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Cold War Hot – Collectif

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Cold War Hot – Collectif Empty Cold War Hot – Collectif

Message par Thomas Lun 3 Mai - 20:35

Cold War Hot – Collectif

Liens vers la chronique complète ici.
(Même si tu lis la chronique ici, prend le temps de cliquer pour les stats.)


Résumé :
« Les ambitions et les craintes des deux superpuissances de la guerre froide se sont traduites par une série de guerres par procuration à travers le monde - en Corée, au Vietnam, en Égypte, en Syrie et en Afghanistan. À leur manière, ces guerres étaient soigneusement contrôlées, dans le sens où aucune grande puissance ne s'est autorisée à s'engager directement dans une guerre ouverte avec l'autre. De même, aucune d'entre elles ne s'est permis d'aller jusqu'au bout, de peur de provoquer une confrontation finale et dévastatrice. Mais cette peur de la confrontation directe n'a jamais été aussi rigidement contrôlée qu'on pourrait le croire. À maintes reprises, les événements se sont orientés vers un affrontement entre l'Aigle et l'Ours. »


Fiche technique :
Auteurs : Michael R.Hathaway, James Arnold, Paddy Griffith, John D. Burt, Sean M. Maloney, Forrest R. Lindsey, Kevin F. Kiley, Wade G. Dudley, David C. Isby, Peter G. Tsouras
Éditeur : Greenhill Books
Pagination : 240 pages

L’ouvrage collectif contenant dix textes et commence pas nous exposer le pédigrée de ses différents auteurs. Tous semblent être des spécialistes de l’histoire militaire et/ou d’anciens militaires. Tsouras, qui dirige l’anthologie ce présente poliment en dernier avant de se fendre d’une introduction qui vise à nous expliquer comment la guerre froide ne l’était pas tant que ça. Alors déjà, je pense que tout le monde le sait, encore plus en faisant l’acquisition de cet ouvrage, mais en plus dès la première page l’auteur nous étale une bêtise crasse remettant rapidement en cause la validité de son CV.
Tsouras nous parle littéralement d’empire du mal dès qu’il parle de l’URSS et nous sort la vieille rengaine des 30 millions de morts du stalinisme. OK, mais à aucun moment il n’évoquera les morts et massacres à mettre au crédit des Américains : escadrons de la mort financés par la CIA en Amérique latine et tous les autres trucs de ce genre. Ensuite, il poursuit l’étalage de sa connerie par un french bashing pitoyable expliquant que la volonté de De Gaulle de sortir du commandement intégré de l’OTAN était une trahison privant l’OTAN de profondeur stratégique en Europe et parle d’un « comportement digne de l’époque de Louis XIV alors qu’on est aux prises avec un Empire du mal ». Et d’en remettre une couche à propos du même De Gaulle au sujet de son passage à Québec et son fameux « Vive le Québec libre », qui on le sait est très mal passé historiquement, mais se transforme ici en tentative de déclencher une guerre civile au Canada. Bref, Tsouras historien militaire peut-être, mais pour la connaissance et la compréhension de la géopolitique on repassera. Il fait probablement partie de ces Américains binaires pour qui François Hollande serait un communiste. Bref, autant vous dire qu’après ces trois pages d’intro franchement ridicule j’ai failli mettre fin à ma lecture.
Passons maintenant à la chronique des textes, qui comme à chaque fois que je présente un recueille ou une anthologie seront chroniqués individuellement.
 
