Armistice à Aix-la-Chapelle
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Armistice à Aix-la-Chapelle
Bonjour à tous, aujourd'hui je commence la traduction d'une très courte uchronie de James G (lien en dessous) se déroulant durant une troisième guerre mondiale.
Bonne lecture et encore merci à l'auteur: https://alternate-timelines.com/thread/3530/armistice-aachen
Bonne lecture et encore merci à l'auteur: https://alternate-timelines.com/thread/3530/armistice-aachen
Uranium Colonel- Messages : 1903
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Re: Armistice à Aix-la-Chapelle
Chapitre 1
Le dimanche 4 mai 1986, les tensions entre l'Est et l'Ouest ont débouché sur un conflit aux proportions inimaginables. Ce fut la Troisième Guerre mondiale, avec toutes les horreurs inhérentes à ce conflit tant redouté. Les champs de bataille étaient mondiaux et, à la fin, le conflit est devenu nucléaire. Avant que les deux camps ne se livrent à la dernière effusion de sang en prenant des villes pour cible, quatre jours après le début du conflit, une cessation des combats avait tout de même été décidée sur le principal champ de bataille. La division de l'Allemagne n'a pas été l'étincelle qui a mis le feu aux poudres - c'était au Moyen-Orient, et où d'autre ? - mais ce fut ici, sur le sol de l'Allemagne de l'Ouest, que se situa une grande partie de l'enjeu de la guerre.
Les forces du Pacte de Varsovie, dirigées par les Soviétiques, ont commencé à attaquer avant l'aube ce dimanche-là.
L'OTAN a été prise à la gorge en Europe, les assaillants remportant des succès éclatants lors de leur invasion de l'Allemagne de l'Ouest. Les forces basées dans le pays étaient encore endormies dans leurs casernes lorsque les tirs ont commencé, c'est là qu'ils ont été pris pour cible et avant qu'ils ne puissent se rendre sur le terrain pour organiser une défense, la machine de guerre de Moscou les a balayés. Les difficultés de communication et l'action de l'ennemi ont anéanti tout espoir de résistance efficace dans tout le pays ainsi qu'au Danemark voisin.
Ce ne sont pas les colonnes massives de chars ennemis qui ont paralysés les défenses de l'OTAN mais les commandos et parachutistes déployés en masse pour cibler les points faibles de la capacité de combat de l'OTAN.
Le mardi en fin de journée, les soviétiques avaient atteint les rives du Rhin et s'approchaient dangereusement des Pays-Bas et de la Belgique, tout ceci avait été rendu possible par un contournement efficace de la plupart des grandes villes et zones urbaines d'Allemagne de l'Ouest - Francfort, Hambourg, Munich et la Ruhr, permettant aux forces du Pacte d'isoler et d’écraser des milliers de soldats otaniens.
La mobilisation en l'Allemagne de l'Ouest fût trop tardive et les nombreuses attaques contre REFORGER beaucoup trop efficaces pour permettre de renforcer et consolider les forces occidentales. Le SACEUR fût l'une des premières victimes de la guerre, rejoignant les dirigeants britanniques, néerlandais et ouest-allemands qui furent tous la cible d'un des plus ambitieux programme d'assassinat, jamais mis au point.
Les faux ordres et la désinformation ont très bien fonctionné du point de vue des Soviétiques, tout comme le chaos civil qui a éclaté dans toute l'Europe de l'Ouest. Mais les Soviétiques n'avaient pas eu la partie facile. À certains endroits, l'offensive vers l'ouest a échoué de manière assez spectaculaire. L'OTAN s'est battue là où elle le pouvait pour perturber l'attaque, puis les forces du Pacte ont "marqué de nombreux buts contre leur camp" :elles se sont battues les unes contre les autres dans des affrontements accidentels "rouge contre rouge".
Les conscrits russes ont souvent déserté, pillé et se sont déchaînés dans toute l'Allemagne de l'Ouest, rarement punis par les autorités militaires débordées.
Les forces est-allemandes ont été très fortement impliquées dans l'offensive aux côtés des Soviétiques, et ce alors que la majorité des unités militaires des autres pays du Pacte aient été délibérément exclues: lors de l'attaque initiale, peu d'unités tchécoslovaques et polonaises ont été impliquées, à l'exception d'éléments d'élite. Il était prévu que la majorité de ces forces de second rang se déplace ensuite vers l'ouest en tant que force d'occupation, mais cela ne devrait jamais aboutir.
Quoi qu'il en soit, ces troupes prétendument d'élite de ces deux nations, les forces régulières est-allemandes et les unités soviétiques ont toutes été impliquées dans la rupture de la discipline et les "accidents". Certains d'entre eux se sont battus de façon médiocre, rajoutant encore plus de chaos sur les routes de l'Allemagne de l'Ouest encombrées de civils fuyant la guerre, perturbant la progression des deux adversaires.
Le rouleau compresseur s'est poursuivis inexorablement,les colonnes de chars soviétiques se précipitant pour rattraper les unités de tête loin devant. Si l'OTAN avait été prête, aucune force du Pacte n'aurait pu approcher le Rhin sans être anéantis hélas, il n'en fut rien.
Ne rencontrant qu'une timide résistance des milliers de chars, véhicules blindés et autres engins de la machine de de guerre soviétique se déversaient en direction des Pays-Bas. Encore mal mobilisée, fragilisé par la perte de nombreux officiers supérieurs l'OTAN essayait encore de se battre en ce quatrième jour, résultant sur des successions de défaites.
Mais c'est les politiques qui devraient en ce 4eme jour de guerre essayer de trouver une solution diplomatique pour mettre fin à ce bain de sang. En fin de journée, plusieurs heures après que Aix-la Chapelle ait été prise sans un coup de feu et que les chars soviétiques se soient déjà éloignés à l'ouest, la fin des hostilités actives sur le champ de bataille de l'Europe de l'Ouest avait été décidées.
L'armistice d'Aix-la-Chapelle devait mettre un terme à la mort et à la destruction....en théorie.
Le dimanche 4 mai 1986, les tensions entre l'Est et l'Ouest ont débouché sur un conflit aux proportions inimaginables. Ce fut la Troisième Guerre mondiale, avec toutes les horreurs inhérentes à ce conflit tant redouté. Les champs de bataille étaient mondiaux et, à la fin, le conflit est devenu nucléaire. Avant que les deux camps ne se livrent à la dernière effusion de sang en prenant des villes pour cible, quatre jours après le début du conflit, une cessation des combats avait tout de même été décidée sur le principal champ de bataille. La division de l'Allemagne n'a pas été l'étincelle qui a mis le feu aux poudres - c'était au Moyen-Orient, et où d'autre ? - mais ce fut ici, sur le sol de l'Allemagne de l'Ouest, que se situa une grande partie de l'enjeu de la guerre.
Les forces du Pacte de Varsovie, dirigées par les Soviétiques, ont commencé à attaquer avant l'aube ce dimanche-là.
L'OTAN a été prise à la gorge en Europe, les assaillants remportant des succès éclatants lors de leur invasion de l'Allemagne de l'Ouest. Les forces basées dans le pays étaient encore endormies dans leurs casernes lorsque les tirs ont commencé, c'est là qu'ils ont été pris pour cible et avant qu'ils ne puissent se rendre sur le terrain pour organiser une défense, la machine de guerre de Moscou les a balayés. Les difficultés de communication et l'action de l'ennemi ont anéanti tout espoir de résistance efficace dans tout le pays ainsi qu'au Danemark voisin.
Ce ne sont pas les colonnes massives de chars ennemis qui ont paralysés les défenses de l'OTAN mais les commandos et parachutistes déployés en masse pour cibler les points faibles de la capacité de combat de l'OTAN.
Le mardi en fin de journée, les soviétiques avaient atteint les rives du Rhin et s'approchaient dangereusement des Pays-Bas et de la Belgique, tout ceci avait été rendu possible par un contournement efficace de la plupart des grandes villes et zones urbaines d'Allemagne de l'Ouest - Francfort, Hambourg, Munich et la Ruhr, permettant aux forces du Pacte d'isoler et d’écraser des milliers de soldats otaniens.
La mobilisation en l'Allemagne de l'Ouest fût trop tardive et les nombreuses attaques contre REFORGER beaucoup trop efficaces pour permettre de renforcer et consolider les forces occidentales. Le SACEUR fût l'une des premières victimes de la guerre, rejoignant les dirigeants britanniques, néerlandais et ouest-allemands qui furent tous la cible d'un des plus ambitieux programme d'assassinat, jamais mis au point.
Les faux ordres et la désinformation ont très bien fonctionné du point de vue des Soviétiques, tout comme le chaos civil qui a éclaté dans toute l'Europe de l'Ouest. Mais les Soviétiques n'avaient pas eu la partie facile. À certains endroits, l'offensive vers l'ouest a échoué de manière assez spectaculaire. L'OTAN s'est battue là où elle le pouvait pour perturber l'attaque, puis les forces du Pacte ont "marqué de nombreux buts contre leur camp" :elles se sont battues les unes contre les autres dans des affrontements accidentels "rouge contre rouge".
Les conscrits russes ont souvent déserté, pillé et se sont déchaînés dans toute l'Allemagne de l'Ouest, rarement punis par les autorités militaires débordées.
Les forces est-allemandes ont été très fortement impliquées dans l'offensive aux côtés des Soviétiques, et ce alors que la majorité des unités militaires des autres pays du Pacte aient été délibérément exclues: lors de l'attaque initiale, peu d'unités tchécoslovaques et polonaises ont été impliquées, à l'exception d'éléments d'élite. Il était prévu que la majorité de ces forces de second rang se déplace ensuite vers l'ouest en tant que force d'occupation, mais cela ne devrait jamais aboutir.
Quoi qu'il en soit, ces troupes prétendument d'élite de ces deux nations, les forces régulières est-allemandes et les unités soviétiques ont toutes été impliquées dans la rupture de la discipline et les "accidents". Certains d'entre eux se sont battus de façon médiocre, rajoutant encore plus de chaos sur les routes de l'Allemagne de l'Ouest encombrées de civils fuyant la guerre, perturbant la progression des deux adversaires.
Le rouleau compresseur s'est poursuivis inexorablement,les colonnes de chars soviétiques se précipitant pour rattraper les unités de tête loin devant. Si l'OTAN avait été prête, aucune force du Pacte n'aurait pu approcher le Rhin sans être anéantis hélas, il n'en fut rien.
Ne rencontrant qu'une timide résistance des milliers de chars, véhicules blindés et autres engins de la machine de de guerre soviétique se déversaient en direction des Pays-Bas. Encore mal mobilisée, fragilisé par la perte de nombreux officiers supérieurs l'OTAN essayait encore de se battre en ce quatrième jour, résultant sur des successions de défaites.
Mais c'est les politiques qui devraient en ce 4eme jour de guerre essayer de trouver une solution diplomatique pour mettre fin à ce bain de sang. En fin de journée, plusieurs heures après que Aix-la Chapelle ait été prise sans un coup de feu et que les chars soviétiques se soient déjà éloignés à l'ouest, la fin des hostilités actives sur le champ de bataille de l'Europe de l'Ouest avait été décidées.
L'armistice d'Aix-la-Chapelle devait mettre un terme à la mort et à la destruction....en théorie.
Dernière édition par Uranium Colonel le Lun 27 Mai - 18:21, édité 1 fois
Uranium Colonel- Messages : 1903
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Re: Armistice à Aix-la-Chapelle
Chapitre 2
Le général de l'armée américaine qui commandait toutes les forces de l'OTAN en Europe - avec le rôle de SACEUR - a été assassiné dans son lit quelques secondes avant le début de la guerre. Ses assassins ont frappé juste un peu plus tôt, en arrosant de balles de mitrailleuse la chambre à coucher de ses quartiers soi-disant sécurisés. Contrairement à d'autres équipes de tueurs, les commandos Spetsnaz n'ont pas réussi à s'enfuir : ils ont été abattus par des soldats américains et belges alors qu'ils tentaient de s'enfuir. Le SACEUR mort et la guerre commencée, le commandement revenait à l'un des deux adjoints du défunt.
Le général ouest-allemand avait plus d'ancienneté que son homologue britannique et a assumé le contrôle opérationnel des forces de l'OTAN en attendant la nomination d'un remplaçant permanent. La rapidité avec laquelle la guerre s'est déroulée, de la frontière intérieure de l'Allemagne aux Pays-Bas, a fait qu'au moment de la réunion d'Aix-la-Chapelle, ce général ouest-allemand était toujours en place. Les hommes de rang inférieur, y compris le Britannique, son collègue ouest-allemand commandant les forces alliées en Europe centrale et l'officier américain occupant le poste de commandant de l'armée américaine en Europe étaient soit coupés des communications, soit portés disparus ou présumés morts, soit en captivité à ce moment-là.
Un autre Américain était en route et devait prendre le commandement et devenir le nouveau SACEUR, mais lorsque son avion est arrivé dans le ciel européen hier en fin de journée, l'activité aérienne soviétique était intense et il a été contraint d'atterrir en Grande-Bretagne. Un transfert de contrôle devait encore être effectué car il devenait difficile de quitter le sol britannique et il incombait à l'ancien SACEUR adjoint d'essayer de commander la défense défaillante du continent face à l'assaut ennemi. Lorsque la décision politique de demander un armistice est venue d'en haut, c'est à lui qu'il incombait de prendre les dispositions nécessaires.
Bien qu'officiellement en charge du commandement, le SACEUR par intérim n'avait pas le contrôle total de toutes les forces à sa disposition. En raison de difficultés de communication et d'actions ennemies, il dirigeait les forces de l'OTAN dans la moitié nord de l'Allemagne de l'Ouest, au Danemark et dans les Pays-Bas.
Il y avait quelques Américains et Britanniques sous son commandement, mais pas tous. Quant aux forces françaises, elles suivaient leurs propres "ordres nationaux".
