Le royaume de Rhénanie après 1815
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Le royaume de Rhénanie après 1815
Un jour de juillet 1815, Frédéric-Auguste Ier, ancien roi de Saxe et grand-duc de Varsovie, fait son entrée dans sa nouvelle capitale de Cologne. L'entrée d'un vaincu : fidèle trop longtemps à Napoléon alors que les autres souverains allemands s'étaient retournés contre leur ancien suzerain. Frédéric-Auguste avait vu la Russie avaler son duché polonais, et la Prusse le priver de son héritage familial, la Saxe, malgré les protestations de Talleyrand et la méfiance de l'Autriche.
La maison de Wettin obtenait un nouveau royaume qu'elle ne connaissait pas, bien qu'il partage désormais sa religion, alors que la Saxe s'était convertie au luthéranisme.
La Prusse renonçait à la Rhénanie au profit d'un territoire qui avait l'avantage de se trouver dans sa continuité territoriale et partageait sa religion. Seul le temps montrerait que la monarchie Hohenzollern avait raté une occasion historique.
Pour les Rhénans, ce nouveau roi signifiait la fin de la domination française en même temps que le soulagement d'échapper à celle de l'Etat policier prussien, mais elle signifiait aussi la perte de tous les acquis issus de la révolution française, une cruelle régression pour la bourgeoisie libérale.
Frédéric-Auguste Ier meurt en 1827, relativement apprécié de son nouveau peuple. Son successeur et neveu, Antoine Ier, se rend rapidement impopulaire : très âge (71 ans) et excessivement bigot, il s'implique peu dans la gestion des affaires publiques. Son règne va pourtant marquer, malgré lui, le grand tournant dans l'histoire du royaume : dans le sillage des journées parisiennes de juillet puis de l'indépendance belge, de graves troubles éclatent à Cologne et dans les grandes villes rhénanes. Antoine est contraint de laisser le trône à son héritier, Frédéric-Auguste II, qui promulgue une constitution libérale, proche de la constitution espagnole de Cadix et de la constitution belge.
La décennie 1830 est celle d'un développement industriel accéléré, permis par les ressources minières du pays et de la nouvelle politique libérale. Le Zollverein, envisagé un instant entre les Etats allemands, ne se réalise jamais, du fait de l'opposition conjointe de Vienne et Berlin. La Rhénanie signe finalement un traité de libre-échange avec la France de Louis-Philippe en 1840.
Au cours des événements de 1848, la Rhénanie, déjà l'Etat le plus libéral d'Allemagne, est au départ moins touché que les autres monarchies, mais Frédéric-Auguste est contraint de prendre position en faveur de l'unité allemande et d'adopter le drapeau noir-rouge-or. Comme les autres princes allemands, il prend acte de l'échec du Parlement de Francfort et se montre de plus en plus réactionnaire, écrasant les soulèvements démocrates de 1849.
Le nouvel ordre allemand issu de l'après-1848 est confirmé avec la victoire de l'Autriche face à la Prusse en 1866. Prudent, Jean avait condamné la politique prussienne sans intervenir directement dans la guerre. Les partisans de l'unité allemande durent se contenter d'une confédération grande-allemande. L'ancien royaume des Wettin, la Saxe, redevenait un royaume, mais était confié au Habsbourg-Lorraine Charles-Louis.
Avec la nouvelle constitution allemande de 1875, Albert Ier de Rhénanie reçoit le titre de César de l'Empire allemand (au même titre que les rois de Prusse et de Bavière), tandis que l'Empereur d'Autriche recevait le titre d'Auguste.
Quel avenir pour le royaume de Rhénanie au XXe siècle?
La maison de Wettin obtenait un nouveau royaume qu'elle ne connaissait pas, bien qu'il partage désormais sa religion, alors que la Saxe s'était convertie au luthéranisme.
La Prusse renonçait à la Rhénanie au profit d'un territoire qui avait l'avantage de se trouver dans sa continuité territoriale et partageait sa religion. Seul le temps montrerait que la monarchie Hohenzollern avait raté une occasion historique.
