Northern Fury H-Hour – Bart Gauvin & Joel Radunzel (VO)
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Northern Fury H-Hour – Bart Gauvin & Joel Radunzel (VO)
Chronique complète ici.
Résumé :
« Août 1991. Pavel Medvedev, un Soviétique tenant de la ligne dure, sait que seul le sang versé peut sauver l’URSS de l’effondrement complet. Alors que la violence déferle dans les rues de Moscou, peu de gens se rendent compte qu’il mène l’Union soviétique vers une confrontation avec son ennemi le plus redoutable : OTAN. Le colonel des US Marines Robert Buckner, écarté de la sélection pour un commandement convoité, prend alors un poste dans l’état-major de l’US Navy auprès du vice-amiral Falkner. Alors que le monde se dirige vers la troisième guerre mondiale, il se retrouve dans une position privilégiée pour observer la crise en cours. La guerre éclate en Norvège, où soldats et civils doivent faire face non seulement à l’ennemi, mais aussi à la dureté des éléments. Avec des arsenaux d’armes de haute technologie lâchés dans les deux directions, la récompense ultime n’est peut-être pas la victoire, mais la simple survie. H-Hour est le premier livre de la série Northern Fury, qui raconte l’histoire alternative du front nord de la Troisième Guerre mondiale à travers les yeux de ceux qui l’ont vécu. »
Fiche technique :
Auteur : Bart Gauvin & Joel Radunzel
Éditeur : Ursus Rising
Pagination : 628 pages
Prix : 18,95 €
Northern Fury H-Hour est un très bon livre pour les amateurs d’uchronie et de technothriller. Mais c’est aussi un livre avec plein de petits défauts agaçants et fait de frustration. La partie militaire est simulée sur le jeu « Command : Modern Air/ Naval Operations » qui est tellement réaliste le Pentagone l’utilise maintenant pour ses exercices. D’ailleurs le conflit décrit dans le livre est téléchargeable et jouable gratuitement puisque créé comme mod par les auteurs. Plus précisément l’un des auteurs a créé le mod. L’autre a commencé à un faire des récits sur le forum du jeu. Ils se sont parlé et ont décidé d’écrire un (des) livre(s). D’ailleurs Bart Gauvin est un ancien artilleur de l’Armée Canadienne et Joel Radunzel est toujours membre de l’US Army.
Le livre commence par une longue mise en place à partir du putsch de Moscou. Avec pas mal d’ellipses, on voit comment pendant trois ans alors qu’initialement l’URSS tente d’aller de l’avant avant de se décider à préparer la guerre. En effet, l’URSS pensait s’ouvrir économiquement, mais est sanctionnée pour ses ingérences dans une Pologne au bord de la guerre civile. Ce qui est frustrant dans cette première partie c’est que j’aurais aimé avoir plus de détails sur comment l’URSS s’est remis du putsch de Moscou et comment elle a réussi à stabiliser sa situation économique malgré les sanctions économiques occidentales. La partie entre le point de divergence (POD) et l’ouverture du conflit vaut pour environs deux cinquièmes du livre.
Une fois que le conflit éclate, par contre c’en est fini des ellipses. C’est même tout l’inverse. C’est ultra détaillé, le rythme est frénétique et très bien écrit. On a pas mal de point de vue : Garde-côtes, soldats, journalistes… Les amateurs d’histoire de guerre seront aux anges. Ici on atteint un niveau de densité qui est l’exact opposé du début du livre. Les trois derniers cinquièmes du livre ne couvrent que la première journée de cette troisième guerre mondiale. On suit principalement l’action sur la côte est des États-Unis face à une attaque de grande ampleur contre le trafic maritime et en Norvège où se déroule le gros de l’effort militaire soviétique en cette première journée. On vit de vrais bons moments de guerre, prenants, épiques et toujours à hauteur d’homme (ou de femme).
Ma première grosse frustration sur cette ouverture de conflit vient aussi du fait que cette guerre compte d’autres fronts qui sont à peine évoqués. En effet la stratégie offensive soviétique est d’attaquer sur les flancs de l’OTAN. La Norvège donc, mais aussi la Turquie. Et, arriver à la fin du livre on ne sait toujours pas grand-chose sur ce qui s’y passe. Pas plus qu’en Allemagne/Pologne.