Sûr que ses propres compatriotes obéiraient aux ordres de Bonn ainsi qu'à ceux de la Belgique, du Danemark et des Pays-Bas, le SACEUR par intérim n'était pas certain que les Américains et les Britanniques, ainsi que les quelques Canadiens, le ferait. Il y a de fortes chances qu'ils suivent l'exemple donné par les Français et surtout par les Américains. Cependant, en raison du désastre qu'a constitué jusqu'à présent la tentative d'empêcher la machine de guerre soviétique d'atteindre (et de traverser) le Rhin en divers points, de Wesel à Coblence, les quelques soldats américains qui lui restaient ne devaient plus être très nombreux.
Les Britanniques ont également été durement frappés, les troupes de la zone arrière constituant la majorité de leurs effectifs à ce moment-là, avant qu'ils ne puissent acheminer des renforts vers le continent. En outre, quelques heures seulement avant l'armistice d'Aix-la-Chapelle, des parachutistes canadiens qui avaient traversé l'Atlantique à la hâte pour combler une brèche vitale avaient été écrasés par des chars soviétiques près de Venlo, alors qu'ils tentaient d'empêcher la Meuse d'être atteinte. Il semble que peu d'entre eux aient survécu, tout comme les réservistes néerlandais qui se trouvaient à leurs côtés.
Le 7 mai à midi pile, suivant les instructions de ses supérieurs politiques, le SACEUR par intérim envoie une série de messages radio depuis son quartier général mobile. Les émetteurs étaient situés ailleurs, loin de la colonne de véhicules qui formait son quartier général et qui changeait d'emplacement toutes les deux heures au cœur de la campagne belge. Les Soviétiques parviendraient cependant à les localiser et à en détruire plusieurs - tuant également des équipages multinationaux - et ce malgré le contenu des messages envoyés.
.En allemand, en russe et en anglais, par le biais de liaisons radio ouvertes, grâce à des renseignements suggérant que l'armée soviétique les surveillait, il a été demandé qu'un cessez-le-feu régional commence dans trois heures. A cela s'ajoutait une demande de pourparlers d'armistice pour la suite. Les politiciens pensaient que ce dernier point serait une question politique mais, à leur grande surprise, et à celle du SACEUR, un message de retour est arrivé (en allemand) demandant qu'à six heures, une réunion ait lieu à Aix-la-Chapelle, en Allemagne de l'Ouest. Un lieu précis, situé à la périphérie de la ville, était indiqué et un "officier militaire du plus haut rang" devait s'y rendre, avec un itinéraire et un moyen de transport à suivre. Il n'y a pas eu d'accord ferme sur le fait que le cessez-le-feu proposé serait respecté par la partie adverse, mais assez rapidement, le SACEUR par intérim a été informé qu'il y avait un net ralentissement de l'activité ennemie. Il y avait encore des combats, des gens mouraient, mais la masse de blindés qui se dirigeait vers l'ouest ralentissait.
Quant à savoir qui allait se rendre à Aix-la-Chapelle pour discuter des conditions de l'armistice, le SACEUR intérimaire ne s'attendait pas à ce que ce soit lui. Mais ses maîtres politiques ont eu d'autres idées. C'est là qu'il se rendra bientôt.
Le général de l'armée américaine qui commandait toutes les forces de l'OTAN en Europe - avec le rôle de SACEUR - a été assassiné dans son lit quelques secondes avant le début de la guerre. Ses assassins ont frappé juste un peu plus tôt, en arrosant de balles de mitrailleuse la chambre à coucher de ses quartiers soi-disant sécurisés. Contrairement à d'autres équipes de tueurs, les commandos Spetsnaz n'ont pas réussi à s'enfuir : ils ont été abattus par des soldats américains et belges alors qu'ils tentaient de s'enfuir. Le SACEUR mort et la guerre commencée, le commandement revenait à l'un des deux adjoints du défunt.
Le général ouest-allemand avait plus d'ancienneté que son homologue britannique et a assumé le contrôle opérationnel des forces de l'OTAN en attendant la nomination d'un remplaçant permanent. La rapidité avec laquelle la guerre s'est déroulée, de la frontière intérieure de l'Allemagne aux Pays-Bas, a fait qu'au moment de la réunion d'Aix-la-Chapelle, ce général ouest-allemand était toujours en place. Les hommes de rang inférieur, y compris le Britannique, son collègue ouest-allemand commandant les forces alliées en Europe centrale et l'officier américain occupant le poste de commandant de l'armée américaine en Europe étaient soit coupés des communications, soit portés disparus ou présumés morts, soit en captivité à ce moment-là.
Un autre Américain était en route et devait prendre le commandement et devenir le nouveau SACEUR, mais lorsque son avion est arrivé dans le ciel européen hier en fin de journée, l'activité aérienne soviétique était intense et il a été contraint d'atterrir en Grande-Bretagne. Un transfert de contrôle devait encore être effectué car il devenait difficile de quitter le sol britannique et il incombait à l'ancien SACEUR adjoint d'essayer de commander la défense défaillante du continent face à l'assaut ennemi. Lorsque la décision politique de demander un armistice est venue d'en haut, c'est à lui qu'il incombait de prendre les dispositions nécessaires.
Bien qu'officiellement en charge du commandement, le SACEUR par intérim n'avait pas le contrôle total de toutes les forces à sa disposition. En raison de difficultés de communication et d'actions ennemies, il dirigeait les forces de l'OTAN dans la moitié nord de l'Allemagne de l'Ouest, au Danemark et dans les Pays-Bas.
Il y avait quelques Américains et Britanniques sous son commandement, mais pas tous. Quant aux forces françaises, elles suivaient leurs propres "ordres nationaux".
Sûr que ses propres compatriotes obéiraient aux ordres de Bonn ainsi qu'à ceux de la Belgique, du Danemark et des Pays-Bas, le SACEUR par intérim n'était pas certain que les Américains et les Britanniques, ainsi que les quelques Canadiens, le ferait. Il y a de fortes chances qu'ils suivent l'exemple donné par les Français et surtout par les Américains. Cependant, en raison du désastre qu'a constitué jusqu'à présent la tentative d'empêcher la machine de guerre soviétique d'atteindre (et de traverser) le Rhin en divers points, de Wesel à Coblence, les quelques soldats américains qui lui restaient ne devaient plus être très nombreux.
Les Britanniques ont également été durement frappés, les troupes de la zone arrière constituant la majorité de leurs effectifs à ce moment-là, avant qu'ils ne puissent acheminer des renforts vers le continent. En outre, quelques heures seulement avant l'armistice d'Aix-la-Chapelle, des parachutistes canadiens qui avaient traversé l'Atlantique à la hâte pour combler une brèche vitale avaient été écrasés par des chars soviétiques près de Venlo, alors qu'ils tentaient d'empêcher la Meuse d'être atteinte. Il semble que peu d'entre eux aient survécu, tout comme les réservistes néerlandais qui se trouvaient à leurs côtés.
Le 7 mai à midi pile, suivant les instructions de ses supérieurs politiques, le SACEUR par intérim envoie une série de messages radio depuis son quartier général mobile. Les émetteurs étaient situés ailleurs, loin de la colonne de véhicules qui formait son quartier général et qui changeait d'emplacement toutes les deux heures au cœur de la campagne belge. Les Soviétiques parviendraient cependant à les localiser et à en détruire plusieurs - tuant également des équipages multinationaux - et ce malgré le contenu des messages envoyés.
.En allemand, en russe et en anglais, par le biais de liaisons radio ouvertes, grâce à des renseignements suggérant que l'armée soviétique les surveillait, il a été demandé qu'un cessez-le-feu régional commence dans trois heures. A cela s'ajoutait une demande de pourparlers d'armistice pour la suite. Les politiciens pensaient que ce dernier point serait une question politique mais, à leur grande surprise, et à celle du SACEUR, un message de retour est arrivé (en allemand) demandant qu'à six heures, une réunion ait lieu à Aix-la-Chapelle, en Allemagne de l'Ouest. Un lieu précis, situé à la périphérie de la ville, était indiqué et un "officier militaire du plus haut rang" devait s'y rendre, avec un itinéraire et un moyen de transport à suivre. Il n'y a pas eu d'accord ferme sur le fait que le cessez-le-feu proposé serait respecté par la partie adverse, mais assez rapidement, le SACEUR par intérim a été informé qu'il y avait un net ralentissement de l'activité ennemie. Il y avait encore des combats, des gens mouraient, mais la masse de blindés qui se dirigeait vers l'ouest ralentissait.
Quant à savoir qui allait se rendre à Aix-la-Chapelle pour discuter des conditions de l'armistice, le SACEUR intérimaire ne s'attendait pas à ce que ce soit lui. Mais ses maîtres politiques ont eu d'autres idées. C'est là qu'il se rendra bientôt.
Uranium Colonel- Messages : 1903
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Re: Armistice à Aix-la-Chapelle
Je vois déjà quelques problèmes assez important avec l'offensive soviétique :
La surprise totale décrite est plus que difficilement plausible. La préparation d'une offensive se détecte assez "facilement". Déplacement d'unité, mobilisation d'échelon arrière, SIGINT et HUMINT... bref impossible que cela passe inaperçue.
Ensuite, l'efficacité de l'armée rouge est, au regard de travaux d'historiens dès les années 80 et des opérations de l'armée russe post-URSS, plus qu'exagérée.
La surprise totale décrite est plus que difficilement plausible. La préparation d'une offensive se détecte assez "facilement". Déplacement d'unité, mobilisation d'échelon arrière, SIGINT et HUMINT... bref impossible que cela passe inaperçue.
Ensuite, l'efficacité de l'armée rouge est, au regard de travaux d'historiens dès les années 80 et des opérations de l'armée russe post-URSS, plus qu'exagérée.
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
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Re: Armistice à Aix-la-Chapelle
Ici le but de l'exercice était d'imaginer une solution politique à la troisième guerre mondiale, avec un avantage net pour les soviétiques.
Quant à l'efficacité soviétique, je n'en dis pas plus sous risque de vous spoiler....
Quant à l'efficacité soviétique, je n'en dis pas plus sous risque de vous spoiler....
Uranium Colonel- Messages : 1903
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Re: Armistice à Aix-la-Chapelle
Merci, on oublie souvent qu'il n'y avait que quelques centaines de km de profondeur entre le Rideau de Fer et l'Atlantique.
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Re: Armistice à Aix-la-Chapelle
Partie 3.
Il y avait déja des chars soviétiques au plus profond de la Belgique. La Meuse entre Maastricht (juste de l'autre côté de la frontière aux Pays-Bas où le même fleuve est connu sous le nom de Meuse) et Liège avait été forcée ce matin: les réservistes belges, rejoints par un groupe d'armée blindée française ont été pilonnés pendant la nuit par l'artillerie soviétique massive et écrasés sous les chenilles des T-64 et T-72 ce matin. Une colonne soviétique se dirigeait vers Bruxelles lorsque l'ordre d'arrêt est venu d'en haut, le commandant, un officier tankiste de l'armée soviétique qui cherchait désespérément à assurer sa place dans l'histoire en prenant la capitale belge, était furieux et aurait pu ignorer l'ordre s'il n'y avait eu des officiers du KGB au sein de son état-major.
Il stoppa donc son avancée....de mauvaise grâce.
Ailleurs, alors que la guerre a entraîné les forces d'invasion profondément en Belgique et dans le sud des Pays-Bas, les combats se poursuivaient en Rhénanie. Cette région de l’Allemagne de l’Ouest où les forces isolées de l’OTAN se battaient avec l'énergie du désespoir, les troupes de fusiliers motorisés est-allemandes étaient en pointe dans la région vallonnée de l'Eifel lorsqu'on leur a demandé également de s'arrêter. Les Ardennes étaient leur objectif mais il y avait eu entre-temps un mouvement de troupes Américaines et ouest allemandes dans le secteur, qui avaient ignoré (avaient t'ils été contactés?) le cessez-le feu et tentaient de repousser les est-allemands.
Un peu plus profondément dans ce secteur, encore en territoire ouest-allemand se trouvaient plusieurs équipes de commandos soviétiques, opérant depuis le début du conflit dans les arrières des américains, en début d'après-midi ils devaient être ralliés par les Est-allemands mais l'opération de sauvetage échoua lamentablement du fait de la résistance inattendue des occidentaux résultant sur la mort de dizaines de commandos soviétiques.
Un peu plus à l'est, entre le Rhin et la frontière belge, se trouve la rivière Ruh. Il ne s'agit pas d'une voie navigable importante, mais son cours fait du fleuve une barrière que les forces soviétiques avaient pu franchir hier. Les petites villes de Duren et Julich ont été rasées par des attaques massives d'artillerie et de roquettes, en particulier avec l'aide de matériel de l'OTAN capturés par les soviétiques
Cette zone se situait pour l'instant plutôt en l’arrière, loin des lignes de front avant de redevenir un théâtre de combats cet après-midi, juste avant que le cessez-le-feu n'entre officiellement en vigueur. Là encore des éléments de l'OTAN n'ont pas répondu à la demande de cessez-feu, profitant du ralentissement des opérations soviétiques pour s'infiltrer derrière leurs linges et multipliée les "kills" au sein d'un groupe blindée en pleine zizanie.
Cette attaque fût aggravée par un accident de navigation, assez classique, conduisant un groupe d'hélicoptères du Pacte à confondre leurs compatriotes (le plus souvent à bord de véhicules de transports de l'OTAN capturés plus tôt) le long de la Ruh pour des forces ennemis, résultant sur un "friendly fire" les plus meurtriers de la guerre jusqu’à présent.
Le commandant de l'unité sera abattu avant la fin de la journée et ses équipages subordonnés (cinq d'entre eux) seront tous rétrogradés au rang de soldats et affectés à une unité pénale chargée de tâches de déminage.
