réalignement entraîne un repli très ordonné des troupes de Guillaume II. Elles prennent ainsi position dans la vallée de l’Aine, sur des positions retranchées et fortifiées. Avant de passer à la suite de cette bataille, gardons bien en tête que jusqu’à ce redéploiement stratégique les troupes allemandes bousculaient sans cesse, et sans danger, les maigres troupes que les français laissaient derrière eux pour couvrir leur fuite, et retarder l’ennemi. Faute d’un second plan les français reculaient, reculaient…
Finissant par se rendre compte qu’elles n’étaient plus poursuivies les armées françaises furent tout d’abord surprises. Nos différents généraux, totalement dans l’expectative, demandèrent conseil à leur Etat-major tout aussi surpris. C’est par un heureux hasard que le général Joffre, sortant de son apathie, eut la lumineuse idée de réoccuper le terrain abandonné par l’ennemi. Quelle stratégie !!!... En tout cas elle ne permit pas aux allemands de repasser à l’attaque, une fois réalignés selon leur plan initial. Les armées impériales stoppées, par la rigidité d’une doctrine militaire périmée, perdirent l’initiative, et l’opportunité, de mettre à la république une pâtée mémorable, dont la France ne se serait pas relevée. Sans plan de rechange, comme l’armée française plutôt, les troupes allemandes se contentèrent alors de repousser les Anglo-français qui tentèrent de réoccuper le terrain.
Berold- Messages : 136
Date d'inscription : 28/08/2018
Age : 56
Localisation : Le Village
Re: Un Mois d'Août très chaud
L’armée allemande s’est arrêtée d’avancer. Pour les généraux français cela ne peut-être que le résultat d’une victoire. Laquelle ? Peut importe, pour Joffre et les politiques : la République est sauvée. Les lettres de félicitations sont envoyées aux armées. A Bordeaux, siège du gouvernement, on sabre le champagne.
Certains généraux arrivistes en profitent pour tirer à eux la gloire de cette relance de l’offensive : Ainsi, les termes de Foch : «ma droite est enfoncée, ma gauche recule; situation excellente. J’attaque.» Sont une légende d’après-guerre faite pour auréoler le triple Maréchal (France, Angleterre, Pologne). Comment une situation pourrait être excellente avec des troupes allemandes qui refluent de partout tout en continuant à étriller les forces alliées. Car même dans son repli jamais l’aile droite allemande n’a été menacée. Von Kluck, qui voit ses rêves de victoire totale s’écrouler par l’intervention du Haut-conseil de la guerre impérial, inflige dans son repli des défaites significatives aux troupes du général Maunoury qui le poursuivent. La sixième armée française, dite armée de Paris, qui poursuit les allemands voit ses divisions N°55 et N°56 se faire décimer. C’est face à cette dernière situation précaire que, depuis Paris, le général Gallieni décide d’envoyer à leur secours des réserves le plus rapidement possible. Pour ce faire le général réquisitionne les taxis parisiens et leurs chauffeurs. Les réserves se composent de 4 000 hommes répartis en cinq bataillons.
Arrivés sur les bords du canal de l’Ourcq, les cinq bataillons furent jetés pêle-mêle dans la bataille avec l’illusion que la force des baïonnettes puisse faire la différence. De l’artifice de cette illusion il en résulta que les 4 000 hommes furent écrasés par les prussiens, et durent se replier. Le gâchis, le sacrifice, le massacre de ces soldats n’eut aucune répercussion sur la suite de la bataille stratégique.
L’acheminement par taxis des “Piou-pioux“ n’a été marqué par aucun résultat. De plus, l’opération est plus à retenir comme une démonstration de la débrouillardise française, face à une situation désespérée, que comme une réelle volonté de progrès tactique grâce à des moyens autoportés. Si l’armée française a eu recours à cette opération automobile c’est quelle n’avait pas d’autre moyen pour acheminer ses troupes. La preuve: cette “tactique“ resta sans lendemain. Il est remarquable de constater la médiocrité du commandement français dont les troupes, poursuivant un adversaire en plein recul, se firent étriller. A cette date, le dernier rempart pour protéger la capitale sont les fusiliers-marins de l’Amiral Ronarc’h, basés à Dugny près du Bourget.
Des “troupes de l’ouest“ prêtent à parer toute révolution communarde comme le spectre de 1871. Revenons à la bataille stratégique proprement dite. A la surprise des troupes alliées l’ennemi a rompu le combat.
Pour Joffre il faut tout de suite exploiter ce repli surprenant, et incompréhensible. Il ne faut pas laisser aux allemands le temps de se ressaisir. En fin de journée du 10 septembre 1914, les français se rendent compte que partout les troupes impériales ont abandonné le terrain. Pour le combattant de base allier, le demi-tour de l’ennemi jusque-là victorieux, lui inspire une méfiance justifiée. Repartir en des assauts téméraires à la baïonnette lui inspire la prudence. Et c’est pourtant ce qui se produit. Comme un seul homme l’armée française fait un 180°, et repart au son du clairon, la baïonnette au fusil et les étendards au vent.
C’est dans cet été torride que le second lieutenant Charles Péguy, qui a quitté sa boutique rue de la Sorbonne, se retrouve au milieu des hommes de la 19ème compagnie du 260ème régiment d’infanterie commandé par le capitaine Guérien. Quant Von Hentsch rentre au GQG du Luxembourg, et y fait son rapport, tout rentre dans l’ordre pour Von Moltke. Cependant, se rendant compte le 12 septembre que “ leur repli “ est l’une des plus grosses bévues de l’histoire militaire mondiale, les généraux prussiens interviennent l’un après l’autre auprès de l’empereur et de son entourage. Ceux-ci se rendent compte de l’énormité de la situation. Ils sont effarés par la totale incompétence d’improvisation de Von Moltke et de son état-major. Limogé il laisse sa place à Von Falkenhayn, l’instigateur de la percée sur Verdun en 1916.
Pendant ce temps, les troupes allemandes désireuses de reprendre haleine, sans perdre le terrain conquis sur le nord de la France, ont aménagé des fortifications semi-permanentes: tranchées, réseaux de barbelés, nids de mitrailleuses et artillerie proche du front. Les allemands se sont retranchés dans la Vallée de l’Aine, après un repli de 80 km. Joffre, qui décide tout, tout seul, n’a pas perçu la volonté adverse de ne pas reculer d’avantage. Sur l’Aine, l’armée impériale a retrouvée sa cohésion et l’agressivité quelle avait trois jours avant sa retraite. Pour les français la poursuite se solde par un coup d’arrêt brutal. Sur la Vallée de l’Aine se sont des Kms de fils de barbelés que les allemands ont tendu. Nulle part les allemands ne sont vaincus, ou tactiquement battus. Tous les combats tournent à leur avantage. Face à une aussi formidable résistance, sur des positions préparées, les généraux français perdent des milliers d’hommes pour rien, et leurs illusions de victoire.
Si les allemands acceptent cette bataille, sur ce nouveau front statique, c’est que pour eux l’artillerie devient l’arme essentielle de toute attaque. Pour sortir de cette impasse toute une série de débordements, résumés à des affrontements locaux, auront lieu en direction de la Mer du Nord. Ils se répandent comme autant d’incendies, et prennent le nom de “Course à la Mer“. C’est la bataille des Flandres qui en marquera le terme. Du coté allier, c’est le général Foch qui fut désigné pour coordonner les opérations. Cette partie encore mouvante des combats s’immobilisera à son tour et Guillaume II qui n’était pas entré dans Nancy, n’entrera pas plus triomphalement dans Calais. Les combats s’éteignent le 15 septembre 1914 sur l’Aine, et seules les attaques des Stosstroupen en 1918 relanceront pour les allemands l’opportunité de gagner la guerre: quatre ans plus tard, aux mêmes endroits, mais bien trop tard.
1915, 1916 et 1917 ne seront qu’une suite d’offensives infructueuses où tout le manque de tactique, de lucidité et le dédain de la vie humaine de la part des généraux des deux camps prendront leurs essors sur les lignes de front. Des milliers de jeunes hommes sacrifiés par une caste étoilée sous le couvert de prendre une revanche sur leurs propres erreurs passées.
Des Zouaves et des tirailleurs que le commandement faisait charger dans les gaz allemands pour ne pas laisser le terrain libre d’accès à nos adversaires. La Somme sous le feu roulant de Nivelles. Mangin et sa “force noire“. Pauvres bougres venus d’Afrique se faire tuer pour rien. Les asiatiques d’Indochine enrégimentés ? Des mauvais. Pensez donc : ils refusaient de charger sans broncher l’ennemi qui lui tirait dessus. Bien sûr. On finira par dépit à attribuer aux indochinois des taches de manœuvriers. De 1946 à 1975, les vietnamiens ont démontré aux états majors adverses qui les déconsidéraient avec suffisance que les mots abnégation et sacrifice ne sont pas vains.
1916 Verdun ! Désarmer les forts face à l’ennemi : Quelle stratégie. Mobiliser toutes les armées françaises pour reprendre ces mêmes fortifications tombées aux mains de nos adversaires : C’est exemplaire. Il faudra alors un général de “second plan“ à qui incombera une éventuelle défaite pour rétablir la situation : Pétain. Que penser aussi de l’expédition des Dardanelles ? La méconnaissance de l’adversaire et son mépris ont entrainé un désastre dont on voudrait encore aujourd’hui taire le nom.
1917 : l’année de la honte où un soldat allemand sur dix est fusillé dans les régiments contestataires, réfractaires aux attaques à outrance, et où en France on muselle l’opprobre de notre état-major en exécutant de pauvres bougres qui refusent de se faire tuer pour des planqués et des affairistes qui tirent partis de la guerre. Exemple du début de la guerre : le pantalon rouge des armées françaises en 1914 découle du Second Empire où Napoléon III, pour faire honneur à la Reine Victoria en visite dans l’Hexagone, fait porter à nos armées le Rouge Britannique. Cette tenue militaire va perdurer jusqu’au début de la guerre bien que l’on sache que le pantalon rouge attire le regard de l’ennemi. Mais le fournisseur du dit pantalon est le beau-frère du Ministre de la Guerre qui perdrait de l’argent si on en changeait la couleur….
