[CTC36] L'odyssée de l'espace

. Bonjour, et meilleurs voeux 2024 à tous;

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Journal « l’Etoile du Nord » du premier janvier 2024
L’éditorial de Casper Tinent

. La course à l’espace : l’Europe et le syndrome de Yoda

. Séisme mental pour l’ensemble de l’espèce humaine ; nous changeons d’époque. La parole, si l’on peut dire, est aux linguistes. Ceux-ci devront trouver un mot nouveau pour remplacer « anthropocène ». La preuve est donc établie qu’une vie biologique existe ailleurs que sur Terre.

. Les différentes anthologies de science-fiction, par exemple celle de « star wars », nous avaient, déjà, acclimaté à une floraison, potentielle, d’intelligences « transtellaires » ; avec des cerveaux, et des physiologies, à toison, tentacules, écailles et autres matières.

. Les « fictionnistes » de diverses factures, cinéastes, littérateurs, et autres auteurs de bd, avaient, certes et moultes fois, envisagé ce moment. Souvent sous forme de débarquement de divisions d’aliens, - forcément -, dotés de super pouvoirs, d’humeur belliqueuse et conquérante. Du genre : « habitants de la Terre, ça va être votre fête ». L’« E.T. » de Spielberg ne constituait qu’un pacifiste isolé.

. Mais l’histoire de l’Humanité est pétrie de ces contradictions du destin, délices des uchronologues, ces pierres d’improbable posées sur la marche de l’Histoire, afin de faire trébucher les peuples ; ou, surtout, leurs dirigeants.

. Ainsi, d’un minuscule robot expérimental, lancé par un confetti d’Etat, et égaré, dans sa trajectoire, par l’attraction de Jupiter, vient une découverte qui, dans les manuels d’histoire, mettra 2023 à côté de 1492 ; ad minima.

. Dans les interstices des couches nuageuses de Jupiter, notre grande sœur, une vie biologique existe ; a priori, au moins, sous forme micro-cellulaire. La preuve est ainsi donnée que la vie organique, fut-ce à un stade embryonnaire, existe autre part que sur notre bonne vieille Terre ; Terra, mais pas ultima.

. L’invention, au tournant du millénaire, du « Xergol », ce carburant miracle, permettant à un litre de propulser une tonne à un million de kilomètres, a multiplié par mille le pouvoir des fusées ; « Saturn V » dans un réservoir de jeep willis ; pour reprendre la formule consacrée.

. « L’espace pour tous », à condition de savoir, et pouvoir, fabriquer du « Xergol ». Ce « coca de l’espace » ne s’est pas avéré compliqué à produire. Quelques alambics, à plusieurs centaines de millions de dollars malgré tout, et le goutte à goutte commence.

. Des divisions massives de matériel avaient été expédiés sur Mars, la base « novella Terra » hébergeant plusieurs centaines de « marsonautes ». Les fusées « king size » « king kong « envoyées aux quatre coins du système solaire s’étaient brulées les ailes, au propre comme au figuré, dans les atmosphères ennemies. Ennemies de la physiologie s’entend ; le tout, jusque là, sans trouver l’ombre d’un amibe.

. Et un micro-état du golfe persique, riche en milliards de dollars, désireux d’inscrire son nom sur la liste des pays « Xergoloniens » se lançait dans l’aventure. Une fusée « météo » est expédiée vers Mars. Au début, l’affaire tournait au fiasco. La planète rouge était manquée de 100.000 kilomètres. « Ils sont passés au rouge ». Et allait se perdre dans les espaces gravitaires « joviens ». « Brancaléone s’en va dans l’espace ». Mais le scenario était écrit par Hollywood, version « Rocky ». On connaît la suite.

. L’Europe, celle de l’espace, encore à la peine pour élargir sa base lunaire, paraît, et de plus en plus, condamnée à regarder les autres nations prendre leur envol. Aux différentes courses de fond de cette « piste aux étoiles » - les huit finalistes sont américains, - bien sûr -, est-asiatiques – évidemment -, - océaniens parfois, avec l’Australie -, et maintenant moyen-orientaux. Notre vieux continent, - vieux technologiquement parlant – semble découvrir que la « course à l’espace » est une compétition « open » ; et les favoris n’étant plus les mêmes.