À l'arrière se trouvaient également diverses installations de l'OTAN en Rhénanie et à proximité, prises par les forces soviétiques qui avaient franchi le Rhin hier avant de frapper d'abord la Ruh, puis la Meuse aujourd'hui. La base aérienne de l'OTAN à Geilenkirchen et la RAF Bruggen, sous contrôle britannique de même que la grande base de l'armée britannique à Mönchengladbach, le centre de commandement de l'OTAN à Brunssum et le bunker de commandement de Castlegate avaient capturés.
Ensuite, il y avait la capitale ouest-allemande, à l’ouest du Rhin. Les commandos est-allemands, rejoints ensuite par des parachutistes soviétiques transportés par avion, prirent le contrôle de Bonn au début de la guerre. Ils tentèrent de s’emparer des dirigeants ouest-allemands et c’est au cours de cette opération que le chancelier du pays a été tué. L’OTAN continuait de croire qu’il s’agissait d’un assassinat et non d’une tentative de capture. Bien qu’il n’ait pas été ramené (mais ils en ont ramené d’autres) à Berlin-Est à des fins de propagande, la présence à Bonn des troupes d’invasion a distrait les Allemands de l’Ouest pendant plusieurs jours: les troupes ouest-allemandes qui auraient dû être envoyées ailleurs ont été redirigées vers Bonn là où elles auraient pu éviter l'effondrement de front. Bonn était l’une des têtes de pont rhénanes de l’armée soviétique, désormais beaucoup plus à l’ouest… et donc une cible prioritaire pour les armes nucléaires françaises.
Les gouvernements de l'Allemagne de l'Ouest, de la Belgique, du Danemark, du Luxembourg et des Pays-Bas étaient ceux qui recherchaient un armistice. Aucun des dirigeants ne pouvait imaginer une victoire (les Néerlandais étaient dans une situation critique) et ils étaient tous d'accord sur le fait qu'il était temps de reconnaitre défaite.
Une défaite inévitable que les cinq pays reconnaissaient, malgré les pressions américaines et britanniques, après tout l'arsenal chimique avait déjà été utilisés et quelques rapports faisaient état d'explosions atomiques en mer, il ne faudra pas longtemps avant que leurs pays ne soient réduits en chaleur et poussière, que se soient à cause des Soviétiques, des Américains ou même des Français.
"Quitter avant le pire" et s’assurer que leurs pays ne deviennent pas des friches radioactives, tel était l’objectif de ces gouvernements en envoyant leur haut commandant militaire à Aix-la-Chapelle cet après-midi. Les Soviétiques ont exigé qu’il s’agisse d’un accord militaire, condition de leur respect de l'accord.
Au sein des conversations entre ces 5 pays et leurs autres alliés de l'OTAN, des interrogations mais beaucoup de colère , voire même des insultes taclant ceux qui pensaient qu'ils vaudrait mieux "être rouge que mort".
Il y avait déja des chars soviétiques au plus profond de la Belgique. La Meuse entre Maastricht (juste de l'autre côté de la frontière aux Pays-Bas où le même fleuve est connu sous le nom de Meuse) et Liège avait été forcée ce matin: les réservistes belges, rejoints par un groupe d'armée blindée française ont été pilonnés pendant la nuit par l'artillerie soviétique massive et écrasés sous les chenilles des T-64 et T-72 ce matin. Une colonne soviétique se dirigeait vers Bruxelles lorsque l'ordre d'arrêt est venu d'en haut, le commandant, un officier tankiste de l'armée soviétique qui cherchait désespérément à assurer sa place dans l'histoire en prenant la capitale belge, était furieux et aurait pu ignorer l'ordre s'il n'y avait eu des officiers du KGB au sein de son état-major.
Il stoppa donc son avancée....de mauvaise grâce.
Ailleurs, alors que la guerre a entraîné les forces d'invasion profondément en Belgique et dans le sud des Pays-Bas, les combats se poursuivaient en Rhénanie. Cette région de l’Allemagne de l’Ouest où les forces isolées de l’OTAN se battaient avec l'énergie du désespoir, les troupes de fusiliers motorisés est-allemandes étaient en pointe dans la région vallonnée de l'Eifel lorsqu'on leur a demandé également de s'arrêter. Les Ardennes étaient leur objectif mais il y avait eu entre-temps un mouvement de troupes Américaines et ouest allemandes dans le secteur, qui avaient ignoré (avaient t'ils été contactés?) le cessez-le feu et tentaient de repousser les est-allemands.
Un peu plus profondément dans ce secteur, encore en territoire ouest-allemand se trouvaient plusieurs équipes de commandos soviétiques, opérant depuis le début du conflit dans les arrières des américains, en début d'après-midi ils devaient être ralliés par les Est-allemands mais l'opération de sauvetage échoua lamentablement du fait de la résistance inattendue des occidentaux résultant sur la mort de dizaines de commandos soviétiques.
Un peu plus à l'est, entre le Rhin et la frontière belge, se trouve la rivière Ruh. Il ne s'agit pas d'une voie navigable importante, mais son cours fait du fleuve une barrière que les forces soviétiques avaient pu franchir hier. Les petites villes de Duren et Julich ont été rasées par des attaques massives d'artillerie et de roquettes, en particulier avec l'aide de matériel de l'OTAN capturés par les soviétiques
Cette zone se situait pour l'instant plutôt en l’arrière, loin des lignes de front avant de redevenir un théâtre de combats cet après-midi, juste avant que le cessez-le-feu n'entre officiellement en vigueur. Là encore des éléments de l'OTAN n'ont pas répondu à la demande de cessez-feu, profitant du ralentissement des opérations soviétiques pour s'infiltrer derrière leurs linges et multipliée les "kills" au sein d'un groupe blindée en pleine zizanie.
Cette attaque fût aggravée par un accident de navigation, assez classique, conduisant un groupe d'hélicoptères du Pacte à confondre leurs compatriotes (le plus souvent à bord de véhicules de transports de l'OTAN capturés plus tôt) le long de la Ruh pour des forces ennemis, résultant sur un "friendly fire" les plus meurtriers de la guerre jusqu’à présent.
Le commandant de l'unité sera abattu avant la fin de la journée et ses équipages subordonnés (cinq d'entre eux) seront tous rétrogradés au rang de soldats et affectés à une unité pénale chargée de tâches de déminage.
À l'arrière se trouvaient également diverses installations de l'OTAN en Rhénanie et à proximité, prises par les forces soviétiques qui avaient franchi le Rhin hier avant de frapper d'abord la Ruh, puis la Meuse aujourd'hui. La base aérienne de l'OTAN à Geilenkirchen et la RAF Bruggen, sous contrôle britannique de même que la grande base de l'armée britannique à Mönchengladbach, le centre de commandement de l'OTAN à Brunssum et le bunker de commandement de Castlegate avaient capturés.
Ensuite, il y avait la capitale ouest-allemande, à l’ouest du Rhin. Les commandos est-allemands, rejoints ensuite par des parachutistes soviétiques transportés par avion, prirent le contrôle de Bonn au début de la guerre. Ils tentèrent de s’emparer des dirigeants ouest-allemands et c’est au cours de cette opération que le chancelier du pays a été tué. L’OTAN continuait de croire qu’il s’agissait d’un assassinat et non d’une tentative de capture. Bien qu’il n’ait pas été ramené (mais ils en ont ramené d’autres) à Berlin-Est à des fins de propagande, la présence à Bonn des troupes d’invasion a distrait les Allemands de l’Ouest pendant plusieurs jours: les troupes ouest-allemandes qui auraient dû être envoyées ailleurs ont été redirigées vers Bonn là où elles auraient pu éviter l'effondrement de front. Bonn était l’une des têtes de pont rhénanes de l’armée soviétique, désormais beaucoup plus à l’ouest… et donc une cible prioritaire pour les armes nucléaires françaises.
Les gouvernements de l'Allemagne de l'Ouest, de la Belgique, du Danemark, du Luxembourg et des Pays-Bas étaient ceux qui recherchaient un armistice. Aucun des dirigeants ne pouvait imaginer une victoire (les Néerlandais étaient dans une situation critique) et ils étaient tous d'accord sur le fait qu'il était temps de reconnaitre défaite.
Une défaite inévitable que les cinq pays reconnaissaient, malgré les pressions américaines et britanniques, après tout l'arsenal chimique avait déjà été utilisés et quelques rapports faisaient état d'explosions atomiques en mer, il ne faudra pas longtemps avant que leurs pays ne soient réduits en chaleur et poussière, que se soient à cause des Soviétiques, des Américains ou même des Français.
"Quitter avant le pire" et s’assurer que leurs pays ne deviennent pas des friches radioactives, tel était l’objectif de ces gouvernements en envoyant leur haut commandant militaire à Aix-la-Chapelle cet après-midi. Les Soviétiques ont exigé qu’il s’agisse d’un accord militaire, condition de leur respect de l'accord.
Au sein des conversations entre ces 5 pays et leurs autres alliés de l'OTAN, des interrogations mais beaucoup de colère , voire même des insultes taclant ceux qui pensaient qu'ils vaudrait mieux "être rouge que mort".
Uranium Colonel- Messages : 1903
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Re: Armistice à Aix-la-Chapelle
Chapitre 4:
Avant son départ pour Aix-la-Chapelle, le SACEUR par intérim fût informé que de nombreux autres membres de l'alliance de l'OTAN ne reconnaissaient plus son autorité. Les Américains, les Britanniques, les Canadiens, les Norvégiens et les forces militaires des pays d'Europe du Sud considéraient dorénavant qu'ils n'étaient plus sous son commandement selon leurs gouvernements. Le vrai SACEUR, ce général américain dont on a dit la dernière fois qu'il se trouvait en Grande-Bretagne, mais qui était apparemment maintenant en France, était en théorie aux commandes.
L'Allemand qui assumait ce rôle était à considéré comme ne représentant plus aucune autorité légitime, une pure question de politique. L'Allemagne de l'Ouest et ses quatre voisins immédiats s'éloignaient radicalement de l'OTAN et pour l'instant on ne savait rien de la position française, sachant que les forces françaises sous le commandement du SACEUR était fort peu nombreuses.
D'autre part, des troupes ont refusé d'accéder à la demande de cessez-le feu poursuivant le combat pendant que certains essayaient de tout arrêter avant que l'Europe ne devienne un désert nucléaire.
L'histoire retiendrait ce jour comme la fin officielle de l'OTAN.
Le 7 mai à trois heures de l'après-midi, le cessez-le-feu entre en vigueur dans une grande partie de l'Allemagne de l'Ouest et des Pays-Bas. Il n'est pas respecté partout, loin s'en faut. Il y a encore beaucoup de combats, soit par ignorance des ordres, soit par refus d'y obéir toutefois les opérations de combat majeures sur ce théâtre sont pourtant censées être terminées. Le SACEUR par intérim - SACEUR illégitime pour beaucoup - se rendait donc dans cette ville d'Allemagne de l'Ouest tenue par l'ennemi à l'heure prévue.
Conformément aux dispositions prises, deux hélicoptères se sont envolés pour Aix-la-Chapelle. Il s'agit de deux hélicoptères de transport léger UH-1D (Hueys construits en Allemagne) qui ont traversé le territoire ami en passant d'abord par le milieu de la Belgique. Ensuite, ils traversent les lignes de front, puis la Meuse, avant de pénétrer en Allemagne de l'Ouest.
Dans le ciel, des hélicoptères d'attaque de l'armée soviétique volent dans les environs dès que les UH-1D sont au-dessus du territoire occupé et, pendant le voyage, les radars de suivis défenses aériennes basées au sol se verrouillent à plusieurs reprises sur les "invités". Près de la Meuse, les tirs d'une mitrailleuse lourde montent vers le ciel lorsque des unités soviétiques ouvrent le feu alors qu'elles ont reçu l'ordre explicite de ne pas le faire. L'hélicoptère de queue, à bord duquel se trouve le SACEUR intérimaire, est touché à deux reprises par des balles de 14,5 mm, sans toutefois subir de dommages sérieux ni de blessures. Un lieu d'atterrissage spécifique est bientôt atteint: Les hélicoptères se posent dans un champ en bordure d'Aix-la-Chapelle, à côté d'un parking pour camions.
Il y a beaucoup d'ennemis au sol, tous bien armés. Des soldats aéroportés soviétiques et des officiers du KGB forment le « comité d'accueil ». Tous ceux qui sortent des hélicoptères, ainsi que ceux qui restent à l'intérieur, ont toute une panoplie d'armes braquées sur eux. S'exprimant en allemand, un officier de l'armée soviétique s'avance pour rencontrer le SACEUR intérimaire. Ses épaulettes indiquent qu'il est colonel et son uniforme le désigne comme membre du GRU : il s'agit d'un homme du renseignement militaire. L'échange entre les deux hommes se déroule sans bavardage ni rien d'inutile. Le colonel dit que son commandant attend dans les véhicules à gauche. Il escorte le SACEUR intérimaire et les quelques membres de l'état-major avec lesquels il est venu à Aix-la-Chapelle de cette manière... tout en étant suivi par une escouade de parachutistes.
L'officier soviétique qui a conduit les forces du WarPac plus à l'ouest qu'ici (la pénétration la plus profonde est celle qui se trouvait naguère tout près de Bruxelles) attend le général ouest-allemand vaincu. Le commandant du théatre de guerre occidentale, que l'OTAN appelle « C-in-C West », est ici à Aix-la-Chapelle, prêt à informer le SACEUR des conditions permettant de mettre fin à cette folie guerrière. L'homme qui est revenu dans son propre pays, un pays occupé par une force hostile, uniquement parce qu'elle l'a autorisé à le faire, n'a aucune raison de penser que ces conditions seront agréables à entendre.
Avant son départ pour Aix-la-Chapelle, le SACEUR par intérim fût informé que de nombreux autres membres de l'alliance de l'OTAN ne reconnaissaient plus son autorité. Les Américains, les Britanniques, les Canadiens, les Norvégiens et les forces militaires des pays d'Europe du Sud considéraient dorénavant qu'ils n'étaient plus sous son commandement selon leurs gouvernements. Le vrai SACEUR, ce général américain dont on a dit la dernière fois qu'il se trouvait en Grande-Bretagne, mais qui était apparemment maintenant en France, était en théorie aux commandes.
