Pourquoi se diviser....
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Pourquoi se diviser....
La Bataille de Little Big Horn : Custer ne divise pas ses troupes.
Le 25 juin au matin, à 8 heures, après deux jours de marche forcée, les éclaireurs du 7ème régiment de cavalerie, conduit par le scout Sioux Bloody-Kniffe, repèrent un campement indien “important“ à l’entrée de la vallée de la Little-Big-Horn-River à 25 Kms plus au Nord.
Depuis le “nid du corbeau“, un promontoire, Custer observe la vallée noyée dans la brume. Pour Mitch Bouyer et Bloody-Kniffe les traces des indiens laissent à penser que se sont des milliers de sioux qui se sont rassemblés le long de la rivière, et qu’il faudra plusieurs jours pour pouvoir tous les tuer.
Custer lui pense que les indiens sont en train de fuir pour atteindre les monts Big-Horn où il sera impossible de les débusquer, et toute cette campagne aura été inutile. Le lieutenant-colonel estime à 1000, voir 1500 le nombre de guerriers indiens. Il y en a autour de 4000 : Arapaho, Hunkpapas, Oglalas, Santee, Brûlés, Mineconjous, Cheyennes, Black-Foots, et Sans-Arc. Jamais une telle concentration indienne n’a eu lieu, et ça nul militaire américain ne peut sans douter.
A 12 heures, Custer demande à l’adjudant Cooke de faire sonner le rassemblement. Il annonce à ses officiers que le régiment va livrer bataille. Le major Reno lui fait remarquer que le général Terry qui commande l’expédition contre les “indiens hostiles“ n’a donné au régiment qu’une mission de reconnaissance, et que le reste de l’armée n’est pas encore en position pour effectuer l’encerclement des peaux-rouges. Custer lui répond qu’il ne veut pas perdre l’initiative, ni l’occasion d’en finir rapidement. Surtout après 110 Kms d’une traque éprouvante. Ce qui fait aussi prendre à Custer la décision d’engager la bataille c’est l’incident du chariot de ravitaillement de la compagnie C. Celui-ci s’était égaré durant le long trajet. Repéré et attaqué par les Sioux il ne dut son salut qu’à l’arrivée de cavaliers US. Des coups de feu furent échangés.
Custer appréhende de s’être fait repéré, il ne veut plus perdre de temps.
Pour le lieutenant-colonel Custer le rassemblement d’indiens qui se trouve face à lui ne représente que 4000 individus, dont 1500 guerriers. Les indiens ont l’habitude de privilégier le combat individuel, et la liberté d’action. Ils ne comprennent rien à l’utilité du leadership à l’échelle de la stratégie. L’efficacité des 1500 guerriers sera diminuée par le sentiment de préservation qui habite chaque indien et qui empêche les chefs d’organiser des attaques violentes. Custer, qui a l’expérience du combat contre les “hostiles“, pense tout à ça,… et pour une fois il se trompe.
En début d’après-midi les tuniques bleues s’engagent dans la vallée en suivant le cours d’un ruisseau : le Sundance-Creek. Le régiment avance depuis un moment quand les éclaireurs découvrent un tepee abandonné qui abrite le corps d’un guerrier sioux. Les Crows et les Arikaras y mettent le feu.
Pour Custer c’est la preuve que les indiens fuient, et effectivement Bouyer aperçoit des indiens qui détalent dans le lointain : ce sont en fait des guetteurs Sioux qui suivent pas à pas l’avance des tuniques bleues. Les traces des indiens, qui deviennent de plus en plus fraîches, rendent les scouts nerveux.
Custer décide de ne pas diviser son régiment. Seul le capitaine Benteen avec les compagnies H, D, K (120 hommes) et les chariots de munitions sous la responsabilité du capitaine McDougall (136 hommes) avanceront le long des contreforts de la vallée, et tout ce qu’il rencontrera devra être éliminé. Il suivra alors le gros de la troupe de loin pour ne pas retarder le 7ème dans son avance et marchera au “son du canon“ pour soutenir les pelotons du régiment en besoin de munitions.
Le major Reno prend le commandement des compagnies A, G, M et formera l’arrière-garde. Reno devra de son propre chef venir renforcer l’attaque que le lieutenant-colonel va mener en tête du régiment et neutraliser les “hostiles“ qui vont tenter de fuir en groupes éparses. Custer a sous son commandement direct les compagnies E, I, B, F et C.
Le “Général“ veut traverser la Little-Big-Horn River en amont, dans la direction de collines repérées au loin. Il attaquera alors les non-combattants : femmes et enfants, forçant les guerriers à se rendre pour que cesse le massacre. Et ce sera la Victoire.
Custer oblique vers le nord en direction d’une colline où il peut voir le camp indien. Le 7ème traverse la “Médecine Tail“ : un ru, et aperçoit les premières tentes. A cet instant il doit penser pouvoir prendre les indiens à revers, là où il le l’attendent pas. C’est un immense campement de tepees qui se dresse face aux tuniques bleues.
Le lieutenant-colonel ordonne alors au trompette John Martini, et au scout Half-Yellow-Face de partir voir Benteen pour que ses compagnies viennent le rejoindre afin de renforcer son attaque. Custer qui ne veut pas perdre de temps donne l’ordre à Cooke de lancer immédiatement l’attaque.
Tout en progressant vers le nord, la colonne oblique à gauche pour passer la rivière à gué et attaquer le village.
Arrivé sur les berges les soldats Us voient des centaines d’indiens sortirent du camp et venir à leur rencontre. Ils sont des milliers. Custer décide alors de contourner les indiens par la droite. Mais déjà d’autres indiens surgissent et repoussent les cavaliers sur les hauteurs de la vallée. Le chef Gall est à leur tête. Il est suivit par Crasy-Horse, qui avec un groupe de Cheyennes innombrables et de Sioux prennent Custer à revers.
Les guerriers indiens exaltés par l’ardeur de Crasy-Horse s’abattent sur les tuniques bleues comme une nuée de guêpes. Les chefs indiens ont déjoués le plan du lieutenant-colonel. Les compagnies Us perméables aux attaques ennemis se retrouvent bientôt totalement dissociées les unes des autres.
Custer qui est à la tête des ses hommes, comme toujours, décide de trouver refuge sur une colline toute proche... Il reçoit alors une balle en pleine tête, et une autre sous le cœur. Le lieutenant Cooke et Mitch Bouyer prennent conscience de la situation. Ils ne se battent plus pour la victoire mais pour survivre. Serrés de près par les amérindiens les cavaliers us tombent les uns après les autres.
Bientôt la compagnie I du capitaine Keogh et la E du lieutenant Smith sont encerclées. Elles combattent seules près de la rivière. Les indiens à cheval établissent une ligne de feu qui touche tous les soldats us. Crasy-Horse contourne les hommes du capitaine Keogh et les massacre.
Pendant ce temps les guerriers des chefs Gall, Two Moon, Hump, Spotted Eagle et Low Dog écrasent les hommes de la compagnie L du lieutenant Calhoun et finissent par remonter sur la compagnie F du capitaine Yates. Les Sioux descendent alors de cheval et se ruent sur les Hommes du 7ème de cavalerie.
Prenant position sur le flanc de la colline, Cooke et le capitaine Thomas W Custer font mettre pieds à terre aux cavaliers de la compagnie C pour former un cercle à couvert derrière les chevaux. Certains soldats se sentant perdus préfèrent se suicider que de tomber vivants aux mains des Sioux. Pendant vingt minutes Cooke arrive à maintenir sa position, puis l’avant-garde du 7ème de cavalerie est submergée…
Le major Reno, à l’instar des compagnies de tête, a fait mettre ses hommes en hérisson pour former un cercle apte à recueillir les soldats qui fuient les combats à l’avant du régiment. Etant sans nouvelles du lieutenant-colonel il hésite, tergiverse sur la suite à donner, et alors qu’il va prendre une décision le scout Bloody-Kniffe qui combat à ses cotés reçoit une balle en pleine tête. Sa cervelle explose sur l’uniforme et le visage de l’officier. Le major complètement surpris perd alors tous ses moyens : son regard devient vide.
Reno, sonné, semble totalement ailleurs. Il reste ainsi pendant quelques minutes, sans ressource, sans donner le moindre ordre pendant que ses hommes se font tuer dans les sous-bois.
Et puis, d’un coup, le major retrouve le sens des réalités. Sortant de sa torpeur, il décide d’évacuer ce lieu de mort. Reynolds est contre cet ordre, il pense qu’il faut résister sur place : Benteen va arriver pour prendre les indiens à revers et ils pourront aider Custer en contrebas de la colline.
Sans attendre, les soldats qui ont entendu l’ordre de partir remontent à cheval et foncent vers la plaine de l’Est. Avec la fusillade certains cavaliers n’ont pas entendu les ordres du major : la plus grande confusion règne alors sur les pentes menant à la Little-Big-Horn où les balles fusent de toutes parts.
La plupart des tuniques bleues de Reno suivant leur chef réussissent à remonter à cheval et déguerpissent, mais les cavaliers Us sont harcelées de toutes parts par les indiens durant leur fuite.
Les hommes de Reno restés sur place subissent un vrai massacre. Sans discontinuer les Sioux les assaillent… Pour les soldats Us restés en arrière l’enfer commence : les indiens ne font pas de prisonniers. Ils scalpent vifs les cavaliers et les mutilent avant de les mettre à mort.
Pour le reste des cavaliers américains : Il faut fuir et sous un feu meurtrier le major et le lieutenant Payne rassemblent leurs hommes dans une fuite éperdue.
Benteen et sa colonne ne sont pas allés bien loin après leur séparation de la troupe principale. A peine engagé sur les contreforts, le capitaine fut attaqué par les guerriers des chefs Gall et Red-Cloud. Avec ses chariots, sans chercher à combattre, il fit demi-tour et se retrouva poursuivit par une poignée d’indiens. Il finit par intercepter l’estafette Kanipe, puis le clairon Martini venus chercher des renforts pour Custer. Ne se sentant pas assez fort pour aller aider son chef, et toujours poursuivit par les Sioux, Benteen battit en retraite quant il finit par apercevoir des hommes de Reno ayant réussi à percer, et eux aussi pourchassés par des indiens.
Épaulant les hommes du major survivant du massacre, les compagnies H, D, et K repoussent les Sioux qui les attaquent.
Le major Reno et le capitaine Benteen profitent de leur regroupement pour trouver une meilleure position afin de se protéger : une colline douce et boisée située sur les contreforts, non loin de l’entrée de la vallée. Le lieutenant Wallace avertit le major devenu livide que les munitions commencent à manquer.
Le capitaine McDougall voit ses chariots attaqués et emportés par les “hostiles“. Les soldats Us sont maintenant pris à parti par un nombre d’indiens impressionnant. Il n’y a plus d’issue : Le restant des 400 hommes de la colonne Custer est submergés et…. les Tuniques Bleues meurent en soldats, à leur seule gloire. Leurs corps éparses jonchent la plaine :
De la rivière jusqu’aux hauteurs de la vallée. Reno et Benteen meurent ensembles fusillés à bout portant par leurs adversaires Sioux.
Le combat ne dura pas 90 minutes, et à 16 heures tout fut terminé. Après la mort des hommes de Custer, les indiens vont lever le camp. Durant la nuit, les Sioux mettent le feu à la prairie pour masquer leur retraite et abandonnent le champ de bataille.
Se rendant auprès de Sitting-Bull, Crasy-Horse montrant la “colline Custer“ et la “colline Reno“ ne dira que ces mots :
- « Là-bas, ils sont tous morts ».
Le 25 juin au matin, à 8 heures, après deux jours de marche forcée, les éclaireurs du 7ème régiment de cavalerie, conduit par le scout Sioux Bloody-Kniffe, repèrent un campement indien “important“ à l’entrée de la vallée de la Little-Big-Horn-River à 25 Kms plus au Nord.
Depuis le “nid du corbeau“, un promontoire, Custer observe la vallée noyée dans la brume. Pour Mitch Bouyer et Bloody-Kniffe les traces des indiens laissent à penser que se sont des milliers de sioux qui se sont rassemblés le long de la rivière, et qu’il faudra plusieurs jours pour pouvoir tous les tuer.
Custer lui pense que les indiens sont en train de fuir pour atteindre les monts Big-Horn où il sera impossible de les débusquer, et toute cette campagne aura été inutile. Le lieutenant-colonel estime à 1000, voir 1500 le nombre de guerriers indiens. Il y en a autour de 4000 : Arapaho, Hunkpapas, Oglalas, Santee, Brûlés, Mineconjous, Cheyennes, Black-Foots, et Sans-Arc. Jamais une telle concentration indienne n’a eu lieu, et ça nul militaire américain ne peut sans douter.
A 12 heures, Custer demande à l’adjudant Cooke de faire sonner le rassemblement. Il annonce à ses officiers que le régiment va livrer bataille. Le major Reno lui fait remarquer que le général Terry qui commande l’expédition contre les “indiens hostiles“ n’a donné au régiment qu’une mission de reconnaissance, et que le reste de l’armée n’est pas encore en position pour effectuer l’encerclement des peaux-rouges. Custer lui répond qu’il ne veut pas perdre l’initiative, ni l’occasion d’en finir rapidement. Surtout après 110 Kms d’une traque éprouvante. Ce qui fait aussi prendre à Custer la décision d’engager la bataille c’est l’incident du chariot de ravitaillement de la compagnie C. Celui-ci s’était égaré durant le long trajet. Repéré et attaqué par les Sioux il ne dut son salut qu’à l’arrivée de cavaliers US. Des coups de feu furent échangés.
Custer appréhende de s’être fait repéré, il ne veut plus perdre de temps.
Pour le lieutenant-colonel Custer le rassemblement d’indiens qui se trouve face à lui ne représente que 4000 individus, dont 1500 guerriers. Les indiens ont l’habitude de privilégier le combat individuel, et la liberté d’action. Ils ne comprennent rien à l’utilité du leadership à l’échelle de la stratégie. L’efficacité des 1500 guerriers sera diminuée par le sentiment de préservation qui habite chaque indien et qui empêche les chefs d’organiser des attaques violentes. Custer, qui a l’expérience du combat contre les “hostiles“, pense tout à ça,… et pour une fois il se trompe.
En début d’après-midi les tuniques bleues s’engagent dans la vallée en suivant le cours d’un ruisseau : le Sundance-Creek. Le régiment avance depuis un moment quand les éclaireurs découvrent un tepee abandonné qui abrite le corps d’un guerrier sioux. Les Crows et les Arikaras y mettent le feu.
Pour Custer c’est la preuve que les indiens fuient, et effectivement Bouyer aperçoit des indiens qui détalent dans le lointain : ce sont en fait des guetteurs Sioux qui suivent pas à pas l’avance des tuniques bleues. Les traces des indiens, qui deviennent de plus en plus fraîches, rendent les scouts nerveux.
Custer décide de ne pas diviser son régiment. Seul le capitaine Benteen avec les compagnies H, D, K (120 hommes) et les chariots de munitions sous la responsabilité du capitaine McDougall (136 hommes) avanceront le long des contreforts de la vallée, et tout ce qu’il rencontrera devra être éliminé. Il suivra alors le gros de la troupe de loin pour ne pas retarder le 7ème dans son avance et marchera au “son du canon“ pour soutenir les pelotons du régiment en besoin de munitions.
Le major Reno prend le commandement des compagnies A, G, M et formera l’arrière-garde. Reno devra de son propre chef venir renforcer l’attaque que le lieutenant-colonel va mener en tête du régiment et neutraliser les “hostiles“ qui vont tenter de fuir en groupes éparses. Custer a sous son commandement direct les compagnies E, I, B, F et C.
Le “Général“ veut traverser la Little-Big-Horn River en amont, dans la direction de collines repérées au loin. Il attaquera alors les non-combattants : femmes et enfants, forçant les guerriers à se rendre pour que cesse le massacre. Et ce sera la Victoire.
Custer oblique vers le nord en direction d’une colline où il peut voir le camp indien. Le 7ème traverse la “Médecine Tail“ : un ru, et aperçoit les premières tentes. A cet instant il doit penser pouvoir prendre les indiens à revers, là où il le l’attendent pas. C’est un immense campement de tepees qui se dresse face aux tuniques bleues.
Le lieutenant-colonel ordonne alors au trompette John Martini, et au scout Half-Yellow-Face de partir voir Benteen pour que ses compagnies viennent le rejoindre afin de renforcer son attaque. Custer qui ne veut pas perdre de temps donne l’ordre à Cooke de lancer immédiatement l’attaque.
Tout en progressant vers le nord, la colonne oblique à gauche pour passer la rivière à gué et attaquer le village.
Arrivé sur les berges les soldats Us voient des centaines d’indiens sortirent du camp et venir à leur rencontre. Ils sont des milliers. Custer décide alors de contourner les indiens par la droite. Mais déjà d’autres indiens surgissent et repoussent les cavaliers sur les hauteurs de la vallée. Le chef Gall est à leur tête. Il est suivit par Crasy-Horse, qui avec un groupe de Cheyennes innombrables et de Sioux prennent Custer à revers.
Les guerriers indiens exaltés par l’ardeur de Crasy-Horse s’abattent sur les tuniques bleues comme une nuée de guêpes. Les chefs indiens ont déjoués le plan du lieutenant-colonel. Les compagnies Us perméables aux attaques ennemis se retrouvent bientôt totalement dissociées les unes des autres.
Custer qui est à la tête des ses hommes, comme toujours, décide de trouver refuge sur une colline toute proche... Il reçoit alors une balle en pleine tête, et une autre sous le cœur. Le lieutenant Cooke et Mitch Bouyer prennent conscience de la situation. Ils ne se battent plus pour la victoire mais pour survivre. Serrés de près par les amérindiens les cavaliers us tombent les uns après les autres.
Bientôt la compagnie I du capitaine Keogh et la E du lieutenant Smith sont encerclées. Elles combattent seules près de la rivière. Les indiens à cheval établissent une ligne de feu qui touche tous les soldats us. Crasy-Horse contourne les hommes du capitaine Keogh et les massacre.
Pendant ce temps les guerriers des chefs Gall, Two Moon, Hump, Spotted Eagle et Low Dog écrasent les hommes de la compagnie L du lieutenant Calhoun et finissent par remonter sur la compagnie F du capitaine Yates. Les Sioux descendent alors de cheval et se ruent sur les Hommes du 7ème de cavalerie.
Prenant position sur le flanc de la colline, Cooke et le capitaine Thomas W Custer font mettre pieds à terre aux cavaliers de la compagnie C pour former un cercle à couvert derrière les chevaux. Certains soldats se sentant perdus préfèrent se suicider que de tomber vivants aux mains des Sioux. Pendant vingt minutes Cooke arrive à maintenir sa position, puis l’avant-garde du 7ème de cavalerie est submergée…
Le major Reno, à l’instar des compagnies de tête, a fait mettre ses hommes en hérisson pour former un cercle apte à recueillir les soldats qui fuient les combats à l’avant du régiment. Etant sans nouvelles du lieutenant-colonel il hésite, tergiverse sur la suite à donner, et alors qu’il va prendre une décision le scout Bloody-Kniffe qui combat à ses cotés reçoit une balle en pleine tête. Sa cervelle explose sur l’uniforme et le visage de l’officier. Le major complètement surpris perd alors tous ses moyens : son regard devient vide.
Reno, sonné, semble totalement ailleurs. Il reste ainsi pendant quelques minutes, sans ressource, sans donner le moindre ordre pendant que ses hommes se font tuer dans les sous-bois.
Et puis, d’un coup, le major retrouve le sens des réalités. Sortant de sa torpeur, il décide d’évacuer ce lieu de mort. Reynolds est contre cet ordre, il pense qu’il faut résister sur place : Benteen va arriver pour prendre les indiens à revers et ils pourront aider Custer en contrebas de la colline.
Sans attendre, les soldats qui ont entendu l’ordre de partir remontent à cheval et foncent vers la plaine de l’Est. Avec la fusillade certains cavaliers n’ont pas entendu les ordres du major : la plus grande confusion règne alors sur les pentes menant à la Little-Big-Horn où les balles fusent de toutes parts.
La plupart des tuniques bleues de Reno suivant leur chef réussissent à remonter à cheval et déguerpissent, mais les cavaliers Us sont harcelées de toutes parts par les indiens durant leur fuite.
Les hommes de Reno restés sur place subissent un vrai massacre. Sans discontinuer les Sioux les assaillent… Pour les soldats Us restés en arrière l’enfer commence : les indiens ne font pas de prisonniers. Ils scalpent vifs les cavaliers et les mutilent avant de les mettre à mort.
Pour le reste des cavaliers américains : Il faut fuir et sous un feu meurtrier le major et le lieutenant Payne rassemblent leurs hommes dans une fuite éperdue.
Benteen et sa colonne ne sont pas allés bien loin après leur séparation de la troupe principale. A peine engagé sur les contreforts, le capitaine fut attaqué par les guerriers des chefs Gall et Red-Cloud. Avec ses chariots, sans chercher à combattre, il fit demi-tour et se retrouva poursuivit par une poignée d’indiens. Il finit par intercepter l’estafette Kanipe, puis le clairon Martini venus chercher des renforts pour Custer. Ne se sentant pas assez fort pour aller aider son chef, et toujours poursuivit par les Sioux, Benteen battit en retraite quant il finit par apercevoir des hommes de Reno ayant réussi à percer, et eux aussi pourchassés par des indiens.
Épaulant les hommes du major survivant du massacre, les compagnies H, D, et K repoussent les Sioux qui les attaquent.
Le major Reno et le capitaine Benteen profitent de leur regroupement pour trouver une meilleure position afin de se protéger : une colline douce et boisée située sur les contreforts, non loin de l’entrée de la vallée. Le lieutenant Wallace avertit le major devenu livide que les munitions commencent à manquer.
Le capitaine McDougall voit ses chariots attaqués et emportés par les “hostiles“. Les soldats Us sont maintenant pris à parti par un nombre d’indiens impressionnant. Il n’y a plus d’issue : Le restant des 400 hommes de la colonne Custer est submergés et…. les Tuniques Bleues meurent en soldats, à leur seule gloire. Leurs corps éparses jonchent la plaine :
De la rivière jusqu’aux hauteurs de la vallée. Reno et Benteen meurent ensembles fusillés à bout portant par leurs adversaires Sioux.
Le combat ne dura pas 90 minutes, et à 16 heures tout fut terminé. Après la mort des hommes de Custer, les indiens vont lever le camp. Durant la nuit, les Sioux mettent le feu à la prairie pour masquer leur retraite et abandonnent le champ de bataille.
Se rendant auprès de Sitting-Bull, Crasy-Horse montrant la “colline Custer“ et la “colline Reno“ ne dira que ces mots :
- « Là-bas, ils sont tous morts ».
Berold- Messages : 136
Date d'inscription : 28/08/2018
Age : 56
Localisation : Le Village
Re: Pourquoi se diviser....
Uchronie intéressant mais... elle repose sur un principe que je réprouve. Pour moi, une uchronie crédible ne change pas le caractère ou l'intelligence de l'acteur principal. Or, tous les contemporains le disent, Custer était un abruti avec un ego démesuré. Une uchronie réaliste sur cette bataille commencerait pas le remplacement de Custer par quelqu'un capable d'utiliser son cerveau.
