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The Footprint of Mussolini (traduction)

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Message par Rayan du Griffoul Mar 25 Oct - 16:21

Chapitre 54 Des Nouveaux venus

Extrait de 'The Making of Fascist Bloc' de Jodie Rutkins


La création de l’ODI avait été accueillie avec l'approbation publique de l'Alliance romaine, conformément à la doctrine Mussolini de soutien aux démocraties du monde Mais en privé, le Duce était frustré, estimant que la transformation de l’OTE en ODI pour englober les États-Unis et les Commonwealth blancs (l'Afrique du Sud rejoindra l'ODI en 1950) signifiait que l'Alliance romaine perdait progressivement son hégémonie. Patton et Churchill étaient tous deux largement favorables à l'Alliance romaine, mais ils ne se serait pas la éternellement. La seule façon de préserver l’Alliance, s’était de l’élargir.

Après avoir reçu la confirmation de l'administration Patton qu'elle ne s'opposerait pas à cette décision, en août 1949, l'Alliance romaine accueilli son premier membre non européen (L’alliance considérant la Turquie comme un pays européen).

Ce fut l'Argentine du président Péron.
The Footprint of Mussolini (traduction) - Page 9 Peron_tomando_un_caf%C3%A9

Comme l'Argentine n'était pas disposée à faire les réformes politiques qui assureraient son adhésion à l'ODI, elle rejoigna logiquement l’alliance. Patton était content que Mussolini entraîne Peron dans la guerre froide du côté de l'Occident. Alors que certains craignaient que cela ne viole la doctrine Monroe, Patton insista sur le fait que la mission la plus importante de l'Amérique dans l'ère post-Wallace était de reconstruire les relations avec l'Europe.  

L'adhésion fut accueillie par de grandes célébrations en Argentine, en raison de la nombreuse population d'ascendance italienne et espagnole. Avec ce précédent, l'Alliance romaine était passée d'un “club” centré sur la Méditerranée à une alliance vraiment international. Eva Perón, épouse du président, célébrera la nouvelle alliance en se rendant dans tous les États européens de l'Alliance romaine (ce qui a conduit à des rumeurs selon lesquelles elle aurait eu une liaison avec Mussolini). Avec un nouvel accès aux marchés européens, l'Argentine sorti de son isolement.
 
Les Italiens poursuivraient sur leur lancée en Amérique latine. Puisque dans la foulée la République dominicaine de Trujillo entrera dans l'alliance. En 1951, le Nicaragua entra également dans l'Alliance romaine.

The Footprint of Mussolini (traduction) - Page 9 Rafael-trujillo
Rafael Trujilo Président de la République Dominicaine

En 1952, peu de temps après un coup d'État militaire, le président cubain Fulgence Batista annonça son adhésion à l'Alliance romaine dans une tentative de combattre les accusations selon lesquelles il était une marionnette américaine (bien qu'il ait d'abord reçu confirmation par l'ambassadeur américain qu'une telle décision serait acceptable, tant que la position économique de l'Amérique sur l'île resterait intacte). Bien que Batista ne l'ait pas réalisé à l'époque, son échec à présider conduirait à l'un des événements les plus importants de la guerre froide. Patton avait carrément encouragé ses adhésions comme un moyen de forcer l'Amérique latine à participer à la guerre froide. Mussolini parlera des nouveaux venus en disant “ Nos amis, nos frères” Contrairement à ce que la Pologne, l'Iran du Nord et Hokkaido étaient pour Staline.

Le 3 janvier 1950, la Thaïlande devint le premier membre asiatique de l'Alliance romaine.

Entourée de troubles de tous les côtés, l’ancien royaume du Siam sous le contrôle ferme du maréchal Phibun, il était fermement anticommuniste, mais n'avait aucun intérêt pour les idées libérales qui semblaient totalement inadaptées à un terrain aussi dangereux que l’Asie du sud-est. Alors que beaucoup voyait l'Alliance romaine comme étant colonialiste (ce qu'elle était effectivement), elle n'avait aucun dessein sur le pays et était heureuse d'accepter la Thaïlande dans son giron, et en plus cela avait fourni un moyen pratique de contrer les accusations de suprématisme blanche. La Thaïlande fournissait déjà des hommes et du matériel à la guerre en Chine.

The Footprint of Mussolini (traduction) - Page 9 PPS_2
Le Maréchal Phibun premier ministre de Thaïlande

Bien que l'Afrique du Sud et la Rhodésie aient maintenu leurs liens avec le Commonwealth (pour le moment) tous deux avaient accru leur coopération clandestine avec l'Alliance romaine. Les deux pays avaient accueilli des dizaines de milliers de réfugiés polonais, qui trouvèrent également asiles dans les colonies Portugaises, de l’Angola et du Mozambique. Ces derniers s’étaient regroupés dans des taudis, construits en bordure des villes, les Polships. Malgré la précarité de leur situation, beaucoup étais tout simplement content de ne pas vivre sous l’emprise communiste, et pensait leur situation comme provisoire (Ils avaient l’espoir de retrouver rapidement leur patrie). Les Polships allaient rapidement fourni une fantastique source de volontaires, pour l’armée sud-africaine. On racontait que les polonais en colère et amers avaient l’habitude d'exprimer leur frustration sur les « milices communistes » (souvent de simples militants noirs). En même temps, l’armée sud-africaine et l’armée royale Portugaise fourniront un soutien matériel à l'Armée de libération polonaise, ainsi que des bases de formation pour les volontaires. Le chef de l'APL, Witold Pilecki, ira jusqu'à considérer le Portugal, la Rhodésie et l'Afrique du Sud, comme "les anges gardiens de la liberté polonaise".
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Message par Rayan du Griffoul Mer 26 Oct - 18:23

Chapitre 55 Un Raj en ébullition
 

Extrait de « Our Misguided Friends » : Fascism in Democratic Nations par Amy Long


Les retards constants de Churchill sur le processus d'indépendance de l'Inde avaient déclenché une vague de protestations dans toute le Raj, aggravée par la proximité avec le conflit chinois. Le 8 janvier 1950, toute l’Inde britannique fut paralysée par des grèves et des manifestations pacifiques organisées par Gandhi et le Congrès national. Bien que Patton ait proposé d'aider Churchill à maintenir l'ordre dans la région, ce dernier assura que tout était sous contrôle. Ce qui n'était pas sous contrôle, c'était la situation de Churchill au Parlement. Le Parti travailliste dirigé par Hugh Gaitskell attaqua Churchill pour sa gestion de la situation indienne et sa proximité envers l'Alliance romaine. Gaitskell accusa Churchill devant le Parlement de "recréer la guerre anglo-irlandaise dans un pays de près d'un milliard d'habitants".

Dans les coulisses, cependant, il y avait des fractures dans le mouvement indépendantiste indien. Les factions musulmanes et hindoues étaient devenues de plus en plus hostiles face au désir des premières d'avoir un État musulman séparé. Ces derniers c’étaient radicalisé avec la chute de Jérusalem et considérait la Grande-Bretagne comme complice de ce monstrueux sacrilège. Alors que les manifestations organisées par Gandhi et d'autres dirigeants hindous étaient généralement pacifiques, les manifestations islamiques ont pris un niveau de violence inédit. Ironiquement, l'incident qui à tous déclenché est dû aux hindoues. Le 27 février, une manifestation communiste pro-Mao eu lieu à New Dehli, qui fut bloquée par la police. Malheureusement, beaucoup ont cru à tort que la police bloquait une manif pro-indépendance et cela conduit à un conflit entre la police et les manifestants qui se termina par la mort de 40 manifestants et de 4 policiers. La nouvelle se répandit, et des émeutes commencèrent à éclater dans toute l'Inde, faisant des centaines de morts, malgré les appels au calme de Gandhi. Finalement, les partenaires de la coalition de Churchill en eurent assez et procédèrent à un vote, qui déboucha sur des élections anticipées.

Le 27 avril 1950, le premier gouvernement travailliste de l’histoire arriva au pouvoir mené par Gaitskell disposant de 380 sièges au parlement. La population était fatiguée des conditions ternes d'après-guerre, et du sentiment que Churchill ne savait pas gérer un pays en paix. Celui-ci démissionna de la direction du parti au profil d’Anthony Eden. Le parti fasciste d'Oswald Moseley stupéfia les observateurs en remportant trente sièges, remplaçant définitivement les libéraux en tant que troisième force politique. La popularité de Gaitskell grimpa en flèche alors qu'il investissait fortement dans la santé et l'éducation (sans jamais aller jusqu'à nationaliser le service de santé comme beaucoup le voulaient à gauche), il continuait à soutenir Chiang en Chine et s'est opposa plus franchement aux actions de l'Alliance romaine où il était évident que le groupe se comportait de manière inappropriée, et favorable à l'indépendance de l'Inde.

The Footprint of Mussolini (traduction) - Page 9 220px-Hugh_Todd_Naylor_Gaitskell
Hugh Gaitskell Nouveau premier ministre britannique

Gaitskell et le Parti travailliste voulaient que l'indépendance de l'Inde, débouche sur la création d’un pays uni et laïc. C'était pour minimiser les craintes que le bloc musulman non seulement se sépare mais rejoigne les communistes comme les États arabes l'avaient fait (en effet, de nombreux dirigeants musulmans en Inde ont menacé de faire exactement cela en rejoignant le Komintern). Alors que Gaitskell gagna de nombreux amis dans les cercles dirigeants hindous, la Ligue musulmane dirigée par Muhammad Ali Jinnah était catégorique : "Pakistan ou résistance". Une fois qu'il fut révélé que les Soviétiques finançaient la Ligue musulmane, il en résulta l’augmentation du soutien britannique à une solution de type unitaire. Bien que le Parti du congrès été dominé par des éléments socialistes ayant d'anciennes sympathies pour l'URSS, mais les révélations du comportement de Staline à la fois en Europe et maintenant en Inde provoquèrent une croyance disant que l’Inde devait s’en ancrer dans le camp occidental, mais si cela débouché sur des accommodements avec les Anglais. Malgré cela, Gandhi continua à militer pour une solution pacifique à ce qui était devenu mondialement connu sous le nom de « crise indienne », et qui été surveillée avec une attention particulière en raison des guerres qui se déroulaient à proximité. En effet, un nombre important de troupes indiennes combattaient déjà en Chine contre les communistes.


