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Un mois de Septembre différent (Non à Maastricht)

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Un mois de Septembre différent (Non à Maastricht) Empty Un mois de Septembre différent (Non à Maastricht)

Message par Rayan du Griffoul Sam 23 Mar - 18:11

Bonjour
voici un sujet que j'avez déja traité dans le sujet "Des PoD post guerre froide" et que je voulais mettre au "propre"


Un mois de Septembre différent (Non à Maastricht)






Le 20 septembre 1992 Les Français sont appelés à voter pour ratifier le traité de Maastricht. Le président de la République François Mitterrand s'était engagé en faveur du oui, et ce malgré la maladie qui le rongeait. Les grands partis politiques comme le PS, l’UDF et le RPR avaient soutenu également le oui.
A contrario de nombreuses formations s’étaient engagées en faveur du non, comme le Parti communiste ou le Front national tandis que des dissidents socialistes comme Jean Pierre Chevènement, ou gaulliste comme Charles Pasqua et Philippe Seguin faisaient campagne pour le non à rebours de leur parti.

Jusque à la dernière heure, les sondages étaient extrêmement serrés lorsque ce dimanche, Patrick Poivre d’Arvor Sur TF1 et Paul Amar sur France 2, annonce le résultat un silence sabbat sur les plateaux télé.

Les Français ont dit NON.

Par 53% des voix les français ont rejeté le traité de Maastricht.

Pour les partisans du oui, c'est la douche froide. Sur le plateau de France 2 Simone Veil a du mal à trouver ses mots tandis que Nicolas Sarkozy parle d’un rendez-vous manqué avec l’histoire. Sur le plateau de TF1, alors que Bruno Mégret le numéro 2 du FN ironise sur la défaite des « socialos-giscardiens » Le ton monte entre Alain Madelin, l’un des responsables de l’UDF et le ministre de la culture Jack Lang, le premier déclare que l’engagement du président de la République « aurait agi comme un repoussoir sur l’électorat »
Certaines personnalités engagées en faveur du oui, comme Raymond Barre n’hésitent pas à annuler leur intervention médiatique, tandis que Jacques Chirac se contentera d’une brève déclaration.
Mais dans le camp du non, l’ambiance est à la fête, depuis son QG de la rue François 1er, Charles Pasqua célèbre une victoire des français face aux technocrates de Bruxelles. Son compère Philippe Séguin à le triomphe plus modeste lorsqu’il déclare que "tout reste à faire". A gauche Jean Pierre Chevènement appelle le parti socialiste à ne pas rester sourd aux aspirations des français, enfin le Parti communiste appel à une recomposition politique conscient que ce vote est peut être un espoir d'enrayer la spirale du déclin du PCF.

Gueule de bois

Le lendemain le non à Maastricht fait la une de tous les quotidiens tandis que les interviews politiques dans les radios et à la télé ont une odeur de règlement de compte, marquant le retour du clivage droite-gauche. Les responsables du PS accusant l’opposition d’un manque de sincérité et d’avoir transformé la consultation en référendum anti Mitterrand. Les responsables de la droite, parle d’un manque de conviction dans la campagne des socialistes et accuse ces derniers de n’avoir fait que le minimum.

Mais de ces prises de parole, un point commun émerge. A présent c'est au président de la République de prendre une initiative.
Et justement François Mitterrand c’était distinguer jusqu’à présent par son silence. Mais à la mi-journée un communiqué de l’Elysée, annonce que le président prendra la parole à la télévision à 20h.
L’allocution présidentielle est assez brève. François Mitterrand prend acte de la décision des Français, et déclare que le processus européen n’est pas mort, mais que de nouvelles négociations sont nécessaires. Il conclut par ces mots.

Mes chers compatriotes. Je me suis engagée en faveur de ce traité. Et vous l’avez rejeté. En conséquence, j’ai pris la décision de mettre fin à mon mandat de président de la République. Je prends conscience du poids de ma décision, mais elle s’impose. Française, français, je n’oublierai jamais le moindre jour pendant ses onze ans où je vous ai représenté. Merci et longue vie à vous et à notre pays
Vive la République Vive la France.





Alors qu’il s'apprêtait à quitter son poste, d’ici quelques jours, le président du Sénat Alain Poher se voit contraint pour la troisième fois d'assurer l'intérim à la tête du pouvoir.
Le premier tour est fixé au 25 Octobre, le second le 7 Novembre.


Dernière édition par Rayan du Griffoul le Lun 15 Avr - 20:07, édité 3 fois
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Un mois de Septembre différent (Non à Maastricht) Empty Re: Un mois de Septembre différent (Non à Maastricht)

Message par DemetriosPoliorcète Sam 23 Mar - 19:26

Si seulement...

Hâte de lire la suite en tout cas.
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Un mois de Septembre différent (Non à Maastricht) Empty Re: Un mois de Septembre différent (Non à Maastricht)

Message par Thomas Sam 23 Mar - 20:19

Intriguant.

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Message par Rayan du Griffoul Dim 14 Avr - 23:03

Grande manœuvre

La démission de François Mitterrand est un vrai choc même si beaucoup l’expliquent à la fois par ses problèmes de santé ainsi que par le non à Maastricht.