_________________
Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots. William Faulkner
Anaxagore- Messages : 2236
Date d'inscription : 18/10/2015
Age : 50
Re: Pourquoi se diviser....
Custer ? Je le connais très bien. Hier encore en prenant un café ensembles nous.... Hein ? Non. Depuis que j'ai inventé cette machine à remonter le temps je m'y perds. George Custer était loin d'être un abruti. Un arriviste ? Certainement. Seul lui a pu et aurait pu conduire cette attaque. Seulement en face, et pour la première fois : Les indiens n'ont pas fui devant les cavaliers Us.
Berold- Messages : 136
Date d'inscription : 28/08/2018
Age : 56
Localisation : Le Village
Re: Pourquoi se diviser....
LA CONQUÊTE DE L’OUEST.
A la fin de la guerre de sécession, après avoir mis au pas le Sud terrien et agricole des Grands Propriétaires Historiques, le Nord unioniste et industriel entreprend de s’ouvrir de nouveaux espaces au-delà de la frontière : le Mississipi. Pour se faire il va s’appuyer sur un fort taux d’immigration qui va pousser le gouvernement des Etats-Unis à conquérir de nouvelles terres d’accueil pour les colons. Cette conquête va se faire au détriment des peuples amérindiens et mettre deux mondes face à face : l’occident en pleine expansion industrielle contre un monde tribal basé sur des rites ancestraux. Une seule fois la nation indienne va se regrouper pour faire face au colonialisme. Elle vaincra à la bataille de la “LITTLE BIG HORN RIVER“, mais à bout de souffle, et trop divisée, elle ne sortira pas victorieuse des “Guerres Indiennes“.
La bataille de la Little-Big-Horn représente caricaturalement le monde occidental moderne et brutal à la conquête des grands espaces et des terres vierges. Si la majorité de l’opinion a tendance à glorifier les indiens au travers de cette bataille, un homme a retenu mon attention : George Armstrong Custer.
Les historiens d’aujourd’hui ne sont pas tendres à l’égard de sa personne. Il y a de quoi me direz vous. Cet homme souvent qualifié de bellâtre, ou de dangereux paranoïaque fut le responsable de sanglants affrontements où des femmes et des enfants furent massacrés.
Jugé à notre époque Custer apparaîtrait comme un criminel de guerre sans circonstance atténuante. Et les USA ? Comme un état tortionnaire à l’égard d’une minorité ethnique. Qu’en est-il vraiment ?
Custer était un soldat du 19ème siècle. Grand, blond, les yeux bleus, d’une endurance physique exceptionnelle, il était aussi un homme très cultivé : amateur de lecture, admirateur de Napoléon et du général Murat, musicien et dandy. En privé il était joyeux, goguenard, railleur, blagueur, un amant de talent d’une délicatesse extrême, et entretenant avec sa femme une correspondance savante et amoureuse. On lui connaît aussi des relations amoureuses avec madame Foster avec qui il multiplie les parties de chasse. Avec la fille du colonel Dawenham il converse souvent jusqu’au petit matin. Il est aussi dit qu’après son attaque sur les cheyennes du chef Black kettle, sur les bords de la Washita River, Custer aurait eu des relations avec une indienne capturée lors des combats. Rien n’est certain…Il aurait eu un enfant (?).
En service il était d’une vivacité toute autant exceptionnelle : un intuitif dans l’action. Si il négligeait sa tenue militaire (seul son chapeau était réglementaire, il préférait porter des habits civils) c’est qu’il cultivait sa différence, et une certaine indépendance vis-à-vis de sa hiérarchie. Custer se donnait sans réserve dans toute entreprise militaire. D’un charisme sans faille, paternaliste et chef de famille, il était suivit de tous dans les combats dont il prenait toujours la tête. Les soldats sous ses ordres lui obéissaient au doigt et à l’œil. Il était un vrai Chef de Guerre.
Dans le même état d’esprit ses adversaires ne devaient attendre de sa part aucune grâce, aucun geste de pitié. G A Custer était d’une froideur totale pour ses ennemis. Ses supérieurs le lui avaient appris, et en bon soldat zélé pleinement conscient de ses actes, il appliquait les ordres. Pour le décrire et le faire connaître du grand public plusieurs films ont été tournés sur lui : la “charge fantastique“ qui le glorifie, ou “Little-Big-Man“ qui le ridiculise. Alors où est la vérité le concernant ?
Ce qui est sûr c’est que le principal reproche que lui fait l’histoire blanche protestante nord américaine est : d’avoir été vaincu par une « horde de sauvages », et que son orgueil a causé la mort de plus de 200 soldats Us. Quant aux indiens, où est la vérité sur leur mode de vie, sur leur comportement, leur responsabilité et leur éternelle image de victimes face à l’homme blanc ?
Pour bien comprendre cette fameuse bataille, et la conquête de l’ouest qui s’en suivit, il est nécessaire de faire un petit retour en arrière.
George Armstrong Custer (Il n’y a pas de « s » à George en anglais) est né le 5 septembre 1839 à New Rumley dans le comté d’Harrison dans l’ouest de l’Ohio. Son père était un fermier, veuf, qui s’était remarié. George passa son enfance avec sa demi-sœur et son demi-frère, et fit ses études au collège de la ville de Monroe dans l’état du Michigan. Adolescent, il fut un bagarreur qui aimait faire la fête, et un adroit coureur de jupons. Grâce au père d’une jeune fille, qui désirait l’éloigner, il entra à l’académie de West-Point en 1857. Son séjour n’y fut pas brillant. Le coté intellectuel des études ne le passionnait pas. Il s’ennuyait. Seuls comptaient les “travaux pratiques“ militaires, où il pouvait se défouler et donner libre cours à son esprit d’initiative. Son coté rebelle et romanesque le poussait à contrevenir aux ordres établis de l’institution. Ainsi, il totalisa 90 réprimandes pour bagarres, sorties nocturnes (amoureuses), insultes, etc… Lors de la remise des diplômes il était aux arrêts. Il termina dernier de sa promotion, après rattrapage en juin 1861.
Avec toutes ces remontrances la carrière militaire de Custer aurait pu en finir là. Cependant, la guerre de sécession éclata et le nord unioniste eut grandement besoin d’officiers pour encadrer les troupes de volontaires. Custer fut aussitôt affecté à l’armée du Potomac. Il participa activement à la bataille de Bull-Run, qui fut gagnée par les confédérés. Cette défaite lui laissa un goût amer face à la désorganisation de son camp. Par son dynamisme il obtient dans les mois qui suivirent le grade de capitaine dans l’armée régulière.
Transféré dans la division du général Judson Kilpatrick, Custer fut nommé “brigadier-général des volontaires de l’Union“. Il reçut le commandement d’une brigade de cavalerie le 29 juin 1863. Avec elle, il fut engagé dans la bataille de Gettysburg où il prit part à des actions secondaires pour repousser les attaques sudistes en périphérie de la bataille générale. Unioniste convaincu, Custer fut de tous les combats de l’armée du Potomac : Toujours aux avant-postes et suivit par ses “Wolverines“ : ses compagnons d’arme. Sa monture préférée s’appelait May. Elle fut tuée à la bataille de Culpeper.
Lors d’une permission, en février 1864, George. A Custer épousa Elisabeth Becon, son amie d’enfance dont le père était le juge du comté et avec qui il projetait de visiter la France après la guerre de sécession. Elle est morte en 1891 et a largement contribué à la légende et mythe de son mari. De retour sur le front, George A Custer passa du grade de capitaine à celui de lieutenant-colonel de l’armée régulière.
Après la bataille de Yellow-Tavern, et fut breveté major-général. Avec sa brigade il harcela les troupes du général Lee qui évacuaient la capitale confédérée : Richmond. Sous les ordres du général Sheridan (un ami de la famille de sa femme) il finit la guerre dans la vallée de la Shenandoah.
A la fin de la guerre de sécession, après avoir mis au pas le Sud terrien et agricole des Grands Propriétaires Historiques, le Nord unioniste et industriel entreprend de s’ouvrir de nouveaux espaces au-delà de la frontière : le Mississipi. Pour se faire il va s’appuyer sur un fort taux d’immigration qui va pousser le gouvernement des Etats-Unis à conquérir de nouvelles terres d’accueil pour les colons. Cette conquête va se faire au détriment des peuples amérindiens et mettre deux mondes face à face : l’occident en pleine expansion industrielle contre un monde tribal basé sur des rites ancestraux. Une seule fois la nation indienne va se regrouper pour faire face au colonialisme. Elle vaincra à la bataille de la “LITTLE BIG HORN RIVER“, mais à bout de souffle, et trop divisée, elle ne sortira pas victorieuse des “Guerres Indiennes“.
La bataille de la Little-Big-Horn représente caricaturalement le monde occidental moderne et brutal à la conquête des grands espaces et des terres vierges. Si la majorité de l’opinion a tendance à glorifier les indiens au travers de cette bataille, un homme a retenu mon attention : George Armstrong Custer.
Les historiens d’aujourd’hui ne sont pas tendres à l’égard de sa personne. Il y a de quoi me direz vous. Cet homme souvent qualifié de bellâtre, ou de dangereux paranoïaque fut le responsable de sanglants affrontements où des femmes et des enfants furent massacrés.
Jugé à notre époque Custer apparaîtrait comme un criminel de guerre sans circonstance atténuante. Et les USA ? Comme un état tortionnaire à l’égard d’une minorité ethnique. Qu’en est-il vraiment ?
Custer était un soldat du 19ème siècle. Grand, blond, les yeux bleus, d’une endurance physique exceptionnelle, il était aussi un homme très cultivé : amateur de lecture, admirateur de Napoléon et du général Murat, musicien et dandy. En privé il était joyeux, goguenard, railleur, blagueur, un amant de talent d’une délicatesse extrême, et entretenant avec sa femme une correspondance savante et amoureuse. On lui connaît aussi des relations amoureuses avec madame Foster avec qui il multiplie les parties de chasse. Avec la fille du colonel Dawenham il converse souvent jusqu’au petit matin. Il est aussi dit qu’après son attaque sur les cheyennes du chef Black kettle, sur les bords de la Washita River, Custer aurait eu des relations avec une indienne capturée lors des combats. Rien n’est certain…Il aurait eu un enfant (?).
En service il était d’une vivacité toute autant exceptionnelle : un intuitif dans l’action. Si il négligeait sa tenue militaire (seul son chapeau était réglementaire, il préférait porter des habits civils) c’est qu’il cultivait sa différence, et une certaine indépendance vis-à-vis de sa hiérarchie. Custer se donnait sans réserve dans toute entreprise militaire. D’un charisme sans faille, paternaliste et chef de famille, il était suivit de tous dans les combats dont il prenait toujours la tête. Les soldats sous ses ordres lui obéissaient au doigt et à l’œil. Il était un vrai Chef de Guerre.
Dans le même état d’esprit ses adversaires ne devaient attendre de sa part aucune grâce, aucun geste de pitié. G A Custer était d’une froideur totale pour ses ennemis. Ses supérieurs le lui avaient appris, et en bon soldat zélé pleinement conscient de ses actes, il appliquait les ordres. Pour le décrire et le faire connaître du grand public plusieurs films ont été tournés sur lui : la “charge fantastique“ qui le glorifie, ou “Little-Big-Man“ qui le ridiculise. Alors où est la vérité le concernant ?
Ce qui est sûr c’est que le principal reproche que lui fait l’histoire blanche protestante nord américaine est : d’avoir été vaincu par une « horde de sauvages », et que son orgueil a causé la mort de plus de 200 soldats Us. Quant aux indiens, où est la vérité sur leur mode de vie, sur leur comportement, leur responsabilité et leur éternelle image de victimes face à l’homme blanc ?
Pour bien comprendre cette fameuse bataille, et la conquête de l’ouest qui s’en suivit, il est nécessaire de faire un petit retour en arrière.
George Armstrong Custer (Il n’y a pas de « s » à George en anglais) est né le 5 septembre 1839 à New Rumley dans le comté d’Harrison dans l’ouest de l’Ohio. Son père était un fermier, veuf, qui s’était remarié. George passa son enfance avec sa demi-sœur et son demi-frère, et fit ses études au collège de la ville de Monroe dans l’état du Michigan. Adolescent, il fut un bagarreur qui aimait faire la fête, et un adroit coureur de jupons. Grâce au père d’une jeune fille, qui désirait l’éloigner, il entra à l’académie de West-Point en 1857. Son séjour n’y fut pas brillant. Le coté intellectuel des études ne le passionnait pas. Il s’ennuyait. Seuls comptaient les “travaux pratiques“ militaires, où il pouvait se défouler et donner libre cours à son esprit d’initiative. Son coté rebelle et romanesque le poussait à contrevenir aux ordres établis de l’institution. Ainsi, il totalisa 90 réprimandes pour bagarres, sorties nocturnes (amoureuses), insultes, etc… Lors de la remise des diplômes il était aux arrêts. Il termina dernier de sa promotion, après rattrapage en juin 1861.
Avec toutes ces remontrances la carrière militaire de Custer aurait pu en finir là. Cependant, la guerre de sécession éclata et le nord unioniste eut grandement besoin d’officiers pour encadrer les troupes de volontaires. Custer fut aussitôt affecté à l’armée du Potomac. Il participa activement à la bataille de Bull-Run, qui fut gagnée par les confédérés. Cette défaite lui laissa un goût amer face à la désorganisation de son camp. Par son dynamisme il obtient dans les mois qui suivirent le grade de capitaine dans l’armée régulière.
Transféré dans la division du général Judson Kilpatrick, Custer fut nommé “brigadier-général des volontaires de l’Union“. Il reçut le commandement d’une brigade de cavalerie le 29 juin 1863. Avec elle, il fut engagé dans la bataille de Gettysburg où il prit part à des actions secondaires pour repousser les attaques sudistes en périphérie de la bataille générale. Unioniste convaincu, Custer fut de tous les combats de l’armée du Potomac : Toujours aux avant-postes et suivit par ses “Wolverines“ : ses compagnons d’arme. Sa monture préférée s’appelait May. Elle fut tuée à la bataille de Culpeper.
Lors d’une permission, en février 1864, George. A Custer épousa Elisabeth Becon, son amie d’enfance dont le père était le juge du comté et avec qui il projetait de visiter la France après la guerre de sécession. Elle est morte en 1891 et a largement contribué à la légende et mythe de son mari. De retour sur le front, George A Custer passa du grade de capitaine à celui de lieutenant-colonel de l’armée régulière.
Après la bataille de Yellow-Tavern, et fut breveté major-général. Avec sa brigade il harcela les troupes du général Lee qui évacuaient la capitale confédérée : Richmond. Sous les ordres du général Sheridan (un ami de la famille de sa femme) il finit la guerre dans la vallée de la Shenandoah.
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Re: Pourquoi se diviser....
La Guerre de Sécession Américaine prélude à la Première Guerre Mondiale pour ce qui est de la guerre de tranchée, des tirs de barrage, de l’emploi de la cavalerie, de l’observation aérienne en ballon, des charges d’infanterie, du mépris de la vie humaine par les généraux, de l’infiltration par des compagnies franches, du blocus maritime, de la guerre sous-marine, des mitrailleuses, des fusils à pompes, des armes de poings, etc…. A de nombreuses reprises le cours de cette guerre fratricide, qui éprouva l’unité des Etats-Unis, put prendre un tournant différent en fonction des batailles que se livrèrent Unionistes et Confédérés. On peut souvent lire que la Guerre de Sécession est le conflit qui mit fin à l’esclavage en Amérique du Nord. C’est exact. Mais ce n’est pas l’unique cause de tout un ensemble de désaccords profonds entre états du Sud et états du Nord, entre hommes politiques de tous bords, entre perspectives de développement économiques et sphères d’influence. Ce qui mit le feu aux poudres fut l’élection d’Abraham Lincoln comme président de l’Union. En soit ce fut une révolution car pour la première fois dans l’histoire de ce jeune pays l’homme accédant à la plus haute fonction le fut sans l’aval et le soutien des grands propriétaires terriens du Sud. Des nantis divisés politiquement en deux factions d’un même parti qui laissèrent le champ libre à un idéaliste. Ce désaveu électoral poussa la bourgeoisie méridionale à se séparer de la masse urbaine du Nord. Selon les financiers sudistes et les planteurs esclavagistes, la population des grandes villes septentrionales ne comprenait pas la façon de vivre des gens du Sud, et leurs intérêts étaient trop éloignés des uns des autres pour continuer à cohabiter, à être fédéré. Les journaux du Sud, aux mains des notables, se firent un devoir d’exacerber le nationalisme local afin de donner au quidam lambda une identité propre à même de rejeter l’unité du pays.
Qu’avait à gagner le pauvre paysan du Sud à se défier des institutions de Washington ? Rien. Mais ignorant et lié au gros propriétaire terrien de sa contrée, sorte de seigneur féodal, il répondit présent à l’appel des politiciens de Richmond. Ceux-ci lui demandèrent de verser son sang pour préserver leurs acquis sans qu’aucune remise en cause du système ne vienne perturber la douce torpeur dans laquelle certains privilégiés vivaient. Les paysans du Sud Profond ne possédaient pas grand-chose. Mais la peur de se faire hypothétiquement déposséder de leur presque rien par des étrangers les incitait à se ranger derrière les gros planteurs. La peur que les noirs devenus libres soient leurs égaux leurs fut insupportable. Les politiciens sécessionnistes ont-ils eu tord de vouloir se dissocier de l’Union ? Les états du Nord Industrialisés cherchaient des débouchés pour leurs produits et les états du Sud étaient à même de recevoir leurs exportations. La peur des Nantis du Sud était que des Capitaines d’industrie du Nord en pleine expansion ne s’implantent chez eux et remettent en cause toute la hiérarchie économique amenant des revendications sociales de la part des plus démunis. Si le Nord se battait pour la liberté au sens large, les Sudistes se battirent eux pour leur Liberté. La liberté de choisir leur style de vie, peut-être dépassé, même si ils devaient se tromper….
L’armée du Potomac était commandée par Ulysse Grant, le vainqueur de la campagne du Mississippi. Custer n’hésitait pas à critiquer ouvertement son supérieur qui buvait jusqu’à l’ivrognerie, et qui sacrifiait sans vergogne ses troupes. Dans l’esprit de George Custer les choses étaient claires : la rigolade d’accord, mais pas dans la guerre. La seule tactique que connaissait Grant était la submersion par le nombre jusqu’à ce que les lignes de défenses ennemies craquent. Les états nordistes, plus peuplés que ceux du sud, permettaient aux généraux unionistes d’employer à outrance cette façon déplorable de faire la guerre. Les pertes humaines étaient terribles. Les confédérés aussi utilisaient la tactique dite de submersion, mais à chaque bataille les facteurs d’attrition étaient tels pour les deux camps que les sudistes ne purent tenir la distance. Ils avaient moins de soldats que leurs adversaires. C’est l’une des raisons qui fit que le Sud perdit la guerre. Lee était un mauvais général indéfendable, qui n’a trouvé face à lui que des généraux tout aussi, si ce n’est plus, navrants. Dans les premières années de la guerre l’engouement des confédérés a fait illusion dans les batailles, mais leurs pertes, surtout celle d’une élite militaire, ont rapidement remises les choses dans l’ordre. « Nous n’étions pas avide de nôtre sang » Dira le général Hood.
La guerre finie, les divisions de volontaires furent dissoutes. Custer redevint simple capitaine au 5ème régiment régulier de cavalerie. Dans ce régiment de garnison il s’ennuyait fermement, et rongeait son frein. Elisabeth, au fait du tempérament de son époux, intervient auprès du général Sheridan, son parrain, afin que son mari intègre un régiment d’active.
Le 28 juillet 1866, Custer fut repromu lieutenant-colonel, et il devient le commandant du 7ème régiment de cavalerie stationné au Kansas. Au 7ème George retrouva des compagnons d’arme, et des hommes de troupe admiratifs et dévoués qui continuèrent à l’appeler « général », comme durant la guerre. Custer fit venir dans ce qu’il considère déjà comme son régiment plusieurs de ses amis, et des membres de sa famille pour l’entourer, dont : Boston Custer, son plus jeune frère ; son autre frère le capitaine Thomas W Custer ; Armstrong Autie Reed, son neveu ; et James Calhoun, le mari de sa sœur. Le 7ème de cavalerie devient en quelque sorte un “régiment familial“ façonné par la patte de son commandant.
En 1867, le 7ème de cavalerie participe à l’expédition du général Hancock contre des tribus Sioux et Cheyennes (les êtres humains, en indien), qui refusaient d’intégrer des réserves. Après avoir cerné les indiens, en effectuant un vaste mouvement tournant, la campagne trouva son aboutissement quant à l’hiver 1868, Custer attaqua un village « peau-rouge », près de la rivière Washita. Les guerriers étaient partis à la chasse, et les officiers du 7° décidèrent d’en profiter pour massacrer les femmes et les enfants. Plusieurs squaws et papows trouvèrent la mort en tentant de traverser la rivière gelée afin d’échapper au massacre : la glace céda sous leurs pas. Le 4ème peloton fit tout de même 46 prisonniers. Lors de cette expédition Custer avait associé des civils à ses hommes.
Ces mêmes civils étaient venus le trouver pour s’emparer de la terre des “sauvages“. Si aujourd’hui le massacre de la Washita River est honni, à l’époque l’acte rendit Custer très populaire auprès des fermiers de l’ouest car : il éloignait la menace du peau-rouge, et repoussait la frontière. Cela joua en sa faveur lors de son passage en cour martiale pour cette tuerie entreprise à titre personnel : il fut acquitté, mais reçut un blâme du président Grant. Dans le même temps l’ouest livré au chaos fut envahi par les trafiquants d’armes et les chasseurs de scalps. Une chevelure indienne se monnayait jusqu’à 100 dollars dans les salons mondains de l’est, et un sein de squaw pouvait se vendre comme trophée entre 3 et 5 dollars. De 1869 à 1873, fort de son “prestige“, le 7ème de cavalerie fut chargé de faire régner l’ordre dans les états du sud, et d’empêcher les destructions et les persécutions causées par le Ku-Klux-Klan. Le 7ème écuma donc les anciens états esclavagistes, à la recherche des adeptes de Nathan Bedford Forest. Cette mission de renseignement ne plaisait pas à Custer, elle manquait de panache. Ainsi, en 1873 le régiment repartit dans l’ouest sauvage, et participa à l’expédition d’exploration et de topographie de Stanley.
En 1874, de son propre chef, Custer mena dans les monts Black-Hills sa propre mission d’exploration. Des colons avaient découvert de l’or dans cette région qui appartenait aux indiens. La nouvelle amena dans les collines de nombreux prospecteurs attirés par la soif du métal jaune. Les sioux voulurent préserver leurs terres, et les « incidents » se multiplièrent (meurtres d’indiens isolés, colons attaqués). La pression populaire prenant le pas, la guerre devint inévitable vu que les indiens refusèrent de laisser leurs terres, et de rejoindre les réserves nouvellement créées pour eux. Custer en charge de l’ordre dans la région en profita pour mener lui-même sa petite conquête d’espace vierge. Toutes les terres que le 7ème plaçait sous sa protection, Custer les donnait aux prospecteurs d’or. Cela lui conforta sa très forte popularité auprès des colons. Par la suite la presse des grandes cités de l’est s’en mêla.