Malheursement, Gandhi ne verra jamais son rêve d'une Inde indépendante se concrétisé. Le 6 juin 1950, il fut assassiné par un extrémisme musulman. Ce n’est que récemment après l’ouverture des archives secrets de Moscou, qu’il fut révélé que l’assassin avait été formé par des agents soviétiques. Le plan était de déclencher un conflit en Inde qui détournerait l'attention de l'Occident. La mort de Gandhi déclencha des émeutes inter religieuse à travers le pays qui dévernirent totalement incontrôlables. Réalisant que c'était maintenant ou jamais, Jinnah proclama l’indépendance du Pakistan le 10 juin 1950, comprenant les régions musulmanes du pays à l'ouest et à l'est.

The Footprint of Mussolini (traduction) - Page 9 Jinnah1945c
L'auto proclamé président du Pakistan Muhammad Ali Jinnah
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Message par Uranium Colonel Mer 26 Oct - 18:29

Merci, toutefois je reste sceptique sur une adhésion de la Thaïlande à l'alliance romaine, le pays étant à l'époque très proche, voire même un état client de Tokyo.

Cela sent des tensions grandissantes entre Rome et Tokyo...
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Message par Collectionneur Mer 26 Oct - 19:07

Attention, l'auteur a oublier la démographie de l'époque dans le passage suivant :

"recréer la guerre anglo-irlandaise dans un pays de près d'un milliard d'habitants".

Le Raj Britannique avait dans les plus de 400 millions d'habitants lors de son indépendance :
https://www.persee.fr/doc/pop_0032-4663_1948_num_3_1_2001


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Message par LFC/Emile Ollivier Mer 26 Oct - 19:54

Uranium.

Concernant la Thaïlande, le Japon est autant écrasé ici qu'IRL il me semble. Ce n'est pas incohérent qu'un Phibun se tourne vers Mussolini ici.
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Message par Uranium Colonel Mer 2 Nov - 17:29

Pas faux, mais après le Japon semble être toujours agressif envers les possessions coloniales françaises, anglaises et néerlandaises, à moins que Phibun ne se la joue à la "Sukarno"...
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Message par Rayan du Griffoul Mer 9 Nov - 15:44

Chapitre 56 Les graines d’une future guerre

Extrait de 'La tragédie arabe : 1944-1956' d'Abdul Nazim

L'ensemble des pays arabes étaient en proie au mécontentement, même après que les populations juives aient été expulsée. Les années qui suivirent la guerre Israélo-Arabe n'avaient apportée aucune relance économique, aucune réforme politique positive ni même aucuns espoir d’amélioration. Les Israéliens s'industrialisaient rapidement, l'Alliance romaine était devenue de plus en plus puissante. C'est à cette époque que les mouvements s'adressant spécifiquement au peuple arabe ont commencé à gagner du terrain. Alors que le communisme connut un regain de popularité, mais sa promotion de l’athéisme l’empêcha de percer auprès d’une population très conservatrice. A cette époque, l'islamisme restait un mouvement marginal relativement radical en dehors de l'Arabie Saoudite (une situation qui ne durera malheureusement pas éternellement). La croyance à l’époque était que la seule raison pour laquelle les Arabes avaient échoué dans la première guerre d'Arabie était la faiblesse et la décadence de leurs pouvoir. Les échecs des dirigeants arabes à la fois dans le domaine politiques et militaires dans la préparation de la guerre et pendant celle-ci étaient patents, mais aucun historien sérieux ne doute que les Arabes avaient une chance face aux forces occidentales qualitativement supérieures.


Ce n'est pas un hasard si la Syrie fut le lieu d'origine de la claque de changement et de terreur qui allait s’abattre sur la région. La Syrie avait été particulièrement meurtrie pendant la guerre, ayant non seulement perdu les hauteurs du Golan au profit d'Israël, mais aussi l'intégralité de son riche littoral au profit de la Turquie. Coupé de la mer et contraint par la nécessité politique de ne plus commercer ni avec les Turcs ni avec les Juifs, l'État syrien tomba dans un délabrement total. Il pouvait y’avoir jusqu'à trois coups d'État par semaine à certaine période. La pauvreté et la violence étaient très répandues. Ici, tout comme en Allemagne, un étrange groupe nationaliste gagnait du terrain. Le parti Baas, sous le commandement du chrétien Michel Aflak et du musulman Salah al-Din al-Bitar. Bien que séparés par la religion, ils étaient unis dans leur amour du mythe arabe. Ils prévoyaient la création d’un État arabe, uni et socialiste pour lutter contre le « judéo-colonialisme ». Bien qu'ils aient commencé doucement, ils étaient rapidement devenus une puissance politique à Damas. Leur rhétorique antiturque, antisémite et anti-occidentale trouva un grand soutien parmi la population. Le 19 août 1950, le colonel Adib al-Shishakli, le dernier chef militaire de la Syrie, décida que les choses étaient allées assez loin et ordonna à l'armée d'arrêter les dirigeants du parti Baath. Au lieu de cela, les soldats retournèrent leurs armes contre al-Shishakli, le tuant ainsi que la majeure partie de son gouvernement. Aflaq et ses camarades reçurent une lettre du soldat qui avait exécuté Al-Shishakli, disant qu'il été invité à se rendre dans le bureau du président. À la tombée de la nuit, le parti Baas prit le pouvoir à Damas. Depuis le palais présidentiel Michel Aflak déclarera :
« Donnez-nous seulement dix ans, et personne ne reconnaîtra le monde arabe."

The Footprint of Mussolini (traduction) - Page 9 Michel_Aflaq_1963
Michel Aflak le nouvelle homme fort de la Syrie

Et effectivement ce fut le cas.

En Syrie, la plupart des gens acceptèrent le changement, même souvent avec joie, personne n'aimait les juntes, mais beaucoup aimaient le parti Baas. Il réunissait tous les groupes religieux arabes, tous les groupes de classes, et tous les groupes géographiques. Il eut relativement peu de sang versé en dehors de l'élite dirigeante lors de l'ascension du parti Baas. Dans le même temps, la prise de pouvoir fut vue avec indifférence en Occident et en Israël. Considérant cela comme un putsch de plus. Même en URSS ou dans les autres nations, on ne nota aucune réaction. En fait, l'Irak était le plus concerné par le changement de pouvoir. Le roi Faysal écrira tristement une lettre au Premier ministre Gaitskell pour dire : « Cet homme (Aflaq) sera notre perte à tous. Je le sais juste.”

Soupçonnant qu'il s'agissait d'un stratagème pour renforcer sa propre position et saper le soutien occidental à Israël, Gaitskell rejeta la lettre. Gaitskell déclarera qu'ignorer la lettre "a été la pire erreur de mon mandat".


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Message par DemetriosPoliorcète Mer 9 Nov - 16:18

Vers une unification arabe sous protection soviétique ?
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Message par Rayan du Griffoul Mar 15 Nov - 14:54

Chapitre 57 Remettre la machine en route

Extrait de 'Patton: The Man' de George Wallaby


En dehors de la politique étrangère, la vie repris une normalité surprenante à Washington. Avec des super-majorités républicaines dans les deux chambres du Congrès, le programme du Parti républicain fut mis en œuvre avec une résistance minime mais symbolique de la part du Parti de la liberté et de quelques sénateurs démocrates survivants qui savaient qu'ils n’iraient pas au-delà de leur mandat de six ans. En même temps, rien n'était particulièrement radical. Le taux d'imposition maximal fut réduit de 90% sous Wallace à environ 60% à la fin du mandat de Patton (toujours élevé selon les normes actuelles) mais considéré comme un cadeau par les chefs d'entreprise à l'époque. Les dépenses militaires grimpèrent en flèche, mais le pays continua de fonctionner normalement. Après le chaos des années Wallace et la gigantesque répression contre les grévistes, les gens se sont remis au travail. Le chômage chuta et la croissance économique s'envola. Les années cinquante commencèrent brillamment en Amérique, ce qui avait conduit de nombreux baby-boomers à associer leur jeunesse au progrès et à la croissance.  

L'Amérique semblait une fois de plus être le pays des opportunités.

Bien sûr, le président prêta peu d'attention aux affaires intérieures et les laissa à Dewey son vice-président. Une chose que Patton avait fortement soutenue, était la création du réseau d'autoroutes “Interstate”, dont il avait entendu parler pendant son séjour en Allemagne, et de son potentiel d’utilisation militaire. Mais le général garda quand même un yeux les activités du parti Républicain. Ainsi les républicains les plus radicaux qui voulaient mettre fin au New Deal furent réduits au silence par l'establishment du parti (avec le soutien de plusieurs transfuges démocrates, notamment Joseph Kennedy Jr. et Lyndon B Johnson). Dewey dénonçait en privé : « Ces incendiaires, » comme il nommait l’aile droite du Parti républicain. Non qu'il ne partageât pas leur idéologie, mais que leur déclaration, pourrait cabrer l’électorat populaire que le parti avait rallié à lui. La sécurité sociale fut mise en place sans encombre pendant les années Patton. Les élections de mi-mandat de 1950, fut une nouvelle victoire La vague Wallace de 1944 été totalement inversée au Sénat, les démocrates n'avaient plus que cinq sénateurs. Le soir des élections, Patton plaisanta en raison de la division apparemment égale entre un Nord dominé par les républicains et un Sud dominé par le Parti de la liberté, disant que la politique du pays "n'avait pas changé depuis cent ans !" Ces mots deviendraient étrangement prophétiques compte tenu des événements des prochaines années.