Pour les Rhénans, ce nouveau roi signifiait la fin de la domination française en même temps que le soulagement d'échapper à celle de l'Etat policier prussien, mais elle signifiait aussi la perte de tous les acquis issus de la révolution française, une cruelle régression pour la bourgeoisie libérale.
Frédéric-Auguste Ier meurt en 1827, relativement apprécié de son nouveau peuple. Son successeur et neveu, Antoine Ier, se rend rapidement impopulaire : très âge (71 ans) et excessivement bigot, il s'implique peu dans la gestion des affaires publiques. Son règne va pourtant marquer, malgré lui, le grand tournant dans l'histoire du royaume : dans le sillage des journées parisiennes de juillet puis de l'indépendance belge, de graves troubles éclatent à Cologne et dans les grandes villes rhénanes. Antoine est contraint de laisser le trône à son héritier, Frédéric-Auguste II, qui promulgue une constitution libérale, proche de la constitution espagnole de Cadix et de la constitution belge.
La décennie 1830 est celle d'un développement industriel accéléré, permis par les ressources minières du pays et de la nouvelle politique libérale. Le Zollverein, envisagé un instant entre les Etats allemands, ne se réalise jamais, du fait de l'opposition conjointe de Vienne et Berlin. La Rhénanie signe finalement un traité de libre-échange avec la France de Louis-Philippe en 1840.
Au cours des événements de 1848, la Rhénanie, déjà l'Etat le plus libéral d'Allemagne, est au départ moins touché que les autres monarchies, mais Frédéric-Auguste est contraint de prendre position en faveur de l'unité allemande et d'adopter le drapeau noir-rouge-or. Comme les autres princes allemands, il prend acte de l'échec du Parlement de Francfort et se montre de plus en plus réactionnaire, écrasant les soulèvements démocrates de 1849.
Le nouvel ordre allemand issu de l'après-1848 est confirmé avec la victoire de l'Autriche face à la Prusse en 1866. Prudent, Jean avait condamné la politique prussienne sans intervenir directement dans la guerre. Les partisans de l'unité allemande durent se contenter d'une confédération grande-allemande. L'ancien royaume des Wettin, la Saxe, redevenait un royaume, mais était confié au Habsbourg-Lorraine Charles-Louis.
Avec la nouvelle constitution allemande de 1875, Albert Ier de Rhénanie reçoit le titre de César de l'Empire allemand (au même titre que les rois de Prusse et de Bavière), tandis que l'Empereur d'Autriche recevait le titre d'Auguste.
Quel avenir pour le royaume de Rhénanie au XXe siècle?
DemetriosPoliorcète- Messages : 1472
Date d'inscription : 05/03/2016
Thomas, LFC/Emile Ollivier, Rayan du Griffoul, Amon luxinferis, ezaski et Yodarc aiment ce message
Re: Le royaume de Rhénanie après 1815
Intéressant et bien décrit.
Je note plusieurs conséquences (extérieures) plausibles de ce récit (au regard du contexte de la période de la conclusion du récit aux années 1870) :
_ l'Autriche demeurant centré sur l'espace germanique, son expansionnisme vers les Balkans sera moindre bien que toujours présent
_ l'Autriche-Hongrie ne prendra pas forme, du moins pas dans la forme historique du compromis de 1867, étant donné que le compromis de 1867 résulte en partie de la défaite autrichienne à Sadowa contre la Prusse
_ la Prusse est reléguée en puissance mineure (et Bismarck renvoyé aux oubliettes de l'Histoire)
_ le second empire français survit plus longtemps et connaît peut-être une évolution libérale (bien que plus lente) et peut s'appuyer sur tout le potentiel industriel de son territoire, alors que les mouvements républicains se renforcent
_ la colonisation française est moindre, bien que centrée sur ce qui correspond à l'Indochine, l'Algérie et certains territoires africains
_ la course à la colonisation européenne sera toujours présente du fait de l'industrialisation et des rivalités nationales, mais probablement ralenties (la France a été historiquement le deuxième grand acteur de la colonisation du XIXe siècle, notamment sous la IIIe République afin de compenser la perte de prestige et de puissance suite à la défaite de 1870)
_ en parlant de français, cela pose la question de l'expédition mexicaine : si elle a lieu dans des circonstances assez similaires à celles historiques, les chances de survie de l'empire de Maximilien (si c'est lui qui est choisi, ce qui dans le contexte de cette réalité alternative me paraît moins probable à moins de vouloir renforcer l'influence autrichienne au-delà de l'Europe) du fait du maintien de manière plus longue des forces françaises dans la région
_ cela impliquerait aussi des relations plus tendues avec les Etats-Unis passé la guerre de Sécession
Concernant le royaume de Rhénanie, je peux imaginer à la fois le renforcement des relations du royaume avec les autres états de l'empire allemand, mais aussi un maintien (sur le court terme après 1875) des relations de libre-échange avec la France (à moins que les Habsbourg travaillent à l'en dissuader du fait de la présence de la dynastie Bonaparte au pouvoir).