L'Allemand qui assumait ce rôle était à considéré comme ne représentant plus aucune autorité légitime, une pure question de politique. L'Allemagne de l'Ouest et ses quatre voisins immédiats s'éloignaient radicalement de l'OTAN et pour l'instant on ne savait rien de la position française, sachant que les forces françaises sous le commandement du SACEUR était fort peu nombreuses.
D'autre part, des troupes ont refusé d'accéder à la demande de cessez-le feu poursuivant le combat pendant que certains essayaient de tout arrêter avant que l'Europe ne devienne un désert nucléaire.
L'histoire retiendrait ce jour comme la fin officielle de l'OTAN.
Le 7 mai à trois heures de l'après-midi, le cessez-le-feu entre en vigueur dans une grande partie de l'Allemagne de l'Ouest et des Pays-Bas. Il n'est pas respecté partout, loin s'en faut. Il y a encore beaucoup de combats, soit par ignorance des ordres, soit par refus d'y obéir toutefois les opérations de combat majeures sur ce théâtre sont pourtant censées être terminées. Le SACEUR par intérim - SACEUR illégitime pour beaucoup - se rendait donc dans cette ville d'Allemagne de l'Ouest tenue par l'ennemi à l'heure prévue.
Conformément aux dispositions prises, deux hélicoptères se sont envolés pour Aix-la-Chapelle. Il s'agit de deux hélicoptères de transport léger UH-1D (Hueys construits en Allemagne) qui ont traversé le territoire ami en passant d'abord par le milieu de la Belgique. Ensuite, ils traversent les lignes de front, puis la Meuse, avant de pénétrer en Allemagne de l'Ouest.
Dans le ciel, des hélicoptères d'attaque de l'armée soviétique volent dans les environs dès que les UH-1D sont au-dessus du territoire occupé et, pendant le voyage, les radars de suivis défenses aériennes basées au sol se verrouillent à plusieurs reprises sur les "invités". Près de la Meuse, les tirs d'une mitrailleuse lourde montent vers le ciel lorsque des unités soviétiques ouvrent le feu alors qu'elles ont reçu l'ordre explicite de ne pas le faire. L'hélicoptère de queue, à bord duquel se trouve le SACEUR intérimaire, est touché à deux reprises par des balles de 14,5 mm, sans toutefois subir de dommages sérieux ni de blessures. Un lieu d'atterrissage spécifique est bientôt atteint: Les hélicoptères se posent dans un champ en bordure d'Aix-la-Chapelle, à côté d'un parking pour camions.
Il y a beaucoup d'ennemis au sol, tous bien armés. Des soldats aéroportés soviétiques et des officiers du KGB forment le « comité d'accueil ». Tous ceux qui sortent des hélicoptères, ainsi que ceux qui restent à l'intérieur, ont toute une panoplie d'armes braquées sur eux. S'exprimant en allemand, un officier de l'armée soviétique s'avance pour rencontrer le SACEUR intérimaire. Ses épaulettes indiquent qu'il est colonel et son uniforme le désigne comme membre du GRU : il s'agit d'un homme du renseignement militaire. L'échange entre les deux hommes se déroule sans bavardage ni rien d'inutile. Le colonel dit que son commandant attend dans les véhicules à gauche. Il escorte le SACEUR intérimaire et les quelques membres de l'état-major avec lesquels il est venu à Aix-la-Chapelle de cette manière... tout en étant suivi par une escouade de parachutistes.
L'officier soviétique qui a conduit les forces du WarPac plus à l'ouest qu'ici (la pénétration la plus profonde est celle qui se trouvait naguère tout près de Bruxelles) attend le général ouest-allemand vaincu. Le commandant du théatre de guerre occidentale, que l'OTAN appelle « C-in-C West », est ici à Aix-la-Chapelle, prêt à informer le SACEUR des conditions permettant de mettre fin à cette folie guerrière. L'homme qui est revenu dans son propre pays, un pays occupé par une force hostile, uniquement parce qu'elle l'a autorisé à le faire, n'a aucune raison de penser que ces conditions seront agréables à entendre.
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Re: Armistice à Aix-la-Chapelle
Merci. C'est vrai que peu d'auteurs de ce type d'histoires imaginent le comment des transactions politiques.
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Re: Armistice à Aix-la-Chapelle
Chapitre 5:
Le général soviétique a clairement indiqué au début de la réunion que son « invité » n'était pas là pour parler d'une paix permanente. Il reviendra aux gouvernements de discuter de cette question politique. Tout changement territorial, toute demande de compensation financière et toute question relative aux affaires géopolitiques, telles que les organisations internationales, devra faire l'objet d'un accord entre les détenteurs du pouvoir. Les deux personnes en uniforme ici présentes, le commandant du Théatre occidental et le SACEUR par intérim, régleront les questions militaires relatives au conflit qui se déroule actuellement en Europe de l'Ouest. Le premier a la responsabilité des troupes du Pacte de Varsovie et le second dirige les soldats au service des (comme il les appellera) Cinq (nations européennes signataires du cessez-le feu). À l'arrière du véhicule de commandement à chenilles stationné à l'extérieur d'Aix-la-Chapelle, les termes de l'armistice ont été transmis par le vainqueur au vaincu.
Le SACEUR par intérim veillera à ce que tous les prisonniers de guerre des forces du Pacte qui ont été capturés soient rapatriés sans délai. Cela comprend tous les déserteurs ou ceux qui ont fait défection, ainsi que ceux qui sont détenus en tant qu'espions et saboteurs : les prisonniers capturés alors qu'ils n'étaient pas en uniforme et n'ont donc pas reçu le statut de prisonnier de guerre. Il n'y a pas de réciprocité dans ce domaine, en tout cas pas au niveau général. Les forces du Pacte de Varsovie restitueront les captifs gravement blessés aux cinq pays européens, mais leur nombre demeurera indéterminé. Les responsables politiques discuteront plus tard d'un retour des prisonniers de guerre européens. En ce qui concerne les blessés graves, les captifs des forces du Pacte seront soignés par les éléments militaires et civils des Cinq dans les zones d'occupation. Une carte est présentée en ce qui concerne les zones où il y aura une occupation apparemment temporaire à l'ouest de l'ancienne frontière germano-intérieure. Il s'agit d'une zone étendue, qui s'étend en Allemagne de l'Ouest, en Belgique, au Danemark et aux Pays-Bas : le minuscule Luxembourg y est exclu. La durée et les détails particuliers de cette occupation seront laissés à l'appréciation des hommes politiques, mais l'étendue de cette zone n'est pas négociable. Les forces militaires des cinq pays européens quitteront toutes les parties de cette zone d'occupation, puis se retireront encore plus loin, en s'éloignant de ses limites pour des raisons de « sécurité mutuelle ». Ce retrait devra également être effectué à la hâte et ce n'est qu'une fois qu'il aura été achevé à la satisfaction du Pacte qu'il y aura un mouvement rétrograde des forces du PAVA dont les unités militaires auront progressé au-delà de leurs limites.
En ce qui concerne les vestiges de l'OTAN, tels qu'incarnés par l'invité présent ici à Aix-la-Chapelle, les cinq pays européens démantèleront rapidement toutes les organisations de commandement militaire mutuel. Aucune force militaire commune, aucun quartier général et aucun entraînement ne seront autorisés entre eux à partir de trente jours et, avant cela, ils ne seront autorisés qu'à contribuer à la fin des combats et à l'exécution des conditions de l'armistice. L'armistice ne portera pas sur les dispositions militaires finales ni sur les effectifs, mais le commandant en chef du théatre ouest a clairement indiqué que les armes de guerre offensives devront être détruites ou remises aux forces du WarPac. Seul l'équipement nécessaire à l'autodéfense sera autorisé : il n'inclura naturellement aucune arme nucléaire, chimique, biologique ou radiologique. Les éléments des forces armées des nations vaincues qui servent en dehors du territoire national - soldats, avions, navires... tout et tous - doivent rentrer chez eux. Le matériel et les équipements militaires capturés par les forces des Cinq Européens sur les forces PAVA au cours des combats seront restitués et la charge de cette restitution incombera à la partie vaincue dans ce conflit.
Enfin, le commandant en chef Ouest a abordé la question des « anciens alliés ». Ceux qui continueront à se battre contre les forces du Pacte de Varsovie sur le sol des cinq pays européens recevront l'ordre formel de partir. Tout soutien, sous quelque forme que ce soit, y compris l'assistance médicale, doit leur être retiré, à moins qu'il ne soit de nature à faciliter leur départ. Il leur sera demandé de partir dans un délai de quarante-huit heures. Les forces PAVA se réserveront le droit de les engager pendant cette période s'il n'y a pas d'indication qu'ils partiront. Si, à l'issue de cette période, les unités militaires américaines, britanniques, canadiennes et françaises ne quittent pas les lieux, les cinq pays européens devront défendre leur souveraineté dans les régions situées en dehors des zones d'occupation. Ils devront se battre pour déloger ces éléments, sous la direction des forces du Pacte au niveau du théâtre et au niveau opérationnel. Aucune exception ne sera faite à ce sujet.
Ayant apporté avec lui à Aix-la-Chapelle du matériel de communication, le SACEUR intérimaire a quitté la compagnie de son « hôte » et est retourné à son hélicoptère. Il a contacté Bruges (où se trouvent actuellement les gouvernements de la Belgique, du Luxembourg et de sa propre Allemagne de l'Ouest) et les a informés des conditions d'armistice fixées par les Soviétiques. Le message est codé, mais il n'a aucun doute sur le fait qu'il soit intercepté par l'ennemi, puisqu'il est encerclé par ce dernier et ses équipements électroniques. Le commandant en chef Ouest a déclaré qu'il voulait une réponse dans les quatre heures, faute de quoi le cessez-le-feu prendrait fin et les combats reprendraient. Il n'a pas mentionné le sort réservé au SACEUR intérimaire dans une telle situation... mais il n'en avait pas vraiment besoin, n'est-ce pas ? Bruges a été informé de tout cela et devra s'entretenir avec les responsables danois et néerlandais, où qu'ils se trouvent. Le SACEUR intérimaire n'en ai pas certain mais il pensait que les politiciens, désespérés de mettre fin au conflit avant qu'il ne devienne nucléaire sur leur propre sol, accepteraient la quasi-totalité des conditions exigées par les Soviétiques.
Presque tout, sauf la dernière des conditions exigées. Combattre d'anciens alliés n'est pas quelque chose qu'il estime qu'ils accepteront. Il faudrait que les Soviétiques fassent preuve de souplesse dans leurs conditions, car c'est tout simplement... impensable !
Le général soviétique a clairement indiqué au début de la réunion que son « invité » n'était pas là pour parler d'une paix permanente. Il reviendra aux gouvernements de discuter de cette question politique. Tout changement territorial, toute demande de compensation financière et toute question relative aux affaires géopolitiques, telles que les organisations internationales, devra faire l'objet d'un accord entre les détenteurs du pouvoir. Les deux personnes en uniforme ici présentes, le commandant du Théatre occidental et le SACEUR par intérim, régleront les questions militaires relatives au conflit qui se déroule actuellement en Europe de l'Ouest. Le premier a la responsabilité des troupes du Pacte de Varsovie et le second dirige les soldats au service des (comme il les appellera) Cinq (nations européennes signataires du cessez-le feu). À l'arrière du véhicule de commandement à chenilles stationné à l'extérieur d'Aix-la-Chapelle, les termes de l'armistice ont été transmis par le vainqueur au vaincu.
Le SACEUR par intérim veillera à ce que tous les prisonniers de guerre des forces du Pacte qui ont été capturés soient rapatriés sans délai. Cela comprend tous les déserteurs ou ceux qui ont fait défection, ainsi que ceux qui sont détenus en tant qu'espions et saboteurs : les prisonniers capturés alors qu'ils n'étaient pas en uniforme et n'ont donc pas reçu le statut de prisonnier de guerre. Il n'y a pas de réciprocité dans ce domaine, en tout cas pas au niveau général. Les forces du Pacte de Varsovie restitueront les captifs gravement blessés aux cinq pays européens, mais leur nombre demeurera indéterminé. Les responsables politiques discuteront plus tard d'un retour des prisonniers de guerre européens. En ce qui concerne les blessés graves, les captifs des forces du Pacte seront soignés par les éléments militaires et civils des Cinq dans les zones d'occupation. Une carte est présentée en ce qui concerne les zones où il y aura une occupation apparemment temporaire à l'ouest de l'ancienne frontière germano-intérieure. Il s'agit d'une zone étendue, qui s'étend en Allemagne de l'Ouest, en Belgique, au Danemark et aux Pays-Bas : le minuscule Luxembourg y est exclu. La durée et les détails particuliers de cette occupation seront laissés à l'appréciation des hommes politiques, mais l'étendue de cette zone n'est pas négociable. Les forces militaires des cinq pays européens quitteront toutes les parties de cette zone d'occupation, puis se retireront encore plus loin, en s'éloignant de ses limites pour des raisons de « sécurité mutuelle ». Ce retrait devra également être effectué à la hâte et ce n'est qu'une fois qu'il aura été achevé à la satisfaction du Pacte qu'il y aura un mouvement rétrograde des forces du PAVA dont les unités militaires auront progressé au-delà de leurs limites.