George Armstrong Custer, usant de tout son charisme, gagna le cœur de tous “les bons citoyens américains“, qui voyaient en lui le “conquérant de l’ouest sauvage“. Sa popularité devint telle qu’il fut contacté par des politiciens. Ils voulaient faire de lui leur leader pour les prochaines élections présidentielles, face au président Grant, le “saoulard de la maison blanche“.
Poussé par les mêmes politiciens qui voulaient l’évincer, et poussé par l’opinion public de plus en plus hostile aux indiens, Grant n’eut d’autre choix que de déclarer ouvertement la guerre aux “indiens hostiles“. Le président Grant, qui n’était pas complètement idiot, nomma pour commander cette campagne le général George Crook. Grant coupa ainsi l’herbe sous le pied à ses adversaires politiques qui auraient, en nommant l’un de leurs généraux sympathisants, recueilli tous les lauriers d’une victoire, pensée certaine contre les indiens, en vue des prochaines élections. Crook n’était pas un néophyte en matière de guerre contre les indiens. Depuis 1866 il faisait la guerre aux apaches de Geronimo. Avec les 2ème et 3ème régiments de cavalerie, il se mit en route depuis le sud pour investir en profondeur le territoire des Cheyennes et des Sioux et les vastes étendues sauvages du continent nord américain :
Le territoire sacré des Sioux comprend à l’époque le massif des Black-Hills et celui de la Big-Horn-Mountain, à la frontière du Wyoming et du Dakota. Le gouvernement américain l’a cédé aux indiens, par le traité de fort Laramie en 1868, suite aux incidents survenus deux ans plutôt avec la construction d’une voie ferrée passant en territoire Sioux. Les ordres de Washington étaient simples : tuer tout indien de plus de 12 ans, et envahir le plus de terres possible. C’était le général Conner qui fut chargé de l’expédition. Face à lui se dressait Red-Cloud, chef des Sioux Oglalas. Il avait sous ses ordres un jeune guerrier rusé du nom de Crasy-Horse. Celui-ci avec de hardis guerriers harcelait sans cesse le fort Kearny, bastion américain en territoire ennemi. Le 6 décembre 1866, il tendit une embuscade à un détachement de tuniques bleues où le lieutenant Bringham et le sergent Bowers furent tués.
Qu’avait à gagner le pauvre paysan du Sud à se défier des institutions de Washington ? Rien. Mais ignorant et lié au gros propriétaire terrien de sa contrée, sorte de seigneur féodal, il répondit présent à l’appel des politiciens de Richmond. Ceux-ci lui demandèrent de verser son sang pour préserver leurs acquis sans qu’aucune remise en cause du système ne vienne perturber la douce torpeur dans laquelle certains privilégiés vivaient. Les paysans du Sud Profond ne possédaient pas grand-chose. Mais la peur de se faire hypothétiquement déposséder de leur presque rien par des étrangers les incitait à se ranger derrière les gros planteurs. La peur que les noirs devenus libres soient leurs égaux leurs fut insupportable. Les politiciens sécessionnistes ont-ils eu tord de vouloir se dissocier de l’Union ? Les états du Nord Industrialisés cherchaient des débouchés pour leurs produits et les états du Sud étaient à même de recevoir leurs exportations. La peur des Nantis du Sud était que des Capitaines d’industrie du Nord en pleine expansion ne s’implantent chez eux et remettent en cause toute la hiérarchie économique amenant des revendications sociales de la part des plus démunis. Si le Nord se battait pour la liberté au sens large, les Sudistes se battirent eux pour leur Liberté. La liberté de choisir leur style de vie, peut-être dépassé, même si ils devaient se tromper….
L’armée du Potomac était commandée par Ulysse Grant, le vainqueur de la campagne du Mississippi. Custer n’hésitait pas à critiquer ouvertement son supérieur qui buvait jusqu’à l’ivrognerie, et qui sacrifiait sans vergogne ses troupes. Dans l’esprit de George Custer les choses étaient claires : la rigolade d’accord, mais pas dans la guerre. La seule tactique que connaissait Grant était la submersion par le nombre jusqu’à ce que les lignes de défenses ennemies craquent. Les états nordistes, plus peuplés que ceux du sud, permettaient aux généraux unionistes d’employer à outrance cette façon déplorable de faire la guerre. Les pertes humaines étaient terribles. Les confédérés aussi utilisaient la tactique dite de submersion, mais à chaque bataille les facteurs d’attrition étaient tels pour les deux camps que les sudistes ne purent tenir la distance. Ils avaient moins de soldats que leurs adversaires. C’est l’une des raisons qui fit que le Sud perdit la guerre. Lee était un mauvais général indéfendable, qui n’a trouvé face à lui que des généraux tout aussi, si ce n’est plus, navrants. Dans les premières années de la guerre l’engouement des confédérés a fait illusion dans les batailles, mais leurs pertes, surtout celle d’une élite militaire, ont rapidement remises les choses dans l’ordre. « Nous n’étions pas avide de nôtre sang » Dira le général Hood.
La guerre finie, les divisions de volontaires furent dissoutes. Custer redevint simple capitaine au 5ème régiment régulier de cavalerie. Dans ce régiment de garnison il s’ennuyait fermement, et rongeait son frein. Elisabeth, au fait du tempérament de son époux, intervient auprès du général Sheridan, son parrain, afin que son mari intègre un régiment d’active.
Le 28 juillet 1866, Custer fut repromu lieutenant-colonel, et il devient le commandant du 7ème régiment de cavalerie stationné au Kansas. Au 7ème George retrouva des compagnons d’arme, et des hommes de troupe admiratifs et dévoués qui continuèrent à l’appeler « général », comme durant la guerre. Custer fit venir dans ce qu’il considère déjà comme son régiment plusieurs de ses amis, et des membres de sa famille pour l’entourer, dont : Boston Custer, son plus jeune frère ; son autre frère le capitaine Thomas W Custer ; Armstrong Autie Reed, son neveu ; et James Calhoun, le mari de sa sœur. Le 7ème de cavalerie devient en quelque sorte un “régiment familial“ façonné par la patte de son commandant.
En 1867, le 7ème de cavalerie participe à l’expédition du général Hancock contre des tribus Sioux et Cheyennes (les êtres humains, en indien), qui refusaient d’intégrer des réserves. Après avoir cerné les indiens, en effectuant un vaste mouvement tournant, la campagne trouva son aboutissement quant à l’hiver 1868, Custer attaqua un village « peau-rouge », près de la rivière Washita. Les guerriers étaient partis à la chasse, et les officiers du 7° décidèrent d’en profiter pour massacrer les femmes et les enfants. Plusieurs squaws et papows trouvèrent la mort en tentant de traverser la rivière gelée afin d’échapper au massacre : la glace céda sous leurs pas. Le 4ème peloton fit tout de même 46 prisonniers. Lors de cette expédition Custer avait associé des civils à ses hommes.
Ces mêmes civils étaient venus le trouver pour s’emparer de la terre des “sauvages“. Si aujourd’hui le massacre de la Washita River est honni, à l’époque l’acte rendit Custer très populaire auprès des fermiers de l’ouest car : il éloignait la menace du peau-rouge, et repoussait la frontière. Cela joua en sa faveur lors de son passage en cour martiale pour cette tuerie entreprise à titre personnel : il fut acquitté, mais reçut un blâme du président Grant. Dans le même temps l’ouest livré au chaos fut envahi par les trafiquants d’armes et les chasseurs de scalps. Une chevelure indienne se monnayait jusqu’à 100 dollars dans les salons mondains de l’est, et un sein de squaw pouvait se vendre comme trophée entre 3 et 5 dollars. De 1869 à 1873, fort de son “prestige“, le 7ème de cavalerie fut chargé de faire régner l’ordre dans les états du sud, et d’empêcher les destructions et les persécutions causées par le Ku-Klux-Klan. Le 7ème écuma donc les anciens états esclavagistes, à la recherche des adeptes de Nathan Bedford Forest. Cette mission de renseignement ne plaisait pas à Custer, elle manquait de panache. Ainsi, en 1873 le régiment repartit dans l’ouest sauvage, et participa à l’expédition d’exploration et de topographie de Stanley.
En 1874, de son propre chef, Custer mena dans les monts Black-Hills sa propre mission d’exploration. Des colons avaient découvert de l’or dans cette région qui appartenait aux indiens. La nouvelle amena dans les collines de nombreux prospecteurs attirés par la soif du métal jaune. Les sioux voulurent préserver leurs terres, et les « incidents » se multiplièrent (meurtres d’indiens isolés, colons attaqués). La pression populaire prenant le pas, la guerre devint inévitable vu que les indiens refusèrent de laisser leurs terres, et de rejoindre les réserves nouvellement créées pour eux. Custer en charge de l’ordre dans la région en profita pour mener lui-même sa petite conquête d’espace vierge. Toutes les terres que le 7ème plaçait sous sa protection, Custer les donnait aux prospecteurs d’or. Cela lui conforta sa très forte popularité auprès des colons. Par la suite la presse des grandes cités de l’est s’en mêla.
George Armstrong Custer, usant de tout son charisme, gagna le cœur de tous “les bons citoyens américains“, qui voyaient en lui le “conquérant de l’ouest sauvage“. Sa popularité devint telle qu’il fut contacté par des politiciens. Ils voulaient faire de lui leur leader pour les prochaines élections présidentielles, face au président Grant, le “saoulard de la maison blanche“.
Poussé par les mêmes politiciens qui voulaient l’évincer, et poussé par l’opinion public de plus en plus hostile aux indiens, Grant n’eut d’autre choix que de déclarer ouvertement la guerre aux “indiens hostiles“. Le président Grant, qui n’était pas complètement idiot, nomma pour commander cette campagne le général George Crook. Grant coupa ainsi l’herbe sous le pied à ses adversaires politiques qui auraient, en nommant l’un de leurs généraux sympathisants, recueilli tous les lauriers d’une victoire, pensée certaine contre les indiens, en vue des prochaines élections. Crook n’était pas un néophyte en matière de guerre contre les indiens. Depuis 1866 il faisait la guerre aux apaches de Geronimo. Avec les 2ème et 3ème régiments de cavalerie, il se mit en route depuis le sud pour investir en profondeur le territoire des Cheyennes et des Sioux et les vastes étendues sauvages du continent nord américain :
Le territoire sacré des Sioux comprend à l’époque le massif des Black-Hills et celui de la Big-Horn-Mountain, à la frontière du Wyoming et du Dakota. Le gouvernement américain l’a cédé aux indiens, par le traité de fort Laramie en 1868, suite aux incidents survenus deux ans plutôt avec la construction d’une voie ferrée passant en territoire Sioux. Les ordres de Washington étaient simples : tuer tout indien de plus de 12 ans, et envahir le plus de terres possible. C’était le général Conner qui fut chargé de l’expédition. Face à lui se dressait Red-Cloud, chef des Sioux Oglalas. Il avait sous ses ordres un jeune guerrier rusé du nom de Crasy-Horse. Celui-ci avec de hardis guerriers harcelait sans cesse le fort Kearny, bastion américain en territoire ennemi. Le 6 décembre 1866, il tendit une embuscade à un détachement de tuniques bleues où le lieutenant Bringham et le sergent Bowers furent tués.
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Re: Pourquoi se diviser....
En décembre 1866, les Cheyennes, les Sioux et les Arapahos, sous la conduite du chef des Sioux Hunkpapas, Sitting-Bull, fraternisent. Sitting-Bull est un « homme-médecine ». Il est le plus puissant des shamans de l’Amérique du nord. Il parvient à fédérer par ses paroles, et ses prières, la nation indienne sous l’autorité de Red-Cloud. Celui-ci décide d’en finir rapidement avec les blancs. Le 21 décembre 1866, Crasy-Horse attire dans un piège le détachement du capitaine Fetterman qui se laisse encercler par 2000 indiens dans la vallée de Peno Creek. Réfugiés sur une hauteur les tuniques bleues luttent jusqu’à la fin, et sont massacrés…Il n’y a pas de survivants. Cet affrontement est connu sous le nom de « massacre Fetterman » pour l’Us Army et de la « bataille des cents morts » pour les indiens. Suite à deux années de lutte encore féroces, les Usa finissent par négocier le 6 novembre 1868 par la personne du général Sherman : Les collines Black-Hills sont cédées aux indiens. Six mois plus tard, le 10 mai 1869, à Promontory Point, les voies ferrées de l’Union-Pacific et de la Central-Pacific opèrent leur jonction : la route de l’ouest est ouverte.
Entre 1870 et 1874, les colons envahissent les nouvelles terres américaines, et organisent la plus grande chasse aux bisons de l’histoire afin, de nourrir les ouvriers du chemin de fer et officieusement d’affamer les indiens : 10 millions de bêtes sont tuées. Une peau de bison se vend 3 dollars dans les tanneries de l’Est. William Cody dit “Buffalo-Bill“ se fait un nom.
Bientôt, voilà que des chercheurs d’or découvrent du métal jaune dans les monts Black-Hills, qui sont par traité officiel interdit à l’homme blanc. Sous la pression des colons le 7ème régiment de cavalerie intervient pour protéger les prospecteurs. Ainsi, peu préoccupés par le droit des indiens des centaines de citadins se ruent vers ce nouvel eldorado. Le journaliste Kellogg, du New-York-Herald, relate l’affaire et fait de Custer un héro. A Washington, le président Grant décide de racheter les collines aux indiens.
Les chefs amérindiens refusent. L’opinion publique américaine est de plus en plus montée contre les sioux et crie au scandale : Les indiens barrent le chemin de la prospérité.
La guerre devint inévitable. L’armée américaine entra en campagne le 10 mars 1875. Commença alors une guerre d’embuscades. L’expédition américaine du général Crook dans la Dakota s’éternisa, et ne donna pas les résultats espérés. Elle fut stoppée. A Washington, Grant mis politiquement en danger fit alors appel au général Terry. Il fallait cette fois monter une opération d’envergure contre les indiens hostiles. Une seconde campagne fut élaborée. Elle devait régler le “problème indien“ pour l’été 1876. Le général Alfred Howe Terry était un homme d’état-major, il n’avait jamais combattu les indiens. Pour mener à bien son expédition il s’entoura d’hommes d’expérience : le général Crook avec les 2° et 3° régiments de cavalerie, et les 4ème et 5ème régiments d’infanterie (en tout plus de 1200 hommes) ; le colonel Gibbon, secondé par le major Brisben, avec le 7ème régiment d’infanterie, deux mitrailleuses catling, un canon de 12 livres, plus des éclaireurs indiens Crows et Arikaras, et des chariots de ravitaillement (600 hommes) ; le lieutenant-colonel Custer avec le 7ème de cavalerie (550 hommes).
Le général Terry, ayant le grade de brigadier-général, prit lui-même le commandement des 6ème, 17ème et 20ème régiments d’infanterie, plus le groupement des éclaireurs indiens Crows-Arikaras (ennemis des sioux), des éclaireurs ou trappeurs américains (dont Calamity Jane), et d’environ 200 civils venus pour tuer du « peau-rouge ».
Le ravitaillement et la logistique seraient assurés par voie fluviale par les vapeurs « Far-West et Morning Star ».
Le général Terry planifia sa campagne à Chicago. Son armée forte de trois colonnes devait se regrouper dans un coude de la rivière Tongue, dans le Wyoming, pour ensuite fondre sur les indiens. Juste avant l’expédition, Custer, tout lieutenant-colonel qu’il était, était aux arrêts pour insubordination et désertion : il était allé retrouver sa femme pour s’assurer de sa santé ; la région dans laquelle celle-ci se trouvait était alors en proie à une grave épidémie de malaria. Échappant à la vigilance militaire il se rendit à Chicago auprès de Terry. Custer plaida sa cause, et le général le réintégra dans le service actif. Cela s’explique par le fait que pour sa manœuvre militaire le général avait besoin d’hommes de terrain en qui il puisse avoir confiance.
George A Custer retrouva donc le 7ème de cavalerie où le colonel Strugis avait pris sa place. Durant son absence le régiment avait été restructuré : 52% de l’effectif était maintenant composé de jeunes recrues, tout comme 13 des officiers qui n’avaient jamais connu le feu.
Pour Custer cela n’avait pas de réelle importance : l’allant de la jeunesse, encadrée par de vieux briscards, ferait la différence face aux indiens. Les deux principaux officiers du régiment étaient le major Marcus Reno et le capitaine Frederick Benteen. Les deux hommes avaient eu les faveurs du colonel Sturgis, et ils détestaient Custer qu’ils jugeaient hautain. Celui-ci, qui les jugeait comme de piètres soldats, le leurs rendait bien. Custer notait dans ses rapports que ses seconds étaient de très mauvais tacticiens. Début juin 1876, le 7ème régiment de cavalerie quitte fort Lincoln dans le Dakota pour rejoindre le général Terry.
Pour cette campagne George.A.Custer a ordonné à ses hommes de laisser leurs sabres. C’est pour lui une arme démodée dans une guerre moderne, comme celle qui va avoir lieu. Sur son sabre Custer a fait graver : « ne me tire jamais du fourreau sans une bonne cause, ne m’y replace jamais sans avoir vaincu ». Son sabre est depuis accroché au mur de son bureau. Dans la matinée avant le départ le capitaine Keogh a surveillé la toilette des chevaux. Son propre cheval du nom de Comanche est un pur sang arabe. L’animal distingue parfaitement les différents appels de trompette. Il sert fidèlement son maître depuis 1866, et l’a, par sa foulée exceptionnelle, plus d’une fois sorti d’un mauvais pas face aux poneys indiens. Les cavaliers sont armés du fusil Springfield qui ne tire qu’un coup. Si sa portée est redoutable, son principal défaut est de tirer des cartouches de métal mou qui se grippent à la culasse lors d’un tir prolongé. Quant les cavaliers quittèrent le fort Lincoln la musique régimentaire joua « Garry Owen », l’air mascotte du régiment, et « The Girl I Left Behind Me » en l’honneur des femmes restant au camp. Pour la circonstance Custer s’était fait couper les cheveux. Le peloton des éclaireurs (scouts) ouvrait la marche dans la prairie du territoire hostile. Parmi eux se trouvaient : Bloody kniffe (un Sioux), Boltailed Bul, Stab, Mitch Bouyer (un métis moitié Français, moitié Sioux), ainsi qu’un vingtaine d’indiens Crows et Arikaras ennemis des sioux.
Le 21 juin 1876, le 7ème de cavalerie fait sa jonction avec la colonne du général Terry partie depuis Chicago. Au confluant de la Yellowstone River, et de la Rosebud River, le brigadier-général retrouva ensuite la colonne du colonel Gibbon partie de fort Ellis au début de juin. Un camp de base fut monté où Terry mit au point les derniers détails de son plan de campagne. Le plan du général Terry était basé sur l’encerclement des indiens.
La troisième colonne commandée par le général Crook (lui aussi brigadier-général) avait quittée fort Fetterman au début du mois de mai 1876. Partie du sud la troupe ne rencontra aucune opposition jusqu’au 17 juin 1876. Le long de la Rosebud River elle fut attaquée de front par 1000 guerriers amérindiens commandés par Crasy-Horse.
Les indiens sont venus par surprise à la rencontre des tuniques bleues afin d’empêcher la jonction de Crook avec le gros de l’armée de Terry, aussi appelée « Colonne Montana ». Une bataille confuse s’en suivit, où aucun des deux camps ne chercha le contact. Les pertes furent insignifiantes.
Entre 1870 et 1874, les colons envahissent les nouvelles terres américaines, et organisent la plus grande chasse aux bisons de l’histoire afin, de nourrir les ouvriers du chemin de fer et officieusement d’affamer les indiens : 10 millions de bêtes sont tuées. Une peau de bison se vend 3 dollars dans les tanneries de l’Est. William Cody dit “Buffalo-Bill“ se fait un nom.
Bientôt, voilà que des chercheurs d’or découvrent du métal jaune dans les monts Black-Hills, qui sont par traité officiel interdit à l’homme blanc. Sous la pression des colons le 7ème régiment de cavalerie intervient pour protéger les prospecteurs. Ainsi, peu préoccupés par le droit des indiens des centaines de citadins se ruent vers ce nouvel eldorado. Le journaliste Kellogg, du New-York-Herald, relate l’affaire et fait de Custer un héro. A Washington, le président Grant décide de racheter les collines aux indiens.
Les chefs amérindiens refusent. L’opinion publique américaine est de plus en plus montée contre les sioux et crie au scandale : Les indiens barrent le chemin de la prospérité.
La guerre devint inévitable. L’armée américaine entra en campagne le 10 mars 1875. Commença alors une guerre d’embuscades. L’expédition américaine du général Crook dans la Dakota s’éternisa, et ne donna pas les résultats espérés. Elle fut stoppée. A Washington, Grant mis politiquement en danger fit alors appel au général Terry. Il fallait cette fois monter une opération d’envergure contre les indiens hostiles. Une seconde campagne fut élaborée. Elle devait régler le “problème indien“ pour l’été 1876. Le général Alfred Howe Terry était un homme d’état-major, il n’avait jamais combattu les indiens. Pour mener à bien son expédition il s’entoura d’hommes d’expérience : le général Crook avec les 2° et 3° régiments de cavalerie, et les 4ème et 5ème régiments d’infanterie (en tout plus de 1200 hommes) ; le colonel Gibbon, secondé par le major Brisben, avec le 7ème régiment d’infanterie, deux mitrailleuses catling, un canon de 12 livres, plus des éclaireurs indiens Crows et Arikaras, et des chariots de ravitaillement (600 hommes) ; le lieutenant-colonel Custer avec le 7ème de cavalerie (550 hommes).
Le général Terry, ayant le grade de brigadier-général, prit lui-même le commandement des 6ème, 17ème et 20ème régiments d’infanterie, plus le groupement des éclaireurs indiens Crows-Arikaras (ennemis des sioux), des éclaireurs ou trappeurs américains (dont Calamity Jane), et d’environ 200 civils venus pour tuer du « peau-rouge ».
Le ravitaillement et la logistique seraient assurés par voie fluviale par les vapeurs « Far-West et Morning Star ».
Le général Terry planifia sa campagne à Chicago. Son armée forte de trois colonnes devait se regrouper dans un coude de la rivière Tongue, dans le Wyoming, pour ensuite fondre sur les indiens. Juste avant l’expédition, Custer, tout lieutenant-colonel qu’il était, était aux arrêts pour insubordination et désertion : il était allé retrouver sa femme pour s’assurer de sa santé ; la région dans laquelle celle-ci se trouvait était alors en proie à une grave épidémie de malaria. Échappant à la vigilance militaire il se rendit à Chicago auprès de Terry. Custer plaida sa cause, et le général le réintégra dans le service actif. Cela s’explique par le fait que pour sa manœuvre militaire le général avait besoin d’hommes de terrain en qui il puisse avoir confiance.