Dans le même temps, les républicains se projetèrent sur le long terme, en utilisant leurs énormes majorités pour faire voter de multiples amendements à la Constitution. Le 22e amendement, devait limiter les mandats présidentiels à seulement deux, car dans l’esprit de beaucoup d’américain, la rupture de ce qui n’était qu’une tradition par Roosevelt, avait contribué à ce que l’on appelle aujourd’hui “l’ère catastrophique”. Pour cette raison, peu s'y opposèrent. Le 23e amendement était plus controversé, car il s'agissait de « l'amendement sur l'équilibre budgétaire ». L'une des principales promesses électorales des Républicains (dans une tentative pas si subtile d'apaiser les forces anti-New Deal), il interdit l'adoption de budgets déficitaire par le gouvernement, à moins d’obtenir une majorité des deux tiers. Certains avaient émis l'hypothèse que les lourds déficits qui caractérisaient l'ère Wallace (autant en raison d'une économie stagnante que de l’augmentation des dépenses politiques) faisaient partie du complot visant à saper l'Amérique en l'endettant. Le 24e amendement criminalisa le fait de bruler le drapeau à la suite de l'arrestation de certains groupes pro-Wallace pour avoir commis l'acte, qui avaient ensuite été innocentés par un tribunal (en effet, le Parti de la liberté avait présenté le projet de loi à l'origine).  


Au début du mandat de Patton, les droits civiques n'étaient pas sa priorité. Il était beaucoup trop concentré sur la menace communiste. Ce fut ironiquement un soulagement pour les principales organisations de défense des droits civiques. Leur espoir en Wallace s'était transformé en une énorme déception face de son allégeance aux Soviétiques. Ils étaient soulagés que Patton ait pris le relais, craignant une réaction encore plus féroce. En effet, le Klan avait été relancé et était aussi fort que jamais parmi les WASPS. Patton, malgré le fait qu’il été lui-même un “Blanc protestant d’origine Anglo-Saxonne", avait permis la déségrégation des troupes pendant la course à Berlin. L'expérience l'amena à conclure que la ségrégation dans l'armée était une idée terrible, d'où son rejet des appels des sénateurs du Parti de la liberté à la réintroduction de cette séparation. Le sénateur James Eastland qualifia la déségrégation au sein de l’US Army comme faisant partie “du complot de Wallace visant à affaiblir nos forces armées, que notre soi-disant président" patriote "refuse de défaire". Patton écrira avec colère une lettre à Eastland exigeant qu'il "fasse la moitié du travail que font les soldats noirs en Chine, qui se cassent le cul pour que vous puissiez être libre de dire vos conneries".  

Bien sûr, le franc parler du président était un problème, il fut finalement convenu de réintroduire la tradition de Thomas Jefferson selon laquelle le discours annuel sur l'état de l'Union ne serait plus qu’une lettre soigneusement écrite, et lu par le speaker, pour mettre fin aux remarques hors texte et hors sujet de Patton. La dernière en date étant une remarque sur les tireurs d'élite chinois

"même si leurs yeux sont si bridés, je suis étonné qu'ils puissent voir à un mètre devant eux !"


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Message par Thomas Mar 15 Nov - 19:51

Patton écrira avec colère une lettre à Eastland exigeant qu'il "fasse la moitié du travail que font les soldats noirs en Chine, qui se cassent le cul pour que vous puissiez être libre de dire vos conneries".
Perfect!

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Message par Rayan du Griffoul Jeu 8 Déc - 20:02

Chapitre 58 La guerre civile indienne


Extrait de « Our Misguided Friends » : Fascism in Democratic Nations par Amy Long

Bien qu'il ait été mutuellement convenu que les soldats britanniques n’interviendraient pas en Inde, au grand soulagement du Congrès national et des dirigeants de Londres, il fut décidé que les Britanniques équiperaient l'armée indienne (avec du matériel américain) du mieux qu'ils pouvaient. Alors qu'ils s'appelaient eux-mêmes « hindous », mais il y’avait de nombreux non-hindous dans l’armée Indienne faisant que l’on les nommait les « unionistes ».  
Le pacifisme avait pris un coup dans l’aile avec le meurtre de Gandhi, l'idée «hindoutva» était devenue populaire parmi les dirigeants hindous, qui estimaient que l'islam était une menace pour l'identité indienne. Le chantre de cette nouvelle idéologie était un homme du nom de Veer Savarkar, qui s'opposait à la partition, faisait l'éloge du fascisme et était un sioniste déclaré. Son parti Mahasabha est devenu puissant et influent (Des découverts récente prouvent qu'il a reçu un soutien important de la part de Rome).

Cette idéologie était également remarquablement tolérante envers certaines religions comme le jaïnisme, le sikhisme et le bouddhisme, qu'elle considérait comme apparentées à la religion hindou. Bien que les journaux occidentaux aient tenté de minimiser le phénomène, il s'agissait incontestablement d'une guerre de religion menée principalement entre des groupes islamiques et hindous. L'Occident a soutenu les Hindous contre les Musulmans et essaya d'empêcher les radicaux hindouistes de devenir incontrôlables.

Le début soudain de la guerre signifiait qu'environ sept millions d'hindous et sept millions de musulmans étaient piégés dans des territoires dirigés par les autorités religieuses opposées. Comme il était impossible d'organiser un transfert de population compte tenu des circonstances, de nombreux dirigeants hindous et sikhs exigèrent que la population musulmane soit traitée comme des populations ennemie. Craignant un désastre total, Gaitskell avait réussi à convaincre les autorités indiennes de « relocaliser » la population musulmane dans des camps d'internement que les Britanniques aideraient à administrer. Ils seraient basés sur le système de camp utilisé sur les Américains d'origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale.

Bien que cela ait été considéré comme un mal nécessaire pour éviter encore plus d'effusions de sang en Inde, Gaitskell dira plus tard "J'étais presque malade d’avoir donné mon approbation". Cela ne fut pas arrangé par les réactions des conservateurs et des fascistes qui critiquèrent le gouvernement travailliste sur "leurs politiques de décolonisation désastreuse qui ont conduit à la perte du prestige britannique et d'innombrables vies indiennes". Le gouvernement hindou créa des camps d’internement dans tout le sous-continent, et les centaines de milliers de personnes qui y’furent enfermés, furent relativement bien traités et nourries, et protégé des violences (à tel point qu'il y avait des protestations de groupes hindous que ces camps n'étaient pas assez durs. Près d'un tiers de la population de Dehli fut parqué dans ses camps. Le traitement de la population musulmane, ainsi que l'implication des puissances occidentales, ont fait en sorte que les événements de la guerre civile indienne sont des sujets controversés dans l'Inde moderne. Cela ne servi qu'à aggraver le ressentiment anti-occidental dans le monde musulman (en dehors de la Turquie et de l'Iran du Sud).

Pour les hindous piégés derrière les lignes musulmanes ou « séparatistes », leur sort ressemblait aux pires pogroms de Russie. Les communautés hindoues furent détruites, les uns après les autres sans pitiés. Heureusement, Gaitskell et Lord Mountbatten avaient concentré la plupart des ressources britanniques sur la préservation de ces communautés. Ainsi, avec l'aide matérielle abondante des Américains et la planification des Israéliens, qui étaient bien habitués à ces opérations compte tenu de leurs récents ponts aériens mis en place pour les populations juives irakiennes et yéménites, l'opération Atman (le sauvetage de la population non musulmane prise au piège dans le Régions séparatistes) fut mise en place, sous le commandement du maréchal Orde Wingate. La Thaïlande et l’Iran du sud, louèrent leurs bases à la Royal Air Force. Comme les séparatistes n'avaient pas de forces aériennes, Wingate utilisa des hélicoptères pour sécuriser les périmètres puis des gigantesques planeurs qui embarquèrent des milliers de personnes à la fois. En effet, plusieurs pays membre de l'Alliance romaine de l’ODI et même des États neutres comme la Roumanie apportèrent une aide financière à cette opération fort couteuse. On estime que près de cinq millions d'hommes, de femmes et d'enfants furent secourus entre 1950 et 1952 grâce à l'aide de la Royal Air Force. Ce qui explique pourquoi Orde Wingate est le seul homme britannique à avoir une statue de lui-même en Inde, en plein cœur de New Dehli pour ses actions (faisant ainsi de lui un héros aussi bien en Israël qu’en Inde). Malheureusement, on estime qu'environ un million d'hindous, de sikhs, de bouddhistes, de jaïnistes et de chrétiens furent massacrés. Et n’oublions pas les 400 000 musulmans qui ont été assassinés dans les régions tenu par les unionistes, un chiffre qui aurait été plus élevé sans l'intervention occidentale.
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Message par Collectionneur Jeu 8 Déc - 20:33

La, même avec le pont aérien occidental, il me semble que le bilan est encore plus désastreux que dans la réalité.

Une gaffe à signaler :
Son parti Mahasabha est devenu puissant et influent (Des ''''découverts récente''' prouvent qu'il a reçu un soutien important de la part de Rome)
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Message par Thomas Jeu 8 Déc - 20:53

Charmante cette guerre civile indienne.

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Message par Rayan du Griffoul Jeu 16 Fév - 2:50

De retour aprés 2 mois. J'en ai profité pour mettre à jour les précédents chapitres avec des illustrations.