Comme dit plus haut, il se passe tellement de choses dans ce premier tome, qu’à la fin de l’œuvre nous n’avons en réalité vécue que la première journée du conflit. Autant le dire tout de suite, si les auteurs continuent à livrer des récits aussi denses et détaillés il leur faudra des centaines de livres rien que pour traiter le front norvégien. Sans compter qu’ils ont, semble-t-il, prévu de traiter les autres fronts dans d’autres livres. J’ose donc espérer qu’ils allègeront leurs récits dans les autres ouvrages de la série. Car c’est totalement impensable de traiter à la fois autant d’évènements tout en avançant aussi peu sur le plan chronologique. Cela vient d’ailleurs du fait qu’il y aussi trop de points de vue différents dont certains n’apportent pas grand-chose voir rien du tout à l’histoire. Par exemple : les forces spéciales canadiennes (JTF2) nouvellement créées et qu’on voit assez tôt dans le livre avant de les revoir en toute fin d’ouvrage pour nous dire qu’elles seront bientôt déployées au combat ou encore cette civile prise aux pièges dans un aérodrome du nord de la Norvège et qui s’avère être la sœur d’une jeune femme travaillant au Ministère des Affaires étrangères. Je pense que pour raconter la même chose, le livre aurait pu compter 100 pages de moins. C’est d’autant plus dommage que l’écriture est bonne et surtout extrêmement documentée, mais les ellipses et résumés ne sont pas faits pour les chiens !
Dernier détail horripilant, la volonté de retranscrire textuellement dans les dialogues les accents très prononcés de certains personnages. Je trouve déjà ça chiant dans ma langue maternelle, mais dans une langue qui n’est pas mienne c’est juste insupportable. Il faut alors faire un double effort pour lire les dialogues de ces passages (déchiffrage des mots et traduction). En plus c’est pour des personnages totalement anecdotiques. Il aurait donc été plus sain et simple de décrire l’accent de ces personnages. Heureusement ces passages sont très peu nombreux dans le livre. Sinon, je ne serais peut-être pas allé au bout.
C’est globalement un très bon livre qui a les qualités pour rivaliser avec le cultisme Tempête rouge de Tom Clancy s’il n’était pas truffé de petits défauts et d’éléments frustrants. Je lirais probablement le prochain livre, mais il va vraiment falloir que les auteurs allègent leur récit parce que 400 pages pour une journée de conflit ça ne va pas être possible.
Résumé :
« Août 1991. Pavel Medvedev, un Soviétique tenant de la ligne dure, sait que seul le sang versé peut sauver l’URSS de l’effondrement complet. Alors que la violence déferle dans les rues de Moscou, peu de gens se rendent compte qu’il mène l’Union soviétique vers une confrontation avec son ennemi le plus redoutable : OTAN. Le colonel des US Marines Robert Buckner, écarté de la sélection pour un commandement convoité, prend alors un poste dans l’état-major de l’US Navy auprès du vice-amiral Falkner. Alors que le monde se dirige vers la troisième guerre mondiale, il se retrouve dans une position privilégiée pour observer la crise en cours. La guerre éclate en Norvège, où soldats et civils doivent faire face non seulement à l’ennemi, mais aussi à la dureté des éléments. Avec des arsenaux d’armes de haute technologie lâchés dans les deux directions, la récompense ultime n’est peut-être pas la victoire, mais la simple survie. H-Hour est le premier livre de la série Northern Fury, qui raconte l’histoire alternative du front nord de la Troisième Guerre mondiale à travers les yeux de ceux qui l’ont vécu. »
Fiche technique :
Auteur : Bart Gauvin & Joel Radunzel
Éditeur : Ursus Rising
Pagination : 628 pages
Prix : 18,95 €
Northern Fury H-Hour est un très bon livre pour les amateurs d’uchronie et de technothriller. Mais c’est aussi un livre avec plein de petits défauts agaçants et fait de frustration. La partie militaire est simulée sur le jeu « Command : Modern Air/ Naval Operations » qui est tellement réaliste le Pentagone l’utilise maintenant pour ses exercices. D’ailleurs le conflit décrit dans le livre est téléchargeable et jouable gratuitement puisque créé comme mod par les auteurs. Plus précisément l’un des auteurs a créé le mod. L’autre a commencé à un faire des récits sur le forum du jeu. Ils se sont parlé et ont décidé d’écrire un (des) livre(s). D’ailleurs Bart Gauvin est un ancien artilleur de l’Armée Canadienne et Joel Radunzel est toujours membre de l’US Army.
Le livre commence par une longue mise en place à partir du putsch de Moscou. Avec pas mal d’ellipses, on voit comment pendant trois ans alors qu’initialement l’URSS tente d’aller de l’avant avant de se décider à préparer la guerre. En effet, l’URSS pensait s’ouvrir économiquement, mais est sanctionnée pour ses ingérences dans une Pologne au bord de la guerre civile. Ce qui est frustrant dans cette première partie c’est que j’aurais aimé avoir plus de détails sur comment l’URSS s’est remis du putsch de Moscou et comment elle a réussi à stabiliser sa situation économique malgré les sanctions économiques occidentales. La partie entre le point de divergence (POD) et l’ouverture du conflit vaut pour environs deux cinquièmes du livre.