1918, L’année de la désillusion : les généraux allemands font porter aux hommes politiques toute la responsabilité de leur défaite. Du côté français, mise à part Pétain, aucun de nos généraux ne veut prendre la responsabilité de porter la guerre sur le sol germanique pour annihiler outre-rhin toute velléité allemande postérieure au conflit. La France peut-elle encore supporter 100 000 morts de plus pour venir définitivement à bout du Reich ? Financièrement, il faut finir la guerre. Les Usa se remplissent les poches par leurs exportations d’armement et “l’aide“ financière américaine grève le budget de la France. La France comme l’Angleterre sont déjà surendettées vis-à-vis des Etats-Unis qui fournissent les devises nécessaires pour l’achat des armes et des matériels. Matériels Us, bien sûr. On ne devient pas une super puissance en étant philanthrope. Rien ne sera retenu de ces années de misère. Les Guerres de Colonisation n’apporteront aucune réponse à l’incompétence de nos états-majors.
En 1927, durant la Guerre du Rif de petits groupes d’hommes surveillaient l’immensité d’un désert où rôdait le danger. Comme au Mexique entre 1862 et 1867, où des bataillons épars de belges, d’autrichiens et de français tentèrent d’imposer, à une population moins docile que ne le pensaient nos généraux, un empire à gouvernance étrangère. Rien ne sera retenu, et en 1940, après une humiliante défaite, une junte militaro-conservatrice française s’enlisera dans la collaboration en faisant porter à la République le poids de sa propre défaillance. Il faudra alors toute la force politique d’un De Gaulle pour faire croire, admettre, aux Anglo-saxons que la “vraie France“, “la France Combattante“, s’est battue aux côtés des Alliés sans jamais cesser le combat. Et éviter d’avoir un gauleiter américain en charge de nos affaires à Paris pour la France.
Certains généraux arrivistes en profitent pour tirer à eux la gloire de cette relance de l’offensive : Ainsi, les termes de Foch : «ma droite est enfoncée, ma gauche recule; situation excellente. J’attaque.» Sont une légende d’après-guerre faite pour auréoler le triple Maréchal (France, Angleterre, Pologne). Comment une situation pourrait être excellente avec des troupes allemandes qui refluent de partout tout en continuant à étriller les forces alliées. Car même dans son repli jamais l’aile droite allemande n’a été menacée. Von Kluck, qui voit ses rêves de victoire totale s’écrouler par l’intervention du Haut-conseil de la guerre impérial, inflige dans son repli des défaites significatives aux troupes du général Maunoury qui le poursuivent. La sixième armée française, dite armée de Paris, qui poursuit les allemands voit ses divisions N°55 et N°56 se faire décimer. C’est face à cette dernière situation précaire que, depuis Paris, le général Gallieni décide d’envoyer à leur secours des réserves le plus rapidement possible. Pour ce faire le général réquisitionne les taxis parisiens et leurs chauffeurs. Les réserves se composent de 4 000 hommes répartis en cinq bataillons.
Arrivés sur les bords du canal de l’Ourcq, les cinq bataillons furent jetés pêle-mêle dans la bataille avec l’illusion que la force des baïonnettes puisse faire la différence. De l’artifice de cette illusion il en résulta que les 4 000 hommes furent écrasés par les prussiens, et durent se replier. Le gâchis, le sacrifice, le massacre de ces soldats n’eut aucune répercussion sur la suite de la bataille stratégique.
L’acheminement par taxis des “Piou-pioux“ n’a été marqué par aucun résultat. De plus, l’opération est plus à retenir comme une démonstration de la débrouillardise française, face à une situation désespérée, que comme une réelle volonté de progrès tactique grâce à des moyens autoportés. Si l’armée française a eu recours à cette opération automobile c’est quelle n’avait pas d’autre moyen pour acheminer ses troupes. La preuve: cette “tactique“ resta sans lendemain. Il est remarquable de constater la médiocrité du commandement français dont les troupes, poursuivant un adversaire en plein recul, se firent étriller. A cette date, le dernier rempart pour protéger la capitale sont les fusiliers-marins de l’Amiral Ronarc’h, basés à Dugny près du Bourget.
Des “troupes de l’ouest“ prêtent à parer toute révolution communarde comme le spectre de 1871. Revenons à la bataille stratégique proprement dite. A la surprise des troupes alliées l’ennemi a rompu le combat.
Pour Joffre il faut tout de suite exploiter ce repli surprenant, et incompréhensible. Il ne faut pas laisser aux allemands le temps de se ressaisir. En fin de journée du 10 septembre 1914, les français se rendent compte que partout les troupes impériales ont abandonné le terrain. Pour le combattant de base allier, le demi-tour de l’ennemi jusque-là victorieux, lui inspire une méfiance justifiée. Repartir en des assauts téméraires à la baïonnette lui inspire la prudence. Et c’est pourtant ce qui se produit. Comme un seul homme l’armée française fait un 180°, et repart au son du clairon, la baïonnette au fusil et les étendards au vent.
C’est dans cet été torride que le second lieutenant Charles Péguy, qui a quitté sa boutique rue de la Sorbonne, se retrouve au milieu des hommes de la 19ème compagnie du 260ème régiment d’infanterie commandé par le capitaine Guérien. Quant Von Hentsch rentre au GQG du Luxembourg, et y fait son rapport, tout rentre dans l’ordre pour Von Moltke. Cependant, se rendant compte le 12 septembre que “ leur repli “ est l’une des plus grosses bévues de l’histoire militaire mondiale, les généraux prussiens interviennent l’un après l’autre auprès de l’empereur et de son entourage. Ceux-ci se rendent compte de l’énormité de la situation. Ils sont effarés par la totale incompétence d’improvisation de Von Moltke et de son état-major. Limogé il laisse sa place à Von Falkenhayn, l’instigateur de la percée sur Verdun en 1916.
Pendant ce temps, les troupes allemandes désireuses de reprendre haleine, sans perdre le terrain conquis sur le nord de la France, ont aménagé des fortifications semi-permanentes: tranchées, réseaux de barbelés, nids de mitrailleuses et artillerie proche du front. Les allemands se sont retranchés dans la Vallée de l’Aine, après un repli de 80 km. Joffre, qui décide tout, tout seul, n’a pas perçu la volonté adverse de ne pas reculer d’avantage. Sur l’Aine, l’armée impériale a retrouvée sa cohésion et l’agressivité quelle avait trois jours avant sa retraite. Pour les français la poursuite se solde par un coup d’arrêt brutal. Sur la Vallée de l’Aine se sont des Kms de fils de barbelés que les allemands ont tendu. Nulle part les allemands ne sont vaincus, ou tactiquement battus. Tous les combats tournent à leur avantage. Face à une aussi formidable résistance, sur des positions préparées, les généraux français perdent des milliers d’hommes pour rien, et leurs illusions de victoire.
Si les allemands acceptent cette bataille, sur ce nouveau front statique, c’est que pour eux l’artillerie devient l’arme essentielle de toute attaque. Pour sortir de cette impasse toute une série de débordements, résumés à des affrontements locaux, auront lieu en direction de la Mer du Nord. Ils se répandent comme autant d’incendies, et prennent le nom de “Course à la Mer“. C’est la bataille des Flandres qui en marquera le terme. Du coté allier, c’est le général Foch qui fut désigné pour coordonner les opérations. Cette partie encore mouvante des combats s’immobilisera à son tour et Guillaume II qui n’était pas entré dans Nancy, n’entrera pas plus triomphalement dans Calais. Les combats s’éteignent le 15 septembre 1914 sur l’Aine, et seules les attaques des Stosstroupen en 1918 relanceront pour les allemands l’opportunité de gagner la guerre: quatre ans plus tard, aux mêmes endroits, mais bien trop tard.
1915, 1916 et 1917 ne seront qu’une suite d’offensives infructueuses où tout le manque de tactique, de lucidité et le dédain de la vie humaine de la part des généraux des deux camps prendront leurs essors sur les lignes de front. Des milliers de jeunes hommes sacrifiés par une caste étoilée sous le couvert de prendre une revanche sur leurs propres erreurs passées.
Des Zouaves et des tirailleurs que le commandement faisait charger dans les gaz allemands pour ne pas laisser le terrain libre d’accès à nos adversaires. La Somme sous le feu roulant de Nivelles. Mangin et sa “force noire“. Pauvres bougres venus d’Afrique se faire tuer pour rien. Les asiatiques d’Indochine enrégimentés ? Des mauvais. Pensez donc : ils refusaient de charger sans broncher l’ennemi qui lui tirait dessus. Bien sûr. On finira par dépit à attribuer aux indochinois des taches de manœuvriers. De 1946 à 1975, les vietnamiens ont démontré aux états majors adverses qui les déconsidéraient avec suffisance que les mots abnégation et sacrifice ne sont pas vains.
1916 Verdun ! Désarmer les forts face à l’ennemi : Quelle stratégie. Mobiliser toutes les armées françaises pour reprendre ces mêmes fortifications tombées aux mains de nos adversaires : C’est exemplaire. Il faudra alors un général de “second plan“ à qui incombera une éventuelle défaite pour rétablir la situation : Pétain. Que penser aussi de l’expédition des Dardanelles ? La méconnaissance de l’adversaire et son mépris ont entrainé un désastre dont on voudrait encore aujourd’hui taire le nom.
1917 : l’année de la honte où un soldat allemand sur dix est fusillé dans les régiments contestataires, réfractaires aux attaques à outrance, et où en France on muselle l’opprobre de notre état-major en exécutant de pauvres bougres qui refusent de se faire tuer pour des planqués et des affairistes qui tirent partis de la guerre. Exemple du début de la guerre : le pantalon rouge des armées françaises en 1914 découle du Second Empire où Napoléon III, pour faire honneur à la Reine Victoria en visite dans l’Hexagone, fait porter à nos armées le Rouge Britannique. Cette tenue militaire va perdurer jusqu’au début de la guerre bien que l’on sache que le pantalon rouge attire le regard de l’ennemi. Mais le fournisseur du dit pantalon est le beau-frère du Ministre de la Guerre qui perdrait de l’argent si on en changeait la couleur….