George A Custer retrouva donc le 7ème de cavalerie où le colonel Strugis avait pris sa place. Durant son absence le régiment avait été restructuré : 52% de l’effectif était maintenant composé de jeunes recrues, tout comme 13 des officiers qui n’avaient jamais connu le feu.
Pour Custer cela n’avait pas de réelle importance : l’allant de la jeunesse, encadrée par de vieux briscards, ferait la différence face aux indiens. Les deux principaux officiers du régiment étaient le major Marcus Reno et le capitaine Frederick Benteen. Les deux hommes avaient eu les faveurs du colonel Sturgis, et ils détestaient Custer qu’ils jugeaient hautain. Celui-ci, qui les jugeait comme de piètres soldats, le leurs rendait bien. Custer notait dans ses rapports que ses seconds étaient de très mauvais tacticiens. Début juin 1876, le 7ème régiment de cavalerie quitte fort Lincoln dans le Dakota pour rejoindre le général Terry.
Pour cette campagne George.A.Custer a ordonné à ses hommes de laisser leurs sabres. C’est pour lui une arme démodée dans une guerre moderne, comme celle qui va avoir lieu. Sur son sabre Custer a fait graver : « ne me tire jamais du fourreau sans une bonne cause, ne m’y replace jamais sans avoir vaincu ». Son sabre est depuis accroché au mur de son bureau. Dans la matinée avant le départ le capitaine Keogh a surveillé la toilette des chevaux. Son propre cheval du nom de Comanche est un pur sang arabe. L’animal distingue parfaitement les différents appels de trompette. Il sert fidèlement son maître depuis 1866, et l’a, par sa foulée exceptionnelle, plus d’une fois sorti d’un mauvais pas face aux poneys indiens. Les cavaliers sont armés du fusil Springfield qui ne tire qu’un coup. Si sa portée est redoutable, son principal défaut est de tirer des cartouches de métal mou qui se grippent à la culasse lors d’un tir prolongé. Quant les cavaliers quittèrent le fort Lincoln la musique régimentaire joua « Garry Owen », l’air mascotte du régiment, et « The Girl I Left Behind Me » en l’honneur des femmes restant au camp. Pour la circonstance Custer s’était fait couper les cheveux. Le peloton des éclaireurs (scouts) ouvrait la marche dans la prairie du territoire hostile. Parmi eux se trouvaient : Bloody kniffe (un Sioux), Boltailed Bul, Stab, Mitch Bouyer (un métis moitié Français, moitié Sioux), ainsi qu’un vingtaine d’indiens Crows et Arikaras ennemis des sioux.
Le 21 juin 1876, le 7ème de cavalerie fait sa jonction avec la colonne du général Terry partie depuis Chicago. Au confluant de la Yellowstone River, et de la Rosebud River, le brigadier-général retrouva ensuite la colonne du colonel Gibbon partie de fort Ellis au début de juin. Un camp de base fut monté où Terry mit au point les derniers détails de son plan de campagne. Le plan du général Terry était basé sur l’encerclement des indiens.
La troisième colonne commandée par le général Crook (lui aussi brigadier-général) avait quittée fort Fetterman au début du mois de mai 1876. Partie du sud la troupe ne rencontra aucune opposition jusqu’au 17 juin 1876. Le long de la Rosebud River elle fut attaquée de front par 1000 guerriers amérindiens commandés par Crasy-Horse.
Les indiens sont venus par surprise à la rencontre des tuniques bleues afin d’empêcher la jonction de Crook avec le gros de l’armée de Terry, aussi appelée « Colonne Montana ». Une bataille confuse s’en suivit, où aucun des deux camps ne chercha le contact. Les pertes furent insignifiantes.
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Re: Pourquoi se diviser....
A la fin de la journée les indiens se retirèrent, laissant Crook maître du terrain. Le général décida néanmoins de se replier vers son fort d’attache. Ses hommes avaient utilisés la totalité de leurs munitions, et de nombreux blessés réclamaient des soins. Le résultat de cette bataille fut de priver le général Terry de sa plus forte colonne pour mener à bien son action. Seule la cavalerie de Custer restait à sa disposition pour des missions de reconnaissance. Pour le 7° régiment de cavalerie les ordres du général Terry étaient les suivants : le régiment du lieutenant-colonel Custer devra descendre plein sud, remonter la Rosebud River sur sa rive gauche jusqu’au Wyoming où ses troupes se joindront à celles du général Crook. (Crook ayant été accroché par les indiens le plan du brigadier-général est déjà obsolète, mais ça Terry ne le sait pas vu que toutes les troupes américaines sont en territoire ennemi, et que les communications entre elles sont inexistantes). Par contre, Les indiens sont au fait de tous les déplacements des troupes américaines, vu qu’elles se déplacent aux sons des fanfares régimentaires, et qu’elles soulèvent d’énormes nuages de poussière lors de leur avance. Pour sa part Terry, accompagné de la colonne Gibbon, remontera la Rosebud River en amont par le nord, pour encercler les indiens une fois qu’ils auront été localisés. La jonction entre Terry-Crook-Custer devra avoir lieu au confluant de la Little-Big-Horn-River et de la Big-Horn-River les 27 ou 28 juin 1876. Toutes les unités devront s’épauler les unes les autres. A cela Custer réplique : « mon général, nous allons nous déplacer en terrain difficile, les liaisons seront dangereuses à maintenir, ce plan ne laisse pas assez de liberté de manœuvre individuelle. ». Le capitaine Clark, officier sous les ordres de Terry, acquiesce à la remarque. Terry répond : « j’ai trop confiance en votre zèle, votre énergie, votre capacité, pour vous imposer des ordres précis qui risqueraient de tempérer votre action au contact de l’ennemi. Je n’ai encore jamais eu l’occasion de combattre les indiens. Vous êtes un vétéran. Je vous laisse donc agir selon votre bon sens, tout en suivant mes ordres stricts quant à la route à suivre. ».
(On voit ici tout le manque de poigne, de charisme et d’autorité militaire du général Terry face à un homme comme Custer). Terry précise tout de même à Custer que si l’une des colonnes devait affronter seule les indiens le pire pourrait arriver… Les ordres écrits de Terry sont remis à Custer par le major Brisbin.
Le 22 juin 1876, le 7ème régiment de cavalerie défile seul, avec élégance, devant le général. Custer n’a pas voulu incorporer à sa troupe les détachements d’infanterie que Terry lui proposait, argumentant qu’ils le retarderaient dans sa poursuite des peaux-rouges. Après leur passage en revue les cavaliers prennent le chemin de la prairie, et se lancent à la poursuite des indiens. Déjà dans l’esprit de Custer les choses sont claires : la gloire ne se partage pas. Cette victoire qu’il entrevoit certaine, comme à son habitude, sera celle de son régiment. La sienne. Après cette Bataille la route de la présidentielle lui sera ouverte et qui sait ce qu’à 36 ans un homme ambitieux peut faire ou réaliser fort d’une victoire sur les indiens.
(On voit ici tout le manque de poigne, de charisme et d’autorité militaire du général Terry face à un homme comme Custer). Terry précise tout de même à Custer que si l’une des colonnes devait affronter seule les indiens le pire pourrait arriver… Les ordres écrits de Terry sont remis à Custer par le major Brisbin.
Le 22 juin 1876, le 7ème régiment de cavalerie défile seul, avec élégance, devant le général. Custer n’a pas voulu incorporer à sa troupe les détachements d’infanterie que Terry lui proposait, argumentant qu’ils le retarderaient dans sa poursuite des peaux-rouges. Après leur passage en revue les cavaliers prennent le chemin de la prairie, et se lancent à la poursuite des indiens. Déjà dans l’esprit de Custer les choses sont claires : la gloire ne se partage pas. Cette victoire qu’il entrevoit certaine, comme à son habitude, sera celle de son régiment. La sienne. Après cette Bataille la route de la présidentielle lui sera ouverte et qui sait ce qu’à 36 ans un homme ambitieux peut faire ou réaliser fort d’une victoire sur les indiens.
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Re: Pourquoi se diviser....
LES INDIENS DE LA PRAIRIE. « PAHA-SAPA EST MON PAYS ET JE L’AIME. QUICONQUE Y TOUCHERA ENTENDRA LE BRUIT DE MON FUSIL ». Chant Sioux.
Les indiens se sont toujours fait la guerre. Bien avant l’arrivée de l’homme blanc, sans chevaux, ils avaient adopté des formations tactiques très efficaces en demi-lune. L’organisation des batailles pouvait être comparée à celle de la chasse aux bisons. Plusieurs tribus savaient se fortifier en retranchant leurs camps ou villages derrière des palissades. L’arrivée des colons européens signifia l’introduction dans les conflits des armes à feu, et des chevaux. Cela eu pour conséquence de donner aux conflits, qui jusqu’à lors étaient localisés, la possibilité de s’étendre sur plusieurs centaines de Kms. Ainsi, vers 1700, les Cris (Crees) s’opposèrent aux Sioux Lakotas, dans les mêmes conditions les Assiniboins attaquèrent les Mandans, les Fox combattirent les Illinois, les Comanches furent en conflit avec les Apaches Penxaye, les Navajos firent la guerre aux Utes. Bientôt les puissances européennes voulurent coloniser durablement l’Amérique du Nord. Colons et amérindiens recherchèrent alors des alliances pour combattre leurs adversaires réciproques, comme cela se faisait déjà en Afrique ou en Inde. Ainsi, prolongeant leurs conflits sur le sol américain les Français firent la guerre aux Miamis, aux Fox, aux Chickasaws, aux Natchez, aux Mohawks, Mohicans et autres Iroquois. Les Russes envahirent les îles Aléoutiennes et l’Alaska où ils bataillèrent contre les Tlingits. Les Espagnols s’attaquèrent aux Puéblos, Pimas, Yumas, Apaches, Séminoles, Comanches et Utes. Les Anglais firent la guerre aux Hurons, Cherokees, Appalaches, Abénakis, Creeks, Potomacs, Shawnees, Choctaws, Ottawas, Delawares, Mississinewas, Potawatomes, Kickapoos, et aux Winnebagos. Après la guerre d’indépendance américaine les Anglais tentèrent de rallier à leur cause toutes les tribus indigènes pour combattre les jeunes Etats-Unis d’Amérique. De 1781 à 1812 colons américains et indiens se livrèrent une guerre larvée. Celle-ci prit toute son ampleur lors de la seconde guerre d’indépendance américaine de 1812 à 1814. Le chef des Shawnees, Tecumseh, tenta de fédérer les peuples amérindiens pour créer un état libre autour des grands lacs. Il fonda à cet effet la ville de Tippecanoe. Tecumseh s’allia avec les Britanniques, remporta quelques victoires et trouva la mort à la bataille de Chatham en 1813. Avec lui disparut à jamais le rêve d’un état indépendant amérindien. La fin de la guerre entre les Anglais et les Américains (un statut quo) ouvrit à ces derniers la possibilité d’étendre leur conquête de terres vers l’ouest : «Go West ». Avec la conquête de l’ouest l’avance de l’homme blanc mit à mal l’écosystème qui permettait aux indiens de survivre. Washington promit aux indiens de subvenir à leurs besoins contre l’échange de leurs terres. Dès 1815 le gouvernement us entra en relation diplomatique avec les Sioux. Plusieurs traités furent établis où les promesses de subventions financières et d’aides à l’agriculture devaient compenser la perte des terres pour les indigènes.
Les indiens pleins de bonne volonté et attirés par une vie facile appliquèrent les traités. Ainsi, de traités en traités, Washington repoussa les indiens au-delà du Mississippi. Les tuniques bleues progressèrent alors rapidement vers les grandes plaines attaquant tour à tour les tribus Senégas, Onidas, Onondagas, Wyandottes, Kickapoos, Osages, Kansas, Pawnees, Omahas, Sacs, Menominees, Chippewas, Sioux, Cheyennes, Arikaras, Iowas, et Shawshawnes. Plusieurs tribus s’allièrent avec les Américains pour comme toujours combattre leurs adversaires : les Pawnees, les Crows et les Arikaras se soumirent au gouvernement de La Maison Blanche et aidèrent les colons à faire la guerre aux autres tribus. Ce n’était pas un conflit ouvert, mais plus une guerre larvée d’attrition. En paix avec les Anglais sur leur frontière nord, les Américains firent ensuite la guerre aux Espagnols et Mexicains pour étendre leur territoire vers le sud (1835-1848). Ils s’imposèrent ensuite un régime fédéral (1861-1865), et décidèrent de finir la conquête des terres dites “sauvages“ en reliant la côte est à celle de l’ouest. Le sursaut d’une conscience commune amérindienne arriva bien trop tard pour les indiens des plaines. Ils se savaient déjà condamner, mais voulurent croire que sous la conduite d’un chef charismatique ils pourraient retourner une situation désespérée à leur avantage pour négocier un nouveau traité, ou du moins pensaient ils livrer une dernière bataille avant de fuir, de partir…. Mais où.
Les Cheyennes (Les Êtres Humains, en amérindien) :
La plupart des peuples, dans le long chemin de l’évolution, sont passés du stade de “chasseurs- cueilleurs“, à celui d’agriculteurs. Tel ne fut pas le cas des indiens des plaines : de cultivateurs ils redevinrent des chasseurs. Le cas des Cheyennes en est exemplaire : les êtres-humains (le nom des Cheyennes en indien) vivaient dans les grandes plaines du nord, et cultivaient le maïs. A force de se faire la guerre entre eux, et contre les Kiowas, les Crows, les Pawnees, les Comanches et tous les Sioux, les Cheyennes furent rejetés de partout. Vers 1820, ils devinrent des nomades chassant les bisons pour survivre. En 1834, une terrible épidémie de variole (contractée auprès de ces colons blancs) décima les Cheyennes qui se séparèrent pour survire en deux grandes tribus : les Cheyennes du nord, et ceux du sud (1837).
En 1849, au contact de colons blancs malades, les Cheyennes du nord subirent une nouvelle épidémie : le choléra. A partir de 1856, pour subsister, ils se mirent à attaquer les colons blancs en pillant leurs fermes. En 1864, le colonel Chivington, et un détachement de volontaires, alla massacrer un campement de Cheyennes du sud et d’Arapahos pacifistes près de Sand-Creek : il y eut 500 tués. Les colons blancs s’approprièrent ainsi les très bonnes terres que les indiens avaient négocié lors d’un traité. A cette époque là le général Sheridan avait remplacé le général Sherman pour toutes les affaires concernant les indiens, et pour lui : un bon indien de plus de douze ans était un indien mort. Sheridan tenait cette formule d’un général russe pour qui vers 1800 : un bon Tchétchène était un Tchétchène mort. Les Cheyennes du sud signèrent un nouveau traité de paix à fort Reno. Mais en dépit de tout ils furent de nouveau attaqués, par les tuniques bleues du colonel Custer en 1868, sur les bords de la Washita-River. Il y eut 104 indiens sans défense tués, dont le vieux chef Black-Kettle. A nouveau les colons blancs prirent les bonnes terres des Cheyennes, et se mirent à les cultiver.
Les indiens se sont toujours fait la guerre. Bien avant l’arrivée de l’homme blanc, sans chevaux, ils avaient adopté des formations tactiques très efficaces en demi-lune. L’organisation des batailles pouvait être comparée à celle de la chasse aux bisons. Plusieurs tribus savaient se fortifier en retranchant leurs camps ou villages derrière des palissades. L’arrivée des colons européens signifia l’introduction dans les conflits des armes à feu, et des chevaux. Cela eu pour conséquence de donner aux conflits, qui jusqu’à lors étaient localisés, la possibilité de s’étendre sur plusieurs centaines de Kms. Ainsi, vers 1700, les Cris (Crees) s’opposèrent aux Sioux Lakotas, dans les mêmes conditions les Assiniboins attaquèrent les Mandans, les Fox combattirent les Illinois, les Comanches furent en conflit avec les Apaches Penxaye, les Navajos firent la guerre aux Utes. Bientôt les puissances européennes voulurent coloniser durablement l’Amérique du Nord. Colons et amérindiens recherchèrent alors des alliances pour combattre leurs adversaires réciproques, comme cela se faisait déjà en Afrique ou en Inde. Ainsi, prolongeant leurs conflits sur le sol américain les Français firent la guerre aux Miamis, aux Fox, aux Chickasaws, aux Natchez, aux Mohawks, Mohicans et autres Iroquois. Les Russes envahirent les îles Aléoutiennes et l’Alaska où ils bataillèrent contre les Tlingits. Les Espagnols s’attaquèrent aux Puéblos, Pimas, Yumas, Apaches, Séminoles, Comanches et Utes. Les Anglais firent la guerre aux Hurons, Cherokees, Appalaches, Abénakis, Creeks, Potomacs, Shawnees, Choctaws, Ottawas, Delawares, Mississinewas, Potawatomes, Kickapoos, et aux Winnebagos. Après la guerre d’indépendance américaine les Anglais tentèrent de rallier à leur cause toutes les tribus indigènes pour combattre les jeunes Etats-Unis d’Amérique. De 1781 à 1812 colons américains et indiens se livrèrent une guerre larvée. Celle-ci prit toute son ampleur lors de la seconde guerre d’indépendance américaine de 1812 à 1814. Le chef des Shawnees, Tecumseh, tenta de fédérer les peuples amérindiens pour créer un état libre autour des grands lacs. Il fonda à cet effet la ville de Tippecanoe. Tecumseh s’allia avec les Britanniques, remporta quelques victoires et trouva la mort à la bataille de Chatham en 1813. Avec lui disparut à jamais le rêve d’un état indépendant amérindien. La fin de la guerre entre les Anglais et les Américains (un statut quo) ouvrit à ces derniers la possibilité d’étendre leur conquête de terres vers l’ouest : «Go West ». Avec la conquête de l’ouest l’avance de l’homme blanc mit à mal l’écosystème qui permettait aux indiens de survivre. Washington promit aux indiens de subvenir à leurs besoins contre l’échange de leurs terres. Dès 1815 le gouvernement us entra en relation diplomatique avec les Sioux. Plusieurs traités furent établis où les promesses de subventions financières et d’aides à l’agriculture devaient compenser la perte des terres pour les indigènes.
Les indiens pleins de bonne volonté et attirés par une vie facile appliquèrent les traités. Ainsi, de traités en traités, Washington repoussa les indiens au-delà du Mississippi. Les tuniques bleues progressèrent alors rapidement vers les grandes plaines attaquant tour à tour les tribus Senégas, Onidas, Onondagas, Wyandottes, Kickapoos, Osages, Kansas, Pawnees, Omahas, Sacs, Menominees, Chippewas, Sioux, Cheyennes, Arikaras, Iowas, et Shawshawnes. Plusieurs tribus s’allièrent avec les Américains pour comme toujours combattre leurs adversaires : les Pawnees, les Crows et les Arikaras se soumirent au gouvernement de La Maison Blanche et aidèrent les colons à faire la guerre aux autres tribus. Ce n’était pas un conflit ouvert, mais plus une guerre larvée d’attrition. En paix avec les Anglais sur leur frontière nord, les Américains firent ensuite la guerre aux Espagnols et Mexicains pour étendre leur territoire vers le sud (1835-1848). Ils s’imposèrent ensuite un régime fédéral (1861-1865), et décidèrent de finir la conquête des terres dites “sauvages“ en reliant la côte est à celle de l’ouest. Le sursaut d’une conscience commune amérindienne arriva bien trop tard pour les indiens des plaines. Ils se savaient déjà condamner, mais voulurent croire que sous la conduite d’un chef charismatique ils pourraient retourner une situation désespérée à leur avantage pour négocier un nouveau traité, ou du moins pensaient ils livrer une dernière bataille avant de fuir, de partir…. Mais où.
Les Cheyennes (Les Êtres Humains, en amérindien) :
La plupart des peuples, dans le long chemin de l’évolution, sont passés du stade de “chasseurs- cueilleurs“, à celui d’agriculteurs. Tel ne fut pas le cas des indiens des plaines : de cultivateurs ils redevinrent des chasseurs. Le cas des Cheyennes en est exemplaire : les êtres-humains (le nom des Cheyennes en indien) vivaient dans les grandes plaines du nord, et cultivaient le maïs. A force de se faire la guerre entre eux, et contre les Kiowas, les Crows, les Pawnees, les Comanches et tous les Sioux, les Cheyennes furent rejetés de partout. Vers 1820, ils devinrent des nomades chassant les bisons pour survivre. En 1834, une terrible épidémie de variole (contractée auprès de ces colons blancs) décima les Cheyennes qui se séparèrent pour survire en deux grandes tribus : les Cheyennes du nord, et ceux du sud (1837).
En 1849, au contact de colons blancs malades, les Cheyennes du nord subirent une nouvelle épidémie : le choléra. A partir de 1856, pour subsister, ils se mirent à attaquer les colons blancs en pillant leurs fermes. En 1864, le colonel Chivington, et un détachement de volontaires, alla massacrer un campement de Cheyennes du sud et d’Arapahos pacifistes près de Sand-Creek : il y eut 500 tués. Les colons blancs s’approprièrent ainsi les très bonnes terres que les indiens avaient négocié lors d’un traité. A cette époque là le général Sheridan avait remplacé le général Sherman pour toutes les affaires concernant les indiens, et pour lui : un bon indien de plus de douze ans était un indien mort. Sheridan tenait cette formule d’un général russe pour qui vers 1800 : un bon Tchétchène était un Tchétchène mort. Les Cheyennes du sud signèrent un nouveau traité de paix à fort Reno. Mais en dépit de tout ils furent de nouveau attaqués, par les tuniques bleues du colonel Custer en 1868, sur les bords de la Washita-River. Il y eut 104 indiens sans défense tués, dont le vieux chef Black-Kettle. A nouveau les colons blancs prirent les bonnes terres des Cheyennes, et se mirent à les cultiver.
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Re: Pourquoi se diviser....
Les Sioux :
Crasy-Horse est né vers 1841 à Rapid-Creek, dans la tribu des Sioux Oglalas. Très jeune il se fait un nom en combattant les Cheyennes et continuellement les tuniques bleues. En août 1866 il harcela le fort Kearny tenu par l’officier Carrington, et le 6 décembre 1866 il tendit un piège au lieutenant Brimgham. Sous les ordres de Red-Cloud, avec 2000 guerriers Sioux, Cheyennes du nord et Arapahos, le 21 décembre 1866 il participa au massacre des 100 hommes du capitaine Fetterman. Le 17 mars 1876, après l’attaque du général Crook sur la Little-Powder-River, il mena une guerre d’embuscade jusqu’au 17 juin 1876, où avec 1000 guerriers il attaqua, suivant les ordres de Sitting-Bull, la colonne de Crook faisant partie du dispositif d’action du général Terry contre les Sioux.
Sitting-Bull naît vers 1831 à Grand-River, dans la tribu des Sioux Hunkpapas. Parmi tous les chefs indiens il est l’homme que tous les amérindiens respectent ou craignent. Il est shaman, sorcier, homme-médecine. Il parle au grand-esprit : Waka-Tanka. Et ses « visions » sont légendaires de véracité. Au contraire des chefs Spotted-Tal ou Red-Cloud, il ne traite pas avec le gouvernement américain en qui il n’a pas confiance. Plusieurs fois Sitting-Bull a réussit à fédérer une partie de la nation indienne refusant la domination américaine. Il n’a jamais voulu signer un traité avec les américains. Il pensait que les réserves rendraient son peuple paresseux et préférait battre les plaines sans rien demander à personne.
