La dynastie des Antoniens
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La dynastie des Antoniens
Un texte écrit à la base pour le CTC "dynastie", auquel j'ai finalement préféré un récit dont le PoD était plus contemporain.
Plutarque, Vies d’Alexandre et de Marc-Antoine
Porté par des vents plus que favorables, la flotte d’Antoine, de la reine et de leurs alliés débarquèrent dans les environs de Tarente, et, sans tarder, ses légions remontèrent vers le Nord.
Habile plus que tout autre sur les mers, Marcus Agrippa ne put vaincre sur terre les soldats d’Antoine, supérieurs aux siens par l’expérience et par la volonté. Vainqueur à Néapolis et à Capoue, Antoine entra en triomphe dans Rome, après qu’Octavien et les sénateurs qui lui étaient favorables aient fui vers le nord.
De retour dans la Ville, Antoine étonna les Romains par son strict respect des mœurs anciennes et des institutions de la République, se faisant nommer consul pour un an, et refusant à Rome les honneurs royaux et divins qu’il acceptait pourtant dans les provinces orientales, comme il refusa de porter la couronne qu’il avait pourtant, jadis, offerte à César. Son comportement plein de vertu le fit aimer plus encore par le peuple, auquel Octavien avait voulu faire croire qu’il venait rétablir l’ancienne royauté.
Vaincu une dernière fois en Cisalpine l’année suivante, Octavien dut remettre sa vie entre les mains de son collègue qui, clément, l’exila sur l’île de Capri où il passa le reste de ses jours. Parmi les sénateurs et les soldats qui l’avaient suivi, beaucoup obtinrent le pardon d’Antoine, qui put user de leurs talents.
Durant tout leur séjour à Rome, il empêcha son amante égyptienne de faire de trop nombreuses apparitions en public, et la logea le plus souvent sur un domaine à l’écart de la Ville, ce qui provoqua sa colère. Après de nombreuses disputes, elle quitta l’Italie avant lui, et ils ne se revirent qu’en de rares occasions.
Après avoir exercé deux ans le consulat, il déclara au Sénat vouloir se retirer des affaires de l’Italie et les laisser à la sagesse de ses pairs, en demandant que lui soit voté ce qui lui était le plus cher, un commandement exceptionnel sur toutes les provinces orientales de l’imperium, sous le titre de « préfet de l’Orient ».
*****************
Les deux années que passe Marc-Antoine à Rome laissent se dessiner les grands traits de son projet politique : la Ville, aux institutions restées formellement inchangées, demeure une source de légitimité et un conservatoire de l’histoire romaine ; Antoine ne cessera d’y faire construire et restaurer des monuments, notamment dédiés à la gloire de son ancien chef César. Mais l’essentiel ne se passait désormais plus en Italie mais plus à l’est, à Athènes ou il installa son administration. Sans négliger le contrôle informel des institutions romaines qu’il continuait à exercer, il consacra l’ensemble de ses efforts à la réorganisation des provinces orientales et à la lutte contre les Parthes. Ayant choisi le mauvais camp dans la guerre civile, le roi Hérode de Judée fut ainsi exécuté et le trône de nouveau confondu avec la fonction de grand-prêtre, ce qui ne fut pas sans plaire à une majorité de Juifs, qui n’avait jamais accepté qu’à contrecœur ce monarque d’origine étrangère.
En 18 après l’apothéose de César (l’habitude de compter les années à partir de cette date ne s’imposerait qu’au cours des règnes suivants), Marc-Antoine réalise enfin son grand-œuvre en infligeant une sévère défaite aux Parthes et en s’emparant de la capitale, Ctésiphon. C’est aussi l’occasion pour lui d’une dernière aventure romanesque : peu après sa victoire, il épouse d’une des nièces du roi parthe Phraatès IV. En dehors de la romance, c’est aussi une nouvelle occasion de marcher dans les pas d’Alexandre…
Au cours de la décennie suivante, Antoine consolide sa position en Mésopotamie, annexe définitivement l’Arménie à ses provinces orientales et lance la construction de sa nouvelle capitale, Colonia Antonia Troiae, sur le site présumé de l’ancienne Troie. S’il ne vit jamais l’achèvement des gigantesques ensembles qu’il y fit construire, cette ville marquait l’aboutissement de sa vision : venue d’Orient par la filiation d’Enée, la gloire de Rome y retournait avec celle de César et d’Antoine.