1918, L’année de la désillusion : les généraux allemands font porter aux hommes politiques toute la responsabilité de leur défaite. Du côté français, mise à part Pétain, aucun de nos généraux ne veut prendre la responsabilité de porter la guerre sur le sol germanique pour annihiler outre-rhin toute velléité allemande postérieure au conflit. La France peut-elle encore supporter 100 000 morts de plus pour venir définitivement à bout du Reich ? Financièrement, il faut finir la guerre. Les Usa se remplissent les poches par leurs exportations d’armement et “l’aide“ financière américaine grève le budget de la France. La France comme l’Angleterre sont déjà surendettées vis-à-vis des Etats-Unis qui fournissent les devises nécessaires pour l’achat des armes et des matériels. Matériels Us, bien sûr. On ne devient pas une super puissance en étant philanthrope. Rien ne sera retenu de ces années de misère. Les Guerres de Colonisation n’apporteront aucune réponse à l’incompétence de nos états-majors.
En 1927, durant la Guerre du Rif de petits groupes d’hommes surveillaient l’immensité d’un désert où rôdait le danger. Comme au Mexique entre 1862 et 1867, où des bataillons épars de belges, d’autrichiens et de français tentèrent d’imposer, à une population moins docile que ne le pensaient nos généraux, un empire à gouvernance étrangère. Rien ne sera retenu, et en 1940, après une humiliante défaite, une junte militaro-conservatrice française s’enlisera dans la collaboration en faisant porter à la République le poids de sa propre défaillance. Il faudra alors toute la force politique d’un De Gaulle pour faire croire, admettre, aux Anglo-saxons que la “vraie France“, “la France Combattante“, s’est battue aux côtés des Alliés sans jamais cesser le combat. Et éviter d’avoir un gauleiter américain en charge de nos affaires à Paris pour la France.
Berold- Messages : 136
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Re: Un Mois d'Août très chaud
Et si :
Août 1914, la 5ème armée française de Lanrezac se déploie rapidement dans les Ardennes pour stopper l’avance allemande en Belgique. Rapporté par des éclaireurs, Joffre a compris que les armées françaises vont se faire déborder par le Nord. Le 3ème corps se positionne à Quatre-Bras, les 1er et 10ème corps se stationnent entre Gembloux et Namur. Ils y accrochent la “Garde“ et le 10ème corps de la 2ème armée allemande de Bülow.
Le 18ème corps remonte très vite depuis Charleville-Mézières renforcer le 3ème corps qui le 22 août subit une terrible attaque. Le BEF se retranche entre Namur et Nivelles. Il est renforcé par les 69ème et 53ème corps de réserve. La Cavalerie de Sordet assure les arrières de toute percée sur la Meuse, et contre-attaque au son du canon. Depuis Sedan, la 4ème armée du général Langle de Cary accroche la 3ème armée de Von Hausen. Comme pour la 5ème armée, la cavalerie de Conneau pare à tout débordement. Mais le front commence à plier.
Le Général Joffre décide alors d’engager les 37 divisions territoriales de réserve dans la bataille de Belgique. Le Corps Colonial porte une attaque sur Neufchâteau et le 24 août, le 14ème régiment de hussards par une audacieuse chevauchée où 75% de son effectif est décimé atteint Bastogne et s’y retranche.
- « Rendez-vous. » S’écriera un officier allemand aux cavaliers retranchés comme à Cameron.
- « Des noix. » Répondra le capitaine Busnel du 2ème escadron, qui a regroupé les survivants autour de lui.
Ils se battront jusqu’aux dernières cartouches.
Arrivé sur le front, pour rendre compte à son état-major, le Lieutenant-colonel Von Hentsch, secondé par le Capitaine Koenig, découvre que l’attaque s’enlise. Il faut la relancer. Il n’est plus question ici de dégarnir le front de l’Ouest pour envoyer des divisions à Hindenburg. Trop tard pour les allemands.
Déjà la 6ème armée du général Maunoury se déploie sur la ligne de défense qui court de Thionville à Gand. Bruxelles est tombée, mais l’armée Belge ne lâche rien. Les Russes, soulagés du poids qu’auraient pesé des renforts pour Ludendorff, maintiennent leurs positions face à la Prusse. Sedan, devient pour le restant de la guerre la plaque tournante des armées française face à l’ennemi.
L’attaque allemande généralisée contre la cité ardennaise en 1916 fera de Sedan le symbole de la résistance hexagonale. Toutes les armées françaises y convergeront pour défendre le territoire national. La ville ne sera jamais prise et le souvenir des combats y ayant eu lieu ne sera pas oublié en 1940, car comme en 1914 les attaques des armées du 2ème Reich s’y briseront.
Août 1914, la 5ème armée française de Lanrezac se déploie rapidement dans les Ardennes pour stopper l’avance allemande en Belgique. Rapporté par des éclaireurs, Joffre a compris que les armées françaises vont se faire déborder par le Nord. Le 3ème corps se positionne à Quatre-Bras, les 1er et 10ème corps se stationnent entre Gembloux et Namur. Ils y accrochent la “Garde“ et le 10ème corps de la 2ème armée allemande de Bülow.
Le 18ème corps remonte très vite depuis Charleville-Mézières renforcer le 3ème corps qui le 22 août subit une terrible attaque. Le BEF se retranche entre Namur et Nivelles. Il est renforcé par les 69ème et 53ème corps de réserve. La Cavalerie de Sordet assure les arrières de toute percée sur la Meuse, et contre-attaque au son du canon. Depuis Sedan, la 4ème armée du général Langle de Cary accroche la 3ème armée de Von Hausen. Comme pour la 5ème armée, la cavalerie de Conneau pare à tout débordement. Mais le front commence à plier.
Le Général Joffre décide alors d’engager les 37 divisions territoriales de réserve dans la bataille de Belgique. Le Corps Colonial porte une attaque sur Neufchâteau et le 24 août, le 14ème régiment de hussards par une audacieuse chevauchée où 75% de son effectif est décimé atteint Bastogne et s’y retranche.
- « Rendez-vous. » S’écriera un officier allemand aux cavaliers retranchés comme à Cameron.
- « Des noix. » Répondra le capitaine Busnel du 2ème escadron, qui a regroupé les survivants autour de lui.
Ils se battront jusqu’aux dernières cartouches.
Arrivé sur le front, pour rendre compte à son état-major, le Lieutenant-colonel Von Hentsch, secondé par le Capitaine Koenig, découvre que l’attaque s’enlise. Il faut la relancer. Il n’est plus question ici de dégarnir le front de l’Ouest pour envoyer des divisions à Hindenburg. Trop tard pour les allemands.
Déjà la 6ème armée du général Maunoury se déploie sur la ligne de défense qui court de Thionville à Gand. Bruxelles est tombée, mais l’armée Belge ne lâche rien. Les Russes, soulagés du poids qu’auraient pesé des renforts pour Ludendorff, maintiennent leurs positions face à la Prusse. Sedan, devient pour le restant de la guerre la plaque tournante des armées française face à l’ennemi.
L’attaque allemande généralisée contre la cité ardennaise en 1916 fera de Sedan le symbole de la résistance hexagonale. Toutes les armées françaises y convergeront pour défendre le territoire national. La ville ne sera jamais prise et le souvenir des combats y ayant eu lieu ne sera pas oublié en 1940, car comme en 1914 les attaques des armées du 2ème Reich s’y briseront.
Berold- Messages : 136
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Re: Un Mois d'Août très chaud
Et si :
Conformément au Plan Schlieffen, en poursuivant les armées des Alliés en déroute, la 1ère et la 2ème armée allemande se retrouvent aux portes de Paris. Von Klück longe l’Oise et investit Pontoise, et Von Bülow prolonge une ligne de front qui va de Meaux à Chantilly.
Les 4ème et 3ème corps de Von Klück foncent sur le Nord de Paris, le 9ème corps fixe la 5ème armée de Franchet d’Esperey sur la Marne, la 7ème division et la 43ème brigade contournent la capitale par l’Ouest. L’armée de Von Bülow repousse la 4ème armée française, et la 6ème armée reste enfermée dans Paris. Le siège est mis et les Anglais de Kitchener se replient vers la Manche.
Ici, il n’y a pas de “Taxis de la Marne“. Les 4 000 soldats mobilisés par Gallieni se font étrillés lors d’une tentative de sortie depuis le fort de Nogent sur Marne. L’épisode restera célèbre. La 4ème division de cavalerie allemande tente une entrée en force depuis la Porte d’Orléans. Les hommes du 4ème Zouave la repoussent avec énergie et le sergent-chef Gilbert Autissier s’empare de l’étendard adverse lors d’une contre-charge à la baïonnette qui refoule les cavaliers. Cette sortie va redonner confiance aux troupes assiégées. Paris ne tombera pas. La vie va s’y organiser tout du long de la guerre. La capitale sera ravitaillée par la “voie sacrée“ qui la relie à Rambouillet. Les britanniques vont tenir les ports atlantiques : Dieppe, Fécamp, Boulogne, Calais (sic) et Dunkerque pendant tout le conflit. Ces ports serviront aux américains pour lancer des attaques en 1918 vers la Picardie, le Nord et Bruxelles.
Le front va courir de septembre 1914 à novembre 1918 du Havre à Paris, et de la capitale à Verdun via Melun, Montereau, Romilly et Vitry le-François. En aout 1918, les armées de Guillaume II essayeront encore en vain de briser le front Parisien. Les allemands y laisseront leurs dernières forces avant le développement d’une formidable contre-offensive menée par le général Foch et les armées hexagonales associées aux alliés.