Lorsque la campagne contre les indiens hostiles commença le 10 mars 1875, le général Crook attaqua un campement Cheyenne établit non loin de la Little-Powder River. Lors de l’affrontement les indiens tinrent les cavaliers us en respect et un soldat américain fut tué. Profitant du désordre dû à la bataille les Cheyennes en profitèrent pour prendre la fuite. Sitting-Bull au fait de la détresse de ses adversaires d’autrefois tendit alors la main aux Cheyennes et à leurs alliés Arapahos les accueillant sur ses terres. Les deux peuplades se fédèrent et les rangs des guerriers des steppes s’en grossirent d’autant.
Début juin 1876 Sitting-Bull organisa l’annuelle “Dance du Soleil“ sur les bords de la Rosebud River. Il se fit arracher 50 morceaux de chair, et dans le délire fiévreux de sa mutilation il « reçut » une vision de soldats us tombant du ciel sans oreilles. Le sorcier « comprit » qu’il allait y avoir une grande bataille face aux blancs, dont les indiens sortiraient vainqueurs. Partout à travers les plaines des émissaires répandirent la nouvelle de la vision du shaman.
Les tribus indiennes furent en émoi : leurs chefs décidèrent qu’il était temps de faire valoir leurs droits en reprenant les armes, et en quittant les sordides réserves, où le gouvernement de Washington les maintenait, pour enfin revivre libres. Face à l’afflux de tous ses frères galvanisés par sa prémonition, Sitting-Bull décida de remonter vers le nord pour s’établir dans les méandres de la Little-Big-Horn-River. Le site lui sembla idéal pour cacher aux yeux des autorités américaines cette formidable concentration de femmes, d’enfants et de guerriers. C’est lors de cette migration que les Hunkpapas du sorcier furent rejoints par les Oglalas et les (peut-être) 4000 guerriers des chefs Gall, Rain-In-The-Face, Two-Moon, Little-Wolf, Dull-Knife, et Driving-Rain, pour que ceux-ci livrent bataille face aux tuniques bleues du général Terry.
C’est aussi pendant cette remontée dans le Wyoming que la colonne du général Crook fut mise en déroute lors de la deuxième campagne contre les indiens hostiles). Si le grand-chef Red-Cloud avait en son temps trouvé son compte dans le traité de Fort Laramie : il lui accordait des armes pour combattre les indiens Crows), s’en était fini. Les indiens qui vivaient dans la misère près des forts américains de la frontière se regroupèrent eux aussi avec les Sioux. Ce fut bientôt 15000 amérindiens des plaines qui montèrent l’immense campement (5 Kms carrés) sur les bords de la rivière. Une seule fois la nation indienne fut unie, et ce fut cette fois ci.
Crasy-Horse est né vers 1841 à Rapid-Creek, dans la tribu des Sioux Oglalas. Très jeune il se fait un nom en combattant les Cheyennes et continuellement les tuniques bleues. En août 1866 il harcela le fort Kearny tenu par l’officier Carrington, et le 6 décembre 1866 il tendit un piège au lieutenant Brimgham. Sous les ordres de Red-Cloud, avec 2000 guerriers Sioux, Cheyennes du nord et Arapahos, le 21 décembre 1866 il participa au massacre des 100 hommes du capitaine Fetterman. Le 17 mars 1876, après l’attaque du général Crook sur la Little-Powder-River, il mena une guerre d’embuscade jusqu’au 17 juin 1876, où avec 1000 guerriers il attaqua, suivant les ordres de Sitting-Bull, la colonne de Crook faisant partie du dispositif d’action du général Terry contre les Sioux.
Sitting-Bull naît vers 1831 à Grand-River, dans la tribu des Sioux Hunkpapas. Parmi tous les chefs indiens il est l’homme que tous les amérindiens respectent ou craignent. Il est shaman, sorcier, homme-médecine. Il parle au grand-esprit : Waka-Tanka. Et ses « visions » sont légendaires de véracité. Au contraire des chefs Spotted-Tal ou Red-Cloud, il ne traite pas avec le gouvernement américain en qui il n’a pas confiance. Plusieurs fois Sitting-Bull a réussit à fédérer une partie de la nation indienne refusant la domination américaine. Il n’a jamais voulu signer un traité avec les américains. Il pensait que les réserves rendraient son peuple paresseux et préférait battre les plaines sans rien demander à personne.
Lorsque la campagne contre les indiens hostiles commença le 10 mars 1875, le général Crook attaqua un campement Cheyenne établit non loin de la Little-Powder River. Lors de l’affrontement les indiens tinrent les cavaliers us en respect et un soldat américain fut tué. Profitant du désordre dû à la bataille les Cheyennes en profitèrent pour prendre la fuite. Sitting-Bull au fait de la détresse de ses adversaires d’autrefois tendit alors la main aux Cheyennes et à leurs alliés Arapahos les accueillant sur ses terres. Les deux peuplades se fédèrent et les rangs des guerriers des steppes s’en grossirent d’autant.
Début juin 1876 Sitting-Bull organisa l’annuelle “Dance du Soleil“ sur les bords de la Rosebud River. Il se fit arracher 50 morceaux de chair, et dans le délire fiévreux de sa mutilation il « reçut » une vision de soldats us tombant du ciel sans oreilles. Le sorcier « comprit » qu’il allait y avoir une grande bataille face aux blancs, dont les indiens sortiraient vainqueurs. Partout à travers les plaines des émissaires répandirent la nouvelle de la vision du shaman.
Les tribus indiennes furent en émoi : leurs chefs décidèrent qu’il était temps de faire valoir leurs droits en reprenant les armes, et en quittant les sordides réserves, où le gouvernement de Washington les maintenait, pour enfin revivre libres. Face à l’afflux de tous ses frères galvanisés par sa prémonition, Sitting-Bull décida de remonter vers le nord pour s’établir dans les méandres de la Little-Big-Horn-River. Le site lui sembla idéal pour cacher aux yeux des autorités américaines cette formidable concentration de femmes, d’enfants et de guerriers. C’est lors de cette migration que les Hunkpapas du sorcier furent rejoints par les Oglalas et les (peut-être) 4000 guerriers des chefs Gall, Rain-In-The-Face, Two-Moon, Little-Wolf, Dull-Knife, et Driving-Rain, pour que ceux-ci livrent bataille face aux tuniques bleues du général Terry.
C’est aussi pendant cette remontée dans le Wyoming que la colonne du général Crook fut mise en déroute lors de la deuxième campagne contre les indiens hostiles). Si le grand-chef Red-Cloud avait en son temps trouvé son compte dans le traité de Fort Laramie : il lui accordait des armes pour combattre les indiens Crows), s’en était fini. Les indiens qui vivaient dans la misère près des forts américains de la frontière se regroupèrent eux aussi avec les Sioux. Ce fut bientôt 15000 amérindiens des plaines qui montèrent l’immense campement (5 Kms carrés) sur les bords de la rivière. Une seule fois la nation indienne fut unie, et ce fut cette fois ci.
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Re: Pourquoi se diviser....
LA BATAILLE DE LA LITTLE-BIG-HORN-RIVER.
Le 25 juin au matin, à 8 heures, après deux jours de marche forcée, les éclaireurs du 7ème régiment de cavalerie, conduit par le scout Sioux Bloody-Knife, repèrent un campement indien “important“ à l’entrée de la vallée de la Little-Big-Horn-River à 25 Kms plus au nord. Depuis le « nid du corbeau », un promontoire, Custer observe la vallée noyée dans la brume. Pour Mitch Bouyer et Bloody-Knife les traces des indiens laissent à penser que se sont des milliers de sioux qui se sont rassemblés le long de la rivière, et qu’il faudra plusieurs jours pour pouvoir tous les tuer. Custer lui pense que les indiens sont en train de fuir pour atteindre les monts Big-Horn où il sera impossible de les débusquer, et toute cette campagne aura été inutile. Le lieutenant-colonel estime à 1000, voir 1500 le nombre de guerriers indiens. Il y en avait autour de 4000. (Arapaho, Hunkpapas, Oglalas, Santee, Brûlés, Mineconjous, Cheyennes, Black-Foots, Sans-Arc). Jamais une telle concentration indienne n’avait eu lieu, et ça nul militaire américain ne pouvait sans douter.
A 12 heures, Custer demande à l’adjudant Cooke (lieutenant de cavalerie) de faire sonner le rassemblement. Il annonce à ses officiers que le régiment va livrer bataille. Le major Reno lui fait remarquer que le général Terry n’a donné au régiment qu’une mission de reconnaissance, et que le reste de l’armée n’est pas encore en position pour effectuer l’encerclement des peaux-rouges. Custer lui répond qu’il ne veut pas perdre l’initiative, ni l’occasion d’en finir rapidement. Surtout après 110 Kms d’une traque éprouvante. Ce qui fait aussi prendre à Custer la décision d’engager la bataille c’est « l’incident » du chariot de ravitaillement de la compagnie C. Il s’était égaré durant le long trajet. Repéré et attaqué par les Sioux il ne dut son salut qu’à l’arrivée de cavaliers US. Des coups de feu furent échangés. Custer appréhende de s’être fait repéré, il ne veut plus perdre de temps. Pour Custer le rassemblement d’indiens qui se trouve face à lui ne représente que 4000 individus, dont 1500 guerriers. Les indiens ont l’habitude de privilégier le combat individuel, et la liberté d’action. Ils ne comprennent rien à l’utilité du leadership à l’échelle de la stratégie. L’efficacité des 1500 guerriers sera diminuée par le sentiment de préservation qui habite chaque indien et qui empêche les chefs d’organiser des attaques violentes.
Custer, qui a l’expérience du combat contre les “hostiles“, pense tout ça,… et pour une fois il se trompe. En début d’après-midi les tuniques bleues s’engagent dans la vallée en suivant le cours d’un ruisseau : le Sundance-Creek. Le régiment avance depuis un moment quand les éclaireurs découvrent un tepee abandonné qui abrite le corps d’un guerrier sioux. Les Crows et les Arikaras y mettent le feu. Pour Custer c’est la preuve que les indiens fuient, et effectivement Bouyer aperçoit des indiens qui détalent dans le lointain (ce sont en fait des guetteurs Sioux qui suivent pas à pas l’avance des tuniques bleues).
Les traces des indiens, qui deviennent de plus en plus fraîches, rendent les scouts nerveux. Custer divise alors son régiment en trois colonnes : le capitaine Benteen, avec les compagnies H, D, K (120 hommes) et les chariots de munitions sous la responsabilité du capitaine McDougall (136 hommes), avancera le long des contreforts de la vallée, et tout ce qu’il rencontrera devra être éliminé. Sa route sera parallèle à celle du major Reno. Ainsi, toute prise de flanc par l’ennemi sera évitée. Il marchera ensuite au « son du canon » pour soutenir les pelotons en difficulté.
Le major Reno prend le commandement des compagnies A, G, M (175 hommes) et doit franchir la rivière, située au centre de la vallée, poursuivre sa progression, charger les indiens qui s’enfuient, et attaquer le camp par le sud. L’interprète Reynolds l’accompagne. L’attaque du major sera masquée par des boqueteaux d’arbres aperçus de l’autre coté de la rivière. Reno devra attirer à lui le maximum de guerriers indiens. Pendant ce temps, Custer, avec le restant de sa troupe (212 hommes des compagnies E, I, B, F et C), traversera la Little-Big-Horn plus en amont, dans la direction de collines repérées au loin. Il prendra les indiens à revers et attaquera alors les non-combattants forçant les guerriers à se rendre pour que cesse le massacre.
A 15 heures la colonne du major Reno franchit la rivière et pénètre dans une plaine large de plusieurs Kms. Un officier galopant en tête annonce : « trente jours de permission à celui qui ramène le premier scalp ». Au loin un énorme nuage de poussière se soulève de terre. En avançant au trot soutenu les soldats se rendent compte que les indiens ne fuient pas, mais qu’ils viennent vers eux : ils attaquent. C’est un tremblement de terre que provoquent les poneys. Reno hésite à continuer avec ses 174 hommes. Il fait stopper, et décide de combattre pieds à terre sous le couvert d’un petit bois. Les hommes du major se mettent en ligne et tirent sur le champ. Par la suite les cavaliers débordés de partout se forment en hérisson. Les compagnies A, G, et M sont bientôt encerclées par 1000 indiens hurlants, coiffés de plumes, les visages peints qui tirent de partout et attaquent sans relâche : la position devient intenable. Un piège sans issu où les troupes US sont tirées comme des lapins. Sans demander leur reste les éclaireurs indiens remontent à cheval et fuient vers la rivière. Le major Reno hésite, tergiverse, et alors qu’il va prendre une décision (laquelle ?) Bloody-Knife, qui combat à ses cotés, reçoit une balle en pleine tête. Sa cervelle explosée éclabousse l’uniforme et le visage de l’officier. Le major complètement surpris perd alors tous ses moyens, son regard devient vide. Reno, sonné, semble totalement ailleurs. Il reste ainsi pendant quelques minutes, sans ressource, sans donner le moindre ordre pendant que ses hommes se font tuer dans les sous-bois. Et puis, d’un coup, il retrouve le sens des réalités. Sortant de sa torpeur, il décide d’évacuer le bois et de regagner la rive opposée. Reynolds est contre cet ordre, il pense qu’il faut résister : Custer va arriver.
Sans attendre les soldats qui ont entendu l’ordre remontent à cheval et foncent vers la rivière. Avec la fusillade certains cavaliers n’ont pas entendu les ordres du major : la plus grande confusion règne alors sous les frondaisons où les balles fusent de toutes parts. La plupart des tuniques bleues réussissent à atteindre un gué pour repasser le cours d’eau, mais elles sont harcelées par les indiens. Sous un feu meurtrier le major et le lieutenant Payne rassemblent leurs hommes, et les mettent en position derrière le talus de la rivière pour s’abriter. Avec la moitié de ses hommes tués Reno subit un vrai massacre. Sans discontinuer les Sioux les assaillent… Mais les cavaliers tiennent bon. Ils n’ont pas le choix. Pour les soldats US restés en arrière l’enfer commence : les indiens ne font pas de prisonniers. Ils scalpent vifs les cavaliers tombés à terre et les mutilent avant de les mettre à mort.
Le capitaine Benteen et sa colonne ne sont pas allés bien loin après leur séparation de la troupe principale. A peine arrivé en vue de son objectif le capitaine fut attaqué par les guerriers des chefs Gall et Red-Cloud. Avec ses chariots, sans chercher à combattre, il fit demi-tour et se retrouva poursuivit par une poignée d’indiens. Il finit par intercepter l’estafette Kanipe, puis le clairon Martini venus chercher des renforts pour la colonne Custer. Ne se sentant pas assez fort pour aller aider son chef, et toujours poursuivit par les Sioux, Benteen battit en retraite quant il aperçut les hommes de Reno repassant la rivière, eux aussi pourchassés par les indiens. Epaulant les hommes du major, les compagnies H, D, et K repoussèrent les Sioux qui les attaquaient.
Le major Reno et le capitaine Benteen profitèrent de leur regroupement pour trouver une meilleure position afin de se protéger : une colline douce et boisée située sur les contreforts, non loin de l’entrée de la vallée. Ont-ils un seul instant songé à aller rejoindre Custer pour l’aider ? Toujours est-il qu’entendant une lointaine et sourde fusillade, et se jugeant suffisamment éprouvés par les évènements les deux officiers, toujours maintenus en respect sous le feu d’un groupe de Sioux, préférèrent tenir leur position et attendre l’armée du général Terry. Le lieutenant Wallace avait averti le major que les munitions commençaient à manquer. Je ne sais pas si cette information peut être prise au sérieux vu que les chariots de Benteen transportaient 24000 cartouches.
Néanmoins, le major autorisa le capitaine Weir, sur sa demande, avec la compagnie D à aller rejoindre Custer qui devait se battre dans la vallée. Une demi-heure plus tard Weir fut de retour : il n’a pas pu franchir une crête se trouvant à 2 KMs de là. Les soldats ont été de suite pris à parti par un nombre d’indiens impressionnant. Ils ont juste entendu dans le lointain une fusillade infernale. Cette situation conforte Reno dans sa façon de voir les choses : il décide de fortifier sa position et d’attendre des renforts. Une bonne partie des indiens harcelant la colonne Reno quitte alors les lieux : Les guerriers Sioux ont un autre rendez-vous, et celui là ils ne veulent pas le manquer… Cette victoire sur le major Reno est à mettre à l’actif du guerrier One Bull et du chef Gall. Crasy-Horse, en visite de tribus amies avec Sitting-Bull à l’autre bout du camp, arriva quant tout fut presque terminé, et il dut repartir aussitôt pour aller combattre Custer.
Le 25 juin au matin, à 8 heures, après deux jours de marche forcée, les éclaireurs du 7ème régiment de cavalerie, conduit par le scout Sioux Bloody-Knife, repèrent un campement indien “important“ à l’entrée de la vallée de la Little-Big-Horn-River à 25 Kms plus au nord. Depuis le « nid du corbeau », un promontoire, Custer observe la vallée noyée dans la brume. Pour Mitch Bouyer et Bloody-Knife les traces des indiens laissent à penser que se sont des milliers de sioux qui se sont rassemblés le long de la rivière, et qu’il faudra plusieurs jours pour pouvoir tous les tuer. Custer lui pense que les indiens sont en train de fuir pour atteindre les monts Big-Horn où il sera impossible de les débusquer, et toute cette campagne aura été inutile. Le lieutenant-colonel estime à 1000, voir 1500 le nombre de guerriers indiens. Il y en avait autour de 4000. (Arapaho, Hunkpapas, Oglalas, Santee, Brûlés, Mineconjous, Cheyennes, Black-Foots, Sans-Arc). Jamais une telle concentration indienne n’avait eu lieu, et ça nul militaire américain ne pouvait sans douter.
A 12 heures, Custer demande à l’adjudant Cooke (lieutenant de cavalerie) de faire sonner le rassemblement. Il annonce à ses officiers que le régiment va livrer bataille. Le major Reno lui fait remarquer que le général Terry n’a donné au régiment qu’une mission de reconnaissance, et que le reste de l’armée n’est pas encore en position pour effectuer l’encerclement des peaux-rouges. Custer lui répond qu’il ne veut pas perdre l’initiative, ni l’occasion d’en finir rapidement. Surtout après 110 Kms d’une traque éprouvante. Ce qui fait aussi prendre à Custer la décision d’engager la bataille c’est « l’incident » du chariot de ravitaillement de la compagnie C. Il s’était égaré durant le long trajet. Repéré et attaqué par les Sioux il ne dut son salut qu’à l’arrivée de cavaliers US. Des coups de feu furent échangés. Custer appréhende de s’être fait repéré, il ne veut plus perdre de temps. Pour Custer le rassemblement d’indiens qui se trouve face à lui ne représente que 4000 individus, dont 1500 guerriers. Les indiens ont l’habitude de privilégier le combat individuel, et la liberté d’action. Ils ne comprennent rien à l’utilité du leadership à l’échelle de la stratégie. L’efficacité des 1500 guerriers sera diminuée par le sentiment de préservation qui habite chaque indien et qui empêche les chefs d’organiser des attaques violentes.
Custer, qui a l’expérience du combat contre les “hostiles“, pense tout ça,… et pour une fois il se trompe. En début d’après-midi les tuniques bleues s’engagent dans la vallée en suivant le cours d’un ruisseau : le Sundance-Creek. Le régiment avance depuis un moment quand les éclaireurs découvrent un tepee abandonné qui abrite le corps d’un guerrier sioux. Les Crows et les Arikaras y mettent le feu. Pour Custer c’est la preuve que les indiens fuient, et effectivement Bouyer aperçoit des indiens qui détalent dans le lointain (ce sont en fait des guetteurs Sioux qui suivent pas à pas l’avance des tuniques bleues).
Les traces des indiens, qui deviennent de plus en plus fraîches, rendent les scouts nerveux. Custer divise alors son régiment en trois colonnes : le capitaine Benteen, avec les compagnies H, D, K (120 hommes) et les chariots de munitions sous la responsabilité du capitaine McDougall (136 hommes), avancera le long des contreforts de la vallée, et tout ce qu’il rencontrera devra être éliminé. Sa route sera parallèle à celle du major Reno. Ainsi, toute prise de flanc par l’ennemi sera évitée. Il marchera ensuite au « son du canon » pour soutenir les pelotons en difficulté.
Le major Reno prend le commandement des compagnies A, G, M (175 hommes) et doit franchir la rivière, située au centre de la vallée, poursuivre sa progression, charger les indiens qui s’enfuient, et attaquer le camp par le sud. L’interprète Reynolds l’accompagne. L’attaque du major sera masquée par des boqueteaux d’arbres aperçus de l’autre coté de la rivière. Reno devra attirer à lui le maximum de guerriers indiens. Pendant ce temps, Custer, avec le restant de sa troupe (212 hommes des compagnies E, I, B, F et C), traversera la Little-Big-Horn plus en amont, dans la direction de collines repérées au loin. Il prendra les indiens à revers et attaquera alors les non-combattants forçant les guerriers à se rendre pour que cesse le massacre.
A 15 heures la colonne du major Reno franchit la rivière et pénètre dans une plaine large de plusieurs Kms. Un officier galopant en tête annonce : « trente jours de permission à celui qui ramène le premier scalp ». Au loin un énorme nuage de poussière se soulève de terre. En avançant au trot soutenu les soldats se rendent compte que les indiens ne fuient pas, mais qu’ils viennent vers eux : ils attaquent. C’est un tremblement de terre que provoquent les poneys. Reno hésite à continuer avec ses 174 hommes. Il fait stopper, et décide de combattre pieds à terre sous le couvert d’un petit bois. Les hommes du major se mettent en ligne et tirent sur le champ. Par la suite les cavaliers débordés de partout se forment en hérisson. Les compagnies A, G, et M sont bientôt encerclées par 1000 indiens hurlants, coiffés de plumes, les visages peints qui tirent de partout et attaquent sans relâche : la position devient intenable. Un piège sans issu où les troupes US sont tirées comme des lapins. Sans demander leur reste les éclaireurs indiens remontent à cheval et fuient vers la rivière. Le major Reno hésite, tergiverse, et alors qu’il va prendre une décision (laquelle ?) Bloody-Knife, qui combat à ses cotés, reçoit une balle en pleine tête. Sa cervelle explosée éclabousse l’uniforme et le visage de l’officier. Le major complètement surpris perd alors tous ses moyens, son regard devient vide. Reno, sonné, semble totalement ailleurs. Il reste ainsi pendant quelques minutes, sans ressource, sans donner le moindre ordre pendant que ses hommes se font tuer dans les sous-bois. Et puis, d’un coup, il retrouve le sens des réalités. Sortant de sa torpeur, il décide d’évacuer le bois et de regagner la rive opposée. Reynolds est contre cet ordre, il pense qu’il faut résister : Custer va arriver.