Cela provoque la consternation de la Commission européenne ainsi que des partenaires de la CEE qui voient leurs espoirs d’un nouveau référendum organisé rapidement s’évanouir.

Néanmoins, cela accélère les grandes manœuvres politiques

Prise de tête à droite
Ayant déjà conscience au soir du 20 septembre qu’il avait déjà perdu la présidence du RPR, Jacques Chirac tentera néanmoins de se maintenir à la tête du parti gaulliste en augurant qu’il était le seul qui soit « présidentiable ». Mais c’était une manœuvre désespérée.
Le maire de Paris ne pouvait rester président d’un mouvement dont les 2 / 3 des militants avaient dit non à Maastricht. Au soir du 23 septembre, Jacques Chirac dut donc céder la présidence du RPR à Charles Pasqua. Mais ce dernier savait qu’il était trop clivant pour être suffisamment présidentiable, aussi, il proposa à Philippe Seguin d’être le candidat du RPR. Ce dernier ayant vu sa popularité augmenter fortement, après son débat télévisé face au chef de l’État. Après deux jours de réflexion, le maire d’Épinal accepta et fut investi par le RPR.

Dans la foulée, les partisans de Jacques Chirac au sein du RPR furent mis sur la touche. Ce fut le cas d’Alain Juppé qui fut évincé de son poste de secrétaire général du parti, au profil de François Fillon, un partisan de Seguin.

Du côté de l’UDF, le choix du candidat fut logique. Ce sera Valéry Giscard d’Estaing, l’ancien président déclara « qu’il peut réussir à convaincre de nouveau les français ». Recevant le soutien de tous les cadres de son mouvement, VGE reçut le 25 septembre le soutien des « Chiraquiens » du RPR comme Edouard Balladur, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy ou encore Jacques Toubon. A contrario, Philippe De Villiers, pourtant membre de l’UDF, annonça son soutien à Philippe Seguin.

Casse-tête à Gauche

Du côté du Parti Socialiste, la question du candidat se posa aussi.
Laurent Fabius, premier secrétaire du PS, décida, dès le lendemain de la démission du président, de convoquer, une réunion du comité directeur du PS.

Dès le début, Fabius annonça qu’il ne sera pas candidat à la présidentielle. Mis en cause dans l’affaire du sang condamné, l’ancien premier ministre est également conscient que les chances de victoire du PS après 12 ans de mitterrandisme étaient minces.
De son côté Michel Rocard le « candidat naturel » se déclara prêt à relever ce défi.

Aujourd’hui, nous savons que cette réunion était beaucoup plus houleuse qu’on ne l’a dit à l’époque.

De nombreux rocardiens, ainsi que des partisans de Jacques Delors comme François Hollande et Michel Sapin, n’hésitèrent pas à critiquer le choix du président d’avoir choisi la voie du référendum.
« On n’avait pas eu besoin du référendum en 86 pour l’acte unique, et là, on aurait pu faire pareil. Le vieux est tombé dans le piège » déclara l’un des Rocardiens. »
« Alors, tu penses que donner la parole au peuple, c'est un piège ? » s’emporta Jean Poperen l’un des chefs de file de l’aile gauche du PS.
Le ton monta rapidement, avant que Laurent Fabius ne ramène le calme.
Jean-Pierre Chevènement de son côté préféra garder le silence. Lui et ses amis quittèrent la réunion avant le vote final à la surprise de leurs collègues.
« J’ai l’impression que vous avez oublié que les français ont voté non » dit-il en sortant de la pièce.

Le soir même, alors que Michel Rocard est présent sur le plateau du JT de TF1. Jean-Pierre Chevènement réunit ses troupes, dans un restaurant non loin de la place de l’Étoile.
« Il faut que tu te présentes Jean-Pierre « s’écrit Georges Sarre l’un des lieutenants de l’ancien ministre « Il y a des millions d’électeurs de gauche qui dit non à Maastricht, et ils ne voteront surement pas pour Pasqua ou Séguin. »
« Je voudrais bien » répondit-il « Mais sans parti politique pour me soutenir ça va être difficile »


Le lendemain, invité au micro de RTL pour commenter la candidature de Michel Rocard. George Marchais parle d’une gauche « qui n’a rien compris aux évènements de ses jours derniers » et annonce que le PCF sera présent à la bataille des présidentielles.
Mais avec quel candidat ?
À 72 ans et déjà victime de problèmes cardiaques, George Marchais renonce à se présenter, même topo pour André Lajoinie déjà candidat en 1988.
Certain membre du comité central propose alors de soutenir une éventuelle candidature de Jean-Pierre Chevènement. Des contacts sont rapidement pris avec l’entourage de l’ancien ministre. Celui-ci est un peu sceptique, mais il sait que sans un parti il lui sera impossible de faire campagne, voire même d’obtenir les 500 signatures.
Georges Marchais donne finalement son accord, et le 27 septembre Jean-Pierre Chevènement annonce sa candidature depuis sa mairie de Belfort.


Dernière édition par Thomas le Lun 15 Avr - 7:56, édité 1 fois (Raison : Coquilles/Orthographe)
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