En ce qui concerne les vestiges de l'OTAN, tels qu'incarnés par l'invité présent ici à Aix-la-Chapelle, les cinq pays européens démantèleront rapidement toutes les organisations de commandement militaire mutuel. Aucune force militaire commune, aucun quartier général et aucun entraînement ne seront autorisés entre eux à partir de trente jours et, avant cela, ils ne seront autorisés qu'à contribuer à la fin des combats et à l'exécution des conditions de l'armistice. L'armistice ne portera pas sur les dispositions militaires finales ni sur les effectifs, mais le commandant en chef du théatre ouest a clairement indiqué que les armes de guerre offensives devront être détruites ou remises aux forces du WarPac. Seul l'équipement nécessaire à l'autodéfense sera autorisé : il n'inclura naturellement aucune arme nucléaire, chimique, biologique ou radiologique. Les éléments des forces armées des nations vaincues qui servent en dehors du territoire national - soldats, avions, navires... tout et tous - doivent rentrer chez eux. Le matériel et les équipements militaires capturés par les forces des Cinq Européens sur les forces PAVA au cours des combats seront restitués et la charge de cette restitution incombera à la partie vaincue dans ce conflit.
Enfin, le commandant en chef Ouest a abordé la question des « anciens alliés ». Ceux qui continueront à se battre contre les forces du Pacte de Varsovie sur le sol des cinq pays européens recevront l'ordre formel de partir. Tout soutien, sous quelque forme que ce soit, y compris l'assistance médicale, doit leur être retiré, à moins qu'il ne soit de nature à faciliter leur départ. Il leur sera demandé de partir dans un délai de quarante-huit heures. Les forces PAVA se réserveront le droit de les engager pendant cette période s'il n'y a pas d'indication qu'ils partiront. Si, à l'issue de cette période, les unités militaires américaines, britanniques, canadiennes et françaises ne quittent pas les lieux, les cinq pays européens devront défendre leur souveraineté dans les régions situées en dehors des zones d'occupation. Ils devront se battre pour déloger ces éléments, sous la direction des forces du Pacte au niveau du théâtre et au niveau opérationnel. Aucune exception ne sera faite à ce sujet.
Ayant apporté avec lui à Aix-la-Chapelle du matériel de communication, le SACEUR intérimaire a quitté la compagnie de son « hôte » et est retourné à son hélicoptère. Il a contacté Bruges (où se trouvent actuellement les gouvernements de la Belgique, du Luxembourg et de sa propre Allemagne de l'Ouest) et les a informés des conditions d'armistice fixées par les Soviétiques. Le message est codé, mais il n'a aucun doute sur le fait qu'il soit intercepté par l'ennemi, puisqu'il est encerclé par ce dernier et ses équipements électroniques. Le commandant en chef Ouest a déclaré qu'il voulait une réponse dans les quatre heures, faute de quoi le cessez-le-feu prendrait fin et les combats reprendraient. Il n'a pas mentionné le sort réservé au SACEUR intérimaire dans une telle situation... mais il n'en avait pas vraiment besoin, n'est-ce pas ? Bruges a été informé de tout cela et devra s'entretenir avec les responsables danois et néerlandais, où qu'ils se trouvent. Le SACEUR intérimaire n'en ai pas certain mais il pensait que les politiciens, désespérés de mettre fin au conflit avant qu'il ne devienne nucléaire sur leur propre sol, accepteraient la quasi-totalité des conditions exigées par les Soviétiques.
Presque tout, sauf la dernière des conditions exigées. Combattre d'anciens alliés n'est pas quelque chose qu'il estime qu'ils accepteront. Il faudrait que les Soviétiques fassent preuve de souplesse dans leurs conditions, car c'est tout simplement... impensable !
Uranium Colonel- Messages : 1903
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Re: Armistice à Aix-la-Chapelle
Cela me rappelle les négociations de 1709 entre Louis XIV et les Britanniques et Néerlandais pour mettre un terme à la guerre de Succession d'Espagne. Le roi Soleil était prêt à revenir aux frontières de 1648 et de renoncer à soutenir son petit-fils. Sauf que les Britanniques et les Néerlandais avaient ajouté comme condition que Louis XIV se batte aux côtés de l'alliance si jamais Philippe V ne renonçait pas à ses prétentions.
Résultat des courses, trois ans supplémentaires de conflit (et quatre de négociations avant d'aboutir aux traités d'Utrecht de 1713 et de Rastatt de 1714) avec un résultat mitigé pour les deux camps.
Résultat des courses, trois ans supplémentaires de conflit (et quatre de négociations avant d'aboutir aux traités d'Utrecht de 1713 et de Rastatt de 1714) avec un résultat mitigé pour les deux camps.
Yodarc- Messages : 424
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Re: Armistice à Aix-la-Chapelle
Chapitre 6:
Le message qui en est revenu de Bruges demandait une prolongation du délai imposé par les Soviétiques pour obtenir une réponse. Quatre heures - moins maintenant - ne suffiront pas pour prendre une telle décision. Cinq gouvernements devaient se mettre d'accord, tous les cinq ayant vu leur fonctionnement considérablement perturbé par la guerre. Les Danois et les Néerlandais ne sont pas présents dans cette ville belge comme le le sont les dirigeants de la Belgique, du Luxembourg et de l'Allemagne de l'Ouest : il est donc difficile de les contacter et d'obtenir l'accord de tous. Il faut du temps, plus de temps que les Soviétiques n'en donnent. Après en avoir informé son homologue soviétique, le SACEUR par intérim (si un tel rôle existait encore) se voit signifier qu'il n'y aura pas de prolongation. Un retard ne serait pas toléré. S'il n'y a pas d'accord sur les termes présentés pour un armistice dans le délai imparti, le cessez-le-feu prendra fin immédiatement et les combats reprendront. Le général ouest-allemand ne tarde pas à reprendre la radio pour faire part à ses interlocuteurs de la menace proférée. Cette seconde fois, il n'est pas incapable de contacter sa hiérarchie politique. Ils ont quitté Bruges et sont partis ailleurs. Un fonctionnaire de rang intermédiaire explique sur les ondes que, pour des « raisons de sécurité », ils changent de lieu : ils seront contactés dès que possible.
Il devait y retourner chez son « hôte » et lui en faire part. Ce qui est très désagréable. Le commandant de toutes les forces du Pacte en Europe occidentale a qualifié l'opération de piège et a réitéré son avertissement selon lequel l'offensive se poursuivrait. Le SACEUR par intérim a estimé que ceux qui se trouvaient à Bruges se sont déplacés ailleurs, craignant qu'une fois que les unités de guerre électronique soviétiques auront pu les localiser grâce à ses appels radio, ils ne soient pris pour cible, cessez-le-feu ou pas. Il choisit de ne pas en informer le commandant en chef soviétique, afin que cela ne soit pas pris pour une accusation d'intention, et lui a proposé plutôt de réfléchir à la nécessité d'un délai. Il est question de près d'une demi-douzaine de gouvernements qui doivent se mettre d'accord sur quelque chose alors qu'ils parlent des langues différentes et ce dans des conditions de guerre, il n'est pas non plus facile de se mettre d'accord.
Le SACEUR par intérim a reçu l'ordre de quitter le centre de commandement après ce commentaire et de rejoindre son homologue, l'un des principaux hommes du KGB que son assistant a identifié comme étant probablement là pour exercer un « contrôle politique » sur l'armée soviétique. Il fût convoqué à nouveau dans les cinq minutes qui suivent. Un délai supplémentaire de deux heures lui avait été accordé. Soulagé, mais craignant que cela ne suffise plus, le SACEUR par intérim se rendit à son hélicoptère - sprintant comme un jeune officier - pour en informer Bruges afin qu'ils transmettent le message. Avant qu'il n'atteigne son UH-1D, où se trouvait l'émetteur radio à longue portée, la panique s'empara du quartier général soviétique.
Attaque aérienne ! Le cri est poussé en russe, mais le SACEUR n'a pas besoin des services de son traducteur pour comprendre la signification de cet appel.
Tout le monde se réfugia où il pouvait et, sous la garde des parachutistes soviétiques, lui et son groupe firent de même.
Un quatuor de F-4E Phantom fonçait vers une cible à l'extérieur d'Aix-la-Chapelle. Ils survolent à basse altitude la cime des arbres afin d'éviter les canons et les missiles qui tentent de les abattre. Ces appareils de l'US Air Force avaient décollé d'une base de la RAF en Grande-Bretagne et avaient eu besoin d'un ravitailleur pour mener à bien leur mission. Alors que la veille, ils auraient utilisé les installations des Pays-Bas, voire de l'Allemagne de l'Ouest, au sud, où les Soviétiques n'avaient pas encore pris possession des lieux, aujourd'hui, leurs équipages traversaient des cieux hostiles. Il n'y aura pas de dérivation pour le ravitaillement en carburant vers un site continental et ce n'est qu'en cas d'extrême urgence qu'ils atterriraient, en raison de potentiels dommages causés par le combat, sur une ancienne base amie, à la peine qu'ils seraient internés. Ce n'est pas vers le site où se déroulaient les pourparlers d'armistice qu'ils se dirigeaient, mais plutôt vers une piste d'atterrissage civile utilisée par les avions du Pacte, à l'est de la ville, principal objectif.
Les Phantom y larguérent des bombes et des roquettes dans une attaque éclair avant de rebrousser chemin vers la Grande-Bretagne. Les avions soviétiques et polonais à Merzbrück ont été pour la plupart surpris au sol et détruits, faisant dizaines de victimes et perturbant massivement les opérations aériennes. Un Phantom ne parviendra pas à revenir au-dessus de la mer du Nord après avoir été touché par un SAM ennemi à longue portée. L'équipage saute alors au-dessus des Pays-Bas, malgré l'ordre qui lui est donné de le faire au-dessus de l'eau : une éventuelle capture est préférable à une mort probable en mer du Nord.
Merzbrück se trouvait à plusieurs kilomètres du site où se tenaient les négociations d'armistice. Les explosions qui s'y sont produites ont été ressenties, entendues et vues. Un véritable incendie s'y est déclaré et le SACEUR intérimaire a soupçonné, à juste titre, que les attaquants avaient dû toucher un entrepôt de carburant pour l'aviation. Ces avions à réaction américains venaient de bombarder son pays, mais il était heureux pour eux et pour leur succès. Ils ont tué ceux qui ont envahi son pays et tué d'innombrables Allemands. Bien sûr, cela ne présage rien de bon pour l'avenir. Cette guerre se poursuivra malgré tout ce que son gouvernement et ceux des autres pays qui forment les Cinq tentent de réaliser. Cela ne peut que renforcer les chances de voir bientôt l'Allemagne noyée dans le feu nucléaire en raison du conflit auquel il a tenté de mettre un terme. En outre, il faut également tenir compte d'une autre chose. L'aérodrome de Merzbrück est une cible importante - il a vu les rapports des services de renseignement avant de venir ici concernant l'utilisation de l'endroit par le Pacte de Varsovie - mais c'est loin d'être la plus importante. Les jets des forces aériennes des cinq pays européens sont désormais retirés des opérations de combat et, alors que les Américains en amènent beaucoup plus depuis les bases de leur pays, le retrait de toute cette puissance aérienne survivante des pays qu'il représente entraînera une pénurie. Les Américains disposaient-ils de la puissance aérienne nécessaire pour bombarder aujourd'hui un endroit comme Merzbrück ? L'ont-ils fait délibérément pour que l'attaque puisse être vue d'ici par toutes les personnes présentes ?
Il réfléchit à ces questions en attendant la réponse de ses supérieurs politiques sur les conditions sévères de l'armistice soviétique. Le SACEUR intérimaire s'attendait toujours à un refus de leur part sur la question de se retourner contre d'anciens alliés. Il espèrait secrétement qu'ils feraient une contre-offre alors que le commandant en chef soviétique lui avait déjà dit qu'il n'y aurait pas de négociations.
Attendre, c'est ce qu'il fait.
Le message qui en est revenu de Bruges demandait une prolongation du délai imposé par les Soviétiques pour obtenir une réponse. Quatre heures - moins maintenant - ne suffiront pas pour prendre une telle décision. Cinq gouvernements devaient se mettre d'accord, tous les cinq ayant vu leur fonctionnement considérablement perturbé par la guerre. Les Danois et les Néerlandais ne sont pas présents dans cette ville belge comme le le sont les dirigeants de la Belgique, du Luxembourg et de l'Allemagne de l'Ouest : il est donc difficile de les contacter et d'obtenir l'accord de tous. Il faut du temps, plus de temps que les Soviétiques n'en donnent. Après en avoir informé son homologue soviétique, le SACEUR par intérim (si un tel rôle existait encore) se voit signifier qu'il n'y aura pas de prolongation. Un retard ne serait pas toléré. S'il n'y a pas d'accord sur les termes présentés pour un armistice dans le délai imparti, le cessez-le-feu prendra fin immédiatement et les combats reprendront. Le général ouest-allemand ne tarde pas à reprendre la radio pour faire part à ses interlocuteurs de la menace proférée. Cette seconde fois, il n'est pas incapable de contacter sa hiérarchie politique. Ils ont quitté Bruges et sont partis ailleurs. Un fonctionnaire de rang intermédiaire explique sur les ondes que, pour des « raisons de sécurité », ils changent de lieu : ils seront contactés dès que possible.
Il devait y retourner chez son « hôte » et lui en faire part. Ce qui est très désagréable. Le commandant de toutes les forces du Pacte en Europe occidentale a qualifié l'opération de piège et a réitéré son avertissement selon lequel l'offensive se poursuivrait. Le SACEUR par intérim a estimé que ceux qui se trouvaient à Bruges se sont déplacés ailleurs, craignant qu'une fois que les unités de guerre électronique soviétiques auront pu les localiser grâce à ses appels radio, ils ne soient pris pour cible, cessez-le-feu ou pas. Il choisit de ne pas en informer le commandant en chef soviétique, afin que cela ne soit pas pris pour une accusation d'intention, et lui a proposé plutôt de réfléchir à la nécessité d'un délai. Il est question de près d'une demi-douzaine de gouvernements qui doivent se mettre d'accord sur quelque chose alors qu'ils parlent des langues différentes et ce dans des conditions de guerre, il n'est pas non plus facile de se mettre d'accord.