Mort en 30 après l’Apothéose de César, Marc Antoine avait pu réaliser deux ans auparavant un ultime voyage à Rome, où il avait pu constater que son projet monarchique n’avait en rien terni son immense popularité, et que les Romains ne partageaient pas l’aversion de ses élites pour les fastes divins des monarques orientaux. Ces mêmes élites commençaient d’ailleurs à changer : le vieux cursus honorum de la République perdait de sa superbe, et pour beaucoup de jeunes ambitieux, la promesse d’une grande carrière passait par un séjour à la cour du Préfet de l’Orient.
*****************
Nommé un an auparavant procurateur d’Afrique, province que Marc Antoine avait fait adjoindre à son périmètre de Préfet, son fils Alexandre Hélios, que la postérité a surtout retenu sous son nom latin d’Antonius Alexander, n’eut aucun mal à s’imposer comme le successeur de son père. Avec le soutien des proconsuls des Gaules, provinces en théorie directement contrôlées par le Sénat mais où Antoine avait de fait imposé des gouverneurs pris parmi ses fidèles, il écrasa rapidement les quelques soulèvements « républicains » et se fit donner par le Sénat les mêmes prérogatives que son père. Moins légaliste qu’Antoine, il se fit également nommer à la présidence de tous les collèges de prêtres importants. Après un an passé à Rome à consolider son pouvoir, il quitta l’Italie pour ne plus jamais y retourner.
Sous son règne, l’appellation de Basileus se banalisa dans toutes les provinces hellénophones, tandis qu’il se contenta, pour le monde latin, du titre d’imperator. Le jeune dirigeant, formé à Athènes par des précepteurs grecs et des militaires romains, assuma toujours plus au cours de son règne la nature monarchique de son pouvoir.
Dès 35 après J-C (après Jules César), il montre ses capacités en commandant personnellement la campagne contre sn demi-frère et rival Césarion, qu’il écrase et fait assassiner, laissant le trône d’Egypte à sa sœur jumelle Cléopâtre Séléné. Sept ans plus tard, il est le premier depuis Alexandre à conduire une armée sur le plateau iranien, pour répondre à une nouvelle agression parthe. Faisant valoir son mariage avec Iotapa, d’ascendance Mède, il réorganise toute la région autour d’Etats-clients et prend le titre de Grand roi.
Mort en 61, il laisse à son petit-fils Priam un empire consolidé et une capitale splendide. Couronné à Troie, celui-ci est le dernier à faire le voyage à Rome pour se voir confirmer ses titres romains. Plus pacifique que son père et son arrière-grand-père, il est surtout connu comme un protecteur des arts et des sciences, réunissant à sa cour des philosophes grecs, des mages zoroastriens ainsi que le célèbre rabbin Yeshoua, chassé de Judée pour ses positions hérétiques.
Le règne de son fils Enée, brutal, tyrannique et sujet à des crises mystiques, passe quant à lui pour une période de crise. Cherchant à imposer le culte d’une divinité solaire unique, il fédère contre lui toutes les oppositions. Après avoir fait massacrer la famille royale égyptienne et la noblesse alexandrine, il fait de même avec la noblesse sénatoriale romaine, sans pour autant parvenir à contrôler toute l’Italie, désormais entièrement hostile au pouvoir troyen. Mais c’est de l’est qu’arrive la chute : son cousin éloigné Antonios Artaxerxès, descendant de Marc Antoine par sa dernière épouse, soulève les garnisons de la frontière orientale et, après six ans de guerre, entre dans Troie. C’est la fin de la dynastie des Antoniens « troyens », bien qu’un frère d’Enée parvienne à s’enfuir et à se tailler un royaume entre l’Ibérie et l’Afrique du Nord.
Si, en quête de légitimité, il prend pour épouse principale Octavia la Jeune, descendante de Marc Antoine par la sœur de son rival Octavien, il consacre définitivement le glissement vers l’est de son pouvoir et installant la nouvelle capitale à Antoniopolis, en Mésopotamie. Le Persan devient, avec le Grec, la langue de l’administration, le Latin n’étant plus utilisé que pour la poésie de cour et une partie de la liturgie.
A l’ouest, après le raid victorieux de la reine Boadicée sur la Gaule, celle-ci, ébranlée, s’émancipe définitivement avec la nomination de Julius Classicus comme « Imperator des Gaules ». L’Italie, qui ne représente plus d’intérêt réel pour le pouvoir, retrouve son indépendance, mais cette « République romaine » n’est plus que l’ombre d’elle-même et se fragmente rapidement en une multitude de cités.