Une fois que le conflit éclate, par contre c’en est fini des ellipses. C’est même tout l’inverse. C’est ultra détaillé, le rythme est frénétique et très bien écrit. On a pas mal de point de vue : Garde-côtes, soldats, journalistes… Les amateurs d’histoire de guerre seront aux anges. Ici on atteint un niveau de densité qui est l’exact opposé du début du livre. Les trois derniers cinquièmes du livre ne couvrent que la première journée de cette troisième guerre mondiale. On suit principalement l’action sur la côte est des États-Unis face à une attaque de grande ampleur contre le trafic maritime et en Norvège où se déroule le gros de l’effort militaire soviétique en cette première journée. On vit de vrais bons moments de guerre, prenants, épiques et toujours à hauteur d’homme (ou de femme).
Ma première grosse frustration sur cette ouverture de conflit vient aussi du fait que cette guerre compte d’autres fronts qui sont à peine évoqués. En effet la stratégie offensive soviétique est d’attaquer sur les flancs de l’OTAN. La Norvège donc, mais aussi la Turquie. Et, arriver à la fin du livre on ne sait toujours pas grand-chose sur ce qui s’y passe. Pas plus qu’en Allemagne/Pologne.
Comme dit plus haut, il se passe tellement de choses dans ce premier tome, qu’à la fin de l’œuvre nous n’avons en réalité vécue que la première journée du conflit. Autant le dire tout de suite, si les auteurs continuent à livrer des récits aussi denses et détaillés il leur faudra des centaines de livres rien que pour traiter le front norvégien. Sans compter qu’ils ont, semble-t-il, prévu de traiter les autres fronts dans d’autres livres. J’ose donc espérer qu’ils allègeront leurs récits dans les autres ouvrages de la série. Car c’est totalement impensable de traiter à la fois autant d’évènements tout en avançant aussi peu sur le plan chronologique. Cela vient d’ailleurs du fait qu’il y aussi trop de points de vue différents dont certains n’apportent pas grand-chose voir rien du tout à l’histoire. Par exemple : les forces spéciales canadiennes (JTF2) nouvellement créées et qu’on voit assez tôt dans le livre avant de les revoir en toute fin d’ouvrage pour nous dire qu’elles seront bientôt déployées au combat ou encore cette civile prise aux pièges dans un aérodrome du nord de la Norvège et qui s’avère être la sœur d’une jeune femme travaillant au Ministère des Affaires étrangères. Je pense que pour raconter la même chose, le livre aurait pu compter 100 pages de moins. C’est d’autant plus dommage que l’écriture est bonne et surtout extrêmement documentée, mais les ellipses et résumés ne sont pas faits pour les chiens !
Dernier détail horripilant, la volonté de retranscrire textuellement dans les dialogues les accents très prononcés de certains personnages. Je trouve déjà ça chiant dans ma langue maternelle, mais dans une langue qui n’est pas mienne c’est juste insupportable. Il faut alors faire un double effort pour lire les dialogues de ces passages (déchiffrage des mots et traduction). En plus c’est pour des personnages totalement anecdotiques. Il aurait donc été plus sain et simple de décrire l’accent de ces personnages. Heureusement ces passages sont très peu nombreux dans le livre. Sinon, je ne serais peut-être pas allé au bout.
C’est globalement un très bon livre qui a les qualités pour rivaliser avec le cultisme Tempête rouge de Tom Clancy s’il n’était pas truffé de petits défauts et d’éléments frustrants. Je lirais probablement le prochain livre, mais il va vraiment falloir que les auteurs allègent leur récit parce que 400 pages pour une journée de conflit ça ne va pas être possible.
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
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Re: Northern Fury H-Hour – Bart Gauvin & Joel Radunzel (VO)
J'ai effectivement pensé à Tempête Rouge de Clancy.
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Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
Anaxagore- Messages : 2236
Date d'inscription : 18/10/2015
Age : 50
Re: Northern Fury H-Hour – Bart Gauvin & Joel Radunzel (VO)
On avait parlé un tout petit l'année dernière sur Air Defence, certains évoquaient la possibilité d'une traduction en français, mais rien de nouveau depuis.
Re: Northern Fury H-Hour – Bart Gauvin & Joel Radunzel (VO)
Est-ce que j'ai oublié de vous partager l'article que mon blog héberge sur les coulisses de la création du livrre?
Oui!
Northern Fury: de l’histoire au Livre
Oui!
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