Le SACEUR par intérim a reçu l'ordre de quitter le centre de commandement après ce commentaire et de rejoindre son homologue, l'un des principaux hommes du KGB que son assistant a identifié comme étant probablement là pour exercer un « contrôle politique » sur l'armée soviétique. Il fût convoqué à nouveau dans les cinq minutes qui suivent. Un délai supplémentaire de deux heures lui avait été accordé. Soulagé, mais craignant que cela ne suffise plus, le SACEUR par intérim se rendit à son hélicoptère - sprintant comme un jeune officier - pour en informer Bruges afin qu'ils transmettent le message. Avant qu'il n'atteigne son UH-1D, où se trouvait l'émetteur radio à longue portée, la panique s'empara du quartier général soviétique.
Attaque aérienne ! Le cri est poussé en russe, mais le SACEUR n'a pas besoin des services de son traducteur pour comprendre la signification de cet appel.
Tout le monde se réfugia où il pouvait et, sous la garde des parachutistes soviétiques, lui et son groupe firent de même.
Un quatuor de F-4E Phantom fonçait vers une cible à l'extérieur d'Aix-la-Chapelle. Ils survolent à basse altitude la cime des arbres afin d'éviter les canons et les missiles qui tentent de les abattre. Ces appareils de l'US Air Force avaient décollé d'une base de la RAF en Grande-Bretagne et avaient eu besoin d'un ravitailleur pour mener à bien leur mission. Alors que la veille, ils auraient utilisé les installations des Pays-Bas, voire de l'Allemagne de l'Ouest, au sud, où les Soviétiques n'avaient pas encore pris possession des lieux, aujourd'hui, leurs équipages traversaient des cieux hostiles. Il n'y aura pas de dérivation pour le ravitaillement en carburant vers un site continental et ce n'est qu'en cas d'extrême urgence qu'ils atterriraient, en raison de potentiels dommages causés par le combat, sur une ancienne base amie, à la peine qu'ils seraient internés. Ce n'est pas vers le site où se déroulaient les pourparlers d'armistice qu'ils se dirigeaient, mais plutôt vers une piste d'atterrissage civile utilisée par les avions du Pacte, à l'est de la ville, principal objectif.
Les Phantom y larguérent des bombes et des roquettes dans une attaque éclair avant de rebrousser chemin vers la Grande-Bretagne. Les avions soviétiques et polonais à Merzbrück ont été pour la plupart surpris au sol et détruits, faisant dizaines de victimes et perturbant massivement les opérations aériennes. Un Phantom ne parviendra pas à revenir au-dessus de la mer du Nord après avoir été touché par un SAM ennemi à longue portée. L'équipage saute alors au-dessus des Pays-Bas, malgré l'ordre qui lui est donné de le faire au-dessus de l'eau : une éventuelle capture est préférable à une mort probable en mer du Nord.
Merzbrück se trouvait à plusieurs kilomètres du site où se tenaient les négociations d'armistice. Les explosions qui s'y sont produites ont été ressenties, entendues et vues. Un véritable incendie s'y est déclaré et le SACEUR intérimaire a soupçonné, à juste titre, que les attaquants avaient dû toucher un entrepôt de carburant pour l'aviation. Ces avions à réaction américains venaient de bombarder son pays, mais il était heureux pour eux et pour leur succès. Ils ont tué ceux qui ont envahi son pays et tué d'innombrables Allemands. Bien sûr, cela ne présage rien de bon pour l'avenir. Cette guerre se poursuivra malgré tout ce que son gouvernement et ceux des autres pays qui forment les Cinq tentent de réaliser. Cela ne peut que renforcer les chances de voir bientôt l'Allemagne noyée dans le feu nucléaire en raison du conflit auquel il a tenté de mettre un terme. En outre, il faut également tenir compte d'une autre chose. L'aérodrome de Merzbrück est une cible importante - il a vu les rapports des services de renseignement avant de venir ici concernant l'utilisation de l'endroit par le Pacte de Varsovie - mais c'est loin d'être la plus importante. Les jets des forces aériennes des cinq pays européens sont désormais retirés des opérations de combat et, alors que les Américains en amènent beaucoup plus depuis les bases de leur pays, le retrait de toute cette puissance aérienne survivante des pays qu'il représente entraînera une pénurie. Les Américains disposaient-ils de la puissance aérienne nécessaire pour bombarder aujourd'hui un endroit comme Merzbrück ? L'ont-ils fait délibérément pour que l'attaque puisse être vue d'ici par toutes les personnes présentes ?
Il réfléchit à ces questions en attendant la réponse de ses supérieurs politiques sur les conditions sévères de l'armistice soviétique. Le SACEUR intérimaire s'attendait toujours à un refus de leur part sur la question de se retourner contre d'anciens alliés. Il espèrait secrétement qu'ils feraient une contre-offre alors que le commandant en chef soviétique lui avait déjà dit qu'il n'y aurait pas de négociations.
Attendre, c'est ce qu'il fait.
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Re: Armistice à Aix-la-Chapelle
Pour les attaques aériennes, il y a aussi la question du rayon d'action et des opportunités.
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Re: Armistice à Aix-la-Chapelle
Chapitre 7:
Alors qu'il attendait une réponse des gouvernements qu'il représentait à Aix-la-Chapelle, le SACEUR intérimaire a été informé que les Français participaient eux aussi à un cessez-le-feu. Il s'agit d'un cessez-le-feu indépendant, non coordonné avec celui des Cinq, mais qui a pour conséquence de mettre fin à la lutte menée par les forces françaises contre les Soviétiques pour le moment. Les informations qu'il avait reçues ne précisaient pas quand et où les pourparlers d'armistice entre les Français et le Pacte de Varsovie allaient se dérouler. Cependant, ces pourparlers débuteront aujourd'hui, alors qu'il se trouvera au quartier général soviétique sur le terrain. Les Américains, les Britanniques et les autres sont encore en train de mener des opérations de guerre et hurlent une fois de plus à la trahison. Ces pays, anciens alliés de sa nation, ne manifestent aucun signe d'abandon, lui dit-on... mais les Français non plus, il y a quelques heures.
Reprenant courage, le SACEUR intérimaire a estimé que les risques de voir son pays devenir un désert nucléaire étaient désormais sérieusement réduits. La menace redoutée par les Français de lancer des attaques nucléaires contre les Soviétiques en Allemagne de l'Ouest a disparu maintenant que la logique politique semblait l'avoir emporté. Bien sûr, il aurait préféré que les forces conventionnelles françaises - aux côtés de celles de son pays et d'une OTAN qui ne s'était pas effondrée - repoussent les Soviétiques au-delà de la frontière de l'Allemagne occidentale. Mais ce ne sera pas le cas. Peut-être que Paris pourrait jeter l'Allemagne sous le boisseau dans des discussions diplomatiques pour se sauver... mais cela vaudrait mieux que leurs missiles Pluton détruisant les colonnes de chars soviétiques qui passeraient le Rhin. Cette nouvelle vient tout droit de Bruges, où il est toujours en contact, mais où son gouvernement (ainsi que ceux de la Belgique et du Luxembourg) ne se trouve plus. Il n'a toujours pas été informé de leur nouvel emplacement pendant qu'ils prenaient leur décision sur les termes de l'armistice soviétique, et le SACEUR intérimaire continue d'attendre qu'ils le fassent. Il réfléchit davantage à la possibilité pour les Français de cesser le combat lorsqu'il s'agira de la condition finale des termes de l'armistice. Il ne sera plus nécessaire de combattre les Français en tant qu'anciens alliés si ce pays se retire de la guerre, ce qui portera un coup fatal à la capacité des Américains et des Britanniques à continuer également. Les choses sont toujours mauvaises, mais pas aussi terribles qu'elles l'étaient il y a quelques heures.
Vingt-cinq minutes avant l'échéance soviétique prolongée, on lui annonce que ses dirigeants des 5 nations européennes ont pris une décision. Les Danois refusent, mais l'Allemagne de l'Ouest et les trois nations du Bénelux s'accordent sur un armistice. Indépendamment du refus des Danois, de bonnes nouvelles arrivent des politiciens qui permettraient à tous les massacres de se terminer. Ils ont accepté les conditions d'un armistice à Aix-la-Chapelle. Sur tous les points, sauf le dernier, celui de forcer les anciens alliés à quitter leur sol, il y a consentement. En ce qui concerne la « défense de leur souveraineté », comme le dit le commandant en chef Ouest pour les forces PAVA, les politiciens font une contre-offre. Ils ne le feront qu'après quatre-vingt-seize heures, et non quarante-huit comme le souhaitent les Soviétiques. Il est expliqué que ce délai supplémentaire donnera aux anciens alliés le temps de réfléchir à la réalité d'un combat sans soutien et leur permettra donc de se rendre à l'évidence et de se retirer. Le SACEUR par intérim est chargé de présenter cette demande au commandant en chef de l'Ouest, en espérant que ses propres maîtres politiques feront preuve de souplesse.
Il prend un moment avant de laisser son hélicoptère garé là où se trouve la radio. Des soldats est-allemands et soviétiques sont présents sur le sol de l'Allemagne de l'Ouest et sur une grande partie de son territoire. Ces soldats, ainsi que le KGB et la Stasi qui les ont suivis, ont commis toutes sortes d'horreurs inimaginables sur le peuple ouest-allemand et sur ceux des pays voisins. Il y aura des horreurs à venir sous l'occupation pour ceux qui seront identifiés comme des ennemis de ce nouvel ordre. Son pays sera probablement privé d'une véritable démocratie et devra subir une dictature soumise à la volonté de Moscou. Il ne sera plus membre de la Communauté économique européenne et devra se contenter d'un rôle subalterne dans le cadre du COMECON. Des réparations de guerre seront exigées et l'Allemagne de l'Ouest sera démilitarisée de sorte qu'elle ne pourra plus se défendre. Un nuage gris s'abattra sur l'Allemagne de l'Ouest et l'Europe occidentale dans son ensemble, où la liberté sera réduite.
Mais...
...c'est le prix à payer pour ne pas mourir dans le feu nucléaire et mettre fin à la vie de dizaines, voire de centaines de millions de personnes. La guerre est perdue et ce sera le prix de la paix. Il est prêt à voir cela se produire et les politiciens sont d'accord. Mieux vaut être rouge que mort.
Le SACEUR par intérim retourne sur la piste de commandement pour faire ce qu'il doit faire et signer l'armistice imposé par les vainqueurs soviétiques de ce court conflit.
Alors qu'il attendait une réponse des gouvernements qu'il représentait à Aix-la-Chapelle, le SACEUR intérimaire a été informé que les Français participaient eux aussi à un cessez-le-feu. Il s'agit d'un cessez-le-feu indépendant, non coordonné avec celui des Cinq, mais qui a pour conséquence de mettre fin à la lutte menée par les forces françaises contre les Soviétiques pour le moment. Les informations qu'il avait reçues ne précisaient pas quand et où les pourparlers d'armistice entre les Français et le Pacte de Varsovie allaient se dérouler. Cependant, ces pourparlers débuteront aujourd'hui, alors qu'il se trouvera au quartier général soviétique sur le terrain. Les Américains, les Britanniques et les autres sont encore en train de mener des opérations de guerre et hurlent une fois de plus à la trahison. Ces pays, anciens alliés de sa nation, ne manifestent aucun signe d'abandon, lui dit-on... mais les Français non plus, il y a quelques heures.
Reprenant courage, le SACEUR intérimaire a estimé que les risques de voir son pays devenir un désert nucléaire étaient désormais sérieusement réduits. La menace redoutée par les Français de lancer des attaques nucléaires contre les Soviétiques en Allemagne de l'Ouest a disparu maintenant que la logique politique semblait l'avoir emporté. Bien sûr, il aurait préféré que les forces conventionnelles françaises - aux côtés de celles de son pays et d'une OTAN qui ne s'était pas effondrée - repoussent les Soviétiques au-delà de la frontière de l'Allemagne occidentale. Mais ce ne sera pas le cas. Peut-être que Paris pourrait jeter l'Allemagne sous le boisseau dans des discussions diplomatiques pour se sauver... mais cela vaudrait mieux que leurs missiles Pluton détruisant les colonnes de chars soviétiques qui passeraient le Rhin. Cette nouvelle vient tout droit de Bruges, où il est toujours en contact, mais où son gouvernement (ainsi que ceux de la Belgique et du Luxembourg) ne se trouve plus. Il n'a toujours pas été informé de leur nouvel emplacement pendant qu'ils prenaient leur décision sur les termes de l'armistice soviétique, et le SACEUR intérimaire continue d'attendre qu'ils le fassent. Il réfléchit davantage à la possibilité pour les Français de cesser le combat lorsqu'il s'agira de la condition finale des termes de l'armistice. Il ne sera plus nécessaire de combattre les Français en tant qu'anciens alliés si ce pays se retire de la guerre, ce qui portera un coup fatal à la capacité des Américains et des Britanniques à continuer également. Les choses sont toujours mauvaises, mais pas aussi terribles qu'elles l'étaient il y a quelques heures.
Vingt-cinq minutes avant l'échéance soviétique prolongée, on lui annonce que ses dirigeants des 5 nations européennes ont pris une décision. Les Danois refusent, mais l'Allemagne de l'Ouest et les trois nations du Bénelux s'accordent sur un armistice. Indépendamment du refus des Danois, de bonnes nouvelles arrivent des politiciens qui permettraient à tous les massacres de se terminer. Ils ont accepté les conditions d'un armistice à Aix-la-Chapelle. Sur tous les points, sauf le dernier, celui de forcer les anciens alliés à quitter leur sol, il y a consentement. En ce qui concerne la « défense de leur souveraineté », comme le dit le commandant en chef Ouest pour les forces PAVA, les politiciens font une contre-offre. Ils ne le feront qu'après quatre-vingt-seize heures, et non quarante-huit comme le souhaitent les Soviétiques. Il est expliqué que ce délai supplémentaire donnera aux anciens alliés le temps de réfléchir à la réalité d'un combat sans soutien et leur permettra donc de se rendre à l'évidence et de se retirer. Le SACEUR par intérim est chargé de présenter cette demande au commandant en chef de l'Ouest, en espérant que ses propres maîtres politiques feront preuve de souplesse.