Je n'ai pas mentionné l'Italie, car la situation de l'Autriche n'étant pas exactement la même qu'historiquement, je ne suis pas certain que l'unification ait lieu exactement de la même manière. Même en considérant que le conflit de 1859 ait eu lieu avec un résultat similaire, celui de 1866 pourrait être contreproductif pour plusieurs raisons. D'une part, c'est en partie grâce au succès prussien que Victor-Emmanuel II a pu récupérer la Vénétie. Si l'Italie est actrice du conflit de 1866 tel que décrit dans ton récit, non seulement, ils ne récupéraient pas la Vénétie, mais ils pourraient être affaiblis par l'Autriche. Enfin, la réunification ne sera pas complète, car les états pontificaux seraient protégés par le Second Empire jusqu'à ce qu'un conflit oblige les français à rapatrier leurs forces (ce qui a été le cas historiquement avec la guerre franco-prussienne de 1870) ou que les Italiens décident d'envahir les états du pape, ce qui provoquerait un conflit franco-italien (voire potentiellement une intervention autrichienne si ces derniers y voient une opportunité).
Je note plusieurs conséquences (extérieures) plausibles de ce récit (au regard du contexte de la période de la conclusion du récit aux années 1870) :
_ l'Autriche demeurant centré sur l'espace germanique, son expansionnisme vers les Balkans sera moindre bien que toujours présent
_ l'Autriche-Hongrie ne prendra pas forme, du moins pas dans la forme historique du compromis de 1867, étant donné que le compromis de 1867 résulte en partie de la défaite autrichienne à Sadowa contre la Prusse
_ la Prusse est reléguée en puissance mineure (et Bismarck renvoyé aux oubliettes de l'Histoire)
_ le second empire français survit plus longtemps et connaît peut-être une évolution libérale (bien que plus lente) et peut s'appuyer sur tout le potentiel industriel de son territoire, alors que les mouvements républicains se renforcent
_ la colonisation française est moindre, bien que centrée sur ce qui correspond à l'Indochine, l'Algérie et certains territoires africains
_ la course à la colonisation européenne sera toujours présente du fait de l'industrialisation et des rivalités nationales, mais probablement ralenties (la France a été historiquement le deuxième grand acteur de la colonisation du XIXe siècle, notamment sous la IIIe République afin de compenser la perte de prestige et de puissance suite à la défaite de 1870)
_ en parlant de français, cela pose la question de l'expédition mexicaine : si elle a lieu dans des circonstances assez similaires à celles historiques, les chances de survie de l'empire de Maximilien (si c'est lui qui est choisi, ce qui dans le contexte de cette réalité alternative me paraît moins probable à moins de vouloir renforcer l'influence autrichienne au-delà de l'Europe) du fait du maintien de manière plus longue des forces françaises dans la région
_ cela impliquerait aussi des relations plus tendues avec les Etats-Unis passé la guerre de Sécession
Concernant le royaume de Rhénanie, je peux imaginer à la fois le renforcement des relations du royaume avec les autres états de l'empire allemand, mais aussi un maintien (sur le court terme après 1875) des relations de libre-échange avec la France (à moins que les Habsbourg travaillent à l'en dissuader du fait de la présence de la dynastie Bonaparte au pouvoir).