Chapitre 59 Une nouvelle donne


Extrait de 'La Guerre des Dragons : Chine 1948-1953' de Wu Long

Beaucoup d'Américains étaient devenus impatients avec la guerre civile chinoise. Nous étions 1950, un an après l'investiture de Patton, mais il n'y avait pratiquement pas eu de mouvement en dehors de l'étroite bande du sud à laquelle Chiang s'accrochait désespérément. Mao contrôlait toujours la grande majorité de la Chine et était relativement populaire. Tout au long de l'hiver 1949/50, Mao envoya d'innombrables charges contre les lignes de l'ONU, mais sans succès.. Bien que sa "stratégie de l'eau" commença à porter ses fruits

L'ONU avait subi des revers en 1949 et 1950, avant même le début des combats. La Grande-Bretagne et la France furent distraites respectivement en Inde et en Indochine, les Etats-Unis étant  obligés d'y envoyer des ressources. Cela ne dérangeait pas Patton, voyant presque toutes les batailles coloniales à travers le prisme des bons démocrates contre les mauvais tyrans (potentiels) même lorsqu'il se battait pour ceux qui refuseraient le pouvoir démocratique à ces mêmes personnes dans certains cas. Bien que cela ait causé peu de frictions à l'ONU, cela provoqua des pénuries sur un front, qui était de plus en plus dominé par les Américains et les Italiens. Balbo, qui avait été transféré pour aider à arranger les choses avec Eisenhower, était beaucoup plus agressif que le général américain, qui appelait à la prudence. Rommel soutenait l'opinion de Balbo. En fin de compte, la chance viendrait plus tôt que quiconque ne le pensait.

Mao avait laissé Hong Kong de côté, estimant que son retour à la Chine était inévitable en vertu des traités et que la prendre maintenant irritait trop l'opinion occidentale pour le bien de quiconque. Finalement, Mao décida qu'il était temps de prendre la ville et d'exciter la foi flétrie des masses chinoises. Le 23 janvier 1950, le bombardement de Hong Kong commença. Les défenseurs de la ville savaient que ce jour arriverait, et ils se tenaient prêts. La Royal Navy, l’US Navy, la Regia Marina et toutes autres marines présentes à proximité, envoyèrent toutes les unités disponibles. L'attaque avait uni la Chambre des communes, avec un Churchill proclamant: « Le serpent de Mao se retrouvera déchiré en lambeaux non seulement par le dragon chinois et l'aigle américain, mais aussi par le lion britannique». Avec cela, Eisenhower n'avait pas le choix. Le groupe de secours, dirigé par Rommel, isola les Chinois alors qu'ils étaient à mi-chemin de la ville. Hong Kong était redevenue une zone de guerre, avec des soldats britanniques et des policiers locaux combattant côte à côte à chaque coin de rue. Mao fut choqué que la population locale lui résiste, ce qui a conduit à de nouvelles tentatives d'engager des troupes sur la ville. Tout cela permis une plus grande prise pour les forces de l'ONU. Rommel ferma la péninsule le 13 février, piégeant près de 100 000 soldats communistes. Ils finirent par se rendre 15 jours plus tard. Le succès déclenchera “la stratégie maritime” d'Eisenhower, consistant à remonter le littoral avec l'aide des marines occidentales pour prendre les villes peuplées et les terres arables tout en laissant l'intérieur sauvage à l’ennemi. En théorie, cela semblait prometteur. Bien sûr, dans la pratique, ce serait tout sauf cela.


En mai 1950, les casques bleus engagérent la bataille de Xiamen, qui durera un mois. Près de 10 000 Américains furent tués dans cette seule bataille, avec plus de 100 000 soldats chinois morts (bien que certains pensent que les civils étaient comptés à des fins de propagande). Le taux de pertes mortifia le haut commandement, mais il ne pouvait rien faire d'autre. Patton et le public américain étaient totalement engagés dans la guerre, Tchang essayait toujours de faire décoller sa propre armée et Mao disait toujours qu'il ne s'arrêterait pas tant que toute la Chine ne serait pas rouge.
Eisenhower écrira dans son journal : « Je n'ai jamais pensé que quoi que ce soit puisse faire une brèche dans la population chinoise. Que Dieu ait pitié de nous, nous semblons essayer. Mais pour Mao, c'était bien. Mao était convaincu que l'ampleur de la population chinoise assurerait sa victoire, écrivant en riant à Staline une fois pour dire : « Quand ils auront atteint la moitié de la population chinoise, il ne restera plus un GI dans le monde ! Malheureusement, Patton était plus que disposé à relever le défi.”



Extrait de 'Soleil d'acier. L'empire Britannique aprés la seconde guerre mondiale' de Cecil Moore

Le 6 juin 1950, un éclair aveuglant illumina le désert libyen, laissant du verre brûlé à ses pieds. Tout à coup, le duopole nucléaire que détenaient les Américains et les Soviétiques avait été brisé.
Ce qui était intéressant à ce sujet, c'est que ce n'étaient pas seulement les Italiens qui étaient entrés dans le Club nucléaire. Sur le site d'essai, des scientifiques britanniques et français s'étaient mélangés avec des Italiens, sous le commandement d'Enrico Fermi, considéré comme le père de l'armement nucléaire en Europe. Après le pic de panique qui avait balayé l'Europe à l'annonce de l’attaque nucléaire soviétique sur Varsovie, Mussolini, De Gaulle et Churchill avaient immédiatement convenu de combiner leurs programmes nucléaires pour accélérer le processus. Les Italiens étaient les plus avancés scientifiquement sur le projet (principalement en raison de la quantité de ressources que Mussolini pouvait injecter dans le projet), bien que l'Empire britannique était le principal fournisseur des ressources nécessaires, en particulier l'uranium. Cela aboutit à l'explosion d'un appareil de test, à des accords complets entre les trois parties pour échanger toutes les ressources nécessaires à la construction des armes, tandis que la divulgation complète du processus de fabrication fut diffusée à toutes les élites militaires des trois pays. Littéralement en un éclair, on passa de deux à cinq pays membres du club nucléaire.
The Footprint of Mussolini (traduction) - Page 9 Enrico-Fermi-dans-les-annees-40-by-Department-of-Energy-Domaine-public-1200x800
Enrico Ferni

Dans les coulisses du pouvoir, la réalité plus froide de la décolonisation commença à mordre. Partout dans le monde, les peuples colonisés d'Afrique, d'Asie et d'ailleurs étaient de plus en plus impatients face aux réformes politiques. Alors que Gaitskell et d'autres voulaient désespérément pousser la décolonisation, deux facteurs majeurs s'y opposaient. Premièrement, en raison du sort de l'Inde, l'option du retrait des colonies était considérée à la fois comme faible et immorale par la droite, qui soutenait que la colonisation était nécessaire pour préserver la place de la Grande-Bretagne dans un monde incertain, mais aussi pour vaincre le communisme et assurer le bien-être des populations indigènes. La seconde était une tendance plus récente.
De nombreux groupes coloniaux autonomistes et indépendantistes avaient pris contact avec les Britanniques pour annoncer qu’ils étaient désormais favorables à un maintien de la présence britannique, à la lumière de la nouvelle menace de l'Alliance romaine. Le Somaliland britannique, en particulier, était terrifié à l'idée d'être laissé seul aux frontières de l'Empire italien. Une pétition de 10 000 membres éminents du territoire déclarent qu'ils "n'accepteront jamais qu’un jour le drapeau britannique ne flotte plus alors que des drapeaux hostiles flottent si près".
Le Bey de Tunis, voulu également conserver des liens étroits avec la France, par crainte d'une invasion libyenne. Même en Asie du Sud-Est, les Vietnamiens, les Cambodgiens et les Laotiens étaient à présent beaucoup plus à l'aise avec la domination française depuis que la Thaïlande avait rejoint l'Alliance romaine. Ce qui aboutira à la création officielle de l’Union Française en 1952 en tant que version française du Commonwealth. L’empereur du Vietnam, Bao Dai, tenta de vendre la nouvelle union auprès de son peuple, comme une dévolution réussie du pouvoir.
Gaitskell était favorable à cet argument, et donc la décolonisation fut plus lente, en particulier en raison de la baisse de l'aide soviétique aux combattants, pour financer la guerre de Chine et du soutien catégorique de Patton au colonialisme (envoyant des conseillers militaires en Indochine et au Kenya).

En termes de politique européenne, la renaissance du conservatisme allemand avait rencontré des réactions mitigées en France, y’compris au sein même du parti Gaulliste. De Gaulle était préoccupé par le retour du militarisme allemand , en particulier avec un Rommel ayant acquis une grande crédibilité internationale. Pour cette raison, de Gaulle décida qu'il valait mieux trouver un moyen de contourner l'armement allemand. Cela conduira à la création en 1951 de la CED, ou Communauté européenne de défense. C'était une façon d'intégrer la petite armée allemande, aux côtés des Pays-Bas, de la République tchèque et de la Scandinavie, en une seule unité cohérente avec l'armée française. Bien sûr, la France dominerait cette alliance, en raison de son avantage nucléaire.
Bien que De Gaulle ne soit pas ravi de cette perte de souveraineté , il considérait que c'était un prix nécessaire à payer pour étouffer le nationalisme allemand dans l'œuf. De même, la création de la Communauté économique européenne en 1951 créa un gigantesque bloc de libre-échange au sein des nations européennes de l’ODI. La Grande-Bretagne, se concentrant sur le Commonwealth et se sentant, selon les mots de Churchill, «En Europe mais pas dedans», décida de ne pas y adhérer.
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Message par Collectionneur Jeu 16 Fév - 5:28

Merci pour le retour de saga. Au niveau militaire et diplomatique, les relations entre la France et l'Italie, cela doit être ''Je t'aime, moi non plus '' entre la collaboration nucléaire et les frictions entre zone d'influence 😅
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Message par DemetriosPoliorcète Jeu 16 Fév - 9:08

Un plaisir de découvrir une suite!