Indifférents au monde latin, les « Antoniens iraniens » font connaître à leurs possessions un nouvel âge de prospérité en affermissant leur contrôle de la Bactriane et de la Sogdiane, portes du riche commerce avec le monde chinois. Les nombreuses expéditions militaires vers l’Inde assurent aussi leur lot de richesses et de prestige pour la dynastie. C’est aussi à cette période que le mithraïsme, parfait exemple des syncrétismes culturels à l’œuvre, devient le principal culte de l’Empire.
*****************
Ce n’est qu’après deux siècles de toute-puissance que l’Empire finit par s’effondrer, sous le poids des invasions, des épidémies et des dissensions internes. Alors qu’Antoniopolis est mise à sac en 377 par une armée composite formée de nomades et de déserteurs, un royaume indépendant s’organise autour de Troie où un général de basse extraction s’est fait proclamer souverain sous le nom de Priam II. En Egypte, les derniers monarques à se proclamer descendants de Cléopâtre doivent s’enfuir à Chypre. L’Italie est entièrement conquise par les Germains tandis que l’Empire des Gaules, affaibli, ne survit qu’en les intégrant en nombre. Les Îles britanniques semblent le seul endroit épargné par les innombrables bouleversements.
Dans l’Orient hellénophone, c’était le royaume de Palmyre qui était désormais la puissance montante. L’Iran se séparait en une multitude de petits royaumes. Une branche de la famille parvint cependant à se maintenir en Bactriane, appuyée par un syncrétisme religieux gréco-indo-iranien, et à s’emparer à plusieurs reprises du nord de l’Inde.
Plutarque, Vies d’Alexandre et de Marc-Antoine
Porté par des vents plus que favorables, la flotte d’Antoine, de la reine et de leurs alliés débarquèrent dans les environs de Tarente, et, sans tarder, ses légions remontèrent vers le Nord.
Habile plus que tout autre sur les mers, Marcus Agrippa ne put vaincre sur terre les soldats d’Antoine, supérieurs aux siens par l’expérience et par la volonté. Vainqueur à Néapolis et à Capoue, Antoine entra en triomphe dans Rome, après qu’Octavien et les sénateurs qui lui étaient favorables aient fui vers le nord.
De retour dans la Ville, Antoine étonna les Romains par son strict respect des mœurs anciennes et des institutions de la République, se faisant nommer consul pour un an, et refusant à Rome les honneurs royaux et divins qu’il acceptait pourtant dans les provinces orientales, comme il refusa de porter la couronne qu’il avait pourtant, jadis, offerte à César. Son comportement plein de vertu le fit aimer plus encore par le peuple, auquel Octavien avait voulu faire croire qu’il venait rétablir l’ancienne royauté.
Vaincu une dernière fois en Cisalpine l’année suivante, Octavien dut remettre sa vie entre les mains de son collègue qui, clément, l’exila sur l’île de Capri où il passa le reste de ses jours. Parmi les sénateurs et les soldats qui l’avaient suivi, beaucoup obtinrent le pardon d’Antoine, qui put user de leurs talents.
Durant tout leur séjour à Rome, il empêcha son amante égyptienne de faire de trop nombreuses apparitions en public, et la logea le plus souvent sur un domaine à l’écart de la Ville, ce qui provoqua sa colère. Après de nombreuses disputes, elle quitta l’Italie avant lui, et ils ne se revirent qu’en de rares occasions.
Après avoir exercé deux ans le consulat, il déclara au Sénat vouloir se retirer des affaires de l’Italie et les laisser à la sagesse de ses pairs, en demandant que lui soit voté ce qui lui était le plus cher, un commandement exceptionnel sur toutes les provinces orientales de l’imperium, sous le titre de « préfet de l’Orient ».
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Les deux années que passe Marc-Antoine à Rome laissent se dessiner les grands traits de son projet politique : la Ville, aux institutions restées formellement inchangées, demeure une source de légitimité et un conservatoire de l’histoire romaine ; Antoine ne cessera d’y faire construire et restaurer des monuments, notamment dédiés à la gloire de son ancien chef César. Mais l’essentiel ne se passait désormais plus en Italie mais plus à l’est, à Athènes ou il installa son administration. Sans négliger le contrôle informel des institutions romaines qu’il continuait à exercer, il consacra l’ensemble de ses efforts à la réorganisation des provinces orientales et à la lutte contre les Parthes. Ayant choisi le mauvais camp dans la guerre civile, le roi Hérode de Judée fut ainsi exécuté et le trône de nouveau confondu avec la fonction de grand-prêtre, ce qui ne fut pas sans plaire à une majorité de Juifs, qui n’avait jamais accepté qu’à contrecœur ce monarque d’origine étrangère.
