La 317ème Section — Pierre Schoendoerffer
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La 317ème Section — Pierre Schoendoerffer
Critique complète ici: https://blogconstellations.home.blog/2019/05/19/la-317eme-section-pierre-schoendoerffer/
Résumé :
« La 317e Section, c’est le cheminement opiniâtre d’une colonne sous le ciel gris de la mousson, en Indochine, en 1953. C’est la lutte mortelle de quarante et un soldats laotiens et de quatre Européens contre la jungle, la pluie, les moustiques, les sangsues, la chaleur, le froid, la fièvre et le Viêt Minh. C’est l’usure et le désespoir des hommes, la joie brève, l’agonie des blessés, la survie ou la mort. La 317e Section, c’est aussi l’un des plus beaux récits jamais écrits sur la guerre d’Indochine, avant d’être portés à l’écran par Pierre Schoendoerffer lui-même, avec Jacques Perrin et Bruno Crémer (primé au Festival de Cannes 1965). »
Fiche technique :
Auteur : Pierre Schoendoerffer
Éditeur : Robert Laffont
Pagination : 242 pages (version brochée)
Prix : 20,50 €
Note : Cette chronique n’est pas basée sur la réédition brochée de 2004, mais sur le poche d’origine de 1963.
On a donc à faire à une histoire en pleine débâcle française en Indochine. Au Laos la 317ème Section quitte son avant-poste dans la jungle pour regagner Tao Tsaï à pied alors que le Viêt Minh envahit la région.
La 317èm section est commandée par le jeune sous-lieutenant Torrens qui vient tout juste de sortir de formation à Saint-Cyr. Il est secondé par l’adjudant Willsdorff, vieux routier et vétéran de la Seconde Guerre mondiale, dans la Wehrmacht. Les sergents Roudier, Perrin et Ba Kut complètent l’encadrement. La fuite de la section est ponctuée d’embuscades et de morts. L’inexpérience et la bonne volonté de Torrens sont sans cesse confrontées au pragmatisme et aux efficaces réflexes de guerre de Willsdorff, mais dans la compréhension et le respect. En fait il y a assez peu de combats dans ce livre, c’est surtout une galère apocalyptique d’une poignée d’hommes dans une jungle étouffante en territoire ennemi et sans moyen.
Le récit est bien écrit, très prenant et très rythmé. Les chapitres sont courts et s’enchaînent bien. Cela permet aussi une lecture par petite tranche, dans les transports par exemple. Les paysages sont très bien d’écrit, même si l’auteur ne s’y éternise pas « à la Tolkien ». J’ai beaucoup aimé l’ambiance, le côté crépusculaire façon Apocalypse Now de cette histoire. On a l’impression de lire un récit biographique ou autobiographique tellement c’est prenant.
Il y a une ellipse de 5 jours entre les deux derniers chapitres. Le dernier justement nous présente des personnages au bout du rouleau. Affamés et usés par la maladie, ils ressemblent plus à des zombies qu’autre chose. Alors que je les pensais sortis d’affaire, ils tombent dans une dernière embuscade qui m’a littéralement fauchée tant je ne m’y attendais pas. C’est ce dernier chapitre qui achève d’en faire une grande histoire et un récit vraiment sombre d’une guerre totalement absurde.
Au rayon des défauts, il n’y a pas grand-chose. J’ai eu du mal avec la transcription de l’accent alsacien germanophone de Willsdorff ou les « d » sont remplacé pas des « t ». Ca donne : « Pourquoi pas crever tous ensemble sur cette putain te piste ».
Ensuite, ce qui pourrait choquer dans un livre écrit à notre époque, c’est la transcription des propos des personnages laotiens dans leur français limité qui passerait pour caricatural et moqueur, même si replacer dans le contexte de l’époque ça marche bien dans le livre. Si ajoute le côté paternaliste des personnages français envers les Laotiens qui reflète malheureusement assez bien l’état d’esprit de l’époque.
Donc en préparant cette chronique j’ai découvert un film que je vais me regarder très prochainement, mais aussi un autre livre de l’auteur, qui m’a l’air d’avoir inspiré Apocalypse Now et d’avoir le même genre d’ambiance crépusculaire : L’Adieu au Roi. Donc voilà si vous aimez ce genre d’ambiance, si vous aimez les récits très immersifs je vous recommande franchement la lecture de la 317ème Section.