Et visiblement,, le récit n'en a pas fini de nous emmener dans de nouvelles directions.
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Message par Rayan du Griffoul Ven 17 Fév - 0:46

Chapitre 60 Un nouveau Moyen Orient


Extrait de 'La tragédie arabe : 1944-1956' d'Abdul Nazim

Alors que le parti Baas avait assuré sa domination sur la Syrie, l'Irak voisine était en proie à des problèmes internes. Bien que le pays soit totalement hostile envers Israël, il entretenait des relations relativement amicales avec l'Occident. Le dernier bastion de la domination hachémite était détesté de toutes parts. Des Kurdes du nord qui voulaient l'indépendance, les religieux qui dénonçaient la décadence royale sans parler des partisans du panarabisme qui voulaient fusionner avec la Syrie. Michel Aflak était convaincu que sont parti était assez fort pour prendre le pouvoir dans le royaume voisin. Pour cette raison, il suggéra quelque chose d'extraordinaire à ses commandants :
d'envahir purement et simplement l’Irak.

L'Irak était plus grande que la Syrie, elle avait une économie plus développée, une armée plus forte et aurait un soutien international. La plupart des commandants syrien considéraient cette opération comme un suicide. Mais Aflak était convaincu que c’était maintenant ou jamais. Il croyait également qu'avec les yeux du monde tournait vers la Chine et l’Inde, se serait plus facile. Organisant son armée le long de l'Euphrate, assez loin d'Israël et de la Turquie pour que les deux ne s’en mêlent pas. Le 2 février 1951, l'armée syrienne entra en Irak. La prédiction d'Aflak sur la non-implication de l'Occident s'avéra correcte. Et même très correct, vu que le Premier ministre israélien Begin déclara à la radio qu’il se réjouissait de la division dans les rangs arabes. Ce dernier regrettera très vite de ne pas s’être tu.

L'armée irakienne fut envoyée pour repousser l'invasion à Tall 'Afar. Les Irakiens furent surpris qu'aucun bombardement n'ait été lancé, seulement des tracts réclamant la révolution nationale contre l'impopulaire régime hachémite. C'est alors qu'une nouvelle surprenante fut annoncée. Les membres du Parti Baas de la ville hissèrent le drapeau blanc. Cependant, ce qui était beaucoup plus surprenant, c'est quand Aflak lui-même, inspiré par Napoléon, se présenta dans la ville, défiant les craintes d'assassinat. Il prononça un discours devant les troupes irakiennes surprise:

“Vous ne servez pas un roi mais un serviteur des Européens. Vous ne servez pas un ennemi du sionisme, mais un partisan de celui-ci. Vous ne servez pas un homme, mais un garçon. Soldats d'Irak ! Si vous tirez sur vos frères arabes, alors qui se réjouira sinon les sionistes et les colonialistes ? Rejoignez-nous pour mettre fin à l'oppression de l'Arabie, qu'elle puisse se tenir au-dessus du monde !”
Aflak raconta qu'il avait pleinement accepté la probabilité de mourir (tout en cachant une capsule de cyanure au cas où il serait capturé) il voulait être un martyr du monde arabe et était résolu à avoir son moment de vérité à Tall 'Afar. Il croyait que tout ce qui arriverait serait la volonté de Dieu.

Ayant violé les termes de l'armistice, les commandants irakiens exigèrent que leurs troupes arrêtent Aflak. Au lieu de cela, à la grande horreur des commandants, les troupes irakiennes posèrent leurs armes et se précipitèrent vers lui pour le soulever sur leurs épaules pour le porter en triomphe. Lorsque la nouvelle de la défection de l'armée irakienne parvienne à Bagdad, on conseilla au roi Fayçal de fuir, pendant qu’il en était encore temps.
The Footprint of Mussolini (traduction) - Page 9 Faisal_II_of_Iraq%2C_1950s
Fayçal II Roi déchu d'Irak

Avec presque aucune opposition Michel Aflak fut accueilli en héros à Bagdad le 10 février 1951. Les commandants irakiens, dont beaucoup étaient dégoûtés par l'alliance de leur régime avec la Grande-Bretagne, prêtèrent serment d’allégeance à la nouvelle République. S'exprimant depuis l’ancien palais Royal, il proclama la naissance de la République arabe unie, qui selon lui, unira le monde arabe sous un même toit. La capitale serait établie à Bagdad, en raison de sa plus grande importance dans le monde islamique que Damas. La plupart des Syriens s'en fichaient car beaucoup pensaient que leur pays était une construction coloniale et qu'ils étaient tous arabes dans l'âme. La connexion au Golfe permit également à la Syrie d'accéder à nouveau à la mer, bien que de manière très détournée.

Alors que le monde était encore sous le choc de la nouvelle, une réplique survient bientôt. Le 3 mars, le roi Farouk ordonna la répression des manifestations baasistes sur la place Tahrir. Au lieu de cela, le groupe d'officiers qui avait été chargé de réprimer les foules se rallia aux contestataires, ils proposèrent même de les conduire au Palais. L'homme qui dirigeait les officiers se nommait Abdel Gamal Nasser. Il avait peu d'affinités idéologiques distinctes avant «l'invasion de velours» de l'Irak (car «aucun sang» n'était censé être versé, bien que ce ne soit pas tout à fait vrai en raison des émeutes et des représailles), mais le mouvement d'Aflaq l'avait inspiré. Il savait que les Israéliens n'allaient jamais lever le petit doigt pour Farouk après ses pogroms. Les foules ont applaudi et ont marché sur le centre du pouvoir égyptien. Le monarque fut battu à mort par la foule en colère, après avoir tenté de s’échapper. Ainsi débuta le règne des baasistes sur l’Egypte.

La distance et la division entre l'Égypte et la RAU fit que l'Égypte rejoindrait plus tard la RAU, et continua d’agir comme un État indépendant en dehors de la politique étrangère et de l'armée. Nasser ne tarda pas à développer son propre culte de la personnalité en Égypte, au grand dam de Aflak, qui voulait s'attribuer le seul mérite du renouveau arabe. Leur première rencontre à Bagdad fut si gênante, qu'elle fut décrite par un observateur comme "comme des garçons que leur mères avait obligé de se parler". Nasser estima aussi que l'Égypte avait sa propre identité qu'il devait la protéger. Après tout, il n'était pas un baasiste pur et dur. C'était simplement une opportunité de prendre le pouvoir et de restaurer la dignité égyptienne.
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Abdel Gamal Nasser

La RAU fut fortement soutenue par les populations de réfugiés arabes transjordaniens présents dans les trois pays, ainsi que par des factions laïcs, militaristes et nationalistes de la société, qui avaient tous estimé qu'ils avaient quelque chose à gagner.  La population kurde, qui souffrait depuis longtemps, souffre encore plus du nationalisme arabe virulent de la RAU, ainsi que les minorités perses à l'est et turque au nord. Ironiquement, bien que l'Alliance romaine fut identifiée comme quasi satanique, la RAU s'était beaucoup inspirée du fascisme. L'État était totalitaire avec Aflak identifié comme une figure de sauveur pour la nation (et Nasser ajouté sur les  affiches en Égypte). Pour vous prouver le niveau, on raconte qu’un jour à Damas, un homme fut battu à mort par des miliciens Bassistes, juste pour avoir renversé une tasse de café sur une photo de Michel Aflak. Chaque classe d'école portait la photo du leader, l'écoute de la radio et des disques occidentaux était passible de mort et même le nouvel hymne national "Un cœur arabe" faisait explicitement référence à "Notre noble président, envoyé pour nous sauver". C'était un niveau de mégalomanie que peu de gens pouvaient imaginer, qui allait de pair avec l'expansion du pouvoir de l'État. La plupart des industries furent nationalisées, bien que certaines propriétés privées aient été autorisées, non pas que l'État ne puisse pas les saisir quand il le voulait. Les islamistes reçurent de petites concessions pour essayer d'incorporer leurs attitudes anti-israéliennes anti turques et anti occidentales.
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Drapeau de la République Arabe Uni

La RAU rejoigna le Komintern et devient le seul représentant du monde arabe. Staline fut impressionné par le caractère révolutionnaire du mouvement et garantit son soutien - même lorsque des communistes furent emprisonnés et même exécutés par le nouveau régime. Le soutien économique n'augmentera qu'après la mort de Staline.

Naturellement, les relations avec l'Alliance romaine furent catastrophiques, Mussolini voyant Aflak comme, "Un autre Hitler". Le président Turc Orbay alla encore plus loin, qualifiant la RAU et le baasisme de plus grande menace pour le monde que les communistes. Lorsqu'on a appris que les groupes indépendantistes algériens avaient prêté allégeance au baasisme, la France commença à y prêter attention. Lorsque le Koweït commença à être paralysé par des grèves organisées par les baasistes locaux, les Britanniques durent augmenter à contrecœur leur présence militaire dans la région, malgré l'anticolonialisme de Gaitskell. De nombreux historiens pensent que son rejet de la lettre du roi Fayçal lui a forcé la main sur la question. Dans le même temps, il a désespérément tenté de rallier les monarchies du Golfe pour s'opposer à la RAU. Puis, le 22 novembre 1951, il obtiendrait une réponse terrifiante.
Ce jour-là, Michel Aflak rencontra le roi Ibn-Saoud à Riyad. Ils signèrent le Traité d'amitié arabe, qui promettait que l'Arabie saoudite fusionnerait avec la République arabe unie dans 100 ans. Il y avait de nombreuses raisons pour le traité.

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Abdelaziz ibn Saoud Roi d'Arabie Saoudite

Du côté de Michel Aflak, il n’y avait aucune envie de déclencher une guerre avec un dirigeant arabe respecté comme Ibn-Saoud (qui n'était ni Farouk ni Faisal) il s'inquiétait également des conséquences religieuses et politiques, d'un dirigeant chrétien envahissant la terre de l’Islam. Enfin, il craignait également que s'il lançait une invasion de l’Arabie, l'Alliance romaine lui sauterait dessus et le vaincrait alors qu'il était occupé dans le sud.