En octobre 1914, arrivé sur le front, pour rendre compte à son état-major de l’avancée de l’offensive, le Lieutenant-colonel Von Hentsch se sera rendu compte que le siège de Paris aura tout compte fait, fait perdre à son armée toute possibilité d’une guerre de mouvement pouvant anéantir les armées ennemies en plaine avant l’hiver.
Conformément au Plan Schlieffen, en poursuivant les armées des Alliés en déroute, la 1ère et la 2ème armée allemande se retrouvent aux portes de Paris. Von Klück longe l’Oise et investit Pontoise, et Von Bülow prolonge une ligne de front qui va de Meaux à Chantilly.
Les 4ème et 3ème corps de Von Klück foncent sur le Nord de Paris, le 9ème corps fixe la 5ème armée de Franchet d’Esperey sur la Marne, la 7ème division et la 43ème brigade contournent la capitale par l’Ouest. L’armée de Von Bülow repousse la 4ème armée française, et la 6ème armée reste enfermée dans Paris. Le siège est mis et les Anglais de Kitchener se replient vers la Manche.
Ici, il n’y a pas de “Taxis de la Marne“. Les 4 000 soldats mobilisés par Gallieni se font étrillés lors d’une tentative de sortie depuis le fort de Nogent sur Marne. L’épisode restera célèbre. La 4ème division de cavalerie allemande tente une entrée en force depuis la Porte d’Orléans. Les hommes du 4ème Zouave la repoussent avec énergie et le sergent-chef Gilbert Autissier s’empare de l’étendard adverse lors d’une contre-charge à la baïonnette qui refoule les cavaliers. Cette sortie va redonner confiance aux troupes assiégées. Paris ne tombera pas. La vie va s’y organiser tout du long de la guerre. La capitale sera ravitaillée par la “voie sacrée“ qui la relie à Rambouillet. Les britanniques vont tenir les ports atlantiques : Dieppe, Fécamp, Boulogne, Calais (sic) et Dunkerque pendant tout le conflit. Ces ports serviront aux américains pour lancer des attaques en 1918 vers la Picardie, le Nord et Bruxelles.
Le front va courir de septembre 1914 à novembre 1918 du Havre à Paris, et de la capitale à Verdun via Melun, Montereau, Romilly et Vitry le-François. En aout 1918, les armées de Guillaume II essayeront encore en vain de briser le front Parisien. Les allemands y laisseront leurs dernières forces avant le développement d’une formidable contre-offensive menée par le général Foch et les armées hexagonales associées aux alliés.
En octobre 1914, arrivé sur le front, pour rendre compte à son état-major de l’avancée de l’offensive, le Lieutenant-colonel Von Hentsch se sera rendu compte que le siège de Paris aura tout compte fait, fait perdre à son armée toute possibilité d’une guerre de mouvement pouvant anéantir les armées ennemies en plaine avant l’hiver.
Berold- Messages : 136
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Re: Un Mois d'Août très chaud
Et Si. La Fin d’un si Bel Été :
En août 1914, après que l’Autiche est attaquée la Serbie et la Russie déclarée la guerre aux Empires centraux, l’Allemagne envahit le Belgique et ses armées déferlent sur le nord de la France. Les forces Françaises sont obligées de refluer pour éviter d’être encerclées et se stationnent sur le cours de la Marne.
Les russes attaquent la Prusse-Orientale (Bataille de Gumbinnen) le 19 août 1914, et grâce aux attaques combinées des généraux Ranainkampf et Samsonov isolent et anéantissent la 8ème Armée Allemande à la Bataille de Tannenberg. Königsberg tombe le 30 août 1914, après des combats de rues épouvantables. On se bat maison après maison. Les sibériens marquent les esprits par leur férocité.
Du 04 au 22 février 1915, lors de la Bataille des Lacs Mazurie, les russes font plus de 100 000 prisonniers allemands et s’emparent de la ville de Dantzig le 04 mars 19 15 où le général Samsonov fait une entrée triomphale. La forteresse de Thorn et sa faible garnison tombe le 10 avril, après un intense bombardement d’artillerie et un assaut en règle. Suite aux deux Batailles de Lemberg les russes pénètrent en Galice Orientale et ferment les cols du Massif des Carpates. La 9ème Armée Allemande partie de Cracovie pour menacer Varsovie est encerclée dans les boucles de la Vistule en Haute-Silésie.
Face à la menace Russe à l’Est, les généraux prussiens font reculer leurs troupes à l’Ouest et se replient sur l’Aisne, où ils se retranchent pour supporter les attaques anglo-françaises en champagne, en Somme, en Lorraine et dans les Flandres durant toute l’année 1915. Il n’y a pas de course à la mer et les positions restent figées en Belgique ainsi qu’en France où les troupes s’enterrent pour se faire face. Du 1 au 3 mai 1915, les austro-hongrois repoussent les attaques russes lors des Batailles de Tarnov et de Görlitz en Galicie et Bukovine.
Le 01 juillet, les Armées Russes sous le commandement du général Samsonov lancent une grande offensive sur la Warthe. La ville de Posen est prise le 05 août, Glogau tombe le 18 août et Breslau est assiégée le 25. La ville-forteresse est bombardée et conquise le 18 septembre 1915 après une résistance acharnée de la part des civils allemands qui craignent, à juste raison, les hordes sibériennes qui dévastent la cité.
Depuis le saillant de Verdun, les français lancent une grande offensive entre le 21 février et le 21 juillet 1916 qui débouchent sur la libération des villes de Montmédy et de Longwy. Des éléments alliés pénètrent en Belgique occupée et y mène des actions localisées.
Cette Bataille restera dans les mémoires sous le nom de “l’Enfer de la Meuse“, où des milliers d’hommes se seront entretués pour des gains territoriaux journaliers dérisoires. Saignée à blanc, malgré le roulement des troupes, l’Armée Française ne peut prolonger son offensive sur le Luxembourg pour culbuter les forces du Kaiser au-delà de la Sarre et de la Moselle comme le souhaite le général Pétain dans une lettre qu’il adresse à l’Etat-major.
Les Anglais profitent des offensives Françaises pour lancer des attaques depuis Cassel, La Bassée, Lorette et Arras. Pris de court face à l’effondrement de l’immense front de l’Est les Allemands sont obligés de transférer des hommes depuis l’Ouest pour consolider leurs positions orientales et espérer pouvoir contre-attaquer. Ils ne laissent face aux anglo-français qu’un cordon défensif de troupes retranchées.
Depuis l’Est jusqu’à l’Ouest, l’Empire Prussien est pris dans un étau et n’est plus que l’ombre de lui-même. Il subit de plein fouet le blocus maritime économique Anglais. La famine menace partout. Les Armées de Guillaume II ne peuvent tenir des fronts élargis et se replient sur l’Escaut d’une part et l’Oder à l’Est.
En Juin 1916, Constantinople et la Flotte Turque sont incendiées et coulées lors d’opérations conjointes de l’Armée de Terre Russe depuis la Roumanie et de la Marine du Tsar partie d’Odessa via la Bulgarie, qui reste neutre, mais lorgne déjà sur les terres turques européennes. Entre les 4 et 6 août 1916 le général Broussilov lance une énorme offensive sur la Galicie et s’empare de Cracovie et de Limanova. Les pertes Autrichiennes sont considérables et les unités se disloquent.
La Bataille de Tarnopol, du 6 au 19 septembre 1916 finit par démoraliser la population hongroise dont les hiérarques revendiquent l’indépendance. Les allemands de la 11ème Armée tentent de reprendre la Bukovine mais sont repoussés et des mutineries éclatent sur tous les fronts.
En 1917, les russes contrôlent la Thrace et les détroits dès le mois de mars. Les anglo-français font le blocus de la Grèce et la force à entrer dans la guerre. Depuis son territoire ils lancent de puissantes attaques contre les autrichiens qui refluent de Serbie en Croatie. A partir d’avril 1917 des grèves Marxistes et des révoltes urbaines éclatent en Allemagne contre la poursuite de la guerre.
Le 3 mai 1917, la Hongrie fait sécession sous l’égide du Comte Károlyi. A Prague, les tchèques s’insurgent contre la Monarchie Danubienne qui refuse “la Triple-Couronne“. Les soldats slaves quittent alors les fronts pour rentrer chez eux. Certains fusillent leurs officiers autrichiens qui tentent de s’interposer sans autre forme de procès.
Le 6 juillet 1917 éclate le révolution en Allemagne : Départ forcé de Guillaume II pour l’exile en Hollande, et armistice sur tous les fronts. Le Haut Commandement du Reich tente de sauver son prestige, mais est dépassé par les évènements. Ce qui reste de l’Empire s’abîme dans un terrible brasier.
Le 24 octobre 1917 éclate la Révolution Spartakiste à Berlin : Les combats de rues et les exécutions sommaires sont quotidiens. L’Empire sombre dans la guerre civile entre Révolutionnaires Socialistes et Militaires Conservateurs.
La population descend dans la rue pour réclamer du pain et chasse de leurs postes tous les vieux fonctionnaires impériaux. Les Marxistes s’engagent dans une lutte armée sanglante qui les mènent jusqu’au pouvoir en avril 1923. Lors de la conférence de Versailles le 2 Novembre 1917, les Alliés octroient le droit de sécession pour tous les peuples des anciens Empires Allemand et danubien. Bien que cela remette en cause leur propre politique impériale les Russes signent les accords le 5 janvier 1918.
Le 6 janvier 1918, prétextant son désaccord avec les accords passés lors du traité de Versailles, le Tsar Nicolas II en profite pour abdiquer comme il en avait depuis longtemps l’intension et l’envie. Son fils étant hémophile, Nicolas II choisit le Prince Lvov pour lui succéder. Celui-ci proclame l’avènement d’un Empire Libéral avec une Constitution Fédérale. Kerenski devient son Premier Ministre. Dans le même temps l’Autriche-Hongrie se disloque et les italiens en profitent pour s’emparer de “leurs terres irrédentes“.
Jusqu’en 1920, plusieurs états accèdent à l’indépendance : la Bohême-Moravie, la Slovaquie, la Galicie, la Hongrie et la Yougoslavie sous la protection de la France. La Pologne devient indépendante avec un fort partenariat russe. L’Alsace et la Moselle reviennent à la France, alors que la Prusse est annexée à la Russie.