First Blood – Michael R.Hathaway
Ce texte se passe pendant le blocus soviétique de Berlin en 1948-1949. L’auteur nous raconte, un évènement resté secret dans ce monde uchronique. En effet, dans cet univers les avions de chasse soviétiques se mettent à harceler les avions de transport américains qui ravitaillent Berlin-Ouest. Évidemment, il va y avoir un incident suivi d’une escalade et le monde va frôler (dans le plus grand secret) l’entame de la troisième guerre mondiale. Le texte est plaisant, bien écrit et documenté. Globalement très plausible. Deux petits bémols : on a droit au cliché du général soviétique alcoolisé qui manque de déclencher une guerre. Est-ce que l’histoire avait besoin de ça ? Je ne pense pas. Enfin, probablement un biais américain, l’auteur affirme que c’est Staline qui a planifié la Guerre de Corée… Enfin, ce qui est dommage, mais pas dramatique est que cette uchronie est une histoire secrète et donc cette divergence n’a aucun impact historique.
 
The Pusan Disaster, 1950 – James Arnold
Nombreux sont les passionnés et les amateurs qui se sont amusés à imaginer une victoire des Nord-Coréens durant la guerre de Corée. Il faut dire que dans les premières semaines du conflit les forces américano-coréennes ont frôlés le désastre intégral. Ici l’auteur imagine le point de divergence le plus simple et relativement logique : et si les forces communistes avaient tentés une percée à Taegu plutôt qu’une manœuvre d’enveloppement ? Le texte d’Arnold nous raconte donc la percée communiste à Taegu et la débandade qui suit. Alors que le conflit ne fait que commencer, mais est déjà perdu le président Truman décide d’évacuer ce qui reste des troupes américaines en Corée et de concéder la victoire à Kim Il-sung, notamment au prétexte que les sud-coréen ont détallés comme des lapins plutôt que se battre. Le texte en lui n’est pas mauvais, plausible, mais pas passionnant. Contrairement au premier texte, il y a des vraies conséquences à cette divergence. Sauf qu’elles ne sont pas explorées puisque le texte s’arrête à la décision de Truman. Pourtant les conséquences possibles de cette divergence sont nombreuses : Création d’un gouvernement coréen en exil ? Les USA se contentent-ils alors de défendre uniquement le Japon et les Philippines ? Au contraire, les Américains vont-ils intervenir massivement en Indochine en soutien des Français pour éviter une nouvelle victoire des rouges ?
 
Vietnam — Paddy Griffith
Sous-titré « The war that nobody noticed » (la guerre que personne n’a remarquée), le texte de Griffith une Guerre du Vietnam. Ceux qui ont lu le cycle 2 d’au Bord de l’Abîme et sa « Deuxième guerre d’Indochine » y retrouveront quelques idées communes. Ici, l’auteur imagine donc que dès 1963 Sir Robert Thompson, spécialiste britannique de la contre-insurrection, parvient à convaincre le secrétaire à la défense Robert McNamara d’adopter une stratégie visant à conquérir les cœurs et les esprits pour pacifier le sud du Vietnam. La stratégie consiste en une redistribution des terres aux paysans afin de couper l’herbe sous le pied des communistes et de lutter massivement contre la corruption. Ainsi, Dương Văn Minh qui avait renversé Ngô Đình Diệm, n’est pas renversé par Nguyên Khanh. L’escalade militaire du conflit n’a pas lieu et la vietnamisation commence plus tôt et mieux. Ainsi si l’ARVN qui combat en première ligne et sur les frontières pendant que les troupes américaines pacifient le sud et développent les infrastructures. En gros, l’intervention américaine repose sur la mobilisation de réserviste et spécialiste des opérations civiles. Avec une grosse légitimité et une armée mieux préparée, le sud Vietnam parvient notamment à éviter le désastre de l’offensive du Têt que nous connaissons. Au fil des ellipses nous voyons donc le conflit changer de dynamique avant de revenir à un statuquo sur la DMZ du 17e parallèle nord, puis après la chute de l’URSS le Vietnam fini par se réunifier. J’aime bien ce texte, car la plupart des uchronies professionnelles ou amateurs que j’ai lus ne concentraient généralement que sur des divergences militaires. Le livre aurait mérité quelques pages de plus pour être plus développé et réduire le nombre d’ellipses. À ce stade de ma lecture, c’est pour moi le meilleur texte.
 