Du point de vue du roi Saoudien, il savait que Aflak était populaire au Moyen-Orient, et même beaucoup plus populaire que lui. Mais il savait que ses liens avec l'Occident étaient de plus en plus surveillés. La haine anti-israélienne s'était développée à un tel rythme que toute tentative de se ranger du côté de l'Occident (considéré comme une extension d'Israël par beaucoup) et donc contre Aflaq était vouée à l'échec. Ainsi, une alliance était dans l'intérêt des deux parties contre des ennemis bien plus détestés. Dans le même temps, aucune des parties ne savait comment normaliser les relations, car l'objectif déclaré de la RAU était le contrôle total du monde arabe.

Il fut convenu que les Saoudiens se joindraient dans cent ans. Bien sûr, aucune des parties n'avait l'intention de respecter le traité. Aflak disait à son commandant en second, al-Bitar, qu'"une fois qu'Israël rayé de la carte, les Saoudiens seront les prochains". Le roi de son côté, confia à son fils qu’au premier conflit « toute la folie républicaine s'effondrera ».
Beaucoup en Occident comparent ce traité à l'accord Molotov-Ribbentrop, et beaucoup se sont demandé s'il agissait d'une marche imminente vers la guerre.
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Message par Rayan du Griffoul Mar 21 Fév - 1:12

Chapitre 61 Un Continent de Tigres


Extrait de 'La Guerre des Dragons : Chine 1948-1953' de Wu Long

La bataille de Xiamen démontra aux commandants de l'ONU l'impossibilité d'une longue marche vers Pékin. Trop d'hommes avaient été tués ou blessés dans ce qui n'était finalement qu’une bataille mineure. Pour cette raison, Patton ordonna à Curtis LeMay de mettre en œuvre la même campagne de bombardement qu'il avait orchestrée au Vietnam.

Aucun coin de la Chine n'était à l'abri des bombardements, de Nankin jusqu'à la Mandchourie. En raison de la nature médiocre des défenses anti aérienne et de la mauvaise qualité de construction des logements chinois (Par rapport à la pierre dure et au béton d'Europe), les pertes civiles augmentèrent à un rythme alarmant.
Dans le même temps, les bombardements avaient accompli leur but, à savoir anéantir toute l'industrie lourde de l'Empire du Milieu. Shanghai et Pékin furent bombardés presque quotidiennement. Les quelques unités de l'armée de l'air soviétique, présentes sur place, ne purent lutter face aux jets de l’US Air Force, de la Royal Air Force et de Regia Aeronautica.. Les Italiens en particulier se souciaient très peu des pertes civiles, Italo Balbo aurait plaisanté avec Rodolfo Graziani sur le fait que "Ce n'est pas comme si nous manquerons de Chinois". Les troupes italiennes furent également au centre du massacre de Letian, où près de 1000 civils chinois furent tués, en représailles à l’assasinat d’un officier Italien par un garde rouge. Un massacre qui fut passé sous silence par les médias américains.
L'Italie était devenue le deuxième “contributeur” des forces de l'ONU derrière les Etats-Unis, principalement en raison du fait que les armées française et Britannique étaient occupées en Indochine et en Inde. Les mouvements visant à renforcer le rôle de l’armée de la République de Chine dans le conflit se poursuivirent, mais les hommes de Tchang étaient toujours vus, comme les marionnettes des occidentaux.

En réponse à la dévastation matérielle de son pays, Mao lança une campagne de “la route d'acier” à l'automne 1950 pour obliger la population rurale à produire le métal qui avait été perdu, après la destruction du tissu industriel. Les effets furent calamiteux, car les paysans reçurent l'ordre d'arrêter de cultiver la terre et les récoltes ne purent se faire. Une famine aux dimensions bibliques s'ensuivit. Pour ajouter l'insulte à l'injure, le métal était de qualité trop médiocre pour être utilisé. Finalement, ce sont plus de 40 millions de Chinois qui ont trouvé la mort dans cette guerre, dont une majorité, à cause de la famine. Dans un acte d'insensibilité étonnant, Non seulement Staline ne tenta pas d'améliorer la situation, mais il avait activement réduit la quantité de nourriture envoyée à la Chine, pour disait il “mettre à l'épreuve la loyauté de Mao”. Peu importe à quel point la situation était catastrophique dans le nord, les zones contrôlées par l'ONU et le ROC étaient relativement exemptes de famine. Ironiquement, cela aggrava la situation sécuritaire à certains égards, les réfugiés de l'intérieur du pays fuyant vers les côtes pour échapper aux effets de la famine, de nombreux gardes rouges se glissant parmi eux dans la confusion.

Ils lancèrent des campagnes d'assassinats, empoisonnant des puits et semant généralement l'enfer derrière les lignes alliées. Ils étaient adulé dans la propagande communiste, même si leur existence au quotidien était souvent infernale. Patton n'avait aucune attirance pour les campagnes de guérilla et voulait que les troupes américaines soient en première ligne contre les forces de Mao. Laissant les guérillas aux chinois et aux italien (qui avaient déjà l'expérience des méthodes de contre-insurrection dans les Balkans et en Afrique). Comme les gardes rouges ne portaient pas d'uniforme (au mépris de la Convention de Genève) il était bien plus facile de les abattre à vue (bien sûr, il était terriblement difficile de les distinguer des citoyens innocents). La pire crainte des gardes rouges, était d’être capturé par un casque bleu, venant d’un pays membre de l’alliance Romaine, car dans ce cas il valait mieux être tué immédiatement (surtout si vous étiez une femme-). La torture était courante, et même carrément encouragée par les officiers supérieur,s comme un moyen de garder le moral face à un'ennemi invisible. Les exécutions publiques de communistes étaient également monnaie courante dans les zones rurales. Néanmoins, les Gardes rouges se montrèrent résilients dans le nombre d'attaques qu'ils ont lancées tout au long de 1950 et jusqu'en 1951. C'est à ce moment-là que Mao eut sa nouvelle grande idée, qui s'avéra être l'une des actions les plus importantes de toute la guerre.

Extrait de 'Cowboys and Indians: A History of American-Indian Relations' de Mitrra Rahul

En fin de compte, les séparatistes musulmans savaient qu'ils n'avaient aucune chance de gagner une guerre face aux unionistes hindoues. Ce qu'ils voulaient, c'était simplement saigner leurs forces assez longtemps pour les faire céder. Ce qu'ils avaient sous-estimé, c'est à quel point les nationalistes hindous ont réussi à capter l'opinion populaire. Savarkar déclarera publiquement à Mumbai que l'Inde préferait disparaitre définitivement, plutôt que de céder un pouce de terre à un État musulman. Les atrocités commises contre les populations non musulmanes au Pakistan s'avérant une grande source de mobilisation. Bien que Karachi (la capitale de facto du nouvel État pakistanais) ait toujours été prête à offrir la paix, leurs offres furent  repoussées à plusieurs reprises.

Le Parti communiste indien était le seul grand parti à soutenir la partition (sous les ordres de Moscou) et se retrouva avec l’étiquette de cinquième colonne, avant d’être tout simplement interdit. Lorsque Nehru s'opposa à cette décision (voyant les communistes comme des alliés potentiels au Parlement indien), son gouvernement fut renversé, laissant ainsi l'homme d'État Chakravarti Rajagopalachari (ou Rajaji) prendre le poste de Premier ministre. Rajaji était beaucoup plus à l'aise pour négocier avec l'Occident et avait une peur mortelle du communisme.
Heureusement, il était quelque modéré en ce qui concerne la population musulmane et des mesures furent mises en place pour les protéger des exactions, et garantir leurs places dans la future Inde unie.
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Chakravarti Rajagopalachari Nouveau 1er ministre de l'Inde

Comme Rajaji était natif du Bengale, il donna la priorité à la mise hors d’état de nuire de la partie oriental du Pakistan avec une offensive générale au début de l'année 1951. Cela s'avéra plus facile que prévu, car les musulmans du Bengale s'étaient divisés entre ceux qui voulaient faire partie du Pakistan et ceux qui voulaient un État bengali indépendant. Les unionistes marchèrent le long du Gange, rencontrant une résistance acharnée mais inutile. Les séparatistes n'avaient pratiquement aucune infrastructure pour les aider, les laissant exposés à une force qualitativement et quantitativement supérieure. Au moment où les forces unionistes arrivèrent à Dacca, une guerre civile à part entière avait déjà commencé dans la ville entre les deux factions. Bien sûr, avec l'aide et la puissance aérienne anglo-américaines, sans parler de la motivation des troupes indiennes, Dacca tomba le 29 août 1951, ce qui est considéré comme la fin de la rébellion séparatiste oriental. Cela laissait la rébellion occidental,  et dont tout le monde savait que ce serait une lutte épouvantable. Cela força Rajaji à faire des choses qu’il n’aurait jamais imaginé.

