Bushwick (2017) par Jonathan Milott et Cary Murnion
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Bushwick (2017) par Jonathan Milott et Cary Murnion
Bon, j'ai beaucoup hésité à faire cette critique, non seulement car le film n'était pas si uchronique que ça (quoique qu'il y a un certain potentiel) mais aussi car le film était étonnamment assez "juste" dans sa façon de parler de la guérilla urbaine, dans sa façon de présenter les choses ouvertement sans les fioritures d'un certain type de cinéma, qui édulcore la violence et la guerre pour la présenter sous un meilleur aspect.
Bushwick n'est pas un grand film, il n'a été présente que sur Netflix (où vous pouvez d'ailleurs encore le voir) et au festival de Sundance mais il a éveillé ma curiosité.
Lucy (Brittany Snow) étudiante en deuxième année rentre dans son quartier natal de Bushwick, Brooklyn, quand une vague de violence sans précédente s'abat sur la ville: des hommes lourdement armés arrêtent les civils, bloquent les carrefours et abattent sans sommation les contestataires, les forces de police sont écrasés et de mystérieux hélicoptères Huey survolent la ville; manquant de très peu de se faire tuer dans les affrontements entre gang afro-américains et cette mystérieuse force d'invasion paramilitaire, la jeune femme ne doit son salut qu'à un concierge, ex-infirmier du corps des Marines, Stupe (David Bautista, sobre mais efficace). les deux rescapés échappent de peu à une ville américaine transformée en un Sarajevo bis: ici point de glorieux combats comme dans l'Aube Rouge ou d'autre films de guerre, la caméra suit les personnages de près dans un dédale de rues, des passants sont abattus par des snipers, le pillage se transforme en véritable émeute, il n'y a pas d'héroïsme puéril mais un chaos ambiant et sanglant.
Bushwick n'est pas un film à gros budget, et cela se sent, les effets spéciaux sont au minimum mais les réalisateurs ont eu manifestement des idées pour compenser, notamment le fait que le film soit en un seul plan-séquence et nous balade dans un labyrinthe de rues.
Le scénario tout fois ne brille pas nécessairement par son originalité, même s'il est traité de façon efficace: ici des milices paramilitaires séparatistes (et manifestement influencé par les idées nauséabondes des mouvements de l'Alt-Right) venus du Texas, de Louisiane, de Pennsylvanie, de Géorgie et d'autres états du Sud lancent une seconde guerre civile américaine. Ces "Oath Keepers" avant l'heure (le film est sorti en 2017) ont donc décidé de prendre d'assaut la côte est afin de forcer le président américain à reconnaitre la "Nouvelle Coalition Américaine" bâti sur les idéaux (sic) des pères fondateurs.
Je passerai sur le manque de logique de ces "Oath Keepers" qui décident de prendre d'assault Bushwick car le brassage multi-ethnique locale y est selon eux nuisible à toute résistance organisée (j'avoue, c'était drôle) pour parler plutôt de la fin du film, certaines scènes valent le détour: un groupe de juifs orthodoxes se défendant bec et ongles au cocktail molotov et au M1 Garand contre un Humvee, des prêtres distribuant des casques de chantiers afin de protéger des tirs de snipers, la scène finale de bataille (où les protagonistes cherchent à atteindre un point d'évacuation de l'armée américaine) m'a beaucoup rappelée les scènes d'Euro-maidan à Kiev en 2014.
En conclusion: c'est un film de serie B, librement inspiré/ou rappelant l'excellent comics DMZ, construit de façon intelligente malgré un scénario en carton pâte, je recommande.
Bushwick n'est pas un grand film, il n'a été présente que sur Netflix (où vous pouvez d'ailleurs encore le voir) et au festival de Sundance mais il a éveillé ma curiosité.