Sans attendre les soldats qui ont entendu l’ordre remontent à cheval et foncent vers la rivière. Avec la fusillade certains cavaliers n’ont pas entendu les ordres du major : la plus grande confusion règne alors sous les frondaisons où les balles fusent de toutes parts. La plupart des tuniques bleues réussissent à atteindre un gué pour repasser le cours d’eau, mais elles sont harcelées par les indiens. Sous un feu meurtrier le major et le lieutenant Payne rassemblent leurs hommes, et les mettent en position derrière le talus de la rivière pour s’abriter. Avec la moitié de ses hommes tués Reno subit un vrai massacre. Sans discontinuer les Sioux les assaillent… Mais les cavaliers tiennent bon. Ils n’ont pas le choix. Pour les soldats US restés en arrière l’enfer commence : les indiens ne font pas de prisonniers. Ils scalpent vifs les cavaliers tombés à terre et les mutilent avant de les mettre à mort.
Le capitaine Benteen et sa colonne ne sont pas allés bien loin après leur séparation de la troupe principale. A peine arrivé en vue de son objectif le capitaine fut attaqué par les guerriers des chefs Gall et Red-Cloud. Avec ses chariots, sans chercher à combattre, il fit demi-tour et se retrouva poursuivit par une poignée d’indiens. Il finit par intercepter l’estafette Kanipe, puis le clairon Martini venus chercher des renforts pour la colonne Custer. Ne se sentant pas assez fort pour aller aider son chef, et toujours poursuivit par les Sioux, Benteen battit en retraite quant il aperçut les hommes de Reno repassant la rivière, eux aussi pourchassés par les indiens. Epaulant les hommes du major, les compagnies H, D, et K repoussèrent les Sioux qui les attaquaient.
Le major Reno et le capitaine Benteen profitèrent de leur regroupement pour trouver une meilleure position afin de se protéger : une colline douce et boisée située sur les contreforts, non loin de l’entrée de la vallée. Ont-ils un seul instant songé à aller rejoindre Custer pour l’aider ? Toujours est-il qu’entendant une lointaine et sourde fusillade, et se jugeant suffisamment éprouvés par les évènements les deux officiers, toujours maintenus en respect sous le feu d’un groupe de Sioux, préférèrent tenir leur position et attendre l’armée du général Terry. Le lieutenant Wallace avait averti le major que les munitions commençaient à manquer. Je ne sais pas si cette information peut être prise au sérieux vu que les chariots de Benteen transportaient 24000 cartouches.
Néanmoins, le major autorisa le capitaine Weir, sur sa demande, avec la compagnie D à aller rejoindre Custer qui devait se battre dans la vallée. Une demi-heure plus tard Weir fut de retour : il n’a pas pu franchir une crête se trouvant à 2 KMs de là. Les soldats ont été de suite pris à parti par un nombre d’indiens impressionnant. Ils ont juste entendu dans le lointain une fusillade infernale. Cette situation conforte Reno dans sa façon de voir les choses : il décide de fortifier sa position et d’attendre des renforts. Une bonne partie des indiens harcelant la colonne Reno quitte alors les lieux : Les guerriers Sioux ont un autre rendez-vous, et celui là ils ne veulent pas le manquer… Cette victoire sur le major Reno est à mettre à l’actif du guerrier One Bull et du chef Gall. Crasy-Horse, en visite de tribus amies avec Sitting-Bull à l’autre bout du camp, arriva quant tout fut presque terminé, et il dut repartir aussitôt pour aller combattre Custer.
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Re: Pourquoi se diviser....
LA BATAILLE DE CUSTER :
Custer a suivit Reno jusqu’à son passage à gué de la rivière. Puis il a obliqué vers le nord en direction d’une colline où il peut voir le major attirer à lui ce qu’il pense être la totalité des guerriers indiens. Il envoie l’estafette Daniel Kanipe avertir Benteen qu’il a trouvé par où attaquer le village : un guet. Custer traverse la Médecine Tail, un ru, et aperçoit les premières tentes.
A cet instant il doit penser pouvoir prendre les indiens à revers. C’est pourtant un immense campement de tepees qui se dresse face aux tuniques bleues. Custer ordonne alors au trompette John (Giovanni) Martini, un émigré italien ancien soldat des troupes de Garibaldi, et au scout Half-Yellow-Face de partir à la recherche de Benteen pour que ses compagnies viennent le rejoindre afin de renforcer son attaque. Custer qui ne veut pas perdre de temps donne l’ordre à Cooke de lancer immédiatement l’attaque. Tout en progressant vers le nord, la colonne oblique à gauche pour passer la rivière à gué, et attaquer le village : Custer veut s’attaquer aux non-combattants pour casser le moral des guerriers et obliger ceux-ci à se rendre. Arrivé sur les berges les soldats voient des centaines d’indiens sortirent du camp, et venir à leur rencontre.
La retraite de Reno permet aux indiens de réunir toutes leurs forces contre le lieutenant-colonel. Face à toute cette horde il est impossible aux tuniques bleues de passer le cours d’eau.
Custer décide alors de contourner les indiens par la droite. Mais déjà d’autres indiens surgissent et repoussent les cavaliers sur les hauteurs de la vallée. Le chef Gall est à leur tête. Il est suivit par Crasy-Horse, qui avec un groupe de Cheyennes et de Sioux prend Custer à revers. Reno n’a pas réussi à amener à lui la totalité des guerriers indiens et ceux-ci exaltés par l’ardeur de Crasy-Horse s’abattent sur les tuniques bleues comme une nuée de guêpes. Les chefs indiens ont déjoués le plan du lieutenant-colonel et ne sont pas tombés dans son traquenard. Ce sont eux qui vont le piéger…Sans réel plan d’action d’ailleurs. Les compagnies Us perméables aux attaques ennemis se retrouvent bientôt totalement dissociées les unes des autres.
Custer qui est à la tête des ses hommes, comme toujours, décide de trouver refuge sur une colline toute proche... Il reçoit alors une balle en pleine tête, et une autre sous le cœur. Le lieutenant Cooke et Mitch Bouyer prennent conscience de la situation. Ils ne se battent plus pour la victoire mais pour survivre. Serrés de près par les amérindiens les cavaliers us tombent les uns après les autres. Bientôt les compagnies d’arrière-garde I du capitaine Keogh et E du lieutenant Smith sont encerclées. Elles combattent seules près de la rivière. Les indiens à cheval établissent une ligne de feu qui touche tous les soldats us.
Crasy-Horse contourne les hommes du capitaine Keogh et les massacre.
Pendant ce temps les guerriers des chefs Gall, Two Moon, Hump, Spotted Eagle et Low Dog écrasent les hommes de la compagnie L du lieutenant Calhoun (le beau frère de Custer), et finissent par remonter sur la compagnie F du capitaine Yates. Les Sioux descendent alors de cheval et se ruent sur les Hommes du 7° de cavalerie. Prenant position sur le flanc de la colline, Cooke et le capitaine Thomas W Custer font mettre pieds à terre aux cavaliers de la compagnie C pour former un cercle à couvert derrière les chevaux. Certains soldats se sentant perdus préfèrent se suicider que de tomber vivants aux mains des Sioux. Pendant vingt minutes Cooke arrive à maintenir sa position, puis le 7ème de cavalerie est submergé…
Les 212 hommes (selon certaines sources 225) de la colonne Custer meurent en soldats, à leur seule gloire. Leurs corps jonchent la plaine : de la rivière jusqu’aux hauteurs de la vallée.
Custer a suivit Reno jusqu’à son passage à gué de la rivière. Puis il a obliqué vers le nord en direction d’une colline où il peut voir le major attirer à lui ce qu’il pense être la totalité des guerriers indiens. Il envoie l’estafette Daniel Kanipe avertir Benteen qu’il a trouvé par où attaquer le village : un guet. Custer traverse la Médecine Tail, un ru, et aperçoit les premières tentes.
A cet instant il doit penser pouvoir prendre les indiens à revers. C’est pourtant un immense campement de tepees qui se dresse face aux tuniques bleues. Custer ordonne alors au trompette John (Giovanni) Martini, un émigré italien ancien soldat des troupes de Garibaldi, et au scout Half-Yellow-Face de partir à la recherche de Benteen pour que ses compagnies viennent le rejoindre afin de renforcer son attaque. Custer qui ne veut pas perdre de temps donne l’ordre à Cooke de lancer immédiatement l’attaque. Tout en progressant vers le nord, la colonne oblique à gauche pour passer la rivière à gué, et attaquer le village : Custer veut s’attaquer aux non-combattants pour casser le moral des guerriers et obliger ceux-ci à se rendre. Arrivé sur les berges les soldats voient des centaines d’indiens sortirent du camp, et venir à leur rencontre.
La retraite de Reno permet aux indiens de réunir toutes leurs forces contre le lieutenant-colonel. Face à toute cette horde il est impossible aux tuniques bleues de passer le cours d’eau.
Custer décide alors de contourner les indiens par la droite. Mais déjà d’autres indiens surgissent et repoussent les cavaliers sur les hauteurs de la vallée. Le chef Gall est à leur tête. Il est suivit par Crasy-Horse, qui avec un groupe de Cheyennes et de Sioux prend Custer à revers. Reno n’a pas réussi à amener à lui la totalité des guerriers indiens et ceux-ci exaltés par l’ardeur de Crasy-Horse s’abattent sur les tuniques bleues comme une nuée de guêpes. Les chefs indiens ont déjoués le plan du lieutenant-colonel et ne sont pas tombés dans son traquenard. Ce sont eux qui vont le piéger…Sans réel plan d’action d’ailleurs. Les compagnies Us perméables aux attaques ennemis se retrouvent bientôt totalement dissociées les unes des autres.
Custer qui est à la tête des ses hommes, comme toujours, décide de trouver refuge sur une colline toute proche... Il reçoit alors une balle en pleine tête, et une autre sous le cœur. Le lieutenant Cooke et Mitch Bouyer prennent conscience de la situation. Ils ne se battent plus pour la victoire mais pour survivre. Serrés de près par les amérindiens les cavaliers us tombent les uns après les autres. Bientôt les compagnies d’arrière-garde I du capitaine Keogh et E du lieutenant Smith sont encerclées. Elles combattent seules près de la rivière. Les indiens à cheval établissent une ligne de feu qui touche tous les soldats us.
Crasy-Horse contourne les hommes du capitaine Keogh et les massacre.
Pendant ce temps les guerriers des chefs Gall, Two Moon, Hump, Spotted Eagle et Low Dog écrasent les hommes de la compagnie L du lieutenant Calhoun (le beau frère de Custer), et finissent par remonter sur la compagnie F du capitaine Yates. Les Sioux descendent alors de cheval et se ruent sur les Hommes du 7° de cavalerie. Prenant position sur le flanc de la colline, Cooke et le capitaine Thomas W Custer font mettre pieds à terre aux cavaliers de la compagnie C pour former un cercle à couvert derrière les chevaux. Certains soldats se sentant perdus préfèrent se suicider que de tomber vivants aux mains des Sioux. Pendant vingt minutes Cooke arrive à maintenir sa position, puis le 7ème de cavalerie est submergé…
Les 212 hommes (selon certaines sources 225) de la colonne Custer meurent en soldats, à leur seule gloire. Leurs corps jonchent la plaine : de la rivière jusqu’aux hauteurs de la vallée.
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Re: Pourquoi se diviser....
Le combat ne dura pas 45 minutes, et à 16 heures tout fut terminé. Après la mort des hommes de Custer, les indiens vont pendant toute la nuit du 25 au 26 juin 1876 harceler les compagnies de Reno et de Benteen. Ils couvrent ainsi le départ des femmes et des enfants qui lèvent le camp. Au matin, les sioux mettent le feu à la prairie pour masquer leur retraite et abandonnent le champ de bataille. Les indiens se retirent après plus de 24 heures de combats. Se rendant auprès de Sitting-Bull, Crasy-Horse montrant « la colline Custer » ne dira que ces mots : «- là-bas, ils sont tous morts ».
Le sorcier pensait qu’il était bon qu’il y ait des survivants américains à la bataille. Ainsi, ils pourraient raconter ce qu’ils avaient vu, et que cela marquerait les esprits. Reno doit peut-être son salut à Sitting-Bull ? Le matin du 27 juin, le lieutenant Bradley arrive dans la vallée à la tête des éclaireurs indiens Crows (dont Calamity Jane) du général Terry. Le scout Yellow-Bear guide le général jusqu’au corps de Custer. Celui-ci, mis à nu, a été mutilé par les femmes indiennes. Les corps sans vie de ses proches l’entourent. Ils sont sûrement restés prêt lui après sa mort. Le cadavre du sergent Robert Hugh tient encore entre ses mains le fanion personnel du lieutenant-colonel. Tous les crânes des tuniques bleues ont été scalpés, sauf ceux de Custer (que les indiens appelaient Pahuska : cheveux-longs), du journaliste Noah Kellogg (dans de nombreux articles de presse il avait pris la défense de la cause indienne), et de Keogh qui portait un scapulaire autour du cou. Les corps de Thomas W Custer et de Cooke sont parmi ceux sur lesquels les indiens se sont le plus acharnés : ils sont si mutilés que l’on a du mal à les reconnaître. A la vue du champ de bataille il s’avère que les compagnies de Custer ont combattu par petits paquets, toutes dispersées sur la colline. Le seul survivant du « massacre Custer » se nomme Comanche : c’est le cheval du capitaine Keogh. Il broute tranquillement au milieu des cadavres. Bradley retrouve ensuite les hommes du major Reno : ils sont à bout de nerf et morts de soif. Toutes leurs réserves sont épuisées. Durant la nuit Reno avait tenté de faire établir une corvée d’eau. Mais, en moyenne, pour cinq bidons rapportés de la rivière un porteur mourrait. Les indiens ne leurs laissèrent aucun répit et l’opération fut stoppée.
Le véritable vainqueur de la bataille entre les indiens et les soldats du 7ème régiment de cavalerie fut le chef Gall. D’une ardeur spectaculaire il se battit sur tous les fronts et participa à tous les combats en véritable meneur d’hommes. Il demeure le grand oublié de l’histoire. Crasy-Horse lui n’arriva qu’à chaque fois que les combats étaient déjà commencés. Même si sa présence par son charisme transcenda les guerriers indiens il ne fut pas le facteur déterminant de cette victoire pour la nation amérindienne. A vouloir être partout, on n’est vraiment présent nulle part. Sur la « Custer Hill », Là où le commandant du 7° régiment de cavalerie est tombé une pierre tombale noire en indique l’endroit. Elle est entourée par d’autres tombes, plus ordinaires, de ceux qui sont tombés à ses cotés.
En conclusion de la bataille de la Little-Big-Horn : Les causes de la défaite américaine sont nombreuses, et bien sur ne peuvent êtes toutes imputées à Custer. Je pense cependant que Plusieurs choses lui incombent : Custer a sous-estimé la force et la détermination des indiens supérieurement armés face à lui. Il n’a pas pris le soin de dissimuler son avance à son adversaire. Les deux bases de la victoire ont été oubliées par un homme, peut-être trop sur de lui, qui s’est laissé prendre et tourné la tête par ses propres illusions. Son impétuosité a fait le reste. Cela n’enlève rien à son courage, mais ainsi placé à la tête d’un régiment, et ayant la responsabilité de la vie de centaines d’hommes, ce sont des fautes qui ne pardonnent pas.
Le fait que Custer est divisé ses forces a aussi contribué à précipiter sa fin. La division de ses compagnies en petits groupes ne pouvant pas se supporter mutuellement, vu les distances qui les séparaient, a fait que ceux-ci ont tous été littéralement encerclés, absorbés, digérés et éradiqués par un adversaire en surnombre. Si il s’est révélé exact que les commandants en second ont été incapables de soutenir Custer au moment le plus fatidique, le fait que des soldats se soient suicidés, pour ne pas être capturés et torturés atrocement par les indiens, n’a rien arrangé à l’affaire. Avec cela, aucune position défensive tenable, ayant la possibilité d’être fortifiée, n’était envisageable. Pourquoi les renforts de Terry ne sont arrivés que deux jours après la bataille, alors que les éclaireurs indiens qui avaient pris la fuite avaient rapportés les faits aux officiers de la « colonne Montana » ?
Le sorcier pensait qu’il était bon qu’il y ait des survivants américains à la bataille. Ainsi, ils pourraient raconter ce qu’ils avaient vu, et que cela marquerait les esprits. Reno doit peut-être son salut à Sitting-Bull ? Le matin du 27 juin, le lieutenant Bradley arrive dans la vallée à la tête des éclaireurs indiens Crows (dont Calamity Jane) du général Terry. Le scout Yellow-Bear guide le général jusqu’au corps de Custer. Celui-ci, mis à nu, a été mutilé par les femmes indiennes. Les corps sans vie de ses proches l’entourent. Ils sont sûrement restés prêt lui après sa mort. Le cadavre du sergent Robert Hugh tient encore entre ses mains le fanion personnel du lieutenant-colonel. Tous les crânes des tuniques bleues ont été scalpés, sauf ceux de Custer (que les indiens appelaient Pahuska : cheveux-longs), du journaliste Noah Kellogg (dans de nombreux articles de presse il avait pris la défense de la cause indienne), et de Keogh qui portait un scapulaire autour du cou. Les corps de Thomas W Custer et de Cooke sont parmi ceux sur lesquels les indiens se sont le plus acharnés : ils sont si mutilés que l’on a du mal à les reconnaître. A la vue du champ de bataille il s’avère que les compagnies de Custer ont combattu par petits paquets, toutes dispersées sur la colline. Le seul survivant du « massacre Custer » se nomme Comanche : c’est le cheval du capitaine Keogh. Il broute tranquillement au milieu des cadavres. Bradley retrouve ensuite les hommes du major Reno : ils sont à bout de nerf et morts de soif. Toutes leurs réserves sont épuisées. Durant la nuit Reno avait tenté de faire établir une corvée d’eau. Mais, en moyenne, pour cinq bidons rapportés de la rivière un porteur mourrait. Les indiens ne leurs laissèrent aucun répit et l’opération fut stoppée.
Le véritable vainqueur de la bataille entre les indiens et les soldats du 7ème régiment de cavalerie fut le chef Gall. D’une ardeur spectaculaire il se battit sur tous les fronts et participa à tous les combats en véritable meneur d’hommes. Il demeure le grand oublié de l’histoire. Crasy-Horse lui n’arriva qu’à chaque fois que les combats étaient déjà commencés. Même si sa présence par son charisme transcenda les guerriers indiens il ne fut pas le facteur déterminant de cette victoire pour la nation amérindienne. A vouloir être partout, on n’est vraiment présent nulle part. Sur la « Custer Hill », Là où le commandant du 7° régiment de cavalerie est tombé une pierre tombale noire en indique l’endroit. Elle est entourée par d’autres tombes, plus ordinaires, de ceux qui sont tombés à ses cotés.
En conclusion de la bataille de la Little-Big-Horn : Les causes de la défaite américaine sont nombreuses, et bien sur ne peuvent êtes toutes imputées à Custer. Je pense cependant que Plusieurs choses lui incombent : Custer a sous-estimé la force et la détermination des indiens supérieurement armés face à lui. Il n’a pas pris le soin de dissimuler son avance à son adversaire. Les deux bases de la victoire ont été oubliées par un homme, peut-être trop sur de lui, qui s’est laissé prendre et tourné la tête par ses propres illusions. Son impétuosité a fait le reste. Cela n’enlève rien à son courage, mais ainsi placé à la tête d’un régiment, et ayant la responsabilité de la vie de centaines d’hommes, ce sont des fautes qui ne pardonnent pas.
Le fait que Custer est divisé ses forces a aussi contribué à précipiter sa fin. La division de ses compagnies en petits groupes ne pouvant pas se supporter mutuellement, vu les distances qui les séparaient, a fait que ceux-ci ont tous été littéralement encerclés, absorbés, digérés et éradiqués par un adversaire en surnombre. Si il s’est révélé exact que les commandants en second ont été incapables de soutenir Custer au moment le plus fatidique, le fait que des soldats se soient suicidés, pour ne pas être capturés et torturés atrocement par les indiens, n’a rien arrangé à l’affaire. Avec cela, aucune position défensive tenable, ayant la possibilité d’être fortifiée, n’était envisageable. Pourquoi les renforts de Terry ne sont arrivés que deux jours après la bataille, alors que les éclaireurs indiens qui avaient pris la fuite avaient rapportés les faits aux officiers de la « colonne Montana » ?
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Re: Pourquoi se diviser....
Que dire : La mauvaise coordination des mouvements, les trop grandes distances entre chaque corps…Un commandant en chef sans l’expérience du terrain. Pour l’état-major américain : Custer a succombé sous le nombre. Le général Sherman n’hésite pas à dire que ce sont les éclaireurs qui depuis des mois ont incorrectement fait leur travail de renseignement et que ce sont eux les responsables de la défaite. La « malheureuse campagne » de Terry a été fondée sur de fausses données, et une mauvaise information sur l’ennemi. Qui à Washington aurait pu prévoir un tel rassemblement d’amérindiens ?...Personne. La combinaison de tous ces facteurs entraîna la mort de « l’intrépide Custer ». Celui qui à la fin de la guerre civile, à 25 ans, fut le plus jeune officier supérieur de l’armée fédérale.
Un contraste saisissant par rapport à ses années d’école. Mais cette défaite fit plus pour sa renommé que toutes ses victoires : elle le fit enter dans la légende. Une légende qui veut qu’il soit mort entouré de tous ses hommes. Une légende… A l’été 1983, un touriste qui visitait le champ de bataille jeta sa cigarette mal éteinte sur le sol. Il mit le feu à 4000 hectares de buissons et fourrés. Tout brûla. « Grâce » à cette catastrophe le sol fut mis à nu, et une équipe d’historiens conduite par Douglas Scott passa la terre au peigne fin.
Le butin fut impressionnant : des laboratoires balistiques révélèrent que les douilles retrouvées sur place provenaient de 26 types d’armes à feu utilisées par les indiens, et que ceux-ci disposaient de 300 à 400 fusils à répétition Winchester-and-Henry pouvant tirer 30 cartouches à la minute, d’une portée de 150 mètres. Les fusils Springfield qui équipaient les cavaliers US ne tiraient que 15 cartouches à la minute, mais avaient une portée de 300 mètres. Les indiens avaient achetés leur armement à des trafiquants qui pullulaient dans l’ouest américain. Durant la bataille les indiens n’ont eu que 40 morts à déplorer.
Un contraste saisissant par rapport à ses années d’école. Mais cette défaite fit plus pour sa renommé que toutes ses victoires : elle le fit enter dans la légende. Une légende qui veut qu’il soit mort entouré de tous ses hommes. Une légende… A l’été 1983, un touriste qui visitait le champ de bataille jeta sa cigarette mal éteinte sur le sol. Il mit le feu à 4000 hectares de buissons et fourrés. Tout brûla. « Grâce » à cette catastrophe le sol fut mis à nu, et une équipe d’historiens conduite par Douglas Scott passa la terre au peigne fin.