. L’usine à panneaux solaires européenne, installée, laborieusement, au « point de Lagrange » Terre/Soleil a, certes, le mérite, du haut de son million et demi de kilomètres, d’être visible de la Terre. Et de fournir, aux dernières nouvelles, un bon tiers de l’énergie électrique du Vieux Continent. Mais le chauffage des gamelles européennes est une chose. La « nouvelle frontière » en est une autre.

. La base lunaire « Stanley Kubrick », picaresque installation se voulant européenne, et perdue au fin fond du cratère « Copernic », enchaine les bugs. Bon, d’accord, on a réussi à y élever des lapins. Leurs bonds, en cette gravité légère, sont assurément gigantesques. Mais n’amusent plus les réseaux sociaux depuis longtemps. Pour le reste, les mixtures, issues de diverses matières synthétiques, servies à notre centaine de « sélénautes », - ndlr : contraction de « sélénite » et « d’astronaute » -, ont suffi à éteindre bien des vocations d’aventuriers des étoiles.

. De plus, cet Espace, jadis source d’espoirs, à dimension nécessairement astronomique, devient enjeux de conflits. Notre très estimable « Ariane IX », gorgée de Xergol, a certes réussi à ramener, en banlieue lunaire, l’astéroide « psyché 16 », riche, et même hyper-riche, en métaux précieux rarissimes sur Terre ; californium et platine pour ne citer qu’eux. Mais tout un tas de pays pauvres voient leur maigre « gagne-pain » réduit à la « portion congrue ». « Consommez terrestre » constitue, pour des légions d’activistes, un nouveau, et bien étrange, slogan à la mode.

. Ces, incertains, projets de canons-laser projetant des « modules » d’exploration scientifique en direction de notre « voisine » Alpha du Centaure, - 4 années-lumière quand même -, en espérant une « cible » atteinte entre 5 et 10 ans, espérons-le, redoreront le blason d’une Europe « scientifique ».

. Après tout, pour en revenir à « Star wars », et comme le disait Maître Yoda, « l’avenir, toujours en mouvement, est ». Les « uchronologues » se mettent en devoir de changer le passé. Les « politiques » européens auront à s’efforcer de modifier le futur ; en ayant à l’esprit le mot du « Maître Jedi ».

. Alors, ne sous estimons pas le pouvoir de la force.

. De plus, cet Espace, jadis source d’espoirs, à dimension nécessairement astronomique, devient enjeux de conflits. Notre très estimable « Ariane IX », gorgée de Xergol, a certes réussi à ramener, en banlieue lunaire, l’astéroide « psyché 16 », riche, et même hyper-riche, en métaux précieux rarissimes sur Terre ; californium et platine pour ne citer qu’eux. Mais tout un tas de pays pauvres voient leur maigre « gagne-pain » réduit à la « portion congrue ». « Consommez terrestre » constitue, pour des légions d’activistes, un nouveau, et bien étrange, slogan à la mode.

"L'orbitage" et l'exploitation d'astéroïdes, dans un monde ayant un système économique semblable au nôtre (spéculation, bourssicotage...) mènerait à un effondrement boursier et une crise économique.

Xergol ? J'ai cru sur le coup à une invention de Zorglub

Ah, ces humains, jamais content. On a enfin les capacités d'éviter la pollution des mines et la pénurie de métaux rates, d'avoir de l'énergie propre, une découverte montrant que la vie n'est plus une bizarrerie unique dans l'univers. Et on bougonne toujours

Collectionneur a écrit:Xergol ? J'ai cru sur le coup à une invention de Zorglub

. Oui, un uchronaute prévenu en valant deux, vérification de la non existence du terme avait été, préalablement, faite.
. De même, j'ai préféré ne pas mentionner de pays spécifique pour le "propriétaire" de la fusée "découvreuse" de vie biologique.

. nom d'une fusée Saturn V.