Lucy (Brittany Snow) étudiante en deuxième année rentre dans son quartier natal de Bushwick, Brooklyn, quand une vague de violence sans précédente s'abat sur la ville: des hommes lourdement armés arrêtent les civils, bloquent les carrefours et abattent sans sommation les contestataires, les forces de police sont écrasés et de mystérieux hélicoptères Huey survolent la ville; manquant de très peu de se faire tuer dans les affrontements entre gang afro-américains et cette mystérieuse force d'invasion paramilitaire, la jeune femme ne doit son salut qu'à un concierge, ex-infirmier du corps des Marines, Stupe (David Bautista, sobre mais efficace). les deux rescapés échappent de peu à une ville américaine transformée en un Sarajevo bis: ici point de glorieux combats comme dans l'Aube Rouge ou d'autre films de guerre, la caméra suit les personnages de près dans un dédale de rues, des passants sont abattus par des snipers, le pillage se transforme en véritable émeute, il n'y a pas d'héroïsme puéril mais un chaos ambiant et sanglant.
Bushwick n'est pas un film à gros budget, et cela se sent, les effets spéciaux sont au minimum mais les réalisateurs ont eu manifestement des idées pour compenser, notamment le fait que le film soit en un seul plan-séquence et nous balade dans un labyrinthe de rues.
Le scénario tout fois ne brille pas nécessairement par son originalité, même s'il est traité de façon efficace: ici des milices paramilitaires séparatistes (et manifestement influencé par les idées nauséabondes des mouvements de l'Alt-Right) venus du Texas, de Louisiane, de Pennsylvanie, de Géorgie et d'autres états du Sud lancent une seconde guerre civile américaine. Ces "Oath Keepers" avant l'heure (le film est sorti en 2017) ont donc décidé de prendre d'assaut la côte est afin de forcer le président américain à reconnaitre la "Nouvelle Coalition Américaine" bâti sur les idéaux (sic) des pères fondateurs.
Je passerai sur le manque de logique de ces "Oath Keepers" qui décident de prendre d'assault Bushwick car le brassage multi-ethnique locale y est selon eux nuisible à toute résistance organisée (j'avoue, c'était drôle) pour parler plutôt de la fin du film, certaines scènes valent le détour: un groupe de juifs orthodoxes se défendant bec et ongles au cocktail molotov et au M1 Garand contre un Humvee, des prêtres distribuant des casques de chantiers afin de protéger des tirs de snipers, la scène finale de bataille (où les protagonistes cherchent à atteindre un point d'évacuation de l'armée américaine) m'a beaucoup rappelée les scènes d'Euro-maidan à Kiev en 2014.
En conclusion: c'est un film de serie B, librement inspiré/ou rappelant l'excellent comics DMZ, construit de façon intelligente malgré un scénario en carton pâte, je recommande.
Uranium Colonel- Messages : 1879
Date d'inscription : 31/07/2019
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Localisation : République Démocratique de l'Icaunais
Thomas, LFC/Emile Ollivier et Collectionneur aiment ce message
Re: Bushwick (2017) par Jonathan Milott et Cary Murnion
Oui, lisant ta description, j'ai tout de suite pensé à DMZ, ce qui me donne envie de jeter un œil à ce film et me rappelle que je n'en ai toujours pas regarder l'adaptation en série.
Merci pour la découverte.
Merci pour la découverte.
_________________
« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Uranium Colonel aime ce message
Re: Bushwick (2017) par Jonathan Milott et Cary Murnion
Le film est dispo sur le catalogue Netflix France pour l'instant
Uranium Colonel- Messages : 1879
Date d'inscription : 31/07/2019
Age : 25
Localisation : République Démocratique de l'Icaunais
Re: Bushwick (2017) par Jonathan Milott et Cary Murnion
J'ai vu. Vu que je suis en vacances, je vais essayer de trouver un moment pour le regarder.Uranium Colonel a écrit:Le film est dispo sur le catalogue Netflix France pour l'instant
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Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: Bushwick (2017) par Jonathan Milott et Cary Murnion
Je suis passé totalement à coté de ce film, il y a eu des bonnes critiques ?
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