Le butin fut impressionnant : des laboratoires balistiques révélèrent que les douilles retrouvées sur place provenaient de 26 types d’armes à feu utilisées par les indiens, et que ceux-ci disposaient de 300 à 400 fusils à répétition Winchester-and-Henry pouvant tirer 30 cartouches à la minute, d’une portée de 150 mètres. Les fusils Springfield qui équipaient les cavaliers US ne tiraient que 15 cartouches à la minute, mais avaient une portée de 300 mètres. Les indiens avaient achetés leur armement à des trafiquants qui pullulaient dans l’ouest américain. Durant la bataille les indiens n’ont eu que 40 morts à déplorer.
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Re: Pourquoi se diviser....
APRES LA BATAILLE :
Au lendemain de leur victoire les amérindiens, poursuivis par l’armée du général Terry, décidèrent de remonter la rivière, puis de se séparer par tribus afin d’échapper plus facilement aux forces armées américaines. Ce fut du chacun pour soit. Les Sioux Hunkpapas guidés par Sitting-Bull prirent la direction du nord avec dans l’idée de passer la frontière canadienne pour trouver refuge dans les plaines du nord-ouest américain. Les Cheyennes sans but précis reprirent le chemin des Black-Hills pour s’y cacher. Qui pouvaient-ils y espérer ? Le reste des tribus indiennes chercha un refuge dans tout les massifs montagneux alentour encore libres, pour s’y fortifier dans l’attente d’un assaut de l’armée américaine. Les chefs indiens étaient ils réellement conscients de la situation ? Que pouvaient-ils vraiment croire ? Disposaient-ils de toutes les données de cette époque de grands changements ? Je ne crois pas. En tout cas leur manque de lucidité allait rapidement les ramener à la féroce réalité des choses. Suite à la défaite le général Sherman remplaça le général Sheridan à la tête des troupes US au-delà du Mississippi. Il réaffecta le colonel Samuel Sturgis dans le service actif. Celui-ci traqua alors les Nez-Percés, des indiens qui refusaient de faire leur soumission au gouvernement américain. Le colonel Gibbon traqua lui aussi les Nez-Percés. Dans la vallée de Big-Hole il attaqua leur camp avec 197 cavaliers US. L’effet de surprise passé les indiens se ressaisirent et se lancèrent dans la bataille. Ils infligèrent à Gibbon une terrible défaite. Par la suite les Nez-Percés, assaillis de toutes parts et sans ressource, durent intégrer une réserve dans l’Idaho. Le général Terry fut confirmé dans ses fonctions afin d’en finir avec Sitting-Bull, bien que le doute plana sur ses capacités à mener à bien une si haute tache. Car après tout, le chef de la campagne contre les indiens du Dakota, et le responsable de la défaite c’était lui.
Le major Reno et le capitaine Benteen, suite aux plaintes de plusieurs officiers du 7ème régiment de cavalerie, furent traduits en cour martiale pour manquement à la mise en œuvre des ordres reçus. Les différents officiers les mettant en cause, dont le lieutenant De Rudio, leurs reprochèrent leur manque de sang-froid, de lucidité, de réalisme, et de mordant face à l’ennemi. Le fait que Reno ait perdu ses esprits durant la bataille joua contre lui. Reno et Benteen étaient ils à blâmer quant on connaît les tenants et les aboutissements de la bataille ?
Toujours est-il que Custer, dans ses rapports les concernant, avait déjà signalé que les deux hommes étaient de piètres officiers dont la valeur militaire devait être mise en doute. Custer était il sincère dans ses rapports ? Il y avait un certain antagonisme entre eux. Le major Reno avait quant même été cité trois fois à l’ordre de l’armée durant la guerre civile. Il n’avait peut-être pas le sens tactique de son supérieur mais ce n’est pas un lâche. Reno, lui, a toujours voulu suivre les ordres de Terry, et bien qu’obéissant aux ordres de Custer il a quant même réussit à sauver la vie de beaucoup de ses hommes.
Aurait il fallut qu’il se sacrifie pour que son supérieur puisse réaliser son plan ? Les rapports entre Benteen et Custer, depuis la bataille de la Washita River, étaient plus que tendus : Benteen, dans des articles de presse, avait décrit l’attaque comme étant un « massacre inqualifiable ». Cela avait vexé Custer qui le fit muter. Il revint au 7ème de cavalerie sous Sturgis. Les rapports de Custer, plus les témoignages, incitèrent les juges à penser que Reno et Benteen, qui n’aimaient pas Custer, ne l’aidèrent pas aux moments fatidiques de la bataille. Mais en ont-ils eu les moyens ou seulement les capacités ? Les deux officiers passèrent en cour martiale, et furent acquittés. Le général Crook, juste après la défaite de Terry, se remis en campagne et attaqua un campement Oglalas isolé. Il poursuivit ensuite de son coté les Hunkpapas de Sitting-Bull qu’il décima sans pitié. Le chef indien dû se résoudre à passer au Canada pour sauver sa tribu.
Au lendemain de leur victoire les amérindiens, poursuivis par l’armée du général Terry, décidèrent de remonter la rivière, puis de se séparer par tribus afin d’échapper plus facilement aux forces armées américaines. Ce fut du chacun pour soit. Les Sioux Hunkpapas guidés par Sitting-Bull prirent la direction du nord avec dans l’idée de passer la frontière canadienne pour trouver refuge dans les plaines du nord-ouest américain. Les Cheyennes sans but précis reprirent le chemin des Black-Hills pour s’y cacher. Qui pouvaient-ils y espérer ? Le reste des tribus indiennes chercha un refuge dans tout les massifs montagneux alentour encore libres, pour s’y fortifier dans l’attente d’un assaut de l’armée américaine. Les chefs indiens étaient ils réellement conscients de la situation ? Que pouvaient-ils vraiment croire ? Disposaient-ils de toutes les données de cette époque de grands changements ? Je ne crois pas. En tout cas leur manque de lucidité allait rapidement les ramener à la féroce réalité des choses. Suite à la défaite le général Sherman remplaça le général Sheridan à la tête des troupes US au-delà du Mississippi. Il réaffecta le colonel Samuel Sturgis dans le service actif. Celui-ci traqua alors les Nez-Percés, des indiens qui refusaient de faire leur soumission au gouvernement américain. Le colonel Gibbon traqua lui aussi les Nez-Percés. Dans la vallée de Big-Hole il attaqua leur camp avec 197 cavaliers US. L’effet de surprise passé les indiens se ressaisirent et se lancèrent dans la bataille. Ils infligèrent à Gibbon une terrible défaite. Par la suite les Nez-Percés, assaillis de toutes parts et sans ressource, durent intégrer une réserve dans l’Idaho. Le général Terry fut confirmé dans ses fonctions afin d’en finir avec Sitting-Bull, bien que le doute plana sur ses capacités à mener à bien une si haute tache. Car après tout, le chef de la campagne contre les indiens du Dakota, et le responsable de la défaite c’était lui.
Le major Reno et le capitaine Benteen, suite aux plaintes de plusieurs officiers du 7ème régiment de cavalerie, furent traduits en cour martiale pour manquement à la mise en œuvre des ordres reçus. Les différents officiers les mettant en cause, dont le lieutenant De Rudio, leurs reprochèrent leur manque de sang-froid, de lucidité, de réalisme, et de mordant face à l’ennemi. Le fait que Reno ait perdu ses esprits durant la bataille joua contre lui. Reno et Benteen étaient ils à blâmer quant on connaît les tenants et les aboutissements de la bataille ?
Toujours est-il que Custer, dans ses rapports les concernant, avait déjà signalé que les deux hommes étaient de piètres officiers dont la valeur militaire devait être mise en doute. Custer était il sincère dans ses rapports ? Il y avait un certain antagonisme entre eux. Le major Reno avait quant même été cité trois fois à l’ordre de l’armée durant la guerre civile. Il n’avait peut-être pas le sens tactique de son supérieur mais ce n’est pas un lâche. Reno, lui, a toujours voulu suivre les ordres de Terry, et bien qu’obéissant aux ordres de Custer il a quant même réussit à sauver la vie de beaucoup de ses hommes.
Aurait il fallut qu’il se sacrifie pour que son supérieur puisse réaliser son plan ? Les rapports entre Benteen et Custer, depuis la bataille de la Washita River, étaient plus que tendus : Benteen, dans des articles de presse, avait décrit l’attaque comme étant un « massacre inqualifiable ». Cela avait vexé Custer qui le fit muter. Il revint au 7ème de cavalerie sous Sturgis. Les rapports de Custer, plus les témoignages, incitèrent les juges à penser que Reno et Benteen, qui n’aimaient pas Custer, ne l’aidèrent pas aux moments fatidiques de la bataille. Mais en ont-ils eu les moyens ou seulement les capacités ? Les deux officiers passèrent en cour martiale, et furent acquittés. Le général Crook, juste après la défaite de Terry, se remis en campagne et attaqua un campement Oglalas isolé. Il poursuivit ensuite de son coté les Hunkpapas de Sitting-Bull qu’il décima sans pitié. Le chef indien dû se résoudre à passer au Canada pour sauver sa tribu.
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Re: Pourquoi se diviser....
LA FIN DES INDIENS DES PLAINES.
Les Sioux Oglalas, poursuivis par l’armée du général Miles, se réfugièrent dans les Wolf-Mountains. Sans vivre et avec les enfants mourant de faim, la tribu de Crasy-Horse finit par se rendre le 6 mai 1877. 1500 guerriers, avec femmes et enfants furent internés à Fort Robinson. Pris de remords Crasy-Horse s’enfuit pour rejoindre le chef Spotted-Tail qui continuait de résister dans le nord des Black-Hills. Il fut rattrapé trois mois plus tard, et reconduit à Fort Robinson. Là, des soldats voulurent le mettre en prison dès son arrivée.
Fou de colère Crasy-Horse tenta de se dégager. Un des soldats lui donna un violent coup de baïonnette dans le ventre. Jeté dans sa cellule tel quel, le grand guerrier des plaines mourut d’une hémorragie, quelques heures plus tard… sans soins. Les Cheyennes du nord quittèrent les Sioux, et se réfugièrent dans les Black-Hills. Ils furent pourchassés par l’armée du général Merrit. Les tuniques bleues étaient guidées par Buffalo-bill. Les soldats rattrapèrent les indiens à Bonnet-Creek. Là, William Cody se mesura seul à seul avec le chef Yellow-Hand. Il le tua d’un coup de fusil et le scalpa. Le reste de la tribu prit la fuite, mais fut rattrapée en novembre 1876 par le général Sherman qui détruisit le village du chef Dull-Knife. Lassés de fuir les Cheyennes se rendirent début juillet 1877. Seuls les chefs Driving-Rain et Dull-Knife, et une quinzaine de guerriers dont Little-Wolf, continuèrent la guerre en lançant des raids sur le Kansas. Driving-Rain fut fait prisonnier en septembre 1878. Dull-Knife fut tué en 1879, et Little-Wolf finit par se rendre au lieutenant Clark.
Depuis juillet 1874, suivant un décret d’Ottawa, les Sioux du Saskatchewan et de la province du Manitoba sont des sujets britanniques, ainsi que les indiens Crees (cris) et les indiens Assiniboines. A partir d’octobre 1874 se sont les indiens Black-Foots qui demandent à devenir sujets de la reine Victoria. Les Black-Foot bien que vivant en grande partie aux U S A passent la frontière et s’établissent au Canada.
En juin 1876, quelques uns répondront à l’appel de Sitting-Bull et participeront au combat contre Custer et son régiment, mais une fois la bataille finit ils retourneront vite se mettre sous la protection de la Gendarmerie-Royale-Canadienne. Ils ne seront pas inquiétés par les autorités anglaises qui les protégeront contre toutes représailles émanant des américains. Il y a toujours eu un petit différent entre Canadiens (anglais loyalistes) et Américains (rebelles). A partir de 1875, tous les indiens britanniques bénéficient des soins et de la protection de la Police-Montée. Ils aident les tuniques rouges dans la lutte contre les trafiquants d’armes et de whisky. Ils restent libres aller et venir dans les immenses territoires du nord-ouest canadien, pour peu qu’ils respectent les lois anglaises et sécurisent les frontières. Plein de bon sens et de réalisme les indiens acceptent, d’autant plus que les Anglais ont toujours respectés les traités de paix et soutenu les indiens contre les Américains. Surtout pendant la guerre de 1812-1814.
Les Sioux Oglalas, poursuivis par l’armée du général Miles, se réfugièrent dans les Wolf-Mountains. Sans vivre et avec les enfants mourant de faim, la tribu de Crasy-Horse finit par se rendre le 6 mai 1877. 1500 guerriers, avec femmes et enfants furent internés à Fort Robinson. Pris de remords Crasy-Horse s’enfuit pour rejoindre le chef Spotted-Tail qui continuait de résister dans le nord des Black-Hills. Il fut rattrapé trois mois plus tard, et reconduit à Fort Robinson. Là, des soldats voulurent le mettre en prison dès son arrivée.
Fou de colère Crasy-Horse tenta de se dégager. Un des soldats lui donna un violent coup de baïonnette dans le ventre. Jeté dans sa cellule tel quel, le grand guerrier des plaines mourut d’une hémorragie, quelques heures plus tard… sans soins. Les Cheyennes du nord quittèrent les Sioux, et se réfugièrent dans les Black-Hills. Ils furent pourchassés par l’armée du général Merrit. Les tuniques bleues étaient guidées par Buffalo-bill. Les soldats rattrapèrent les indiens à Bonnet-Creek. Là, William Cody se mesura seul à seul avec le chef Yellow-Hand. Il le tua d’un coup de fusil et le scalpa. Le reste de la tribu prit la fuite, mais fut rattrapée en novembre 1876 par le général Sherman qui détruisit le village du chef Dull-Knife. Lassés de fuir les Cheyennes se rendirent début juillet 1877. Seuls les chefs Driving-Rain et Dull-Knife, et une quinzaine de guerriers dont Little-Wolf, continuèrent la guerre en lançant des raids sur le Kansas. Driving-Rain fut fait prisonnier en septembre 1878. Dull-Knife fut tué en 1879, et Little-Wolf finit par se rendre au lieutenant Clark.
Depuis juillet 1874, suivant un décret d’Ottawa, les Sioux du Saskatchewan et de la province du Manitoba sont des sujets britanniques, ainsi que les indiens Crees (cris) et les indiens Assiniboines. A partir d’octobre 1874 se sont les indiens Black-Foots qui demandent à devenir sujets de la reine Victoria. Les Black-Foot bien que vivant en grande partie aux U S A passent la frontière et s’établissent au Canada.
En juin 1876, quelques uns répondront à l’appel de Sitting-Bull et participeront au combat contre Custer et son régiment, mais une fois la bataille finit ils retourneront vite se mettre sous la protection de la Gendarmerie-Royale-Canadienne. Ils ne seront pas inquiétés par les autorités anglaises qui les protégeront contre toutes représailles émanant des américains. Il y a toujours eu un petit différent entre Canadiens (anglais loyalistes) et Américains (rebelles). A partir de 1875, tous les indiens britanniques bénéficient des soins et de la protection de la Police-Montée. Ils aident les tuniques rouges dans la lutte contre les trafiquants d’armes et de whisky. Ils restent libres aller et venir dans les immenses territoires du nord-ouest canadien, pour peu qu’ils respectent les lois anglaises et sécurisent les frontières. Plein de bon sens et de réalisme les indiens acceptent, d’autant plus que les Anglais ont toujours respectés les traités de paix et soutenu les indiens contre les Américains. Surtout pendant la guerre de 1812-1814.
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Re: Pourquoi se diviser....
De plus l’Angleterre n’a jamais cherché à assimiler, et digérer, les différentes communautés de ses dominions (au contraire de la république française), mais à les laisser libres de conserver leurs us et coutumes si elles servaient l’empire.
Fin 1876, un messager arrive à fort Mac-Leod au Canada. Les Sioux de Sitting-Bull, traqués dans le Wyoming par l’armée américaine, se sont réfugiés au Canada où ils ne peuvent être poursuivis par les troupes américaines. Ottawa risque l’incident diplomatique avec Washington. De plus, toutes les tribus indiennes britanniques ne voient pas d’un bon œil l’arrivée des Hunkpapas qui risquent de semer le désordre. Les sioux se sont établis dans la Wood-Mountain et à Cypess-Hill, non loin de fort Walsh. Ils espèrent comme les Black-foots bénéficier de la protection de la Police-Montée. Mais dans l’adversité, c’est chacun pour soit. Ottawa ne se résout pas à chasser les Hunkpapas et préfère trouver une solution négociée. En octobre 1877 le général Terry rencontre Sitting-Bull pour le convaincre de gagner la réserve de Standing-Rock. Le chef indien, se sentant en sécurité au Canada, refuse. Ottawa, qui n’a pas apprécié l’attitude intransigeante de Sitting-Bull durant les négociations, fait tout pour décourager les sioux de rester au Canada.
Si les tribus indiennes britanniques font du commerce et cultivent la terre, les Hunkpapas eux vivent comme des mendiants aux crochets de tous. Ils volent même les autres indiens. Les Cris (Crees) du chef Piavot en ont plus qu’assez. Finissant par s’être mis les tribus indiennes à dos et en but aux autorités canadiennes qui refusent de les assister, découragé et brisé après la mort de Crasy-Horse, Sitting-Bull se rend avec sa tribu le 20 juillet 1881 à fort Bufford. Les Sioux prennent le chemin de la réserve de Standing-Rock. Le général Terry a rempli sa mission… Pour procurer de l’argent aux siens le vieux chef accepte de faire parti du spectacle de Buffalo-Bill : « le Wild West Show ». La première représentation a lieu le 13 mai 1883 à la foire d’Omaha. Cela dure un temps. Il y a trop de différents entre les indiens et les « acteurs » blancs, dont Calamity-Jane. De nombreuses bagarres ont lieu, et les indiens finissent par quitter le spectacle et retournent dans les villages qui leurs ont été attribués. Le 09 octobre 1890, les guerriers Kicking-Bear et Short-Bull viennent voir Sitting-Bull et lui apprennent qu’un shaman du nom de Wovoka se dit « messie ». Il détiendrait le secret des dieux : une incantation divine qui par une vague de terre ensevelira tous les colons blancs et épargnera les indiens. C’est : « la Dance-Des-Esprits ». Wovoka officie au lac Pyramid dans le Nevada, depuis1888. Allant de lac en lac, Wovoka prêche la « révolte pacifique » et apprend sa danse à tous ceux qui croient en lui. On le retrouve ainsi au lac Walker où à force d’artifices il convint de nombreux d’indiens de devenir à leur tour des prêcheurs, et d’apprendre à d’autres sa danse. Sitting-Bull est loin d’être convaincu par ce messie qu’il connaît bien qui prend ses guerriers pour des « gogos ». Le pacifisme n’a jamais été le fort du vieux chef, alors danser pour chasser les blancs le laisse songeur et renforce son désespoir. Pourtant à Washington les autorités sont persuadées que c’est Sitting-Bull qui est à l’origine de cette lutte pacifiste.
A la fin de 1890, toutes les réserves indiennes ont leurs danseurs. Les colons blancs prennent peur : va-t-il y avoir une nouvelle guerre ? De Chicago à New-York la presse se déchaîne contre les indiens. Le bureau des affaires indiennes est en alerte, et le 12 décembre 1890 le colonel Drum reçoit l’ordre d’aller arrêter Sitting-Bull.
Le 14 décembre 1890, avec un détachement de la police indienne composée de 40 indiens Crows, Drum entre à Standing-Rock et encercle la maison du chef Hunkpapas. C’est lieutenant Crow Bull-Head accompagné du sergent Red-Tomahawk qui fait sortir sans complaisance le vieux shaman de chez lui. Pendant ce temps, alertés, tous les indiens de la réserve se sont approchés de la maison et font face aux policiers. Crows et Hunkpapas ont toujours été ennemis, et les premiers, alliés des américains, jubilent à l’idée d’humilier ainsi leurs adversaires. Sitting-Bull sort de sa maison, poussé par le fusil du lieutenant. Des protestations fusent de toutes parts. Bull-Head demande d’une voix forte à Sitting-Bull de monter à cheval. Le chef indien se sent insulté, et se sachant regarder par l’ensemble de sa tribu, ne bouge pas et toise d’un regard sombre le policier. Alors, le lieutenant pousse violement Sitting-Bull en avant. On ne touche pas impunément un homme aussi important que cela. La tension monte, et en un clin d’œil c’est l’engrenage : le guerrier Catch-The-Bear sort sa carabine de dessous son manteau et tire sur le lieutenant. Celui-ci mortellement blessé s’écroule et tire sans viser dans le dos de Sitting-Bull. Le chef indien est touché, il titube. Red-Tomahawk, juste derrière lui, lui tire à bout portant une balle en pleine tête qui lui emporte la moitié du crâne. Entendant des coups de feu, le colonel Drum charge dans le rassemblement et tire dans le tas, pour sauver ses hommes. Les Sioux se dispersent, et bien que la colère soit là ils n’osent se révolter connaissant leur faiblesse. Par la suite, on demandera aux Sioux de prendre des patronymes afin d’être recensés. Comme il était hors de question pour eux de porter un nom à consonance anglaise, ils prirent des noms français, prétextant avoir tous eu un grand-père trappeur ayant épousé une indienne. Il y a donc ainsi des indiens s’appelant « Dupont ».
Le 17 décembre1890 apprenant la mort de Sitting-Bull, Big-Foot le dernier grand chef Sioux, se sentant menacé, décide de quitter sa réserve et de rejoindre la tribu de Red-Cloud pour grossir les rangs de ses guerriers, et pourquoi ne pas reprendre la lutte. Le bureau des affaires indiennes est mis en alerte et envoie de partout des ordres pour que les peaux-rouges soient rattrapés. Le 28 décembre 1890, la tribu : 120 hommes et 230 femmes et enfants, est repérée et encerclée par un détachement du 7ème régiment de cavalerie commandé par le major Witside. Les Sioux campent au gué de la rivière Porcine. Big-foot est mis en demeure de rejoindre la réserve de Wounded-Knee. Certaines tuniques bleues, héritiers de l’ancien 7ème de cavalerie, ont un énorme ressentiment vis-à-vis des Sioux. Pourtant, apprenant que le chef indien souffre d’une pneumonie Witside lui fait porter un poêle, et le fait soigner par un docteur. Les indiens de retour à la réserve sont forts mécontents.