Je n'ai pas mentionné l'Italie, car la situation de l'Autriche n'étant pas exactement la même qu'historiquement, je ne suis pas certain que l'unification ait lieu exactement de la même manière. Même en considérant que le conflit de 1859 ait eu lieu avec un résultat similaire, celui de 1866 pourrait être contreproductif pour plusieurs raisons. D'une part, c'est en partie grâce au succès prussien que Victor-Emmanuel II a pu récupérer la Vénétie. Si l'Italie est actrice du conflit de 1866 tel que décrit dans ton récit, non seulement, ils ne récupéraient pas la Vénétie, mais ils pourraient être affaiblis par l'Autriche. Enfin, la réunification ne sera pas complète, car les états pontificaux seraient protégés par le Second Empire jusqu'à ce qu'un conflit oblige les français à rapatrier leurs forces (ce qui a été le cas historiquement avec la guerre franco-prussienne de 1870) ou que les Italiens décident d'envahir les états du pape, ce qui provoquerait un conflit franco-italien (voire potentiellement une intervention autrichienne si ces derniers y voient une opportunité).
Yodarc- Messages : 420
Date d'inscription : 14/02/2022
Age : 31
DemetriosPoliorcète, LFC/Emile Ollivier, Rayan du Griffoul et Amon luxinferis aiment ce message
Re: Le royaume de Rhénanie après 1815
Merci!
Oui, il n'y aura probablement pas d'annexion de la Bosnie-Herzégovine notamment.
Pas forcément d'accord pour le coup. L'expansion en Afrique de l'ouest avait commencé sous le Second empire avec la politique de Faidherbe, et les dix ans de recueillement après la défaite de 1870 avaient plutôt été un coup d'arrêt.
La France ne déclinera pas non-plus ici l'offre de racheter les parts égyptiennes du Canal de Suez, d'où une plus forte présence en Egypte.
Ici, la Prusse n'étant pas frontalière de la France, on peut penser qu'il n'y a pas eu de pressions prussiennes en 1859 et que Napoléon III a pu poursuivre sa guerre et obtenir que l'Autriche cède aussi la Vénétie.
l'Autriche demeurant centré sur l'espace germanique, son expansionnisme vers les Balkans sera moindre bien que toujours présent
Oui, il n'y aura probablement pas d'annexion de la Bosnie-Herzégovine notamment.
la colonisation française est moindre, bien que centrée sur ce qui correspond à l'Indochine, l'Algérie et certains territoires africains
Pas forcément d'accord pour le coup. L'expansion en Afrique de l'ouest avait commencé sous le Second empire avec la politique de Faidherbe, et les dix ans de recueillement après la défaite de 1870 avaient plutôt été un coup d'arrêt.
La France ne déclinera pas non-plus ici l'offre de racheter les parts égyptiennes du Canal de Suez, d'où une plus forte présence en Egypte.
Je n'ai pas mentionné l'Italie, car la situation de l'Autriche n'étant pas exactement la même qu'historiquement, je ne suis pas certain que l'unification ait lieu exactement de la même manière. Même en considérant que le conflit de 1859 ait eu lieu avec un résultat similaire, celui de 1866 pourrait être contreproductif pour plusieurs raisons. D'une part, c'est en partie grâce au succès prussien que Victor-Emmanuel II a pu récupérer la Vénétie.
Ici, la Prusse n'étant pas frontalière de la France, on peut penser qu'il n'y a pas eu de pressions prussiennes en 1859 et que Napoléon III a pu poursuivre sa guerre et obtenir que l'Autriche cède aussi la Vénétie.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1472
Date d'inscription : 05/03/2016
Amon luxinferis et Yodarc aiment ce message
Re: Le royaume de Rhénanie après 1815
DemetriosPoliorcète a écrit:Merci!l'Autriche demeurant centré sur l'espace germanique, son expansionnisme vers les Balkans sera moindre bien que toujours présent
Oui, il n'y aura probablement pas d'annexion de la Bosnie-Herzégovine notamment.la colonisation française est moindre, bien que centrée sur ce qui correspond à l'Indochine, l'Algérie et certains territoires africains
Pas forcément d'accord pour le coup. L'expansion en Afrique de l'ouest avait commencé sous le Second empire avec la politique de Faidherbe, et les dix ans de recueillement après la défaite de 1870 avaient plutôt été un coup d'arrêt.