En 18 après l’apothéose de César (l’habitude de compter les années à partir de cette date ne s’imposerait qu’au cours des règnes suivants), Marc-Antoine réalise enfin son grand-œuvre en infligeant une sévère défaite aux Parthes et en s’emparant de la capitale, Ctésiphon. C’est aussi l’occasion pour lui d’une dernière aventure romanesque : peu après sa victoire, il épouse d’une des nièces du roi parthe Phraatès IV. En dehors de la romance, c’est aussi une nouvelle occasion de marcher dans les pas d’Alexandre…
Au cours de la décennie suivante, Antoine consolide sa position en Mésopotamie, annexe définitivement l’Arménie à ses provinces orientales et lance la construction de sa nouvelle capitale, Colonia Antonia Troiae, sur le site présumé de l’ancienne Troie. S’il ne vit jamais l’achèvement des gigantesques ensembles qu’il y fit construire, cette ville marquait l’aboutissement de sa vision : venue d’Orient par la filiation d’Enée, la gloire de Rome y retournait avec celle de César et d’Antoine.
Mort en 30 après l’Apothéose de César, Marc Antoine avait pu réaliser deux ans auparavant un ultime voyage à Rome, où il avait pu constater que son projet monarchique n’avait en rien terni son immense popularité, et que les Romains ne partageaient pas l’aversion de ses élites pour les fastes divins des monarques orientaux. Ces mêmes élites commençaient d’ailleurs à changer : le vieux cursus honorum de la République perdait de sa superbe, et pour beaucoup de jeunes ambitieux, la promesse d’une grande carrière passait par un séjour à la cour du Préfet de l’Orient.
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Nommé un an auparavant procurateur d’Afrique, province que Marc Antoine avait fait adjoindre à son périmètre de Préfet, son fils Alexandre Hélios, que la postérité a surtout retenu sous son nom latin d’Antonius Alexander, n’eut aucun mal à s’imposer comme le successeur de son père. Avec le soutien des proconsuls des Gaules, provinces en théorie directement contrôlées par le Sénat mais où Antoine avait de fait imposé des gouverneurs pris parmi ses fidèles, il écrasa rapidement les quelques soulèvements « républicains » et se fit donner par le Sénat les mêmes prérogatives que son père. Moins légaliste qu’Antoine, il se fit également nommer à la présidence de tous les collèges de prêtres importants. Après un an passé à Rome à consolider son pouvoir, il quitta l’Italie pour ne plus jamais y retourner.
Sous son règne, l’appellation de Basileus se banalisa dans toutes les provinces hellénophones, tandis qu’il se contenta, pour le monde latin, du titre d’imperator. Le jeune dirigeant, formé à Athènes par des précepteurs grecs et des militaires romains, assuma toujours plus au cours de son règne la nature monarchique de son pouvoir.
Dès 35 après J-C (après Jules César), il montre ses capacités en commandant personnellement la campagne contre sn demi-frère et rival Césarion, qu’il écrase et fait assassiner, laissant le trône d’Egypte à sa sœur jumelle Cléopâtre Séléné. Sept ans plus tard, il est le premier depuis Alexandre à conduire une armée sur le plateau iranien, pour répondre à une nouvelle agression parthe. Faisant valoir son mariage avec Iotapa, d’ascendance Mède, il réorganise toute la région autour d’Etats-clients et prend le titre de Grand roi.
Mort en 61, il laisse à son petit-fils Priam un empire consolidé et une capitale splendide. Couronné à Troie, celui-ci est le dernier à faire le voyage à Rome pour se voir confirmer ses titres romains. Plus pacifique que son père et son arrière-grand-père, il est surtout connu comme un protecteur des arts et des sciences, réunissant à sa cour des philosophes grecs, des mages zoroastriens ainsi que le célèbre rabbin Yeshoua, chassé de Judée pour ses positions hérétiques.
Le règne de son fils Enée, brutal, tyrannique et sujet à des crises mystiques, passe quant à lui pour une période de crise. Cherchant à imposer le culte d’une divinité solaire unique, il fédère contre lui toutes les oppositions. Après avoir fait massacrer la famille royale égyptienne et la noblesse alexandrine, il fait de même avec la noblesse sénatoriale romaine, sans pour autant parvenir à contrôler toute l’Italie, désormais entièrement hostile au pouvoir troyen. Mais c’est de l’est qu’arrive la chute : son cousin éloigné Antonios Artaxerxès, descendant de Marc Antoine par sa dernière épouse, soulève les garnisons de la frontière orientale et, après six ans de guerre, entre dans Troie. C’est la fin de la dynastie des Antoniens « troyens », bien qu’un frère d’Enée parvienne à s’enfuir et à se tailler un royaume entre l’Ibérie et l’Afrique du Nord.