Résumé :
« La 317e Section, c’est le cheminement opiniâtre d’une colonne sous le ciel gris de la mousson, en Indochine, en 1953. C’est la lutte mortelle de quarante et un soldats laotiens et de quatre Européens contre la jungle, la pluie, les moustiques, les sangsues, la chaleur, le froid, la fièvre et le Viêt Minh. C’est l’usure et le désespoir des hommes, la joie brève, l’agonie des blessés, la survie ou la mort. La 317e Section, c’est aussi l’un des plus beaux récits jamais écrits sur la guerre d’Indochine, avant d’être portés à l’écran par Pierre Schoendoerffer lui-même, avec Jacques Perrin et Bruno Crémer (primé au Festival de Cannes 1965). »
Fiche technique :
Auteur : Pierre Schoendoerffer
Éditeur : Robert Laffont
Pagination : 242 pages (version brochée)
Prix : 20,50 €
Note : Cette chronique n’est pas basée sur la réédition brochée de 2004, mais sur le poche d’origine de 1963.
On a donc à faire à une histoire en pleine débâcle française en Indochine. Au Laos la 317ème Section quitte son avant-poste dans la jungle pour regagner Tao Tsaï à pied alors que le Viêt Minh envahit la région.
La 317èm section est commandée par le jeune sous-lieutenant Torrens qui vient tout juste de sortir de formation à Saint-Cyr. Il est secondé par l’adjudant Willsdorff, vieux routier et vétéran de la Seconde Guerre mondiale, dans la Wehrmacht. Les sergents Roudier, Perrin et Ba Kut complètent l’encadrement. La fuite de la section est ponctuée d’embuscades et de morts. L’inexpérience et la bonne volonté de Torrens sont sans cesse confrontées au pragmatisme et aux efficaces réflexes de guerre de Willsdorff, mais dans la compréhension et le respect. En fait il y a assez peu de combats dans ce livre, c’est surtout une galère apocalyptique d’une poignée d’hommes dans une jungle étouffante en territoire ennemi et sans moyen.
Le récit est bien écrit, très prenant et très rythmé. Les chapitres sont courts et s’enchaînent bien. Cela permet aussi une lecture par petite tranche, dans les transports par exemple. Les paysages sont très bien d’écrit, même si l’auteur ne s’y éternise pas « à la Tolkien ». J’ai beaucoup aimé l’ambiance, le côté crépusculaire façon Apocalypse Now de cette histoire. On a l’impression de lire un récit biographique ou autobiographique tellement c’est prenant.
Il y a une ellipse de 5 jours entre les deux derniers chapitres. Le dernier justement nous présente des personnages au bout du rouleau. Affamés et usés par la maladie, ils ressemblent plus à des zombies qu’autre chose. Alors que je les pensais sortis d’affaire, ils tombent dans une dernière embuscade qui m’a littéralement fauchée tant je ne m’y attendais pas. C’est ce dernier chapitre qui achève d’en faire une grande histoire et un récit vraiment sombre d’une guerre totalement absurde.
Au rayon des défauts, il n’y a pas grand-chose. J’ai eu du mal avec la transcription de l’accent alsacien germanophone de Willsdorff ou les « d » sont remplacé pas des « t ». Ca donne : « Pourquoi pas crever tous ensemble sur cette putain te piste ».
Ensuite, ce qui pourrait choquer dans un livre écrit à notre époque, c’est la transcription des propos des personnages laotiens dans leur français limité qui passerait pour caricatural et moqueur, même si replacer dans le contexte de l’époque ça marche bien dans le livre. Si ajoute le côté paternaliste des personnages français envers les Laotiens qui reflète malheureusement assez bien l’état d’esprit de l’époque.
Donc en préparant cette chronique j’ai découvert un film que je vais me regarder très prochainement, mais aussi un autre livre de l’auteur, qui m’a l’air d’avoir inspiré Apocalypse Now et d’avoir le même genre d’ambiance crépusculaire : L’Adieu au Roi. Donc voilà si vous aimez ce genre d’ambiance, si vous aimez les récits très immersifs je vous recommande franchement la lecture de la 317ème Section.
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« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
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