Face à l’anarchie qui déchire l’Allemagne, la Bavière proclame son indépendance le 18 janvier 1919, et le Palatinat et le Wurtemberg conservateur se placent sous protection française dans une zone démilitarisée. Certains politiques anglais y voient une résurgence de l’ancienne Confédération Germanique Napoléonienne et menacent de clore “l’Alliance cordiale“. Mais l’appât du gain est bien plus fort et les britanniques envisagent pour eux même moult revendications : Brême et le Hanovre sont mis sous protectorats britannique. La France s’en autre façon annexe la Sarre après référendum. L’Empire Ottoman est partagé entre les vainqueurs. Ce qu’il reste de la Turquie Orientale est placé sous protection (protectorat) russe, sauf les détroits qui sont internationalisées. Les anglais s’emparent du Moyen-Orient et de l’Arabie. La France occupe ce qui devient la Syrie et crée le Liban.
L’Italie annexe plusieurs territoires autrichiens et place Vienne sous sa protection face aux revendications de l’Etat Communiste Allemand. La Pologne, après une guerre larvée contre des corps-Francs Germaniques, en 1921, se voit ajouter les Provinces de Haute-Silésie, de Poznanie et de Prusse Occidentale après une guerre larvée contre des corps-Francs Germaniques.
En 1923, Suivant les recommandations du Président Américain Wilson, un Cordon Sanitaire est créé entre la France et l’Allemagne :
- 1) les Länder de Bade et du Wurtemberg sont rattachés à la Bavière, qui est dirigée par Anton Drexler depuis 1919. Son bras droit, Adolf Hitler, en devient le Président en 1923. Ce dernier milite pour un rattachement de la Bavière à l’Autriche, Son Pays d’origine.
Cela sera chose faite en 1938 lors de l’Anschluss, après la Conférence de Munich, où les Alliés anglo-français voient d’un bon œil la formation d’un état allemand qui fait face à la RDA. Hitler dirigera “l’Ostmark“ jusqu’en 1964, année de sa mort. Le “Guide“ de la République Fédérale d’Allemagne bien connu pour sa sexualité notoirement fantasque aura réussi à se faire élire sans interruption. Il aura été un ardent mécène de la Culture Germanique mais son antisémitisme prononcé aura fait s’exiler quelques personnalités scientifiques et artistiques de qualité vers la France, les USA ou l’Australie.
- 2) Les Provinces de Rhénanie et du Palatinat, rattachées au Luxembourg et à la Belgique formeront l’Etat de Bourgogne-Lotharingie sous l’autorité du Roi des Belges et de la protection anglo-française.
La guerre d’Espagne voit s’affronter sur le sol Hispanique les Italiens Fascistes, les Allemands Communistes de RDA aidés par les Brigades Internationales. Le conflit va durer de 1936 à 1943 et servir, tour à tour, de champ de bataille à toutes les Nations Européennes. Le général Franco, garant des intérêts capitalistes et aidé par les anglo-saxons sortira vainqueur d’une guerre civile qui laisse son pays dans un état où tout est à reconstruire.
A partir de 1925, le Japon et les USA s’affrontent en un conflit maritime qui va s’étendre à l’ensemble du Pacifique jusqu’en 1945, date à laquelle la première bombe atomique met un terme au conflit, car en 25 ans de guerre les nippons se seront battus pied à pied, même après le débarquement des troupes américaines dans leur archipel. Ainsi en 1936, les japonais attaquent la Chine divisée en un ensemble d’états où règnent “les Seigneurs de la Guerre“.
En 1939, les armées russes attaquent depuis la Mongolie les Nippons en Manchourie, afin de reprendre le Contrôle de Port-Arthur, ce qui sera chose faite en 1943. Pris en tenaille, l’Empire Japonais va ainsi s’épuiser et perdre toute sa puissance militaire, sa culture, ses forces vives et écrasé sous les bombes américaines se retrouvé ravalé à un simple état agricole démantelé de second plan.
La pleine puissance de l’Industrie Américaine battra son plein dès 1927. Il n’y aura pas de crise économique planétaire : la guerre favorisant le plein essor du Capitalisme Mondial.
En août 1914, après que l’Autiche est attaquée la Serbie et la Russie déclarée la guerre aux Empires centraux, l’Allemagne envahit le Belgique et ses armées déferlent sur le nord de la France. Les forces Françaises sont obligées de refluer pour éviter d’être encerclées et se stationnent sur le cours de la Marne.
Les russes attaquent la Prusse-Orientale (Bataille de Gumbinnen) le 19 août 1914, et grâce aux attaques combinées des généraux Ranainkampf et Samsonov isolent et anéantissent la 8ème Armée Allemande à la Bataille de Tannenberg. Königsberg tombe le 30 août 1914, après des combats de rues épouvantables. On se bat maison après maison. Les sibériens marquent les esprits par leur férocité.
Du 04 au 22 février 1915, lors de la Bataille des Lacs Mazurie, les russes font plus de 100 000 prisonniers allemands et s’emparent de la ville de Dantzig le 04 mars 19 15 où le général Samsonov fait une entrée triomphale. La forteresse de Thorn et sa faible garnison tombe le 10 avril, après un intense bombardement d’artillerie et un assaut en règle. Suite aux deux Batailles de Lemberg les russes pénètrent en Galice Orientale et ferment les cols du Massif des Carpates. La 9ème Armée Allemande partie de Cracovie pour menacer Varsovie est encerclée dans les boucles de la Vistule en Haute-Silésie.
Face à la menace Russe à l’Est, les généraux prussiens font reculer leurs troupes à l’Ouest et se replient sur l’Aisne, où ils se retranchent pour supporter les attaques anglo-françaises en champagne, en Somme, en Lorraine et dans les Flandres durant toute l’année 1915. Il n’y a pas de course à la mer et les positions restent figées en Belgique ainsi qu’en France où les troupes s’enterrent pour se faire face. Du 1 au 3 mai 1915, les austro-hongrois repoussent les attaques russes lors des Batailles de Tarnov et de Görlitz en Galicie et Bukovine.
Le 01 juillet, les Armées Russes sous le commandement du général Samsonov lancent une grande offensive sur la Warthe. La ville de Posen est prise le 05 août, Glogau tombe le 18 août et Breslau est assiégée le 25. La ville-forteresse est bombardée et conquise le 18 septembre 1915 après une résistance acharnée de la part des civils allemands qui craignent, à juste raison, les hordes sibériennes qui dévastent la cité.
Depuis le saillant de Verdun, les français lancent une grande offensive entre le 21 février et le 21 juillet 1916 qui débouchent sur la libération des villes de Montmédy et de Longwy. Des éléments alliés pénètrent en Belgique occupée et y mène des actions localisées.
Cette Bataille restera dans les mémoires sous le nom de “l’Enfer de la Meuse“, où des milliers d’hommes se seront entretués pour des gains territoriaux journaliers dérisoires. Saignée à blanc, malgré le roulement des troupes, l’Armée Française ne peut prolonger son offensive sur le Luxembourg pour culbuter les forces du Kaiser au-delà de la Sarre et de la Moselle comme le souhaite le général Pétain dans une lettre qu’il adresse à l’Etat-major.
Les Anglais profitent des offensives Françaises pour lancer des attaques depuis Cassel, La Bassée, Lorette et Arras. Pris de court face à l’effondrement de l’immense front de l’Est les Allemands sont obligés de transférer des hommes depuis l’Ouest pour consolider leurs positions orientales et espérer pouvoir contre-attaquer. Ils ne laissent face aux anglo-français qu’un cordon défensif de troupes retranchées.
Depuis l’Est jusqu’à l’Ouest, l’Empire Prussien est pris dans un étau et n’est plus que l’ombre de lui-même. Il subit de plein fouet le blocus maritime économique Anglais. La famine menace partout. Les Armées de Guillaume II ne peuvent tenir des fronts élargis et se replient sur l’Escaut d’une part et l’Oder à l’Est.
En Juin 1916, Constantinople et la Flotte Turque sont incendiées et coulées lors d’opérations conjointes de l’Armée de Terre Russe depuis la Roumanie et de la Marine du Tsar partie d’Odessa via la Bulgarie, qui reste neutre, mais lorgne déjà sur les terres turques européennes. Entre les 4 et 6 août 1916 le général Broussilov lance une énorme offensive sur la Galicie et s’empare de Cracovie et de Limanova. Les pertes Autrichiennes sont considérables et les unités se disloquent.
La Bataille de Tarnopol, du 6 au 19 septembre 1916 finit par démoraliser la population hongroise dont les hiérarques revendiquent l’indépendance. Les allemands de la 11ème Armée tentent de reprendre la Bukovine mais sont repoussés et des mutineries éclatent sur tous les fronts.
En 1917, les russes contrôlent la Thrace et les détroits dès le mois de mars. Les anglo-français font le blocus de la Grèce et la force à entrer dans la guerre. Depuis son territoire ils lancent de puissantes attaques contre les autrichiens qui refluent de Serbie en Croatie. A partir d’avril 1917 des grèves Marxistes et des révoltes urbaines éclatent en Allemagne contre la poursuite de la guerre.
Le 3 mai 1917, la Hongrie fait sécession sous l’égide du Comte Károlyi. A Prague, les tchèques s’insurgent contre la Monarchie Danubienne qui refuse “la Triple-Couronne“. Les soldats slaves quittent alors les fronts pour rentrer chez eux. Certains fusillent leurs officiers autrichiens qui tentent de s’interposer sans autre forme de procès.
Le 6 juillet 1917 éclate le révolution en Allemagne : Départ forcé de Guillaume II pour l’exile en Hollande, et armistice sur tous les fronts. Le Haut Commandement du Reich tente de sauver son prestige, mais est dépassé par les évènements. Ce qui reste de l’Empire s’abîme dans un terrible brasier.