To the Brink – John D. Burt
Burt nous raconte une version plus chaude de la guerre de six jours entre les pays arabes et Israël. Dans cette uchronie le gouvernement américain de Lyndon B. Johnson assure Israël de son soutien au moment de la fermeture par l’Égypte du détroit de Tiran et des navires US entrent dans le détroit en escortant des cargos. L’Égypte (qui prétendait avoir plein de missiles sur zone) se fait humilier lorsque ses deux pauvres canons côtiers sont réduits au silence par les Américains. Humilié, Nasser qui espérait (en vain) voir les Israéliens attaquer en premier passe donc à l’attaque. Rapidement l’attaque égyptienne tournera à la débâcle, mais en méditerranée les évènements se précipitent et les navires américains et soviétiques s’affrontent. Johnson et Kossyguine vont toutefois savoir s’arrêter avant que les machines ne s’emballent trop. Pendant ce temps, Israël a (comme OTL) mis une raclée à ses voisins. L’intérêt de cette histoire est que les évènements se déroulent sur une période très courte, limitant ainsi les ellipses et offrant un rythme élevé, tout en étant très plausible.
 
Another Savage War of Peace – Sean M. Maloney
Ce scénario nous dépeint une guerre civile au Québec en 1967-1968 en tablant sur une convergence entre l’agenda du FLQ, la volonté de l’URSS de se mêler du sujet et les instabilités que traverse la France à cette époque. Le scénario en lui-même est plaisant à lire et l’enchainement des évènements fait sens. C’est plus la divergence de départ qui me gêne. En gros le « Vive le Québec libre ! » de De Gaulle en juillet 1967 est un peu le déclencheur de cette guerre. Des éléments français, dont des anciens de l’OAS armes et conseil les rebelles en plus du soutien cubain et algérien d’OTL. OAS et FLN dans le même bateau… quelle blague ! De Gaulle est assassiné en octobre 1968 et la France a basculé dans le camp communiste suite à un « coup » soutenu par l’URSS qui aurait noyauté le gouvernement, l’armée et les renseignements dans une version surdimensionnée de l’Affaire Martel. Bref on retrouve l’aspect anti-gaulliste et anti français qui transpirait déjà dans l’introduction. Pourtant, le récit est divertissant et rythmé une fois le POD peu crédible et le french bashing laissé de côté.
 
A Fraternal War – Forrest R. Lindsey
Le point de divergence est la sortie américaine du Vietnam dès 1968 sous l’égide de Lyndon B. Johnson offrant la victoire au nord Vietnam et des bases en eaux chaudes à la marine soviétique. L’URSS en position de force et pensant les occidentaux faibles décide d’entreprendre des actions visant à faire rentrer la République Populaire de Chine dans le « droit chemin du Marxisme-léninisme ». Le conflit qui se démarre dès 1968 est traité de loin à un niveau très stratégique politique sans jamais trop se mettre à hauteur de ceux qui sont en première ligne. Le conflit s’enlise, escalade puis dégénère avec l’usage d’armes nucléaires tactiques et bactériologiques. Craignant un conflit nucléaire total, les pays de l’OTAN et le Japon commencent à se mobiliser, mais en coulisses les Américains entament des négociations secrètes avec les deux puissances communistes afin de mettre fin au conflit. Pour ce qui est du POD, je vois mal Johnson et les États-Unis sortir du conflit aussi tôt quand on pense à la fameuse théorie des dominos. Passer le POD, le conflit et son déroulement sont plausible, mais traiter à de manière trop éloignée pour totalement impliquer le lecteur.
 
