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[CTC29]Totenkopf

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Message par Thomas Jeu 19 Jan - 20:00

Totenkopf

Information : Je m’excuse d’avance pour la longueur du texte. On est censé produire aux alentours de 2000-4000 mots, et je termine dans les 10 000. Je ne vous en voudrais pas si vous jugez cela disqualifiant. Ce texte est une ébauche ou une version « light » qui se déroule dans la future V2 de la DKTL. Racontant l’avènement d’une dictature, je n’ai pas pu m’empêcher de montrer comment cette dictature précipite sa propre perte. Cela explique la longueur du texte.
P.S Introductif: c'est tellement long que je nsusi obligé de le poster en deux message ^^

Le coup du 28 janvier 1933

Lors de l’élection présidentielle allemande de 1932, Auguste Mackensen soutient Paul von Hindenburg contre Adolf Hitler, dont il admire pourtant les compétences politiques tout en étant répugné par une bonne partie de l’idéologie. Aussi soutient-il le maintien de Kurt von Schleicher au poste de chancelier. Outre un plan de réarmement qui doit à la fois relancer l’industrie, réduire le chômage et, logiquement, permettre le réarmement de l’Allemagne, Schleicher va aussi couper l’herbe sous le pied des communistes. Le chancelier propose une réforme agraire qui dépossédera les grands propriétaires terriens de l’est du Reich d’une partie de leur terre en faveur des chômeurs et petits paysans. Il signe le décret le 15 décembre 1932. Cette mesure déclenche la colère du patronat et des grands propriétaires terriens de Prusse-Orientale, parmi lesquels se trouvent le président Hindenburg et son fils. De plus, Schleicher annonce l’annulation du décret-loi qui autorisait des réductions de salaire. Le chancelier qui se qualifiait de « général social » afin de gagner les cœurs des ouvriers est alors qualifié de bolchévique par la bourgeoisie. Alfred Hugenberg le surnomme même le « Général Rouge ». Le 22 janvier 1933, Schleicher découvre qu’Hindenburg a secrètement chargé Franz von Papen de négocier avec Hitler la nomination de ce dernier au poste de chancelier.

Le 28 janvier 1933, un coup d’État, préparé depuis plusieurs semaines est déclenché par Schleicher et ses alliés. Pour ce faire le chancelier a facilement obtenu le soutien du général Kurt von Hammerstein, antinazi convaincu qui a lui-même sécurisé le soutien de Werner von Blomberg à qui est promis le poste de ministre de la guerre. Le chancelier Schleicher s’octroie les pleins pouvoirs, annonce la dissolution du Reichstag et du Parti National Socialiste, de la SA et la SS. Adolf Hitler, Hermann Göring, Ernst Röhm et Heinrich Himmler sont arrêtés et détenus sans procès. Joseph Goebbels est tué lors de sa tentative de fuite. Les sympathisants nazis plus « modérés » rejoignent alors le Parti populaire national allemand (DNVP) alors que les plus extrémistes, tels que Reinhard Heydrich, passent dans la clandestinité. Rapidement une partie de la société civile se rallie au coup d’état militaire, parmi eux, Carl Friedrich Goerdeler le très populaire maire de Leipzig, l’ancien chancelier Heinrich Brüning, le banquier Hjalmar Schacht.
Le contrecoup des Chemises-Brunes

Le 29 juin 1934, le général Ludwig Beck, chef d’état-major de la Reichswehr, via son réseau d’informateurs personnel (un véritable service de renseignement officieux) apprend que d’anciens SA et SS préparent un coup d’éclat. Ils prévoient d’attaquer la prison de Stadelheim où sont détenus les cadres du NSDAP et de tuer le chancelier Kurt von Schleicher et le commandant en chef de la Wehrmach Kurt von Hammerstein. Schleicher ignore la menace qui s’avère être une réalité.