Le 24 octobre 1917 éclate la Révolution Spartakiste à Berlin : Les combats de rues et les exécutions sommaires sont quotidiens. L’Empire sombre dans la guerre civile entre Révolutionnaires Socialistes et Militaires Conservateurs.
La population descend dans la rue pour réclamer du pain et chasse de leurs postes tous les vieux fonctionnaires impériaux. Les Marxistes s’engagent dans une lutte armée sanglante qui les mènent jusqu’au pouvoir en avril 1923. Lors de la conférence de Versailles le 2 Novembre 1917, les Alliés octroient le droit de sécession pour tous les peuples des anciens Empires Allemand et danubien. Bien que cela remette en cause leur propre politique impériale les Russes signent les accords le 5 janvier 1918.
Le 6 janvier 1918, prétextant son désaccord avec les accords passés lors du traité de Versailles, le Tsar Nicolas II en profite pour abdiquer comme il en avait depuis longtemps l’intension et l’envie. Son fils étant hémophile, Nicolas II choisit le Prince Lvov pour lui succéder. Celui-ci proclame l’avènement d’un Empire Libéral avec une Constitution Fédérale. Kerenski devient son Premier Ministre. Dans le même temps l’Autriche-Hongrie se disloque et les italiens en profitent pour s’emparer de “leurs terres irrédentes“.
Jusqu’en 1920, plusieurs états accèdent à l’indépendance : la Bohême-Moravie, la Slovaquie, la Galicie, la Hongrie et la Yougoslavie sous la protection de la France. La Pologne devient indépendante avec un fort partenariat russe. L’Alsace et la Moselle reviennent à la France, alors que la Prusse est annexée à la Russie.
Face à l’anarchie qui déchire l’Allemagne, la Bavière proclame son indépendance le 18 janvier 1919, et le Palatinat et le Wurtemberg conservateur se placent sous protection française dans une zone démilitarisée. Certains politiques anglais y voient une résurgence de l’ancienne Confédération Germanique Napoléonienne et menacent de clore “l’Alliance cordiale“. Mais l’appât du gain est bien plus fort et les britanniques envisagent pour eux même moult revendications : Brême et le Hanovre sont mis sous protectorats britannique. La France s’en autre façon annexe la Sarre après référendum. L’Empire Ottoman est partagé entre les vainqueurs. Ce qu’il reste de la Turquie Orientale est placé sous protection (protectorat) russe, sauf les détroits qui sont internationalisées. Les anglais s’emparent du Moyen-Orient et de l’Arabie. La France occupe ce qui devient la Syrie et crée le Liban.
L’Italie annexe plusieurs territoires autrichiens et place Vienne sous sa protection face aux revendications de l’Etat Communiste Allemand. La Pologne, après une guerre larvée contre des corps-Francs Germaniques, en 1921, se voit ajouter les Provinces de Haute-Silésie, de Poznanie et de Prusse Occidentale après une guerre larvée contre des corps-Francs Germaniques.
En 1923, Suivant les recommandations du Président Américain Wilson, un Cordon Sanitaire est créé entre la France et l’Allemagne :
- 1) les Länder de Bade et du Wurtemberg sont rattachés à la Bavière, qui est dirigée par Anton Drexler depuis 1919. Son bras droit, Adolf Hitler, en devient le Président en 1923. Ce dernier milite pour un rattachement de la Bavière à l’Autriche, Son Pays d’origine.
Cela sera chose faite en 1938 lors de l’Anschluss, après la Conférence de Munich, où les Alliés anglo-français voient d’un bon œil la formation d’un état allemand qui fait face à la RDA. Hitler dirigera “l’Ostmark“ jusqu’en 1964, année de sa mort. Le “Guide“ de la République Fédérale d’Allemagne bien connu pour sa sexualité notoirement fantasque aura réussi à se faire élire sans interruption. Il aura été un ardent mécène de la Culture Germanique mais son antisémitisme prononcé aura fait s’exiler quelques personnalités scientifiques et artistiques de qualité vers la France, les USA ou l’Australie.
- 2) Les Provinces de Rhénanie et du Palatinat, rattachées au Luxembourg et à la Belgique formeront l’Etat de Bourgogne-Lotharingie sous l’autorité du Roi des Belges et de la protection anglo-française.
La guerre d’Espagne voit s’affronter sur le sol Hispanique les Italiens Fascistes, les Allemands Communistes de RDA aidés par les Brigades Internationales. Le conflit va durer de 1936 à 1943 et servir, tour à tour, de champ de bataille à toutes les Nations Européennes. Le général Franco, garant des intérêts capitalistes et aidé par les anglo-saxons sortira vainqueur d’une guerre civile qui laisse son pays dans un état où tout est à reconstruire.
A partir de 1925, le Japon et les USA s’affrontent en un conflit maritime qui va s’étendre à l’ensemble du Pacifique jusqu’en 1945, date à laquelle la première bombe atomique met un terme au conflit, car en 25 ans de guerre les nippons se seront battus pied à pied, même après le débarquement des troupes américaines dans leur archipel. Ainsi en 1936, les japonais attaquent la Chine divisée en un ensemble d’états où règnent “les Seigneurs de la Guerre“.
En 1939, les armées russes attaquent depuis la Mongolie les Nippons en Manchourie, afin de reprendre le Contrôle de Port-Arthur, ce qui sera chose faite en 1943. Pris en tenaille, l’Empire Japonais va ainsi s’épuiser et perdre toute sa puissance militaire, sa culture, ses forces vives et écrasé sous les bombes américaines se retrouvé ravalé à un simple état agricole démantelé de second plan.
La pleine puissance de l’Industrie Américaine battra son plein dès 1927. Il n’y aura pas de crise économique planétaire : la guerre favorisant le plein essor du Capitalisme Mondial.
Berold- Messages : 136
Date d'inscription : 28/08/2018
Age : 56
Localisation : Le Village
Re: Un Mois d'Août très chaud
Et Si. C’est en Septembre….
Après que l’Autriche ait attaqué la Serbie, l’Empire Allemand envahit la Belgique et déferle sur la France au mois d’août. Du 6 au 9 septembre 1914, la Bataille de la Marne fait rage : les Allemands ne battent pas en retraite sur l’Aisne et Joffre inerte à son GQG ne trouve pas de manœuvre pour contrecarrer l’avance ennemi.
La parade des “Taxis de la Marne“ épuise inutilement les réserves françaises et les régiments anglais sont étrillés au sud de Soisson. Les allemands repoussent les armées françaises jusqu’à la Seine et le 10 septembre 1914 la 1ère armée allemande met le siège de Paris.
La 10ème armée allemande occupe les ports de la Manche et repoussent les restes du BEA, “Corps Expéditionnaire Anglais“ qui est anéanti à Calais. L’Angleterre déclare que la Mer du Nord est “Territoire de Guerre“ et fait le blocus maritime de l’Allemagne. Dans le même temps les forces de la 8ème armée allemande sous les ordres du général Hoffman écrasent les Russes à Tannenberg.
Toutes les tentatives françaises de percées parties depuis la Loire et Tours, pour secourir Paris, échouent pendant la “Drôle de Guerre d’Hiver“ du 16 février au 20 mars 1915 où les divisions d’infanterie sont sacrifiées dans d’inutiles attaquent mal préparées. Le gouvernement français, sans ressource militaire, accepte finalement l’armistice le 22 avril 1915. C’est la fin des hostilités sur le Front de l’Ouest. Ayant appris que la Guerre allait prendre fin les italiens sont entrés en guerre aux côtés du Reich une semaine avant la fin des combats et ont pénétré dans l’Hexagone jusqu’à Menton. C’est dans les faubourgs de Nice que les Troupes Alpines sous les ordres du général Foch ont arrêté l’infâme invasion du “Coup de Poignard dans le dos“ et repoussé les transalpins jusqu’à Gênes.
Le 06 novembre 1915, débutent dans le Sud-ouest de la France, ainsi qu’en Provence, des Mouvements Contestataires. Le 24 juin 1916, lors du Congrès de Tours, pour doter la France d’une nouvelle constitution, les affrontements entre Conservateurs Royalistes et Révolutionnaires Socialistes débouchent sur une guerre civile : l’Armée du Gouvernement composée en majorité de régiments venus de Bretagne et de Vendée tire sur les manifestants et les députés venus du Centre et du Sud de la France. Les régiments du Midi, à fort électorat de Gauche n’ayant pas été démobilisés et ayant gardés leurs armes se mutinent, fusillent leurs officiers et passent dans le maquis.
L’insurrection ouvrière soutenue par une grève généralisée plonge le pays dans le chaos. La Guerre civile dure jusqu’en 1923, année où le général Pétain ayant réussi à centraliser le pouvoir conservateur réduit le dernier foyer Communiste situé dans la Nièvre. La Gauche trop divisée politiquement n’aura pas su vaincre ses adversaires qui se seront appuyés sur les Troupes Coloniales Africaines et la force noire du général Mangin pour la vaincre.
En 1916, en Mer du Nord la Guerre sous Marine fait rage. Les USA exigent que l’Angleterre lève le blocus économique de l’Allemagne pour favoriser le commerce du “Libre-échange“. Les U-Boots se gardent bien d’attaquer les navires neutres qui ravitaillent la Grande-Bretagne, mais des raids de dirigeables bombardent Londres et s’en prennent aux populations civiles. En contrepartie la Chasse Anglaise se développe et le ciel de la Manche devient l’enjeu d’un affrontement aérien colossal. La Marine Britannique et ses Porte-aéronefs dominent la Méditerranée, ainsi si les Détroits Turques restent inaccessibles aux anglais, les Flottes Ottomanes, Italiennes et Autrichiennes sont coulées en Mers Egée et Adriatique par la Royal Navy. L’hégémonie Anglaise est pourtant remise en cause durant la “Bataille du Jutland“ où la Flotte Allemande coule plusieurs cuirassés britanniques. Lors de l’année 1917, en réparation des “Dommages de Guerre“ le Reich exige un fort tribut de la France et annexe la Meurthe et Moselle. Les Départements du Nord et du Pas-de-Calais sont rattachés à la Belgique qui devient un Protectorat Allemand. Le Luxembourg et la région de Liège sont annexées à l’Allemagne. Le Maroc, enjeu d’avant guerre, recouvre une indépendance pleine et entière sous “protection“ Allemande. La Tunisie est annexée par l’Italie qui en contrepartie lève ses exigences sur le Comté de Nice et la Savoie. La Grèce et la Roumanie restent neutres durant toute la Guerre. C’est deux pays signent des accords économiques avec le Reich. La Serbie est vaincue par les Empires Centraux et la Bulgarie annexe la “Macédoine“. L’Empire Ottoman tente d’envahir l’Egypte mais est battu sur terre comme sur mer par les britanniques qui finissent par s’emparer et tout le Moyen-Orient grâce à leurs troupes australiennes, néo-zélandaise et sud-africaines. Seule la Turquie Européenne sera sauvée de l’invasion anglaise par l’implantation de garnisons allemandes sur son sol. Ne pouvant s’emparer du pétrole arabe, les allemands jettent leur dévolu sur les puits pétrolifères du Caucase.
