Bonaparte, un destin de marin manqué?

Dans un vieux Guerres et Histoire, il y est fait mention (dans un excellent article sur la marine napoléonienne) des propos du chevalier Agathon de Keralio, inspecteur des écoles militaires du Roi sur Bonaparte, alors à Brienne, si la nature des propos du chevalier n'est malheureusement pas connue, on sait qu'il considère que le jeune corse serait un excellent marin!...


Maintenant comment imaginez-vous un Bonaparte marin? à supposez que celui-ci ne finisse pas embarquer dans l'expédition de la Lapérousse (1785).

Plus difficile pour lui d'user de ses talents.

Sur terre, il a bénéficié d'une armée française qui héritait d'un ensemble d'innovations techniques et tactiques développées depuis la guerre de Sept Ans.

Sur mer, il aurait dû faire avec une flotte moins bien équipée que la Royal Navy, des équipages peu entrainés et des officiers massivements émigrés.

Certes. Mais au début de son parcours militaire, Napoléon faisait preuve d'initiative et de capacité à essayer de tirer le plus profit des ressources disponibles pour les mettre à profit (siège de Toulon, débuts de la campagne d'Italie).
Est-ce que cela aurait été suffisant ? Compliqué, mais il aurait peut-être pris une approche à la "Surcouf" pour compenser les faiblesses de la flotte française. Les résultats n'auraient pas été les mêmes que ceux qu'il a eu avec l'armée OTL.

Surtout que Bonaparte a eu une sacrée "chance" en prenant le commandement de l'armée de l'Italie: un front secondaire jugé par Paris, des officiers brillants et n'ayant pas été purgé, une armée de vétérans bien entrainés (à défaut d'être bien équipés).
Pas sûre qu'il n'ait la même chance quand on voit l'organisation du commandement de la flotte républicaine.