Le 2 juillet, le convoi du chancelier échappe de justesse à une embuscade et une attaque contre la prison de Stadelheim est déjouée par les hommes du général Beck, qui, désobéissant au chancelier, s’étaient préparés à agir contre les « Chemises-brunes ». Malheureusement Kurt von Hammerstein s’est volatilisé, enlevé par les conspirateurs qui se sont directement attaqués à son domicile. Le général ne sera retrouvé que le surlendemain, dans un entrepôt de Postdam, émasculé et pendu à des crocs de boucher. Pire, Ludwig Beck apporte la preuve que les « chemises-brunes » ont été soutenues et informées par Oskar von Hindenburg. Ce dernier est rapidement arrêté à la grande horreur de son père et président, qui malade depuis plusieurs semaines, n’est plus qu’un épouvantail pour les manœuvres de son fils, lui-même l’idiot utile des nazis. La population, dégoutée par cette attaque contre le très populaire chancelier qui a déjà tant fait pour améliorer la situation économique de la nation et le quotidien de millions d’Allemands, manifeste spontanément contre le président Hindenburg. Ce dernier, très gravement malade depuis le mois d’avril annonce finalement sa démission le 17 juillet 1934 et se retire dans sa propriété de Neudeck, en Prusse-Orientale, laissant vacant le poste de Président du Reich. Hindenburg meurt le 2 août 1934 d’un cancer du poumon.

Le Hussard et le retour de l’Empire

August von Mackensen, le plus célèbre des hussards, avait été choqué par la tentative d’assassinat des nazis Kurt von Schleicher et Kurt von Hammerstein. Dès lors, il est convaincu que seul un régime autoritaire et fort peut sortir le pays de l’ornière et accepte la proposition du Parti populaire national allemand de se présenter aux élections générales anticipées qui sont convoquées dès le 12 novembre 1934, laissant intentionnellement peu de temps à l’opposition le temps de s’organiser. Le vieux hussard commence à convaincre et rassembler tant chez les partisans du maintien de la République que chez ceux voulant un retour du Kaiser et capitalise aussi sur la popularité du chancelier Schleicher qui, malade, ne se présente pas, mais soutien le jeune et prometteur Carl Friedrich Goerdeler laissant présager le retour d’un gouvernement civil.
Habiles, Mackensen et Goerdeler font miroiter à la droite dure et la gauche modérée le retour du Kaiser à la tête d’une monarchie constitutionnelle consolidant ainsi la mainmise du DNVP sur la politique allemande. Au plus belliqueux on promet le retour de la Rhénanie, le rattachement du corridor de Dantzig à l’Allemagne et la renégociation du Traité de Versailles quitte à user de la force. Le maire de Leipzig prendra la main sur les affaires courantes, notamment économiques. Le vieux hussard a déjà présenté à ses soutiens militaires l’ébauche d’un plan de remilitarisation et de guerre. Outre la motorisation de l’armée et la constitution d’une arme blindée il a surtout su satisfaire la marine qui aura un rôle clef à jouer dans le cas d’un éventuel conflit avec la France et l’Empire Britannique.

Les élections générales sont un véritable plébiscite pour DNVP. Carl Friedrich Goerdeler emporte le poste de chancelier avec 59,3 % des suffrages alors qu’August von Mackensen est élu président avec 71,3 % des votes. Toutefois, l’espoir d’un gouvernement civil retombe vite, mais dans l’indifférence générale. Si de nombreuses civiles entrent au gouvernement, ce sont les militaires qui trustent tous les postes importants et dirigent l’essentiel des affaires courantes.

Le retour de l’Empereur… et du Dictateur

Toutefois, le règne de la junte militaire allemande commence sur une déconvenue, car personne ne parvient à convaincre Wilhelm II de revenir de son exil hollandais et c’est son fils qui va lui succéder, sous le titre de Wilhelm III, le 2 juillet 1935. Ce dernier va alors, plus que prévu, arranger les affaires de la Junte. L’Empereur veut bien le titre et la gloire, mais pas les responsabilités. Dans les faits, il se fera entretenir avec ses maitresses dans le château de Hohenzollern jusqu’à la chute du Reich, laissant les mains libres aux militaires.

Le Kaiserreich est restauré, la promesse de la monarchie parlementaire est « tenue » et la Junte temporaire va s’installer dans la durée. Le Président du Reich August Mackensen se voit attribuer le titre officieux de Reich Diktator.