To Go Boldly in Amongst Them – Kevin F. Kiley
Ici l’auteur nous raconte une invasion du nord-Vietnam en 1970. Quelque chose d’assez plausible. Il y avait vraiment des plans pour une telle action. J’en avais évoqué certains sur le Forum des Uchronies francophones et surtout, j’ai exploré une telle possibilité dans le deuxième cycle de mon uchronie Au Bord de l’Abîme. Quoi qu’il en soit, Kiley propose un scénario original. Lors d’une opération aéroportée au Laos, un colonel d’une unité aéroporté découvre que le camp qu’il visait était tenu non par des Nord-Vietnamiens, mais par des Soviétiques et des Allemands. Cela confirme l’hypothèse qu’après l’offensive du Têt de 1968, l’armée nord-vietnamienne est durement éprouvée. En gros à par ses unités sur la DMZ et celles engagées au Cambodge et sud-Vietnam via la piste Ho-Chi-Minh, l’ANV est une coquille vide et le nord Vietnam est peu défendu. Constatant cela, le colonel et convainc le chef d’état-major adjoint de l’US Army de proposer un plan d’invasion du nord-Vietnam au Président en court-circuitant leur hiérarchie. Ce coup de poker va marcher et quelques mois plus tard les troupes américaines et sud-vietnamiennes s’engagent massivement au Cambodge contre les positions de Parrot’s Beak afin d’attirer un maximum de troupes communistes au sud. Quelques jours plus tard, les troupes américaines sont larguées et débarquées à Hanoi et Haiphong. L’auteur nous raconte la préparation de l’invasion et ses premières heures. C’est agréable à lire, prenant et bien penser. Malheureusement Kiley amène trop vite la fin une fois que les Américains tiennent leur tête de pont. Avec une demi-douzaine de pages en plus pour nous narrer l’invasion et les combats, le texte aurait été au top. C’est à ce stade de ma lecture le meilleur texte de l’ouvrage.
 
Fire and Ice – Wade G. Dudley
Le texte de Dudley se déroule durant la guerre du Kippour. Alors que l’offensive arabe s’enlise puis tourne à la débâcle au moment de la contre-offensive israélienne. La tension monte entre les deux grands concernant un éventuel soutien indirect ou direct à leurs alliés locaux. Les Américains déploient leur 6e flotte et les Soviétiques la 5e escadre. Les flottes s’exercent, font des simulations, s’intimident puis un accident a lieu, déclenchant plusieurs jours d’affrontement naval sur zone pendant que les forces politiques tentent de reprendre le contrôle de la situation. Le texte est bien construit, prenant et réaliste. Mais ne semble pas chambouler le cours de l’histoire comme le ferait les scénarios développés dans « To Go Boldly in Amongst Them » ou d’autres. C’est assez dommage d’avoir un texte bien écrit, réaliste et dont la conclusion est moins précipitée que les autres, mais dont l’intérêt uchronique reste limité.
 
Afghanistan — David C. Isby
Sous-titré « The soviet victory », ce texte ne parle pas tant d’une victoire soviétique que d’un boulevard concéder par les Américains. En effet la divergence se trouve dans la politique différente de Jimmy Carter et le fait qu’il remporte un second mandat. Il n’y a par exemple pas d’Operation Eagle Claw en Iran, pas de soutien massif au réel afghan et ainsi de suite. En gros le président américain juge que l’Afghanistan n’a aucune importance et que les soviétiques peuvent bien en faire ce qu’ils veulent tant qu’ils ne viennent pas jouer dans leur pré carré. Les rebelles afghans ne sont pas seuls pour autant, ils sont soutenus par l’Arabie et le Pakistan qui leur fournissent des armes et des sanctuaires dans les zones tribales au Pakistan. Bien que soutenu et armé par les Américains, c’est donc le Pakistan qui va faire les frais du non-engagement américain. Les Soviétiques vont commencer à mener des incursions contre les sanctuaires rebelles au Pakistan tout en vendant des équipements à l’armée indienne. Le tout va se finir en une courte guerre indo-soviétique contre le Pakistan. Les dernières pages du texte d’Isby explorent les conséquences immédiates du conflit et de la politique de Carter. Le texte même s’il n’est pas inintéressant, n’est jamais passionnant. Il est toutefois l’un des rares textes du recueil à traiter d’une victoire communiste sur l’un des fronts de la guerre froide.
 