Il prend un moment avant de laisser son hélicoptère garé là où se trouve la radio. Des soldats est-allemands et soviétiques sont présents sur le sol de l'Allemagne de l'Ouest et sur une grande partie de son territoire. Ces soldats, ainsi que le KGB et la Stasi qui les ont suivis, ont commis toutes sortes d'horreurs inimaginables sur le peuple ouest-allemand et sur ceux des pays voisins. Il y aura des horreurs à venir sous l'occupation pour ceux qui seront identifiés comme des ennemis de ce nouvel ordre. Son pays sera probablement privé d'une véritable démocratie et devra subir une dictature soumise à la volonté de Moscou. Il ne sera plus membre de la Communauté économique européenne et devra se contenter d'un rôle subalterne dans le cadre du COMECON. Des réparations de guerre seront exigées et l'Allemagne de l'Ouest sera démilitarisée de sorte qu'elle ne pourra plus se défendre. Un nuage gris s'abattra sur l'Allemagne de l'Ouest et l'Europe occidentale dans son ensemble, où la liberté sera réduite.
Mais...
...c'est le prix à payer pour ne pas mourir dans le feu nucléaire et mettre fin à la vie de dizaines, voire de centaines de millions de personnes. La guerre est perdue et ce sera le prix de la paix. Il est prêt à voir cela se produire et les politiciens sont d'accord. Mieux vaut être rouge que mort.
Le SACEUR par intérim retourne sur la piste de commandement pour faire ce qu'il doit faire et signer l'armistice imposé par les vainqueurs soviétiques de ce court conflit.
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Re: Armistice à Aix-la-Chapelle
Chapitre 8:
Le SACEUR par intérim avait été informé dès le début qu'il n'y aurait pas de négociations à Aix-la-Chapelle. Cette déclaration du commandant en chef Ouest, le général de l'armée soviétique qui avait conduit les forces PAVA à une fantastique victoire sur le champ de bataille de l'Europe de l'Ouest, s'est rapidement révélée incorrecte lorsqu'un délai supplémentaire a été accordé aux gouvernements à Bruges pour qu'ils donnent une réponse. Il avait vu le plus haut responsable du KGB au quartier général soviétique (d'après son apparence en tout cas : il n'y avait pas eu de présentations) prendre à part le commandant en chef Ouest et lui donner ensuite une autorisation à la hâte.
Ensuite, ses maîtres politiques ont tenté de modifier les termes en ce qui concernait le dernier point, à savoir l'obligation de combattre d'anciens alliés s'ils ne quittaient pas le territoire national. Le SACEUR intérimaire avait été informé que les quatre pays européens devaient le faire dans les quarante-huit heures. Leur réponse, qu'il a présentée aux Soviétiques, était qu'ils souhaitaient que ce délai soit porté à quatre-vingt-seize heures. Il leur a présenté cela tout en leur disant que l'armistice d'Aix-la-Chapelle serait accepté si cela était possible.
Son adversaire sur le champ de bataille, l'homme avec lequel il négociait, a secoué la tête mais n'a rien dit. Il a quitté la piste de commandement et s'est rendu à l'endroit où le SACEUR intérimaire savait que se trouvait ce même officier du KGB. Il y eut une brève attente, d'un peu moins de dix minutes, et lorsque le commandant en chef Ouest revint, il déclara que le chiffre de quatre-vingt-seize heures n'était pas acceptable.
Soixante-douze était un chiffre qui convenait.
Le SACEUR intérimaire retourna à la radio, une fois de plus en contact avec des politiciens très éloignés et maintenant dans un endroit dont il n'était pas sûr. Ils l'ont fait attendre bien plus longtemps que le général soviétique. Lorsqu'ils l'ont rappelé, on lui a dit que ce délai était acceptable. C'était regrettable et ils espéraient que cela ne se produirait pas, mais il devait prendre acte de leur engagement.
En outre, le SACEUR par intérim a été informé qu'il représentait à nouveau les cinq pays européens. Les Danois étaient de retour. Il n'a pas été informé de ce qui s'était passé là-bas. Il devait dire aux Soviétiques qu'il y avait à nouveau cinq pays qui acceptaient tous de mettre fin à leur participation à la guerre et d'accepter les conditions de l'armistice. Le Danemark était à nouveau aux côtés de la Belgique, du Luxembourg, des Pays-Bas et de l'Allemagne de l'Ouest pour céder. C'était de la folie !
Il ne se réjouissait pas du tout de cette situation. Le SACEUR par intérim était inquiet de savoir comment le commandant en chef de l'Ouest et ses propres maîtres politiques réagiraient au fait qu'un pays change d'avis deux fois de suite. Que se passerait-il si d'autres pays, y compris l'Allemagne de l'Ouest, changeaient également d'avis ? Sa signature sur les documents préparés pour rendre tout cela officiel aurait-elle une quelconque signification dans les prochaines heures ou les prochains jours ? Il n'y avait rien à faire. Il était ici pour conclure cet armistice et, conformément aux instructions qu'il avait reçues avant son départ pour Aix-la-Chapelle, pour convaincre les Soviétiques qu'il s'agissait vraiment d'une fin. Il se "retrousse les manches", pris son air le plus courageux et alla jusqu'au bout de sa mission.
Son homologue savait tout de la volte-face danoise. Le commandant en chef Ouest n'a pas hésité à faire savoir au SACEUR intérimaire qu'il était au courant dès qu'il en a été informé. Mais il n'a pas précisé comment il l'avait su. Une fois de plus, le commandant des forces PAVA qui avaient écrasé l'OTAN en Europe occidentale, montrait sa supériorité. Faire preuve de magnanimité dans la victoire n'est manifestement pas quelque chose que l'on enseignait à l'académie militaire de Frunze. Il ne montrait aucune inquiétude quant au fait que les Danois, ou qui que ce soit d'autre, pourraient une fois de plus changer d'avis. Le Royaume du Danemark devait être signataire de cet accord d'armistice, comme le reste des Cinq Européens qui avaient fait le premier pas pour mettre fin à ce conflit dès le début de la journée. Les Danois étaient battus et tout le monde le savait... peut-être leur a-t-il fallu un peu de temps, un peu d'introspection ou peut-être même une violente dispute interne pour qu'ils l'acceptent. Quelle qu'en soit la raison, ils quittaient eux aussi cette guerre.
Le 7 mai 1986, à 21 h 30, heure locale, l'armistice est signé. L'accord est rédigé en russe et en allemand, mais des traductions supplémentaires ont été faites à la hâte en français, danois, néerlandais et luxembourgeois pour que le SACEUR par intérim et le commandant en chef de l'Ouest puissent y apposer leur signature à la demande du précédent. Une équipe de journalistes soviétiques était présente, mais il s'agissait de militaires et non de civils. Avec une caméra vidéo, un microphone et un appareil photo standard, des images ont été enregistrées pour l'histoire... et la propagande. La signature n'était pas terminée, loin s'en faut. Le SACEUR par intérim a quitté Aix-la-Chapelle en laissant derrière lui des officiers d'état-major pour, selon les termes de son adversaire, « aider à coordonner les questions courantes » depuis le quartier général du Pacte. Il ne les enviait pas du tout, mais c'était leur devoir de rester. De retour dans les lignes amies, il se mit bientôt en route, avec sa propre compagnie : un trio d'officiers ennemis qui se rendaient à son quartier général avec du matériel radio. Son hélicoptère décolla d'Aix-la-Chapelle quarante minutes après la cérémonie de signature.
Il ne devait jamais y arriver.
Le SACEUR par intérim avait été informé dès le début qu'il n'y aurait pas de négociations à Aix-la-Chapelle. Cette déclaration du commandant en chef Ouest, le général de l'armée soviétique qui avait conduit les forces PAVA à une fantastique victoire sur le champ de bataille de l'Europe de l'Ouest, s'est rapidement révélée incorrecte lorsqu'un délai supplémentaire a été accordé aux gouvernements à Bruges pour qu'ils donnent une réponse. Il avait vu le plus haut responsable du KGB au quartier général soviétique (d'après son apparence en tout cas : il n'y avait pas eu de présentations) prendre à part le commandant en chef Ouest et lui donner ensuite une autorisation à la hâte.
Ensuite, ses maîtres politiques ont tenté de modifier les termes en ce qui concernait le dernier point, à savoir l'obligation de combattre d'anciens alliés s'ils ne quittaient pas le territoire national. Le SACEUR intérimaire avait été informé que les quatre pays européens devaient le faire dans les quarante-huit heures. Leur réponse, qu'il a présentée aux Soviétiques, était qu'ils souhaitaient que ce délai soit porté à quatre-vingt-seize heures. Il leur a présenté cela tout en leur disant que l'armistice d'Aix-la-Chapelle serait accepté si cela était possible.
Son adversaire sur le champ de bataille, l'homme avec lequel il négociait, a secoué la tête mais n'a rien dit. Il a quitté la piste de commandement et s'est rendu à l'endroit où le SACEUR intérimaire savait que se trouvait ce même officier du KGB. Il y eut une brève attente, d'un peu moins de dix minutes, et lorsque le commandant en chef Ouest revint, il déclara que le chiffre de quatre-vingt-seize heures n'était pas acceptable.
Soixante-douze était un chiffre qui convenait.
Le SACEUR intérimaire retourna à la radio, une fois de plus en contact avec des politiciens très éloignés et maintenant dans un endroit dont il n'était pas sûr. Ils l'ont fait attendre bien plus longtemps que le général soviétique. Lorsqu'ils l'ont rappelé, on lui a dit que ce délai était acceptable. C'était regrettable et ils espéraient que cela ne se produirait pas, mais il devait prendre acte de leur engagement.
En outre, le SACEUR par intérim a été informé qu'il représentait à nouveau les cinq pays européens. Les Danois étaient de retour. Il n'a pas été informé de ce qui s'était passé là-bas. Il devait dire aux Soviétiques qu'il y avait à nouveau cinq pays qui acceptaient tous de mettre fin à leur participation à la guerre et d'accepter les conditions de l'armistice. Le Danemark était à nouveau aux côtés de la Belgique, du Luxembourg, des Pays-Bas et de l'Allemagne de l'Ouest pour céder. C'était de la folie !
Il ne se réjouissait pas du tout de cette situation. Le SACEUR par intérim était inquiet de savoir comment le commandant en chef de l'Ouest et ses propres maîtres politiques réagiraient au fait qu'un pays change d'avis deux fois de suite. Que se passerait-il si d'autres pays, y compris l'Allemagne de l'Ouest, changeaient également d'avis ? Sa signature sur les documents préparés pour rendre tout cela officiel aurait-elle une quelconque signification dans les prochaines heures ou les prochains jours ? Il n'y avait rien à faire. Il était ici pour conclure cet armistice et, conformément aux instructions qu'il avait reçues avant son départ pour Aix-la-Chapelle, pour convaincre les Soviétiques qu'il s'agissait vraiment d'une fin. Il se "retrousse les manches", pris son air le plus courageux et alla jusqu'au bout de sa mission.
Son homologue savait tout de la volte-face danoise. Le commandant en chef Ouest n'a pas hésité à faire savoir au SACEUR intérimaire qu'il était au courant dès qu'il en a été informé. Mais il n'a pas précisé comment il l'avait su. Une fois de plus, le commandant des forces PAVA qui avaient écrasé l'OTAN en Europe occidentale, montrait sa supériorité. Faire preuve de magnanimité dans la victoire n'est manifestement pas quelque chose que l'on enseignait à l'académie militaire de Frunze. Il ne montrait aucune inquiétude quant au fait que les Danois, ou qui que ce soit d'autre, pourraient une fois de plus changer d'avis. Le Royaume du Danemark devait être signataire de cet accord d'armistice, comme le reste des Cinq Européens qui avaient fait le premier pas pour mettre fin à ce conflit dès le début de la journée. Les Danois étaient battus et tout le monde le savait... peut-être leur a-t-il fallu un peu de temps, un peu d'introspection ou peut-être même une violente dispute interne pour qu'ils l'acceptent. Quelle qu'en soit la raison, ils quittaient eux aussi cette guerre.
Le 7 mai 1986, à 21 h 30, heure locale, l'armistice est signé. L'accord est rédigé en russe et en allemand, mais des traductions supplémentaires ont été faites à la hâte en français, danois, néerlandais et luxembourgeois pour que le SACEUR par intérim et le commandant en chef de l'Ouest puissent y apposer leur signature à la demande du précédent. Une équipe de journalistes soviétiques était présente, mais il s'agissait de militaires et non de civils. Avec une caméra vidéo, un microphone et un appareil photo standard, des images ont été enregistrées pour l'histoire... et la propagande. La signature n'était pas terminée, loin s'en faut. Le SACEUR par intérim a quitté Aix-la-Chapelle en laissant derrière lui des officiers d'état-major pour, selon les termes de son adversaire, « aider à coordonner les questions courantes » depuis le quartier général du Pacte. Il ne les enviait pas du tout, mais c'était leur devoir de rester. De retour dans les lignes amies, il se mit bientôt en route, avec sa propre compagnie : un trio d'officiers ennemis qui se rendaient à son quartier général avec du matériel radio. Son hélicoptère décolla d'Aix-la-Chapelle quarante minutes après la cérémonie de signature.
Il ne devait jamais y arriver.