Si, en quête de légitimité, il prend pour épouse principale Octavia la Jeune, descendante de Marc Antoine par la sœur de son rival Octavien, il consacre définitivement le glissement vers l’est de son pouvoir et installant la nouvelle capitale à Antoniopolis, en Mésopotamie. Le Persan devient, avec le Grec, la langue de l’administration, le Latin n’étant plus utilisé que pour la poésie de cour et une partie de la liturgie.
A l’ouest, après le raid victorieux de la reine Boadicée sur la Gaule, celle-ci, ébranlée, s’émancipe définitivement avec la nomination de Julius Classicus comme « Imperator des Gaules ». L’Italie, qui ne représente plus d’intérêt réel pour le pouvoir, retrouve son indépendance, mais cette « République romaine » n’est plus que l’ombre d’elle-même et se fragmente rapidement en une multitude de cités.
Indifférents au monde latin, les « Antoniens iraniens » font connaître à leurs possessions un nouvel âge de prospérité en affermissant leur contrôle de la Bactriane et de la Sogdiane, portes du riche commerce avec le monde chinois. Les nombreuses expéditions militaires vers l’Inde assurent aussi leur lot de richesses et de prestige pour la dynastie. C’est aussi à cette période que le mithraïsme, parfait exemple des syncrétismes culturels à l’œuvre, devient le principal culte de l’Empire.
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Ce n’est qu’après deux siècles de toute-puissance que l’Empire finit par s’effondrer, sous le poids des invasions, des épidémies et des dissensions internes. Alors qu’Antoniopolis est mise à sac en 377 par une armée composite formée de nomades et de déserteurs, un royaume indépendant s’organise autour de Troie où un général de basse extraction s’est fait proclamer souverain sous le nom de Priam II. En Egypte, les derniers monarques à se proclamer descendants de Cléopâtre doivent s’enfuir à Chypre. L’Italie est entièrement conquise par les Germains tandis que l’Empire des Gaules, affaibli, ne survit qu’en les intégrant en nombre. Les Îles britanniques semblent le seul endroit épargné par les innombrables bouleversements.
Dans l’Orient hellénophone, c’était le royaume de Palmyre qui était désormais la puissance montante. L’Iran se séparait en une multitude de petits royaumes. Une branche de la famille parvint cependant à se maintenir en Bactriane, appuyée par un syncrétisme religieux gréco-indo-iranien, et à s’emparer à plusieurs reprises du nord de l’Inde.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1484
Date d'inscription : 05/03/2016
Thomas, Anaxagore, LFC/Emile Ollivier, Rayan du Griffoul, Flosgon78, Uranium Colonel et ezaski aiment ce message
Re: La dynastie des Antoniens
"Les empires finissent toujours par s'effondrer."
_________________
« Ce n’est que devant l’épreuve, la vraie, celle qui met en jeu l’existence même, que les hommes cessent de se mentir et révèlent vraiment ce qu’ils sont. »
Alexandre Lang.
Au Bord de l'Abîme et au-delà
Anaxagore, DemetriosPoliorcète, LFC/Emile Ollivier, Collectionneur et Yodarc aiment ce message
Re: La dynastie des Antoniens
Courageux de se projeter aussi loin. Mais c'est vrai que ça ouvre une infinité de portes.
Imberator- Messages : 92
Date d'inscription : 06/12/2015
DemetriosPoliorcète et LFC/Emile Ollivier aiment ce message
Re: La dynastie des Antoniens
Imberator a écrit:Courageux de se projeter aussi loin. Mais c'est vrai que ça ouvre une infinité de portes.
Oui, l'intérêt des uchronies antiques est surtout, à mon sens, d'imaginer des changements sur le temps longs et des civilisations complètements différentes des nôtres.
DemetriosPoliorcète- Messages : 1484
Date d'inscription : 05/03/2016
LFC/Emile Ollivier, Collectionneur et Uranium Colonel aiment ce message
Re: La dynastie des Antoniens
Pas de christianisme, et de facto pas d'islam dans cet uchronie. Avec un tel syncrétisme, la religion en temps que tel est beaucoup moins utilisé comme prétexte pour les guerres.
LFC/Emile Ollivier et Uranium Colonel aiment ce message
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