[CTC 41] Règlement de comptes

Ci-dessous, rédigée par le journaliste « uchronaute », et auteur, Casper Tinent, la fiche du film « il était une fois en Union soviétique », réalisé par le célèbre Rémi Senssaine. Cette œuvre s’inspire, librement, des évènements dits du « printemps rouge », survenus à la suite de la mort de Lénine, en 1924.

Les lecteurs éclairés pourront y voir certains cousinages avec le « Richard III », de William Shakespeare, et le « Manon des sources » de Marcel Pagnol.


L’action démarre en 1952. Un vieux cuisinier russe explique, à sa petite fille, Manona, les évènements qui, une trentaine d’années plus tôt, ont entraîné la « décimation » des grands révolutionnaires de 1917.

Le début de son récit remonte donc à la mort de Lénine, en janvier 1924. Dans la perspective d’une lutte pour le pouvoir, les sabres s’aiguisent. » L’homme au couteau entre les dents était au détour de chaque couloir ».

Le Secrétaire général du parti, Joseph Staline, dit « Koba », est conscient d’être, naturellement, peu doué pour la dialectique marxiste, et la prise de parole publique. Mais il reste dévoré par l'ambition de devenir Président du Conseil des commissaires du peuple de l’Urss, et, ainsi, succéder à Lénine.

Staline convoque un « comité central ». Il parvient à empêcher certains membres à siéger, notamment en provoquant des accidents de la route. Son épouse officielle, Nadejda Allilouieva, consciente de sa dangerosité, ne parvient pas à l’en empêcher. Elle commence, d’ailleurs, à craindre pour sa propre vie.

Il réussit, également, à faire empoisonner son principal rival, Léon Trotski. Celui-ci agonise, et dans d’atroces souffrances, pendant plusieurs jours.

Il fait accuser la cuisinière de Trotski, une nommée Willema Shakesperia. Cette dernière aurait été « manipulée » par deux compagnons de Lénine, Grégori Zinoviev et Lev Kamenev. Qu’il parvient à faire emprisonner.

Il fait pendre Willema Shakesperia, cette dernière laissant une enfant derrière elle. Mais Zinoviev et Kamenev restant un danger, et après un procès truqué, ils sont exécutés à leur tour.

Il peut alors se faire nommer Président du Conseil des commissaires du peuple. Pourtant, paranoïaque accompli, il continue à craindre pour sa fonction, et sa personne.


Il complote ensuite pour « liquider » Nadejda Kroupskaia, la veuve de Lénine. Car elle lui reste, désespérément, hostile. Cependant, Nadejda Allilouieva, son épouse, parvient à le convaincre de l’épargner.

Nadejda Kroupskaia, libérée, aidée d’un chef des armées, le maréchal Toukatchevski, alias « Richmondov » dans le code conjuré, organise un coup d’Etat contre le « maître du Kremlin ». La veille de l’opération, les fantômes de toutes les victimes de Staline viennent hanter ce dernier, lui annonçant sa chute prochaine.

Lors de la bataille finale, sa voiture présumée « tous terrains » tombe en panne. Le tyran répète deux fois : « Une voiture, une voiture ! Mon empire pour une voiture ! ». Il est sur le point de parvenir à s’enfuir, par avion, pour continuer le combat à partir de l’Ukraine.

Mais il tombe sous les coups du plus improbable de ses collaborateurs, son cuisinier. Qui se  trouve avoir été l’amant de Willema Shakesperia, la cuisinière de Trotski. Celle que « Koba »  a fait exécuter.

Le cuisinier règle ainsi ses comptes avec le Tyran.

« Richmondov » accède à la tête de l’Urss.

Le vieil homme du début de l’Histoire explique à Manona, qu’il était ce « cuisinier ». Et que Willema Shakesperia était sa grand-mère.

Dis donc? ne serait ce pas inspiré du mémorable "Richard III" de Richard Loncraine (1995) avec Ian McKellen dans le rôle titre?


Excellente introduction (le public en réclame plus)

. Non, uniquement "l'original" de Shakespeare, vu à travers le "prisme" de la page wikipedia; et une pincée de "Pagnol", que j'avais bien en tête.