Le camp est en ébullition. On ne les a pas laissé aller où ils voulaient. Dans la nuit le reste du régiment américain sous les ordres du colonel James W Forsyth arrive à la réserve. Des canons hotchkiss sont mis en batterie au cas où les indiens tenteraient une sortie. Le matin du 29 décembre 1890, le colonel réclame toutes les armes dont disposent les indiens, afin de sécuriser le camp. Les maisons sont perquisitionnées, et les guerriers fouillés. Les Sioux remettent leurs fusils, mais la tension est palpable. Pour en rajouter plus que nécessaire, l’homme-médecine Yellow-Bird commence à danser la Danse-Des-Esprits. Personne ne le suit, mais l’atmosphère devient très pesante entre les Sioux et les cavaliers. Tous les indiens déposent leurs armes, tous… Sauf Black-Coyote, un jeune guerrier qui au cours de la fouille refuse de donner son fusil. Il tire sur le tunique bleue qui tente de le désarmer. Ce coup de feu donne le signal d’un des plus effroyable massacre de l’histoire de l’humanité. Il n’en faut pas plus aux soldats US sous tension pour ouvrir le feu. En quelques minutes, d’une fusillade sans discontinuité, ils abattent 153 amérindiens. Ils vengent leurs frères d’arme tombés 14 ans plutôt. Dans l’indescriptible cohue de la sauvage tuerie 25 tuniques bleues ont été abattues par leurs camarades, dont l’officier Wallace qui était aux cotés de Reno à Little-Big-Horn. Cernés de toutes parts les sioux ont été fauchés à bout portant. 150 indiens blessés réussissent à s’enfuir, mais presque tous mourront de froid au cours des heures glaciales qui suivent. Les survivants du massacre encore aux mains des américains sont emmenés jusqu’à la réserve de Standing-Rock.
Plus tard un poète américain pacifiste écriera : « Enterre mon cœur à Wounded-Knee ». 1891 marque la fin des « guerres indiennes ». Tous les amérindiens ont fait leur soumission. Parquée dans des réserves, en concordance avec les traités signés, la nation indienne va bientôt sombrée dans la déchéance et la misère. Pratiquement aucun des accords passés avec le gouvernement américain ne sera respecté. Comme pour bien marquer la fin de la vie nomade des amérindiens 75 millions de bisons seront abattus jusqu’au début du 20ème siècle : cela eut pour conséquence d’ouvrit de nouvelles terres cultivables pour les colons et de priver de ressources tout soulèvement “d’hostiles“. Les territoires du nord et de l’ouest font dorénavant partis des Etats-Unis D’Amérique. Les monts Black-Hills sont devenus propriété du gouvernement américain le 27 juin 1877.
Fin 1876, un messager arrive à fort Mac-Leod au Canada. Les Sioux de Sitting-Bull, traqués dans le Wyoming par l’armée américaine, se sont réfugiés au Canada où ils ne peuvent être poursuivis par les troupes américaines. Ottawa risque l’incident diplomatique avec Washington. De plus, toutes les tribus indiennes britanniques ne voient pas d’un bon œil l’arrivée des Hunkpapas qui risquent de semer le désordre. Les sioux se sont établis dans la Wood-Mountain et à Cypess-Hill, non loin de fort Walsh. Ils espèrent comme les Black-foots bénéficier de la protection de la Police-Montée. Mais dans l’adversité, c’est chacun pour soit. Ottawa ne se résout pas à chasser les Hunkpapas et préfère trouver une solution négociée. En octobre 1877 le général Terry rencontre Sitting-Bull pour le convaincre de gagner la réserve de Standing-Rock. Le chef indien, se sentant en sécurité au Canada, refuse. Ottawa, qui n’a pas apprécié l’attitude intransigeante de Sitting-Bull durant les négociations, fait tout pour décourager les sioux de rester au Canada.
Si les tribus indiennes britanniques font du commerce et cultivent la terre, les Hunkpapas eux vivent comme des mendiants aux crochets de tous. Ils volent même les autres indiens. Les Cris (Crees) du chef Piavot en ont plus qu’assez. Finissant par s’être mis les tribus indiennes à dos et en but aux autorités canadiennes qui refusent de les assister, découragé et brisé après la mort de Crasy-Horse, Sitting-Bull se rend avec sa tribu le 20 juillet 1881 à fort Bufford. Les Sioux prennent le chemin de la réserve de Standing-Rock. Le général Terry a rempli sa mission… Pour procurer de l’argent aux siens le vieux chef accepte de faire parti du spectacle de Buffalo-Bill : « le Wild West Show ». La première représentation a lieu le 13 mai 1883 à la foire d’Omaha. Cela dure un temps. Il y a trop de différents entre les indiens et les « acteurs » blancs, dont Calamity-Jane. De nombreuses bagarres ont lieu, et les indiens finissent par quitter le spectacle et retournent dans les villages qui leurs ont été attribués. Le 09 octobre 1890, les guerriers Kicking-Bear et Short-Bull viennent voir Sitting-Bull et lui apprennent qu’un shaman du nom de Wovoka se dit « messie ». Il détiendrait le secret des dieux : une incantation divine qui par une vague de terre ensevelira tous les colons blancs et épargnera les indiens. C’est : « la Dance-Des-Esprits ». Wovoka officie au lac Pyramid dans le Nevada, depuis1888. Allant de lac en lac, Wovoka prêche la « révolte pacifique » et apprend sa danse à tous ceux qui croient en lui. On le retrouve ainsi au lac Walker où à force d’artifices il convint de nombreux d’indiens de devenir à leur tour des prêcheurs, et d’apprendre à d’autres sa danse. Sitting-Bull est loin d’être convaincu par ce messie qu’il connaît bien qui prend ses guerriers pour des « gogos ». Le pacifisme n’a jamais été le fort du vieux chef, alors danser pour chasser les blancs le laisse songeur et renforce son désespoir. Pourtant à Washington les autorités sont persuadées que c’est Sitting-Bull qui est à l’origine de cette lutte pacifiste.
A la fin de 1890, toutes les réserves indiennes ont leurs danseurs. Les colons blancs prennent peur : va-t-il y avoir une nouvelle guerre ? De Chicago à New-York la presse se déchaîne contre les indiens. Le bureau des affaires indiennes est en alerte, et le 12 décembre 1890 le colonel Drum reçoit l’ordre d’aller arrêter Sitting-Bull.
Le 14 décembre 1890, avec un détachement de la police indienne composée de 40 indiens Crows, Drum entre à Standing-Rock et encercle la maison du chef Hunkpapas. C’est lieutenant Crow Bull-Head accompagné du sergent Red-Tomahawk qui fait sortir sans complaisance le vieux shaman de chez lui. Pendant ce temps, alertés, tous les indiens de la réserve se sont approchés de la maison et font face aux policiers. Crows et Hunkpapas ont toujours été ennemis, et les premiers, alliés des américains, jubilent à l’idée d’humilier ainsi leurs adversaires. Sitting-Bull sort de sa maison, poussé par le fusil du lieutenant. Des protestations fusent de toutes parts. Bull-Head demande d’une voix forte à Sitting-Bull de monter à cheval. Le chef indien se sent insulté, et se sachant regarder par l’ensemble de sa tribu, ne bouge pas et toise d’un regard sombre le policier. Alors, le lieutenant pousse violement Sitting-Bull en avant. On ne touche pas impunément un homme aussi important que cela. La tension monte, et en un clin d’œil c’est l’engrenage : le guerrier Catch-The-Bear sort sa carabine de dessous son manteau et tire sur le lieutenant. Celui-ci mortellement blessé s’écroule et tire sans viser dans le dos de Sitting-Bull. Le chef indien est touché, il titube. Red-Tomahawk, juste derrière lui, lui tire à bout portant une balle en pleine tête qui lui emporte la moitié du crâne. Entendant des coups de feu, le colonel Drum charge dans le rassemblement et tire dans le tas, pour sauver ses hommes. Les Sioux se dispersent, et bien que la colère soit là ils n’osent se révolter connaissant leur faiblesse. Par la suite, on demandera aux Sioux de prendre des patronymes afin d’être recensés. Comme il était hors de question pour eux de porter un nom à consonance anglaise, ils prirent des noms français, prétextant avoir tous eu un grand-père trappeur ayant épousé une indienne. Il y a donc ainsi des indiens s’appelant « Dupont ».
Le 17 décembre1890 apprenant la mort de Sitting-Bull, Big-Foot le dernier grand chef Sioux, se sentant menacé, décide de quitter sa réserve et de rejoindre la tribu de Red-Cloud pour grossir les rangs de ses guerriers, et pourquoi ne pas reprendre la lutte. Le bureau des affaires indiennes est mis en alerte et envoie de partout des ordres pour que les peaux-rouges soient rattrapés. Le 28 décembre 1890, la tribu : 120 hommes et 230 femmes et enfants, est repérée et encerclée par un détachement du 7ème régiment de cavalerie commandé par le major Witside. Les Sioux campent au gué de la rivière Porcine. Big-foot est mis en demeure de rejoindre la réserve de Wounded-Knee. Certaines tuniques bleues, héritiers de l’ancien 7ème de cavalerie, ont un énorme ressentiment vis-à-vis des Sioux. Pourtant, apprenant que le chef indien souffre d’une pneumonie Witside lui fait porter un poêle, et le fait soigner par un docteur. Les indiens de retour à la réserve sont forts mécontents.
Le camp est en ébullition. On ne les a pas laissé aller où ils voulaient. Dans la nuit le reste du régiment américain sous les ordres du colonel James W Forsyth arrive à la réserve. Des canons hotchkiss sont mis en batterie au cas où les indiens tenteraient une sortie. Le matin du 29 décembre 1890, le colonel réclame toutes les armes dont disposent les indiens, afin de sécuriser le camp. Les maisons sont perquisitionnées, et les guerriers fouillés. Les Sioux remettent leurs fusils, mais la tension est palpable. Pour en rajouter plus que nécessaire, l’homme-médecine Yellow-Bird commence à danser la Danse-Des-Esprits. Personne ne le suit, mais l’atmosphère devient très pesante entre les Sioux et les cavaliers. Tous les indiens déposent leurs armes, tous… Sauf Black-Coyote, un jeune guerrier qui au cours de la fouille refuse de donner son fusil. Il tire sur le tunique bleue qui tente de le désarmer. Ce coup de feu donne le signal d’un des plus effroyable massacre de l’histoire de l’humanité. Il n’en faut pas plus aux soldats US sous tension pour ouvrir le feu. En quelques minutes, d’une fusillade sans discontinuité, ils abattent 153 amérindiens. Ils vengent leurs frères d’arme tombés 14 ans plutôt. Dans l’indescriptible cohue de la sauvage tuerie 25 tuniques bleues ont été abattues par leurs camarades, dont l’officier Wallace qui était aux cotés de Reno à Little-Big-Horn. Cernés de toutes parts les sioux ont été fauchés à bout portant. 150 indiens blessés réussissent à s’enfuir, mais presque tous mourront de froid au cours des heures glaciales qui suivent. Les survivants du massacre encore aux mains des américains sont emmenés jusqu’à la réserve de Standing-Rock.
Plus tard un poète américain pacifiste écriera : « Enterre mon cœur à Wounded-Knee ». 1891 marque la fin des « guerres indiennes ». Tous les amérindiens ont fait leur soumission. Parquée dans des réserves, en concordance avec les traités signés, la nation indienne va bientôt sombrée dans la déchéance et la misère. Pratiquement aucun des accords passés avec le gouvernement américain ne sera respecté. Comme pour bien marquer la fin de la vie nomade des amérindiens 75 millions de bisons seront abattus jusqu’au début du 20ème siècle : cela eut pour conséquence d’ouvrit de nouvelles terres cultivables pour les colons et de priver de ressources tout soulèvement “d’hostiles“. Les territoires du nord et de l’ouest font dorénavant partis des Etats-Unis D’Amérique. Les monts Black-Hills sont devenus propriété du gouvernement américain le 27 juin 1877.
Berold- Messages : 136
Date d'inscription : 28/08/2018
Age : 56
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Re: Pourquoi se diviser....
Que reste t il de la culture des amérindiens ? Presque toutes les petites tribus de la côte est américaine ont disparu lors des guerres entre européens, et la formation des États-Unis d’Amérique. Soit elles ont été décimées, soit les individus les composant se sont fondus dans la masse par mariage avec des blancs (pratiquement exclusivement de la part des femmes). Les plus grosses tribus (Algonquins, Hurons ou Iroquois) malgré toutes les épreuves subies : privations, assimilations forcées, ont survécu. Au Canada, les descendants de ces fiers guerriers coureurs des bois vivent dans des réserves urbaines. Elles n’ont rien à envier à nos villes nouvelles. En plus des lois fédérales ils ont les leurs propres, et le tout est régit par un conseil de tribu disposant de sa propre police. Actuellement, pour être ou devenir indien, il n’y a rien de plus simple : faire valoir qu’un de vos aïeux proches est ou était indien, et vous obtenez la citoyenneté amérindienne. Vous payerez vos impôts à la tribu, votre résidence principale sera domiciliée dans la « réserve » et le tour sera joué. Il en va à peu près de même pour les tribus péri urbaines qui elles disposent de vastes territoires boisés.
Pour ce qui est des grandes tribus indiennes américaines, qui n’ont pas voulu être assimilées et garder leur mode de vie traditionnelle, il en va un peu autrement. Elles ont toutes intégrées les réserves que leurs a « donné » l’état fédéral. Si elles sont propriétaires de leurs terres en surface, le sous-sol lui appartient à l’état. Elles sont donc, après compensation, relogeables autre part. Ceci a été décrété après que des indiens a qui on avait donné des terres désolées aient fait fortune dans le pétrole. (Oklahoma).
Une tribu comme les Navajos a, elle, retrouvé ses terres ancestrales après avoir tout simplement juré fidélité aux lois fédérales au près de l’impitoyable général Sherman. Mais que d’épreuves endurées… privations, famines, maladies. Les tribus indiennes voulant restées « libres » vivent donc pour la plupart sur des terres plus ou moins fertiles où elles monnayent leur culture auprès des cars de touristes venant les visiter. Le taux de suicide des jeunes amérindiens mâles est le plus haut du continent. Il faut dire que la plupart sont désœuvrés et se saoulent énormément pour tuer l’ennui. Mais ces jeunes cherchent ils vraiment à travailler ? Vivre dans le passé à ressasser la gloire perdue a-t-il un sens ? Une expression courante est de dire que l’on reconnaît de loin que l’on arrive près d’une réserve à cause de l’odeur. Il est vrai que la majorité de ces sites ressemblent à des décharges. Faute à qui ? Aux hommes qui ne font rien ? Dans le passé les femmes travaillaient la terre, et les hommes faisaient la guerre et allaient à la chasse. De nos jours les hommes ne font plus la guerre mais ne font rien. Mais la faute n'incombe t elle pas aux blancs ? Car à bien y réfléchir ce sont eux qui ont désœuvrés les guerriers.
Les femmes, elles, subviennent toujours aux besoins des familles, et pour celles qui ont de la chance d’échapper à la domination masculine elles quittent les réserves et vont se construire une vie meilleure ailleurs. (Comme quoi c’est, dans toutes les civilisations, pareil). Elles se marient alors avec des blancs, et bon nombre d’américains peuvent se targuer d’avoir une grand-mère indienne. Le fait que les femmes quittent les tribus à une forte répercussion sur la démographie de la population. Bien que celle-ci augmente depuis 1780, donc avant les guerres indiennes, cette augmentation n’est pas aussi évidente que cela, surtout auprès des tribus qui ont toujours été alliées aux blancs et se sont donc fondues dans la masse, se sont assimilées et dont les personnes sont devenues des citoyens américains à part entière. Très peu des personnes composant ces tribus se réclament aujourd’hui d’une appartenance amérindienne. Il est vrai aussi que le nombre des personnes composant les différentes tribus pourrait être supérieur si les massacres n'avaient pas eu lieu. Voici un aperçu de la courbe des populations des indiens des plaines selon des recensements effectués en 1780 et en 1980. Le nom de la tribu indienne sera suivit de son total d’individus avant les guerres indiennes, et viendra ensuite le nombre de personnes se réclamant être « indien » à la fin du 20ème siècle. Au début, ainsi qu’au milieu du 20ème siècle de nombreux indiens, sans vraiment renier leurs origines, préféraient se dire américains qu'amérindiens et faisaient tout pour que l’on oublie qu’ils sortaient des réserves. Il est vrai que dans les westerns les « peaux rouges » n’avaient pas le beau rôle. Fin du 20ème siècle, avec toute une (petite) remise en question de la colonisation du Far-West par l’homme blanc, la vérité sur les massacres et une prise de conscience humaniste sur les conditions d’existences des tribus dans les réserves, une partie de l’opinion public américaine a évolué dans son approche de considérer les indiens. Certains indiens, pure souche, ont donc fait le choix d’être à nouveau aux yeux de l’état civil perçus comme des amérindiens, et des blancs ayant eu une ancêtre indien en ont fait de même. Enfin, tout cela reste quant même à une échelle assez réduite car beaucoup d’indiens ont fait depuis longtemps le choix d’être des américains à part entière sans autre considération que de se rappeler d’où ils viennent par des fêtes de familles, ou des démonstrations de groupes folkloriques comme chez nous les bretons, les portugais, les provençaux ou les thiois. Ainsi donc :
Les SHOSHONS : 1500 - 10 000.
Les PAWNEES : 10 000 - 2500.
Les COMMANCHES : 4000 - 9000.
Les CROWS : 4000 - 7000.
Les ARAPAHOS : 3000- 3500.
Les PIEDS NOIRS : 15000- 22000.
Les SIOUX : 25000- 35000.
Les CHEYENNES : 3500- 10000.
Les ARIKARAS : 3800- 1500.
Les OSAGES : 6200- 7000.
Pour ce qui est des grandes tribus indiennes américaines, qui n’ont pas voulu être assimilées et garder leur mode de vie traditionnelle, il en va un peu autrement. Elles ont toutes intégrées les réserves que leurs a « donné » l’état fédéral. Si elles sont propriétaires de leurs terres en surface, le sous-sol lui appartient à l’état. Elles sont donc, après compensation, relogeables autre part. Ceci a été décrété après que des indiens a qui on avait donné des terres désolées aient fait fortune dans le pétrole. (Oklahoma).
Une tribu comme les Navajos a, elle, retrouvé ses terres ancestrales après avoir tout simplement juré fidélité aux lois fédérales au près de l’impitoyable général Sherman. Mais que d’épreuves endurées… privations, famines, maladies. Les tribus indiennes voulant restées « libres » vivent donc pour la plupart sur des terres plus ou moins fertiles où elles monnayent leur culture auprès des cars de touristes venant les visiter. Le taux de suicide des jeunes amérindiens mâles est le plus haut du continent. Il faut dire que la plupart sont désœuvrés et se saoulent énormément pour tuer l’ennui. Mais ces jeunes cherchent ils vraiment à travailler ? Vivre dans le passé à ressasser la gloire perdue a-t-il un sens ? Une expression courante est de dire que l’on reconnaît de loin que l’on arrive près d’une réserve à cause de l’odeur. Il est vrai que la majorité de ces sites ressemblent à des décharges. Faute à qui ? Aux hommes qui ne font rien ? Dans le passé les femmes travaillaient la terre, et les hommes faisaient la guerre et allaient à la chasse. De nos jours les hommes ne font plus la guerre mais ne font rien. Mais la faute n'incombe t elle pas aux blancs ? Car à bien y réfléchir ce sont eux qui ont désœuvrés les guerriers.
Les femmes, elles, subviennent toujours aux besoins des familles, et pour celles qui ont de la chance d’échapper à la domination masculine elles quittent les réserves et vont se construire une vie meilleure ailleurs. (Comme quoi c’est, dans toutes les civilisations, pareil). Elles se marient alors avec des blancs, et bon nombre d’américains peuvent se targuer d’avoir une grand-mère indienne. Le fait que les femmes quittent les tribus à une forte répercussion sur la démographie de la population. Bien que celle-ci augmente depuis 1780, donc avant les guerres indiennes, cette augmentation n’est pas aussi évidente que cela, surtout auprès des tribus qui ont toujours été alliées aux blancs et se sont donc fondues dans la masse, se sont assimilées et dont les personnes sont devenues des citoyens américains à part entière. Très peu des personnes composant ces tribus se réclament aujourd’hui d’une appartenance amérindienne. Il est vrai aussi que le nombre des personnes composant les différentes tribus pourrait être supérieur si les massacres n'avaient pas eu lieu. Voici un aperçu de la courbe des populations des indiens des plaines selon des recensements effectués en 1780 et en 1980. Le nom de la tribu indienne sera suivit de son total d’individus avant les guerres indiennes, et viendra ensuite le nombre de personnes se réclamant être « indien » à la fin du 20ème siècle. Au début, ainsi qu’au milieu du 20ème siècle de nombreux indiens, sans vraiment renier leurs origines, préféraient se dire américains qu'amérindiens et faisaient tout pour que l’on oublie qu’ils sortaient des réserves. Il est vrai que dans les westerns les « peaux rouges » n’avaient pas le beau rôle. Fin du 20ème siècle, avec toute une (petite) remise en question de la colonisation du Far-West par l’homme blanc, la vérité sur les massacres et une prise de conscience humaniste sur les conditions d’existences des tribus dans les réserves, une partie de l’opinion public américaine a évolué dans son approche de considérer les indiens. Certains indiens, pure souche, ont donc fait le choix d’être à nouveau aux yeux de l’état civil perçus comme des amérindiens, et des blancs ayant eu une ancêtre indien en ont fait de même. Enfin, tout cela reste quant même à une échelle assez réduite car beaucoup d’indiens ont fait depuis longtemps le choix d’être des américains à part entière sans autre considération que de se rappeler d’où ils viennent par des fêtes de familles, ou des démonstrations de groupes folkloriques comme chez nous les bretons, les portugais, les provençaux ou les thiois. Ainsi donc :
Les SHOSHONS : 1500 - 10 000.
Les PAWNEES : 10 000 - 2500.
Les COMMANCHES : 4000 - 9000.
Les CROWS : 4000 - 7000.
Les ARAPAHOS : 3000- 3500.
Les PIEDS NOIRS : 15000- 22000.
Les SIOUX : 25000- 35000.
Les CHEYENNES : 3500- 10000.
Les ARIKARAS : 3800- 1500.
Les OSAGES : 6200- 7000.
Berold- Messages : 136
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Re: Pourquoi se diviser....
" une uchronie crédible ne change pas le caractère ou l'intelligence de l'acteur principal " : C'est vrai, et Je n'ai pas changé le caractère principal de George Custer.... J'ai juste envisagé le fait qu'il ne divise pas ses troupes, comme le lui reproche une partie de l'historiographie militaire américaine, et pour m'amuser j'ai donc rejoué cette bataille en toutes connaissances de causes : Rien ne change. C'est un massacre.
Dernière édition par Berold le Lun 20 Mai - 19:39, édité 1 fois
Berold- Messages : 136
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Re: Pourquoi se diviser....
Merci à Toi. Je fais effectivement de l'Uchronie en toute connaissance de cause de l'Histoire. La Vraie. Mais ne t'y trompe pas : Je fais cela pour me marrer sans jamais me prendre au sérieux. Alors oui, j'essaye d'être lisible et compréhensible, et que mes écrits soient ludiques. Sans me prendre la tête avec la recherche d'une quelconque crédibilité. Car rien n'est sérieux là-dedans. C'est juste pour m'amuser. Il est sérieusement temps de ne pas se prendre au sérieux tout en faisant sérieusement ce que nous entreprenons.... Ce qui est mon cas.
Berold- Messages : 136
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Re: Pourquoi se diviser....
D'ailleurs, à quand une nouvelle uchronie de Berold?
_________________
« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Re: Pourquoi se diviser....
J'y travaille. J'y Travaille.... Pour m'amuser.
Berold- Messages : 136
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