Le 22 septembre 1951, Rajaji s'envola pour l'Amérique, afin de rencontrer le président Patton, ce qui jetterait les bases du programme "New Indian Century". Bien que Rajaji flatta les journalistes en parlant de la solidarité de l'Amérique et de l'Inde en tant que nations postcoloniales, et en ralliant les foules aux sentiments anticommunistes, il restait un socialiste qui se méfiait du modèle de développement américain. En même temps, il savait que l'Inde était en mauvaise posture économique. Le pays avait vu ses grandes villes dévastées par des émeutes, contraint de souffrir de pénuries et de pauvreté dues à la guerre et il allait bientôt devoir calmer (autrement que par les armes) une population musulmane amère et vindicative. Cela nécessitait une aide économique, pour qui le seul partenaire possible était les Etats-Unis. Pourtant, les Américains n'avaient que peu d'intérêt à investir dans un pays si pénalisant pour les entreprises, et dont la bureaucratie tentaculaire, faisait peur aux investisseurs. Pour cette raison, Rajaji proposa de libéraliser les marchés indiens dans le cadre d'un accord commercial avec les États-Unis en échange de la garantie d’une aide qui mettrait fin à la rébellion pakistanaise une fois pour toutes. Avec Patton voyant une opportunité de solidifier le pays dans la lutte anticommuniste et le Parti républicain voyant l'opportunité de débouchés commerciaux immenses , l'accord de libre-échange américano-indien fut adopté en février 1952. Un moment décisif dans l'histoire de l'Inde,


Extrait de 'The Asian Century' de Yuki Souma

Bien que l'on puisse affirmer que le début des années 1950 fut une période sombre pour l'Asie, pire encore que la Seconde Guerre mondiale, il est difficile de nier que les véritables germes de croissance qui allaient rayonner sur tout le continent furent forgés à cette époque.
En termes d'économie, les réalités de la guerre froide et la présence des idées occidentales ont poussé les pays en développement à s'éloigner du communisme. Et cela s’agravera encore quand on connaîtra l’envers du décor en URSS. Le communisme et l'extrême gauche par extension furent discrédités ou réprimés sur la majeure partie du continent. Les plus ardents défenseurs du capitalisme étaient Hong Kong et Singapour, des villes portuaires ouvertes au commerce depuis toujours. L'Inde avait commencé sa révolution capitaliste même en pleine guerre civile. Mais les plus grands gagnants du boom économique furent le Japon et les Philippines, qui étaient toutes deux considérées comme des pays développés (en termes de niveau de vie) à la fin des années 1960. De grands boom économiques se produiront dans toute l'Asie, conduisant le sénateur Nixon en 1962 à considérer l'Asie comme « un continent de tigres ».

Heureusement, la démocratie et les droits fondamentaux furent généralement respectés. Aucun d’entre eux ne voulait prendre le risque d’être exclu de l’ODI. Même les endroits où le despotisme était jadis une norme avaient changé. Le Japon etait certainement devenu plus nationaliste face au sort des habitants d’Hokkaido, mais la démocratie japonaise tena bon. Le Tibet a peut-être été une cruelle théocratie dans le passé, mais après quelques avertissements sévères de la part des Britanniques et des Indiens (qui avait menacé de les abandonner à Mao s'ils ne se réformaient pas), ainsi le Dalaï Lama conserva seulement un rôle cérémoniel comme le Roi d'Angleterre.

Bien que les Français aient écrasé les espoirs d'indépendance des Vietnamiens après la défaite de Ho Chi Minh, ils savaient qu'ils devaient donner un coup de pouce à leurs colonies d'Asie du Sud Est. Pour cette raison, le gouvernement français par son premier ministre Georges Mandel accorda l'autonomie au Vietnam, au Cambodge et au Laos en tant que protectorats français.
Le Vietnam redevint un empire dirigé Bảo Đại, le Cambodge était un royaume dirigé par Norodom Sihanouk, enfin le Laos était un royaume avec son roi Sisavang Vong. Les trois pays avaient en commun d’être des monarchies parlementaires. Cela dit, aucun des trois ne comporta en despote, et tous détestaient naturellement les communistes. La France garantissait leur liberté intérieure, ainsi qu’une protection contre des agressions communistes, mais aussi une protection face à la Chine du Sud. Avec la menace du KMT au-dessus de leurs têtes, les trois États Indochinois acceptérent à contrecœur cette nouvelle configuration. Même si ce n'était pas l'indépendance, c'était certainement beaucoup mieux qu'avant, et tous pensaient que c'était du suicide de défier à nouveau les Français, maintenant que l'Amérique était devenue favorable au colonialisme. Néanmoins, la stabilité politique permettrait à la région indochinoise de devenir un autre joyau de la nouvelle Asie.
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Bảo Đại Empereur du Vietnam

[…]

Bien sûr, il ne s'agit pas de faire une apologie totale du colonialisme. Bien que, par exemple, la Grande Bretagne ait pu agir à temps en Malaisie, en agissant rapidement pour tuer dans l'œuf une révolte communiste. Ce qui permit de maintenir une fédération Malais stable et démocratique au sein du Commonwealth.

Mais vous doutez bien que tous les régimes coloniaux n'étaient pas aussi sensés. Les Portugais en particulier étaient très à cheval quant à la préservation de leurs domaines étrangers. Au Timor oriental, on plaisantait en disant que les Portugais abandonneraient le Portugal lui-même juste pour garder ce morceau d’Océanie. Les manifestations pour l'indépendance se heurtérent à de violentes répressions. Ensuite, il y avait l'Indonésie, qui était principalement contrôlée par les Néerlandais. Ces derniers voulaient absolument conserver leur colonies, mais tout le monde, même Patton, savait que c'était sans espoir. De plus, la majeure partie de la population musulmane était totalement indignée par ce qui se passait au Moyen-Orient. Les actions de l'Alliance romaine et des puissances coloniales, entraînant la perte de Jérusalem, avaient suscité l'indignation dans le monde musulman. Pour cette raison, la résistance à l'occupation hollandaise fut intense. Tout le monde savait que c'était une cause perdue. Et cela n’allait pas s'arranger.
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Message par Collectionneur Mar 21 Fév - 1:47

Merci. l'Inde va prendre la place économique de la Chine dans cet univers, et avec quelques décennies d'avance...
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Message par Rayan du Griffoul Mer 22 Fév - 23:32

Chapitre 62 L’enfer sur terre

Extrait de 'La spirale de la mort : Staline 1941-1953' d'Alexi Ivanovitch

À l'aube des années 1950, l'Union soviétique était dans un état pitoyable. Confrontés à des campagnes de guérilla en Pologne et en Iran du nord, ils devaient financer la guerre de Mao, de peur d'avoir un ennemi pro-occidental le long de presque toute leur frontière orientale et méridionale. Pourtant, le pays était dans un état terrible, souffrant d'extrêmes privations économiques et de la folie sans cesse croissante de Staline. Lorsque Kaganovitch fut exécuté en 1947 pour avoir fait partie d'un "réseau d'espionnage sioniste" (bien qu'il ait personnellement ordonné la destruction de plusieurs synagogues) cela aurait dû mettre la puce à l’oreille aux occidendentaux, que quelque chose de plus grave que prévu se passait contre les communautés juives au sein du monde communiste. Pourtant, personne ne pouvait croire à quelque chose d'aussi abominable que l'emprisonnement total de tout un groupe ethnique dans les profondeurs impitoyables de la Sibérie, le massacre de villages entiers et ce que toute personne raisonnable ne pourrait qualifier que de "génocide". Pourtant, en raison de la tension accrue et de l'isolement croissant de l'URSS, personne n'avait compris à quel point la situation était devenue mauvaise.

C'est alors que quelque chose d'incroyable s'est produit.

Władysław Szpilman était un chef d'orchestre juif polonais, qui avait déjà subi un traitement abominable pendant la Seconde Guerre mondiale, survivant à l'Holocauste et au soulèvement du ghetto. Il participa à l'Insurrection de Varsovie et sera la première personne à jouer à la radio polonaise lors de sa reprise après la libération (il était également la dernière personne à jouer avant le début de la guerre). Pourtant, même toutes ces souffrances ne pouvaient le protéger de ce qui allait arriver.
The Footprint of Mussolini (traduction) - Page 9 Wladyslaw-Szpilman-pianiste-une-Jewpop-1

Il était à Varsovie lorsque la bombe nucléaire fut larguée, survivant miraculeusement en étant dans une cave à ce moment-là. Quand émergea, il tomba sous le joung d’une nouvelle tyrannie antisémite. Initialement mis sur liste noire en tant que « sioniste », il a fut exclu de toute représentation publique. Lorsque arriva la nouvelle que les forces israéliennes s'étaient emparées du Temple de Jérusalem, Szpilman fut mis dans un train et emmené à Vorkouta.

En chemin, il vit les atrocités qu'il décrira comme égales en mal aux nazis, des femmes et des enfants assassinés, des humiliations publiques et même des communistes sincères se retrouvant dans le même train vers la mort froide. Vorkuta était connue pour la cruauté de ses gardiens, les gigantesques tensions ethniques entre les détenus (Ukrainiens, Russes, Juifs, Polonais et Allemands), et sa désolation totales. En même temps, il appris de ses camarades détenus que cela ne se produisait pas seulement en Pologne, mais dans tout le bloc de l'Est.

Il semblait certain que Szpilman était arrivé au bout du chemin, mais une fois de plus, la chance (ou la providence) était intervenue pour le sauver. L'un des commandants du camp avait entendu parler des prouesses du détenu au piano et l'avait invité à jouer. Dans la solitude de Vorkuta, les performances de Szpilman ont touché le cœur du commandant. Accablé par le chagrin de ce qui arrivait à Szpilman, le commandant (en violation totale de tous les ordres de Moscou)  donna à Szpilman des papiers pour partir à Moscou et se réfugier à l'ambassade britannique (la Grande-Bretagne étant l'une des rares grandes puissances occidentales à avoir conserver des relations diplomatiques avec l’URSS).

Jusqu'à aujourd'hui on ignore le sort du commandant du camp de Vorkuta, mais nous savons ce qu'il est advenu de Szpilman.

Il avait réussi à atteindre l'ambassade britannique dans le froid glacial du 8 janvier 1952. Le personnel britannique eut du mal à comprendre le pianiste qui s’exprmait dans un mélange de polonais et de yiddish. Après une brève vérification des faits, les Britanniques réalisèrent que Szpilman disait la vérité.