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Re: Armistice à Aix-la-Chapelle
Chapitre 9:
Dix-sept minutes après leur départ d'Aix-la-Chapelle, les deux hélicoptères ouest-allemands ont été abattus. Ils se trouvaient à la limite du territoire contrôlé par le Pacte de Varsovie à l'intérieur de la Belgique et se dirigeaient vers l'intérieur du pays où le SACEUR intérimaire avait laissé son quartier général mobile. Tirant de haut et à une certaine distance, un pilote français aux commandes d'un Mirage F1C, au service de l'Armée de l'Air, a effectué l'attaque en utilisant une paire de missiles air-air R550 Magic. Il ne voyait pas ses cibles mais n'avait pas besoin de les distinguer. Acquises au radar avec l'identification indiquant qu'elles utilisaient des transpondeurs de l'OTAN, le pilote a cru qu'il s'agissait d'hélicoptères soviétiques faisant ce que l'on avait vu tout au long de la guerre, c'est à dire utiliser des codes IFF volés pour échapper aux forces aériennes de l'OTAN. Il s'agissait d'aéronefs ennemis, pensait-il, et les deux hélicoptères hostiles qu'il avait abattus et qui s'approchaient des lignes amies étaient justifiés au regard de ses règles d'engagement. Il continua à voler, célébrant ses troisième et quatrième succès de la guerre et ce alors qu'il essayait de devenir un as.
Le SACEUR par intérim se trouvait dans l'hélicoptère de tête. L'UH-1D a été touché à l'arrière du fuselage malgré des manœuvres d'évitement de dernière minute. Il a été tué par l'explosion de la charge militaire, bien avant que l'épave ne touche le sol près d'un groupe de fusiliers motorisés est-allemands, à proximité du village belge de Liers. Le second hélicoptère, celui qui ramenait le personnel soviétique au quartier général du SACEUR par intérim, a subi des dommages moins immédiats, mais a dû atterrir d'urgence en raison de l'impact du missile. Malgré les efforts du pilote, l'hélicoptère s'est écrasé, ce qui a provoqué une explosion. L'épave a atterri à l'intérieur même de Liers, tuant un trio de femmes civiles qui, depuis quelques heures seulement, avaient survécu à l'attention non désirée des occupants. L'un des membres de l'équipage de la Luftwaffe réussit à s'extraire de cette seconde épave, à peu près vivant. Il était le seul survivant sur les douze qui se trouvaient à bord des deux appareils abattus.
Les forces armées françaises - y compris l'Armée de l'Air - étaient censées participer à un cessez-le-feu conclu avec les Soviétiques il y a quelques heures, ce qui aurait conduit à des négociations d'armistice. Eh bien... c'était un mensonge, un mensonge raconté à la fois aux ennemis et aux anciens amis. En coopération secrète avec le président américain et les premiers ministres britannique et canadien, le président français a joué un petit jeu de faux-semblants. Rien d'officiel n'a été convenu avec l'ennemi en ce qui concerne la cessation des hostilités. Il y a eu de fausses communications entre la France et ses alliés, donnant l'impression d'une rupture soudaine et irréversible, à l'image de ce qui s'est passé tout récemment avec les Cinq européens. Ce tour de passe-passe a permis à l'OTAN (qui existait encore pour ces pays et d'autres) de bénéficier de quelques heures de grâce. Tout cela s'est brusquement terminé juste avant 2000 heures, heure locale. Les Américains, les Britanniques et d'autres avaient ralenti leurs opérations en cours pour contribuer au mensonge, tandis que les Français avaient fait croire qu'ils allaient simplement se coucher et faire le mort pendant que Moscou engloutissait l'Europe de l'Ouest et plaçait l'armée soviétique victorieuse à leur frontière. Ce n'était pas le cas, pas tant que la France pouvait encore se battre.
Les forces ont été rassemblées, en particulier la puissance aérienne, et une contre-attaque féroce a été menée. Le chasseur français (ainsi que l'ailier du pilote) qui volait près de Liège ce soir a joué un petit rôle dans cette contre-attaque. Des centaines d'avions à réaction se trouvaient dans le ciel, abattant tout ce qui volait et était considéré comme hostile. Ce n'est que par accident que le SACEUR intérimaire a été tué. Ce n'était rien de plus que cela. Ce qui n'était pas un accident, c'était la soudaine furie de menaces diplomatiques lancées contre les Cinq Européens par les alliés qu'ils venaient d'abandonner. Les quatre plus petits avaient reçu des avertissements plus sévères que les Allemands de l'Ouest sur ce qui les attendait. Néanmoins, les hommes politiques qui ont formé le gouvernement survivant de la République fédérale ont été informés, comme leurs alliés belges, danois, néerlandais et luxembourgeois, que s'ils choisissaient de se battre contre les forces de l'OTAN, ils seraient attaqués. S'ils ne participaient pas à cette guerre, c'était le cas. Mais c'est leur territoire que l'OTAN allait défendre. Ils pourraient changer d'avis s'ils le souhaitaient et reprendre le combat, mais ils seraient engagés s'ils se mettaient en travers de la route. La formulation de ces menaces a fait l'objet de nombreuses discussions entre les dirigeants de l'OTAN, qui étaient encore très irrités par ce qui s'était passé plus tôt dans la journée. Ils auraient peut-être pu mieux formuler les choses, mais ils voulaient choquer, effrayer en fait, d'anciens alliés pour qu'ils reprennent la guerre ou se tiennent à l'écart.
La guerre continue. L'armistice signé à Aix-la-Chapelle a eu lieu mais l'Allemagne de l'Ouest, les Pays-Bas et le Danemark sont restés des champs de bataille. Toute la nuit, l'offensive de l'OTAN se poursuivit, surtout dans les airs. Des contre-attaques blindées sont également menées, mais avec moins de force, car les Américains sont toujours au milieu d'un REFORGER contesté. L'armée française réussit à envoyer une colonne de chars à Liège grâce à sa propre puissance aérienne et à celle de la RAF. Le lendemain matin, l'OTAN semblait en bien meilleure posture que la veille, les Soviétiques étant soudain sur la sellette. Le coup reçu n'est pas fatal et il est encore possible de gagner la guerre sur le champ de bataille de l'Europe de l'Ouest. Le Pacte détenait encore de nombreux territoires et disposait d'une grande puissance. Cependant, tout cela mis à part, la Troisième Guerre mondiale est devenue nucléaire le lendemain matin. Le 8 mai, à la suite d'une nouvelle utilisation d'armes nucléaires en mer - ce qui s'était produit le premier jour de la guerre -, cette guerre n'est plus une affaire de chars, d'avions à réaction et de fusiliers. Il était désormais question de fission d'atomes.
Dans une escalade sauvage, les armes nucléaires en mer sont soudain devenues des armes nucléaires sur terre. L'utilisation d'armes tactiques s'est rapidement transformée en armes stratégiques. Si les premières formations militaires ont été visées, il n'a pas fallu longtemps pour que les villes se retrouvent dans la ligne de mire. C'est l'holocauste nucléaire, sans que ceux qui avaient tenté d'y mettre fin par leur armistice sur le champ de bataille ne puissent rien y faire. Ce qui s'est passé à Aix-la-Chapelle était sans importance quand une bonne partie du monde pris en feu.
FIN
Dix-sept minutes après leur départ d'Aix-la-Chapelle, les deux hélicoptères ouest-allemands ont été abattus. Ils se trouvaient à la limite du territoire contrôlé par le Pacte de Varsovie à l'intérieur de la Belgique et se dirigeaient vers l'intérieur du pays où le SACEUR intérimaire avait laissé son quartier général mobile. Tirant de haut et à une certaine distance, un pilote français aux commandes d'un Mirage F1C, au service de l'Armée de l'Air, a effectué l'attaque en utilisant une paire de missiles air-air R550 Magic. Il ne voyait pas ses cibles mais n'avait pas besoin de les distinguer. Acquises au radar avec l'identification indiquant qu'elles utilisaient des transpondeurs de l'OTAN, le pilote a cru qu'il s'agissait d'hélicoptères soviétiques faisant ce que l'on avait vu tout au long de la guerre, c'est à dire utiliser des codes IFF volés pour échapper aux forces aériennes de l'OTAN. Il s'agissait d'aéronefs ennemis, pensait-il, et les deux hélicoptères hostiles qu'il avait abattus et qui s'approchaient des lignes amies étaient justifiés au regard de ses règles d'engagement. Il continua à voler, célébrant ses troisième et quatrième succès de la guerre et ce alors qu'il essayait de devenir un as.
Le SACEUR par intérim se trouvait dans l'hélicoptère de tête. L'UH-1D a été touché à l'arrière du fuselage malgré des manœuvres d'évitement de dernière minute. Il a été tué par l'explosion de la charge militaire, bien avant que l'épave ne touche le sol près d'un groupe de fusiliers motorisés est-allemands, à proximité du village belge de Liers. Le second hélicoptère, celui qui ramenait le personnel soviétique au quartier général du SACEUR par intérim, a subi des dommages moins immédiats, mais a dû atterrir d'urgence en raison de l'impact du missile. Malgré les efforts du pilote, l'hélicoptère s'est écrasé, ce qui a provoqué une explosion. L'épave a atterri à l'intérieur même de Liers, tuant un trio de femmes civiles qui, depuis quelques heures seulement, avaient survécu à l'attention non désirée des occupants. L'un des membres de l'équipage de la Luftwaffe réussit à s'extraire de cette seconde épave, à peu près vivant. Il était le seul survivant sur les douze qui se trouvaient à bord des deux appareils abattus.
Les forces armées françaises - y compris l'Armée de l'Air - étaient censées participer à un cessez-le-feu conclu avec les Soviétiques il y a quelques heures, ce qui aurait conduit à des négociations d'armistice. Eh bien... c'était un mensonge, un mensonge raconté à la fois aux ennemis et aux anciens amis. En coopération secrète avec le président américain et les premiers ministres britannique et canadien, le président français a joué un petit jeu de faux-semblants. Rien d'officiel n'a été convenu avec l'ennemi en ce qui concerne la cessation des hostilités. Il y a eu de fausses communications entre la France et ses alliés, donnant l'impression d'une rupture soudaine et irréversible, à l'image de ce qui s'est passé tout récemment avec les Cinq européens. Ce tour de passe-passe a permis à l'OTAN (qui existait encore pour ces pays et d'autres) de bénéficier de quelques heures de grâce. Tout cela s'est brusquement terminé juste avant 2000 heures, heure locale. Les Américains, les Britanniques et d'autres avaient ralenti leurs opérations en cours pour contribuer au mensonge, tandis que les Français avaient fait croire qu'ils allaient simplement se coucher et faire le mort pendant que Moscou engloutissait l'Europe de l'Ouest et plaçait l'armée soviétique victorieuse à leur frontière. Ce n'était pas le cas, pas tant que la France pouvait encore se battre.
Les forces ont été rassemblées, en particulier la puissance aérienne, et une contre-attaque féroce a été menée. Le chasseur français (ainsi que l'ailier du pilote) qui volait près de Liège ce soir a joué un petit rôle dans cette contre-attaque. Des centaines d'avions à réaction se trouvaient dans le ciel, abattant tout ce qui volait et était considéré comme hostile. Ce n'est que par accident que le SACEUR intérimaire a été tué. Ce n'était rien de plus que cela. Ce qui n'était pas un accident, c'était la soudaine furie de menaces diplomatiques lancées contre les Cinq Européens par les alliés qu'ils venaient d'abandonner. Les quatre plus petits avaient reçu des avertissements plus sévères que les Allemands de l'Ouest sur ce qui les attendait. Néanmoins, les hommes politiques qui ont formé le gouvernement survivant de la République fédérale ont été informés, comme leurs alliés belges, danois, néerlandais et luxembourgeois, que s'ils choisissaient de se battre contre les forces de l'OTAN, ils seraient attaqués. S'ils ne participaient pas à cette guerre, c'était le cas. Mais c'est leur territoire que l'OTAN allait défendre. Ils pourraient changer d'avis s'ils le souhaitaient et reprendre le combat, mais ils seraient engagés s'ils se mettaient en travers de la route. La formulation de ces menaces a fait l'objet de nombreuses discussions entre les dirigeants de l'OTAN, qui étaient encore très irrités par ce qui s'était passé plus tôt dans la journée. Ils auraient peut-être pu mieux formuler les choses, mais ils voulaient choquer, effrayer en fait, d'anciens alliés pour qu'ils reprennent la guerre ou se tiennent à l'écart.
La guerre continue. L'armistice signé à Aix-la-Chapelle a eu lieu mais l'Allemagne de l'Ouest, les Pays-Bas et le Danemark sont restés des champs de bataille. Toute la nuit, l'offensive de l'OTAN se poursuivit, surtout dans les airs. Des contre-attaques blindées sont également menées, mais avec moins de force, car les Américains sont toujours au milieu d'un REFORGER contesté. L'armée française réussit à envoyer une colonne de chars à Liège grâce à sa propre puissance aérienne et à celle de la RAF. Le lendemain matin, l'OTAN semblait en bien meilleure posture que la veille, les Soviétiques étant soudain sur la sellette. Le coup reçu n'est pas fatal et il est encore possible de gagner la guerre sur le champ de bataille de l'Europe de l'Ouest. Le Pacte détenait encore de nombreux territoires et disposait d'une grande puissance. Cependant, tout cela mis à part, la Troisième Guerre mondiale est devenue nucléaire le lendemain matin. Le 8 mai, à la suite d'une nouvelle utilisation d'armes nucléaires en mer - ce qui s'était produit le premier jour de la guerre -, cette guerre n'est plus une affaire de chars, d'avions à réaction et de fusiliers. Il était désormais question de fission d'atomes.
Dans une escalade sauvage, les armes nucléaires en mer sont soudain devenues des armes nucléaires sur terre. L'utilisation d'armes tactiques s'est rapidement transformée en armes stratégiques. Si les premières formations militaires ont été visées, il n'a pas fallu longtemps pour que les villes se retrouvent dans la ligne de mire. C'est l'holocauste nucléaire, sans que ceux qui avaient tenté d'y mettre fin par leur armistice sur le champ de bataille ne puissent rien y faire. Ce qui s'est passé à Aix-la-Chapelle était sans importance quand une bonne partie du monde pris en feu.
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Re: Armistice à Aix-la-Chapelle
Merci. Triste fin, il n'y pas de victoire dans une guerre nucléaire totale...
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