Suite à la Bataille du Jutland en Mer du Nord, les Flottes Anglaises et Allemandes se défient sans interruption au large des côtes du Danemark. Les Sous-marins de l’Amiral Muller finissent par forcer le blocus anglais et la guerre maritime tourne en faveur du Reich avec le repli des britanniques sur Scapa Flow. En mars 1918, La Russie sombre dans le chaos révolutionnaire et l’Allemagne en profite pour créer de nouveaux Pays qui s’ajoutent à son espace vital : l’Ukraine (22/01/18), l’Estonie (18/11/18), la Géorgie et l’Azerbaïdjan (26/05/18), la Pologne (03/11/18), la Lettonie (18/11/18), et la Lituanie (11/12/18). Cette dernière sera finalement annexée à l’Allemagne en 1939.
En 1923, les Communistes prennent le pouvoir en Russie. En France comme dans l’ancien empire des Tsars, l’Allemagne préfère voir ses rivaux sombrer dans des conflits internes, et elle rester un modèle de stabilité avec qui les américains peuvent commercer.
En Autriche Charles 1er donne à son Empire une Constitution Fédérale. Lui, comme sa femme Zita, ne sont pas pro-allemands. Il cherche donc une sortie à la guerre. Le 10 octobre 1919, l’Autriche cède une partie de l’Istrie à son alliée l’Italie, et entame des pourparlers avec Londres. Par le Traité de Trieste, l’Autriche et l’Empire Britannique signe la paix le 10 août 1920. Sous la pression du Président Wilson, l’Angleterre, très endettée par la guerre auprès des USA et isolée politiquement, signe l’armistice avec le Reich en 1922 lors des accords de Washington où dans le même temps les Espaces Maritimes pour les droits de pêches en Atlantique Nord entre Anglais, Canadiens et Américains sont redéfinis. Londres acquiesce à tout en attendant des jours meilleurs.
A partir de 1927 se créée une tension entre les USA et le Japon Impérialiste pour la Domination du Pacifique. Pour le général Tanaka le Japon doit dominer l’Asie. Déjà en 1916, les nippons sont entrés dans la guerre aux côtés des anglais et se sont emparés de l’Archipel Bismarck et du comptoir allemand de Tsing Tao. La guerre devient inévitable entre les deux puissances économiques qui recherchent l’hégémonie et dégénère en conflit ouvert en 1937, lors de l’attaque de la Chine Centrale par l’Empire Nippon.
Les chinois alliés des allemands depuis 1916 tournent tous les espoirs de reprise de leur développement vers les américains. Le conflit tourne essentiellement autour des îles Philippines et de l’archipel Bismarck où se sont retranchés les Marines Américains.
Durant la conflit se développent des navires de combats modernes dont les porte-avions sont le fer de lance. La supériorité industrielle des américains vient à bout de l’Empire du Soleil Levant en 1943 lors de l’Opération “Olympic“ avec le débarquement des GIs dans l’Archipel Japonais. Hirohito est maintenu en place pour faire face symboliquement aux communistes qui souhaitent s’emparer du pouvoir. Les russes soviétiques occupent la Manchourie, l’île Sakhaline et Port Arthur en 1944.
Les armées du général Joukov parties de Vladivostok ont taillé en pièces les restes de l’armée japonaise sur le continent. L’administration de Staline : chef de l’état Soviétique, aide alors en sous main les révolutionnaires Marxistes de Mao à prendre le pouvoir. Aidés par les américains, les Nationalistes chinois de Chang Kai Chek se maintiennent en Chine Méridionale et sur l’île de Taïwan.
En 1937, la Guerre d’Espagne voit s’affronter sur son sol d’un côté les Forces Progressives avec les Socialistes et Communistes espagnols, les troupes russes et les Brigades Internationales composées à forte majorité par de Français, résurgence de la guerre civile dans l’Hexagone. Dans l’autre camp se massent les Conservateurs espagnols et les Fascistes italiens, déjà engagés dans la difficile conquête de l’Afrique Orientale. La guerre dure jusqu’en 1940 et se concrétise par une victoire de Franco soutenu par l’Angleterre, qui a signée des accords économiques avec lui.
En 1940, l’Empire Allemand redéfinit sa politique extérieure afin de faire sortir l’Europe de plus d’un quart de siècle de Crise. C’est “le Printemps des Peuples“, qui voit le jour avec l’avènement du 3ème Reich et la montée sur le trône impérial de Guillaume III, et la mise en place d’un gouvernement Socialiste d’ouverture constitutionnel qui garantit les avoirs des industriels rassurés. Les Junkers, un temps frondeurs, plient devant la réforme des institutions qui voit les conditions de travail des ouvriers progresser avec l’obtention de congés payés. Toujours dans un souci d’ouverture pour la paix en Europe : la Wallonie est rattachée à la France qui retrouve aussi ses départements du Nord. Ainsi flatté le nationalisme français voit dans cette main tendue un acte d’apaisement entre les deux nations. La Flandre est elle annexée aux Pays-Bas. Déjà les deux populations : la francophone et la flamande cherchaient à vivre chacune de leur côté. Ce ne sera alors que la concrétisation de leurs volontés nationalistes. Le roi des Belges se voit attribuer le trône du Congo où une élite blanche tient les rennes du pouvoir.
En 1941, Guillaume III entreprend un voyage diplomatique en Angleterre. Sa politique fondamentalement basée sur la paix séduit le gouvernement anglais de Chamberlain. Un traité commercial de libre échange est conclu entre les deux états. Le Royaume-Uni sort de son isolement et renoue avec une politique étrangère tournée vers l’apaisement.
L’Allemagne règne alors sur l’Europe en paix en ayant des accords politico-commerciaux avec La Grèce, l’ensemble de la Scandinavie, la Pologne, l’Ukraine, la Roumanie, les Pays-Bas, la Turquie et la Bulgarie, ainsi que le Commonwealth.
En 1968, lors de “la Révolution Culturelle Française“ une liesse sans précédant de Bic-Nics, de Punks, d’Intellos-Gauchisant et d’une jeunesse en rupture avec les vieilles institutions absconses voit l’Alsace-Moselle revenir dans le giron de “la Gaîte France“ : des milliers de français et d’alsaciens franchissent la frontière entre les deux Pays et réclament le retour de “la Ligne Bleue des Vosges“ au sein de la République.
Face à la tournure des évènements qui ne peuvent être contenus par les forces de l’ordre allemandes, des accords sont signés aux profits d’une “Union Européenne“ qui veut rester en paix : Par le retour de l’Alsace dans le sein de la République, la France s’engage dans la réduction de ses armements et un partenariat économique est conclu avec le Reich. La réunification de l’Alsace-Moselle à la France est chose faite en 1989 lors d’accord entre le gouvernement allemand et celui de la République. La Russie devient à son tour un Pays Démocratique en 1992 et passe des accords commerciaux avec l’Angleterre et les Usa pour relancer son économie.
Après que l’Autriche ait attaqué la Serbie, l’Empire Allemand envahit la Belgique et déferle sur la France au mois d’août. Du 6 au 9 septembre 1914, la Bataille de la Marne fait rage : les Allemands ne battent pas en retraite sur l’Aisne et Joffre inerte à son GQG ne trouve pas de manœuvre pour contrecarrer l’avance ennemi.
La parade des “Taxis de la Marne“ épuise inutilement les réserves françaises et les régiments anglais sont étrillés au sud de Soisson. Les allemands repoussent les armées françaises jusqu’à la Seine et le 10 septembre 1914 la 1ère armée allemande met le siège de Paris.
La 10ème armée allemande occupe les ports de la Manche et repoussent les restes du BEA, “Corps Expéditionnaire Anglais“ qui est anéanti à Calais. L’Angleterre déclare que la Mer du Nord est “Territoire de Guerre“ et fait le blocus maritime de l’Allemagne. Dans le même temps les forces de la 8ème armée allemande sous les ordres du général Hoffman écrasent les Russes à Tannenberg.
Toutes les tentatives françaises de percées parties depuis la Loire et Tours, pour secourir Paris, échouent pendant la “Drôle de Guerre d’Hiver“ du 16 février au 20 mars 1915 où les divisions d’infanterie sont sacrifiées dans d’inutiles attaquent mal préparées. Le gouvernement français, sans ressource militaire, accepte finalement l’armistice le 22 avril 1915. C’est la fin des hostilités sur le Front de l’Ouest. Ayant appris que la Guerre allait prendre fin les italiens sont entrés en guerre aux côtés du Reich une semaine avant la fin des combats et ont pénétré dans l’Hexagone jusqu’à Menton. C’est dans les faubourgs de Nice que les Troupes Alpines sous les ordres du général Foch ont arrêté l’infâme invasion du “Coup de Poignard dans le dos“ et repoussé les transalpins jusqu’à Gênes.