Le 15 janvier 1952, Władysław Szpilman atterri à Londres, où on lui accorda le statut de réfugié politique et trois jours plus tard il fut  invité à s'exprimer devant la Chambre des communes pour dire au monde ce qu'il avait vu.
Le témoignage de Szpilman était plus choquant que quiconque aurait pu l'imaginer ; même l'anticommuniste le plus engagé n'aurait pas pu imaginer qu'une quasi-répétition de l'Holocauste avait été lancée par Staline. L’ambassadeur Britannique à Jérusalem Orde Wingate sortit en trombe de la chambre et se cassa la main en frappant de rage contre un mur. Gaitskell dira à la Chambre : « S'il y avait le moindre doute parmi les membres de la Chambre que la guerre froide n'est pas une lutte entre la droite et la gauche, mais entre le bien et le mal, qu'elle meure ici aujourd'hui. Churchill traita l'Union soviétique comme un «empire satanique», tandis que Oswald Mosley exigea l'expulsion de tous les diplomates soviétiques de Grande-Bretagne, mais le MI6 arriva à convaincre le gouvernement que cette mesure serait contre-productive. En Israël, le président Einstein et le Premier ministre Begin étaient tellement furieux qu'ils firent interdire le Parti communiste, tandis que l’ancien scientifique commençait à remettre en question sa conviction de ne pas doter son pays de l’arme atomique. Mussolini aurait même envisagé une frappe nucléaire dans sa fureur. Patton, qui avait personnellement vu les horreurs des camps de concentration nazis, brûla d'une flamme plus petite mais plus intense, ordonnant que les bombardements sur la Chine communiste augmentent jusqu'à ce qu'ils ne soient plus que « décombres sur décombres ».

Naturellement, les États de l'Est traitèrent Szpilman de menteur, et nièrent ses affirmations. Michel Aflak, qualifia l'histoire de "fable risible", mais il était clair qu'il était la seul dirigeant non communiste à excuser les Soviétiques, car même les Saoudiens avaient préféré garder le silence. Le peu de soutien que les communistes avaient dans le monde démocratique avait disparu du jour au lendemain. Pourtant, cela n'a pas du tout dérangé Staline, alors qu'il entamait sans le savoir sa dernière année.

Quant à Władysław Szpilman, il déménagea en Israël et dirigea l'Orchestre philharmonique israélien. Son magnum Opus, "Varsovie : Ode à une ville", deviendra son œuvre la plus célèbre.


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Message par DemetriosPoliorcète Jeu 23 Fév - 8:35

Hmm...

Je parie sur une accalmie générale à la mort de Staline.

Avec encore une longue litanie d'horreurs entre temps.
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Message par Collectionneur Jeu 23 Fév - 9:10

Une gaffe au début du chapitre 62 : mettre la puce à l’oreille aux occidendentaux

Et un lapsus à la toute fin : Naturellement, les États de l'Est traitèrent Szpilman de menteur, et nièrent ses affirmations. Michel Aflak, qualifia l'histoire de "fable risible", mais il était clair qu'il était ""la seule puissance"" non communiste à excuser les Soviétiques,

Le seul dirigeant me semble mieux.
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Message par Rayan du Griffoul Jeu 23 Fév - 20:00

Chapitre 63 Pire que l'Enfer


Extrait de 'La Guerre des Dragons : Chine 1948-1953' de Wu Long

Le nom “Shanghai” hante encore l'Amérique aujourd'hui. Bien qu'il était prévu de prendre la ville dès 1951, l'attaque soudaine et écrasante des gardes rouges retarda les choses. Les casques bleus en profitent pour fortifier et améliorer leurs positions, mais les Chinois firent de même.

Il y avait environ six millions de personnes dans la ville lorsque la guerre commença, mais les bombardements et la famine avaient déjà fait des ravages. Lorsque les premiers soldats de l'ONU et de l’armée chinoise avaient atteint la périphérie de la ville le 25 février 1952. Ils furent choqués par ce qu'ils trouvèrent. Il semblait que l'ensemble de l'Armée Populaire de Libération campait dans la ville, chaque brique de chaque bâtiment de la ville semblant avoir son propre défenseur. La réponse fut une augmentation des attaques navales et aériennes, mais cela rendit la bataille encore plus cauchemardesque. Maô, ayant été piqué par l'échec de l'offensive du Qingming, avait recouru à son nouveau plan : combattre jusqu'aux dernier homme.

Les blagues qu'il faisait autrefois sur la population chinoise étaient devenues une réalité terrifiante. Il ordonna que Shanghai devienne « le cimetière des occidentaux ». Beaucoup de ses subordonnés s'inquiétaient de son comportement de plus en plus erratique, qui semblait beaucoup plus motivé par la vengeance et le maintien de sa position que toute sorte de stratégie militaire éclairée. Shanghai était un hachoir à viande, disaient les généraux, à une époque où le front intérieur s'inquiétait de la famine et des bombardements. Mao ignora leurs préoccupations, envoyant littéralement des millions d'hommes de l'autre côté du fleuve Jaune, dans les profondeurs de l'Enfer qui avait autrefois été la plus grande ville de Chine.

"Nous n'avons pas besoin de gagner", s'est vanté Mao, "tout ce que nous devons faire, c'est saigner davantage l’ennemi."

Même Eisenhower était déconcerté par ce que faisait Mao. Il faisait venir des troupes d'autres zones, laissant l'ouest de la Chine exposée à de nouvelles attaques. Comme pour illustrer cela, le 7 mars débuta la première traversée du Yangtze, avec la prise de Chongqing le 1er mai. Cela représenta un grave échec stratégique de la part des communistes, mais Mao continua à déverser inutilement de plus en plus d'hommes dans les profondeurs de Shanghai, envoyant des vagues humaines les unes à la suite des autres. Alors que la bataille hante encore les Américains de nos jours, ce sont les Chinois qui restent les plus traumatisés. Les souffrances et l'héroïsme des soldats rouges dans cette bataille ont même été loués durant la dictature de Tchang, dans des pièces de théâtre, des romans et des même des films (mais avec l'inévitable condamnation de leurs supérieurs sociopathes, ce qui n'était guère une invention de la propagande fasciste).

Mais tout comme Stalingrad, Mao ne laissera pas tomber la ville, conservant sa stratégie de “Verdun”, alors même que la ville était anéantie. Rommel, qui avait retenu les leçons de Stalingrad, a tenu les flancs et s'assura que personne ne pouvait encercler les forces de l'ONU, qui étaient composés à peu près à 50% de soldats du Kuomintang, 25% d’américain, 10% d’italien et 15% d'autres pays. Le 3 août, Rommel traversa le Yangtze et se dirigea vers la côte pour couper toute nouvelle arrivée de Chinois rouges. Rommel pensait que les troupes reculeraient face à l'assaut et tenteraient de battre en retraite. Au lieu de cela, Rommel, Eisenhower et même Patton ont été consternés par ce qu'ils ont vu : alors que Rommel s'approchait de la mer, Mao envoya plus de troupes dans le piège. Ce n'était même pas pour combattre Rommel, car ils furent envoyés au sud dans les ruines de Shanghai. Le plan était, comme l'avait expliqué Mao, était d'avoir une force qui saignerait l'Occident, et la meilleure façon était "d'être dos à la mer". Les commissaires politiques reçurent l'ordre de tirer sur quiconque tentait de se rendre ou de battre en retraite, de sorte que la plupart des unités se sont battues jusqu'à la quasi-destruction. Enfin, le 10 septembre 1952, après un carnage épouvantable, Shanghai fut déclarée sûre.

Bien que l'annonce de l'Holocauste soviétique ait soulevé un tollé gigantesque, Shanghai fut également un choc pour l’opinion public. Les casques bleus avaient perdu 250 000 soldats, principalement chinois. Cependant, dans cette seule bataille, 40 000 GIs ont péri, bien plus que toute autre bataille de l'histoire des forces armées américaines (Patton à dû se faire répéter les chiffres, tellement il fut choqué). En revanche, impossible de connaître les pertes du côté de l’APL. La plupart des historiens s'accordent maintenant à dire que les victimes du côté de Mao étaient proches du million et demi.Et même les deux millions en comptant les civils, ce qui en fait la bataille la plus sanglante de toute l'histoire de l'humanité.

Peu de temps après la bataille, Eisenhower fit une crise cardiaque à cause du stress auquel il était confronté sur le terrain, mais put bien s’en remettre. Cela donna enfin à Douglas MacArthur l'opportunité de prendre des responsabilités dans le conflit, même s'il ne sera finalement impliqué que dans quelques opérations jusqu'à l'armistice, notamment la sécurisation de Nankin à la veille de la fin des combats. Pendant ce temps, la perte de Shanghai éroda encore la réputation de Mao, bien qu'elle ait été évidemment aggravée par des événements ailleurs dans le pays.

Le 14 août, soutenue par le KMT, une rébellion éclata au Xinjiang. La population musulmane était suffisamment laïque et pragmatique pour ne pas haïr les occidentaux. La famine causée par les politiques agricoles ratées de Mao avait laissé de l'amertume partout, mais dans le vide immense du Xinjiang, la haine pu se propager. Les rebelles musulmans avaient préféré s'allier avec les amis d'Israël plutôt que de vivre sous le joug de Mao. Avec des troupes communistes retirées de la région pour être envoyées à une mort certaine à Shanghai et armés de fusils acheminés à travers le Tibet, les rebelles s’emparérent rapidement de Ürümqi le 17 août 1952. À ce moment-là, la panique avait commencé à s'installer parmi les généraux de Mao, qui plaidérent pour envoyer des renforts dans la région, quitte à dégarnir le front.. Mao était convaincu que quoi qu’il arrive, Staline ne le laisserait pas périr.

Seulement Mao, mais aussi le reste du monde n’était pas au bout de ses peines


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Message par Collectionneur Jeu 23 Fév - 20:33

Partition de la Chine en deux vu que l'on parle d'armistice ? Guerre de Corée XXXXXL....

Chungking prise le 1er mai ? Il s'agit bien de Chongqing après vérification : https://fr.wikipedia.org/wiki/Chongqing
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Message par DemetriosPoliorcète Ven 24 Fév - 14:18

La stratégie de Mao ne me semble pas absurde : faire craquer l'opinion publique américain devant le niveau des pertes humaines est la meilleure chance de victoire pour la Chine.
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