Et si Louis XVI avait réussi à fuir en Autriche?

Je suppose que cela aurait des effets papillons importants sur le cours de la Révolution. Louis XVI, une fois arrivé en Autriche, en France (et le clan de Robespierre en particulier), va s'empresser de déclarer la guerre à l'Autriche et à la Prusse comme OTL, mais l'Europe entière ne se liguerait pas contre la France, vu qu'il n'y aura pas de régicide. Mais une fois l'Autriche battue (dans les Pays-Bas, peut-être en Italie), celle-ci se verrait obligée de renvoyer Louis XVI, qui pour le coup, ne voudra pas revenir en France, mais essayera sûrement d'aller en Grande-Bretagne. Là est le problème: France et Angleterre vont-ils toujours être en guerre car l'Angleterre abrite le roi déchu, ou aussi car la France a annexé la rive gauche du Rhin comme OTL? Pour ce qui est de la révolution, la France connaîtra sans doute une période de Terreur moins terrible. Après, Napoléon connaîtra-t-il toujours la même carrière qu'il a connu OTL avec les guerres d'Italie, si guerres d'Italié il y a? Et imaginons qu'il devienne empereur:les hostilités franco-anglaises démarrent en 1803 avec l'occupation du Hanovre, il occupera toujours une partie de l'Europe, mais sera-t-il toujours obstiné à envahir la Russie? Et j'imagine la chose suivante en 1814: soit, et ce serait improbable, Louis XVI est restauré sur le trône avec la conditon d'y accepter une monarchie constitutionnelle, soit, la plus plausible, il abdique en faveur de son fils, Louis XVII, qui n'aurait sans doute pas de mal à accepter les idées révolutionnaires. Et aussi, il y ait des chances que Marie-Antoinette meurt entre teps car, paraît-il, était atteinte d'un cancer dès les années 1790. Vos avis please?

Je ne pense pas que l'Autriche, même vaincue, aurait accepté de livrer un monarque marié à une Habsbourg-Lorraine pour qu'il soit exécuté, elle se serait contenté de reconnaitre la République (déjà une énorme concession!).

Pour l'Angleterre, je connais assez mal les circonstances de son entrée en guerre. Donc je ne saurais pas dire si une guerre limitée à un affrontement austro-français est probable. Une chose est certaine, une fois les Pays-Bas autrichiens (Belgique) occupés, le Royaume-Uni aurait protesté.

Ce n'est tellement le fait de tuer le roi qui a tourné les monarchies contre la république, c'est le fait de le déposer.
Il faut le réquisitoire de Robespierre contre le "citoyen Capet" pour comprendre. Il demandait de tuer Louis XVI non pour lui-même, car ce n'était pas un mauvais homme, encore moins un tyran, mais pour le principe. En tuant Louis XVI, la République proclamait qu'il n'y avait pas de retour en arrière possible.
Si Louis XVI réussit sa fuite... non seulement, cela n'empêchera pas de créer une union sacrée contre la France mais cela la renforcera.

J'ai discuté ce matin avec ma mère, qui est une historienne spécialiste de l'époque et - en fait- elle est plutôt d'accord avec la thèse de Paul. Mais elle dit qu'il est quant même très difficile de dire ce qui serait arrivé.
Pour ma mère si Louis XVI avait fuit le pays; il est probable que ni la Prusse, ni l'Autriche n'auraient déclaré la guerre à la France ce qui aurait économisé beaucoup d'argent et de vie en France. D'après ma mère, les conditions de la prise de pouvoir de Napoléon n'auraient pas été réunies.

Ma mère s'est ensuite lancé dans sa propre uchronie, deux en fait.

1°) Si au lieu de fuir la France, LOuis XVI s'était réfugié auprès de royalistes qui levaient une armée. D'après elle, cela aurait provoqué une guerre civile et l'intervention de la Prusse et de l'Autriche... la république se serait effondrée.

2°) Et si Louis XVI s'était évadé de la prison du Temple après son arrestation. D'après ma mère, le petit peuple avait encore une forte sympathie pour le roi, s'il avait appris les conditions de détention de Louis XVI, il y aurait pu avoir une révolte.

Ma foi, tout ceci est fort intéressant.

En revanche je ne participe pas, je ne suis absolument pas compétent pour cette période

Rappelons quand même que la guerre a été déclarée après la fuite à Varennes… et sur proposition du roi, qui espérait bien la perdre!

De nombreuses possibilités restent ouvertes.

Quid d'une régence, rapidement suivie d'un couronnement, de Philippe d'Orléans?