Red Lighting – Peter G. Tsouras
À la lecture de ce texte, la première phrase qui me vient en tête est « heureusement que le ridicule ne tue pas ». Dans cette uchronie, l’opération Red Lighting a pour but de rendre l’armée rouge ivre. En effet, un historien militaire arrive à faire avaler un plan dans ce sens sous prétexte qu’il y a eu des précédents historiques d’unité russe ou soviétique s’étant « bourré la gueule » sur-le-champ de bataille et qu’il y avait un problème d’alcoolisme en URSS, l’armée rouge dans sa quasi-totalité serait donc prête à se « torcher la gueule ». Nous avons donc un conflit majeur en 1988-1989 où l’armée rouge lors de son avancée en Allemagne tombe sur des stocks de vodka achetés et dispersés par les Américains. La quasi-totalité des soldats s’enivre, les unités de deuxième ligne en font autant... l’OTAN se retrouve avec bientôt des milliers de prisonniers communistes sur les bras. Le point de vue alterne entre ce qui se passe à l’époque et le point de vue d’un soldat de l’Empire russe en 2007. J’ai pensé un lisant cette horreur que Tsouras (qui, pour rappel, dirige l’ouvrage) essayait de verser dans l’humour, même ses notes de fin de texte semblent indiquer le contraire. Donc ce texte n’est pas drôle et d’une stupidité incroyable écrit par un auteur avant tout antisoviétique plus qu’historien comme je le pressentais dès son introduction du livre. Partant d’un problème d’alcoolisme en Russie, l’auteur essaye de nous faire croire que l’armée la plus puissante de l’époque se saoulerait dans sa totalité sans jamais chercher à accomplir son « devoir » vous vous en doutez c’est donc, de loin le pire texte du livre et l’une des pires uchronies que j’ai lues. Heureusement que cette mauvaise blague est courte, car j’ai eu le plus grand mal à aller au bout.
 
En conclusion, un recueil plutôt moyen. Il y a quelques bonnes idées en termes de divergence uchronique, d’autre assez moyenne et celle Tsouras (Red Lighting) qui est totalement ridicule. En terme d’écriture c’est généralement moyen et assez peu inspiré, mais le vrai problème est que la plupart des textes pèchent par la fin généralement très écourtée (To Go Boldly in Amongst Them), même quand il y a moyen de faire des choses intéressantes voir de se retrouver avec un vrai bon texte. Reste que la production uchronique reste assez limitée et que donc il peut être tentant de lire ce livre que je n’irais pas jusqu’à déconseiller, puisqu’il contient quelques bonnes idées, mais que je ne peux pas non plus vous recommander chaudement.

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Message par Anaxagore Mar 4 Mai - 10:02

A titre personnel, je trouve bien sûr qu'Another Savage War of Peace  est gênant pour un Français et ridicule.  Néanmoins, en tant que stratège en chambre, c'est Afghanistan a Soviet Victory qui est le plus absurde. Il faut tout simplmeent ignorer les deux derniers siècles d'histoire et l'obsession des Russes pour atteindre les mers chaudes  pour ne pas comprendre l'importance de l'Afghanistan. Au XIXème siècle, dèjà le "Grand Jeu" avait opposé l'Empire Russe, le Royaume de Perse et l'Empire britannique dans la région. Et déjà à l'époque, le but des Russes étaient d'obtenir un accès à des mers libres de glace en hiver pour établir une base navale d'où ils pourraient déployer leur flotte. Cette uchronie est d'autant plus absurde que la doctrine stratégique américaine repose sur la projection de leur force depuis les océans d'où l'importance de leur contrôle.

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