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Une mystérieuse disparition

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Message par Anaxagore Lun 29 Nov - 13:00

La mystérieuse disparition de l'ambassadeur anglais en Autriche


1809, sir Benjamin Bathurst, ambassadeur d'Angleterre a Vienne descend de sa berline lors d'un arrêt, histoire de faire quelques pas. Il disparaît... il s'agit d'un mystère e l'histoire très populaire en Allemagne (où il a disparut) et en angleterre (à cause de la nationalité de Bathurst).

Les faits:


25 novembre 1809, relais de poste Peleberg, à mi-chemin de Berlin et Hambourg.
L'ambassadeur d'Angleterre est en route pour regagner son pays natal, il faut dire que la guerre entre la France et le Royaume-Unis a repris et c'est à Bathurst que l'on doit que l'Autriche a combattu du côté des Anglais contre Napoléon. Or, les Autrichiens ont été battu à Wagram et ont accepté un traité de paix (et le marriage de Marie-Louise avec l'Ogre). Dans ce contexte, il est évident que Bathurst n'st plus personna grata. Il a donc quitté l'Autriche...
Sa Berline s'arrête  au relai de poste pour permettre aux chevaux de se reposer. Bathurst qui a passé tout le voyage à écrire et à travailler dans la Berline en profite pour se dégourdir les jambes. Interrogé par la police , le cocher expliquera que l'ambassadeur a fait quatre fois le tour des chevaux en marchant... mais qu'il n'a pas fait un cinquième tour.
Bathurst est appelé, puis les personnes présentes fouillent les alentours, il continueront jusqu'e après la tombée de la nuit, à la lumière de lanternes. La police, prévenue, fait donner des recherches. Il ne sera jamais retrouvé.

Les témoignages:


Le plus important témoignage est celui du capitaine Friedrich von Klitzing dirigeant l'escadron de cuirassiers de Brandebourg stationné dans la petite ville. Bathurst (sous le pseudonyme de "baron de  Koch") était venu le voir dan la journée, pour lui demander protection, se jugeant en danger. Le point le plus important était que Bathurst semblait réelement terrifié, tremblant au point de renverser la tasse de thé offerte par le capitaine von Klizing. Ce qui convainquit le capitaine prussien que le danger courru par le "baron de Koch" étai réel et il le raccomapgna lui-même à sa berline, lui laissant deux cuirassiers en guise d'escorte.

Les indices:


Le 27 novembre fut retrouvé le manteau de Bathurst, abandonné sur un tas de bois. Le 16 décembre, le pantalon de Bathurst fut retrouvé dans les marais, portant deux trous de balle mai l'enquête montra que le vêtement était vide lorsque l'on avait tiré dessus. Dans une poche, il y avait un brouillon de lettre où Bathurst témoignait de sa terreur et du fait qu'il était poursuivi par un Français, le comte d'Antraigues qui avait juré sa perte.

Une mobilisation en Prusse, en Angleterre... et en France:


Les services secrets anglais envoyèrent deux agents pour chercher Bathurst, le prince Fréderik de Prusse offrit une récompense. Mais rien de nouveau ne fut appris. Finaement, Philipa Bathurst - l'épouse de l'ambassadeur- se risqu'à jusqu'à Paris (on est en pleine guerre!) pour demander à rencontrer Savary ( le ministre de la police). Ce dernier reçoit Philipa - sur instruction de Napoléon- et Cambacérés remet à madame Bathurst une lettre de l'Empereur ou celu-ci jure n'être pour rien dans la disparition de l'ambassadeur. Il offre même à Philipa de faire publier un avis de recherche dans tous les journeaux français.

Le gouverneur de Marienburg et l'étrange comte d'Antraigues:


Peu de temsp après la disparition de Bathurst le gouverneur (français) de Marienburg avait proclamé : " Ils cherchent partout Bathurst, mais c'est moi qui l'ai". Philipa Bathurst est allé deux fois voir le gouverneur qui lui déclara avoir fait erreur. La deuxième fois, il prétendit avoir confondu l'abassadeur avec un certain Louis Fritz, un agent secret anglais qu'il avait u ntemps détenu, puis libéré... sauf que l'ancien secrétaire d'état George Canning affirma à Philipa Bathurst qu'il n'y avait pas d'agent anglais de ce nom.
C'est àce moment que le comte d'Antraigues ( que l'ambassadeur avait accusé de voouloir sa perte) se manifesta, cet émigé était en exil à Londres. Il demanda à être reçu par Philipa et chercha à la convaincre que son époux était détenu par le gouverneur de Marienburg.
Antraigues était un royaliste qui avait dirigé les "services secrets" du futur Louis XVIII à l'époque du consulat avant e passer au service du Tsar Nicolas 1er puis des Anglais, il était un des agents de George Canning.
le rôle d'Antraigues dans cet affaire ne sera jamais élucidé... il devait être assassiné quelques mois plus tard avec son épouse, par leur domestique qui se "suicida" juste après. Les papiers d'Antraigues furent sais si par le Foreign Office qui refusa toute demande de Mme Bathurst pour communiquer les éléments qui pourraient l'aider dans ses recherches.

L'intérêt uchronique:


Cette affaire est restée très populaire outre-manche et a donné lieu à denombreuses théories dont certaines sont à ce point extravaguantes (extra-terrestres, passage dans une autre dimension) que je ne m'amuserais pas à en parler. 
Mais certaines hypothèses et rumeurs font jouer un rôle important à Bathurst et son élimination  serait donc un événement important:
- Une théorie était que Bathurst n'aurait ps été enlevé mais serait parti volontairement, à pied pour rejoindre la maison du consul d'Angleterre et lui demander de l'aie. Il serait alors parti pour Stockholm. Cette théorie n'est supportée que par le témoignage de la servante du consul qui rapporte avoir vu un homme ressemblant à Bathurst arriver à la nuit et repartir. le consul fut un temps soupçonné de connivence et exclut du service. Il serait allé s'instalelr à Vienne après la guerre. On sait qu'il écrivit un rapport çà propos de la disparition de Bathurst, mais il a disparu.
- La thèse la plus généralement acceptée est cele de l'enlèvement et l'exécution par les Français. En 1815, Savary duc de Rovigo - détennu par les Anglais- rencontre à nouveau madame Bathurst. Il continua d'affirmer sa totale ignorance. Pour Pierre-Marie Desmarest, un membre haut placé de la police de l'Empire qui a écris ses mémoires, Napoléon n'avait rien à voir avec la disparition de l'ambassadeur. Ce que confirme l'examen des archives de même que les dépèches diplomatique interceptée par les Anglais. Note: il est intéressant de voir que les notes diplomatiques interceptées par les Anglais innocentaient les Français... et qu'elles étaient connues des reponsables de l'époque. Néanmoins, Philipa Bathurst n'en fut jamais informé. Il y a donc là une volonté anglaise de désinformation. 
- Une troisième théorie apparait en 1922 et est intéressante. Bathurst aurait été assassiné par les Prussiens de la loge Tundenbund (un mouvement anti-français) dans le but de monter les Anglais contre Napoléon. Cela expliquerait l'embarras des services secrets anglais et leur silence alors qu'ils auraient pu expliquer à Mme Bathurst que les Français étaient innocents car c'était l'Angleterre qui finançait la loge Tundenbund, ce qui faisait d'eux les complices des criminels. Néanmoins, l'hypothèse n'st pas considérée comme très sérieuse, les Prussiens n'ont pas profité de la mort de Bathurst pour s'emparer de ses papiers et l'enquêe plicière a duré au moins deux mois, avec une fouille de toute la région et même l'intervention d'équipe de chiens, et la recherche de témoins dans les villes voisines. 
- L'hypothèse la plus solide est lié à la découverte en 1852 d'un squelette dans une cave d'une maison près de Peleberg, la dentition soignée et une dent remplacé par un dentiste plaidait pour un homme d'une certaine qualité, pas un des villageois de la région. De plus, l'ancien propriétaire de la maison s'était enrichi d'un coup dans les années 1810... on supposa qu'il avait enlevé  sir Benjamin Bathurst pour le voler.

Bien sûr, toutte personne désirant écrire uen uchronie à cette époque pourra se servir de la manière qui lui convient du personnage de sir Benjamin Bathurst.

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Message par Collectionneur Lun 29 Nov - 18:50

Côté uchronie, j'avais lu il y bien des années un très courte nouvelle ou Bathurst s'est retrouvé dans une dimension ou il se fait interrogé par un fonctionnaire prussien qui est étonné lorsqu'il résume la situation politique en Europe.
En effet, dans cette univers, la révolution française a été écrasé et Bonaparte simple général pour l'Autriche si je me souviens bien.
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