La France ne déclinera pas non-plus ici l'offre de racheter les parts égyptiennes du Canal de Suez, d'où une plus forte présence en Egypte.Je n'ai pas mentionné l'Italie, car la situation de l'Autriche n'étant pas exactement la même qu'historiquement, je ne suis pas certain que l'unification ait lieu exactement de la même manière. Même en considérant que le conflit de 1859 ait eu lieu avec un résultat similaire, celui de 1866 pourrait être contreproductif pour plusieurs raisons. D'une part, c'est en partie grâce au succès prussien que Victor-Emmanuel II a pu récupérer la Vénétie.
Ici, la Prusse n'étant pas frontalière de la France, on peut penser qu'il n'y a pas eu de pressions prussiennes en 1859 et que Napoléon III a pu poursuivre sa guerre et obtenir que l'Autriche cède aussi la Vénétie.
L'annexion de la Bosnie ne serait sans doute pas déroulée dans les mêmes circonstances, étant donné qu'il était d'abord une espèce de protectorat tampon entre l'Autriche-Hongrie et l'empire Ottoman avec le traité de Berlin de 1878 avant son annexion en 1908.
Pour les Balkans, l'influence russe risque d'être aussi importante qu'historiquement, ce qui pourrait influer dans leurs relations avec la Grande-Bretagne et la France, étant donné que ces dernières ne veulent pas forcément voir l'empire Ottoman disparaître. Et je doute que la survie de l'empire ottoman dans les Balkans soit assurée dans cette réalité alternative du fait des difficultés ottomanes sur le plan économique et social, des revendications locales et des ingérences étrangères (notamment russes qui ambitionnent un accès à une mer chaude, sans compter leurs revendications d'héritiers de l'empire Byzantin qui peuvent servir de moteur et de prétexte pour chercher à s'emparer de Constantinople), même si le déroulement de la transformation ottomane dans la région ne serait sans doute pas le même.
J'ignorais pour les racines de l'expansionnisme français en Afrique de l'Ouest, même si nous avions des comptoirs, notamment au niveau du Sénégal. La plus forte présence en Égypte ou le développement de colonies en Afrique de l'ouest contribueraient à une influence plus forte de la France dans le nord de l'Afrique. Difficile de savoir en revanche s'il y aurait un renouvellement de la rivalité franco-anglaise (comme le fameux incident de Fachoda), étant donné que cette rivalité résultait de différents facteurs (le changement de régime en France, la forte influence anglaise en Égypte, la mise sous tutelle anglaise de l'état égyptien en 1882 ou la révolte mahdiste à l'origine de l'expédition de Kitchener de 1898). Quant à savoir si l’Égypte connaîtrait le même sort qu'historiquement, c'est une autre histoire, mais rien n'empêche de penser qu'il serait au mieux un état "client" de la France. Mais par ricochet, cela soulève aussi la question de la révolte mahdiste du Soudan des années 1880-1890, étant donné qu'une des causes de ce soulèvement était le renforcement de l'influence anglaise en Égypte puis la mise sous tutelle de l’Égypte en 1882 (la révolte débutant en 1883-1884). Tout dépendrait en partie de la situation égyptienne à l'aube des années 1880 et de la politique étrangère française (surtout qu'à cette période, il y a forte chances que ce soit le fils de Napoléon III, Napoléon IV, qui régnerait).
Bon point concernant le conflit de 1859. Grosso modo, à partir de 1862-1863, on aurait l'Italie qui s'était constituée en 1866 historiquement. La question des états pontificaux demeureraient sans doute une pomme de la discorde vu que le Second Empire s'affirmait garant de l'intégrité territoriale de ces derniers.
Yodarc- Messages : 420
Date d'inscription : 14/02/2022
Age : 31
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