Le 06 novembre 1915, débutent dans le Sud-ouest de la France, ainsi qu’en Provence, des Mouvements Contestataires. Le 24 juin 1916, lors du Congrès de Tours, pour doter la France d’une nouvelle constitution, les affrontements entre Conservateurs Royalistes et Révolutionnaires Socialistes débouchent sur une guerre civile : l’Armée du Gouvernement composée en majorité de régiments venus de Bretagne et de Vendée tire sur les manifestants et les députés venus du Centre et du Sud de la France. Les régiments du Midi, à fort électorat de Gauche n’ayant pas été démobilisés et ayant gardés leurs armes se mutinent, fusillent leurs officiers et passent dans le maquis.
L’insurrection ouvrière soutenue par une grève généralisée plonge le pays dans le chaos. La Guerre civile dure jusqu’en 1923, année où le général Pétain ayant réussi à centraliser le pouvoir conservateur réduit le dernier foyer Communiste situé dans la Nièvre. La Gauche trop divisée politiquement n’aura pas su vaincre ses adversaires qui se seront appuyés sur les Troupes Coloniales Africaines et la force noire du général Mangin pour la vaincre.
En 1916, en Mer du Nord la Guerre sous Marine fait rage. Les USA exigent que l’Angleterre lève le blocus économique de l’Allemagne pour favoriser le commerce du “Libre-échange“. Les U-Boots se gardent bien d’attaquer les navires neutres qui ravitaillent la Grande-Bretagne, mais des raids de dirigeables bombardent Londres et s’en prennent aux populations civiles. En contrepartie la Chasse Anglaise se développe et le ciel de la Manche devient l’enjeu d’un affrontement aérien colossal. La Marine Britannique et ses Porte-aéronefs dominent la Méditerranée, ainsi si les Détroits Turques restent inaccessibles aux anglais, les Flottes Ottomanes, Italiennes et Autrichiennes sont coulées en Mers Egée et Adriatique par la Royal Navy. L’hégémonie Anglaise est pourtant remise en cause durant la “Bataille du Jutland“ où la Flotte Allemande coule plusieurs cuirassés britanniques. Lors de l’année 1917, en réparation des “Dommages de Guerre“ le Reich exige un fort tribut de la France et annexe la Meurthe et Moselle. Les Départements du Nord et du Pas-de-Calais sont rattachés à la Belgique qui devient un Protectorat Allemand. Le Luxembourg et la région de Liège sont annexées à l’Allemagne. Le Maroc, enjeu d’avant guerre, recouvre une indépendance pleine et entière sous “protection“ Allemande. La Tunisie est annexée par l’Italie qui en contrepartie lève ses exigences sur le Comté de Nice et la Savoie. La Grèce et la Roumanie restent neutres durant toute la Guerre. C’est deux pays signent des accords économiques avec le Reich. La Serbie est vaincue par les Empires Centraux et la Bulgarie annexe la “Macédoine“. L’Empire Ottoman tente d’envahir l’Egypte mais est battu sur terre comme sur mer par les britanniques qui finissent par s’emparer et tout le Moyen-Orient grâce à leurs troupes australiennes, néo-zélandaise et sud-africaines. Seule la Turquie Européenne sera sauvée de l’invasion anglaise par l’implantation de garnisons allemandes sur son sol. Ne pouvant s’emparer du pétrole arabe, les allemands jettent leur dévolu sur les puits pétrolifères du Caucase.
Suite à la Bataille du Jutland en Mer du Nord, les Flottes Anglaises et Allemandes se défient sans interruption au large des côtes du Danemark. Les Sous-marins de l’Amiral Muller finissent par forcer le blocus anglais et la guerre maritime tourne en faveur du Reich avec le repli des britanniques sur Scapa Flow. En mars 1918, La Russie sombre dans le chaos révolutionnaire et l’Allemagne en profite pour créer de nouveaux Pays qui s’ajoutent à son espace vital : l’Ukraine (22/01/18), l’Estonie (18/11/18), la Géorgie et l’Azerbaïdjan (26/05/18), la Pologne (03/11/18), la Lettonie (18/11/18), et la Lituanie (11/12/18). Cette dernière sera finalement annexée à l’Allemagne en 1939.
En 1923, les Communistes prennent le pouvoir en Russie. En France comme dans l’ancien empire des Tsars, l’Allemagne préfère voir ses rivaux sombrer dans des conflits internes, et elle rester un modèle de stabilité avec qui les américains peuvent commercer.
En Autriche Charles 1er donne à son Empire une Constitution Fédérale. Lui, comme sa femme Zita, ne sont pas pro-allemands. Il cherche donc une sortie à la guerre. Le 10 octobre 1919, l’Autriche cède une partie de l’Istrie à son alliée l’Italie, et entame des pourparlers avec Londres. Par le Traité de Trieste, l’Autriche et l’Empire Britannique signe la paix le 10 août 1920. Sous la pression du Président Wilson, l’Angleterre, très endettée par la guerre auprès des USA et isolée politiquement, signe l’armistice avec le Reich en 1922 lors des accords de Washington où dans le même temps les Espaces Maritimes pour les droits de pêches en Atlantique Nord entre Anglais, Canadiens et Américains sont redéfinis. Londres acquiesce à tout en attendant des jours meilleurs.
A partir de 1927 se créée une tension entre les USA et le Japon Impérialiste pour la Domination du Pacifique. Pour le général Tanaka le Japon doit dominer l’Asie. Déjà en 1916, les nippons sont entrés dans la guerre aux côtés des anglais et se sont emparés de l’Archipel Bismarck et du comptoir allemand de Tsing Tao. La guerre devient inévitable entre les deux puissances économiques qui recherchent l’hégémonie et dégénère en conflit ouvert en 1937, lors de l’attaque de la Chine Centrale par l’Empire Nippon.
Les chinois alliés des allemands depuis 1916 tournent tous les espoirs de reprise de leur développement vers les américains. Le conflit tourne essentiellement autour des îles Philippines et de l’archipel Bismarck où se sont retranchés les Marines Américains.
Durant la conflit se développent des navires de combats modernes dont les porte-avions sont le fer de lance. La supériorité industrielle des américains vient à bout de l’Empire du Soleil Levant en 1943 lors de l’Opération “Olympic“ avec le débarquement des GIs dans l’Archipel Japonais. Hirohito est maintenu en place pour faire face symboliquement aux communistes qui souhaitent s’emparer du pouvoir. Les russes soviétiques occupent la Manchourie, l’île Sakhaline et Port Arthur en 1944.
Les armées du général Joukov parties de Vladivostok ont taillé en pièces les restes de l’armée japonaise sur le continent. L’administration de Staline : chef de l’état Soviétique, aide alors en sous main les révolutionnaires Marxistes de Mao à prendre le pouvoir. Aidés par les américains, les Nationalistes chinois de Chang Kai Chek se maintiennent en Chine Méridionale et sur l’île de Taïwan.
En 1937, la Guerre d’Espagne voit s’affronter sur son sol d’un côté les Forces Progressives avec les Socialistes et Communistes espagnols, les troupes russes et les Brigades Internationales composées à forte majorité par de Français, résurgence de la guerre civile dans l’Hexagone. Dans l’autre camp se massent les Conservateurs espagnols et les Fascistes italiens, déjà engagés dans la difficile conquête de l’Afrique Orientale. La guerre dure jusqu’en 1940 et se concrétise par une victoire de Franco soutenu par l’Angleterre, qui a signée des accords économiques avec lui.
En 1940, l’Empire Allemand redéfinit sa politique extérieure afin de faire sortir l’Europe de plus d’un quart de siècle de Crise. C’est “le Printemps des Peuples“, qui voit le jour avec l’avènement du 3ème Reich et la montée sur le trône impérial de Guillaume III, et la mise en place d’un gouvernement Socialiste d’ouverture constitutionnel qui garantit les avoirs des industriels rassurés. Les Junkers, un temps frondeurs, plient devant la réforme des institutions qui voit les conditions de travail des ouvriers progresser avec l’obtention de congés payés. Toujours dans un souci d’ouverture pour la paix en Europe : la Wallonie est rattachée à la France qui retrouve aussi ses départements du Nord. Ainsi flatté le nationalisme français voit dans cette main tendue un acte d’apaisement entre les deux nations. La Flandre est elle annexée aux Pays-Bas. Déjà les deux populations : la francophone et la flamande cherchaient à vivre chacune de leur côté. Ce ne sera alors que la concrétisation de leurs volontés nationalistes. Le roi des Belges se voit attribuer le trône du Congo où une élite blanche tient les rennes du pouvoir.
En 1941, Guillaume III entreprend un voyage diplomatique en Angleterre. Sa politique fondamentalement basée sur la paix séduit le gouvernement anglais de Chamberlain. Un traité commercial de libre échange est conclu entre les deux états. Le Royaume-Uni sort de son isolement et renoue avec une politique étrangère tournée vers l’apaisement.
L’Allemagne règne alors sur l’Europe en paix en ayant des accords politico-commerciaux avec La Grèce, l’ensemble de la Scandinavie, la Pologne, l’Ukraine, la Roumanie, les Pays-Bas, la Turquie et la Bulgarie, ainsi que le Commonwealth.
En 1968, lors de “la Révolution Culturelle Française“ une liesse sans précédant de Bic-Nics, de Punks, d’Intellos-Gauchisant et d’une jeunesse en rupture avec les vieilles institutions absconses voit l’Alsace-Moselle revenir dans le giron de “la Gaîte France“ : des milliers de français et d’alsaciens franchissent la frontière entre les deux Pays et réclament le retour de “la Ligne Bleue des Vosges“ au sein de la République.
Face à la tournure des évènements qui ne peuvent être contenus par les forces de l’ordre allemandes, des accords sont signés aux profits d’une “Union Européenne“ qui veut rester en paix : Par le retour de l’Alsace dans le sein de la République, la France s’engage dans la réduction de ses armements et un partenariat économique est conclu avec le Reich. La réunification de l’Alsace-Moselle à la France est chose faite en 1989 lors d’accord entre le gouvernement allemand et celui de la République. La Russie devient à son tour un Pays Démocratique en 1992 et passe des accords commerciaux avec l’Angleterre et les Usa pour relancer son économie.
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