Si le Reich Diktator dirige le pays, son pouvoir s’exerce principalement à travers les Heptarchus, les sept maréchaux, généraux et colonels que sont Walther von Brauchitsch (commandant suprême de la Wehrmacht), Gerd von Rundstedt, Günter von Kluge, Heinz Guderian, Erwin Rommel et Erich von Manstein. Mackensen peut aussi compter sur des civils et anciens militaires parmi lesquels Carl Friedrich Goerdeler (Chancelier du Reich), Wilhelm Canaris (Directeur de l’Abwehr), Konstantin von Neurath (ministre des Affaires étrangères), Albert Speer (ministre de l’Armement et des munitions), Fritz Todt (ministre des Infrastructures), Hjalmar Schact (Président de la Reichsbank), Werner von Blomberg (ministre de la Guerre ayant abandonné l’uniforme) et Walther Funk (ministre de l’Économie).

Premiers succès

Il faut dire que dans les premiers mois de son règne, Mackensen parvient à rétablir l’ordre. Les cadres nazis ont été emprisonnés et les communistes sont traqués et parfois expulsés vers la Suisse. Les idées nauséabondes des nazis ne disparaissent pas pour autant. Ainsi, de manière plus discrète, les juifs allemands sont régulièrement ciblés par des violences, car ils demeurent de parfaits boucs émissaires pour les épreuves que traverse l’Allemagne. Il ne faut pas croire que par l’arrestation d’Hitler, Goering et la mort de Goebbels la haine des juifs a disparu. Cette haine, présente dans toute l’Europe, a durablement contaminé les esprits allemands.

Toutefois le grand succès du dictateur allemand est l’amélioration sensible, mais en partie truquée, de l’économie allemande. Si les travaux d’infrastructure et de réarmement rapprochent le pays du plein emploi, la dette continue de se creuser. Ainsi, l’Allemagne se trouve des débouchés économiques inespérés en Asie où les deux puissances de la Ligue asiatique, le Japon et la Chine importent des blindés, des avions, des machines-outils, des moteurs (notamment le Daimler-Benz DB 601)… dans le but de moderniser leurs armées.

En effet la Ligue asiatique à deux inquiétudes, la première est une éventuelle attaque soviétique contre la jeune République d’extrême orient, l’autre est un éventuel conflit contre les empires occidentaux avec qui les tensions sont vives. Cette dernière option ne serait pas sans arranger les Allemands, raison supplémentaire pour laquelle ils ont accepté de vendre certaines de leurs meilleures technologies aux Asiatiques. C’est ainsi que le prototype de char allemand « Neubaufahrzeug » évoluera pour donner naissance au char lourd Type 90, que la ligue asiatique se dotera de canon de 88, de versions locales des avions Focke-Wulf Fw 190 et 200 ou Messerschmitt Bf 109 (qui donnera Mitsubishi J2M Raiden de la Marine japonaise) et Bf 110 (qui donnera le Nakajima J1N1 Gekkō de la Marine japonaise) ainsi que le Heinkel He 118 (qui donnera naissance au Yokosuka D4Y Suisei), mais aussi les plans détaillés des U-boot Type IX. En échange, l’Allemagne reçoit du tungstène, du chrome, du fer et du charbon de Chine et de Mandchourie. Le tout transite jusqu’en Allemagne via l’Union soviétique ou via la marine marchande japonaise.

Mackensen obtient une première victoire politique contre les Français en 1936. Alors que le referendum sur le statut de la Sarre a vu le retour de ce territoire dans le giron allemand, il prétexte l’alliance franco-soviétique de mai 1935 pour réoccuper militairement le reste de la Rhénanie laissant entendre que l’alliance est une menace contre l’avenir de l’Allemagne. Les Français protestent, mais les Anglais, occupés par l’embrasement du Raj, ne sont pas prêts à une guerre pour la Rhénanie. Les Américains, isolationnistes et occupés à mettre leur continent en coupe réglée, reconnaissent à demi-mot que l’alliance Franco-Soviétique peut être perçue comme une menace par les Allemands. Cette période est mise à profit pour museler la presse nationale et expulser les journalistes étrangers. De manière générale, les étrangers seront poussés vers la sortie au fil des mois, car pour la junte allemande, tout étranger est un espion en puissance.

En parallèle, les Heptarchus consolident leur mainmise sur le pouvoir.

Preuve de la popularité de Mackensen dans les cercles militaires, la tête de mort des hussards, le Totenkopf est repris par de nombreuses unités de la Panzerwaffe (qui revendiquent la tradition de la cavalerie impériale) et les Legionär de la Reichslegion, troupes de choc issues du démantèlement des Sturmabteilung (SA) et Schutzstaffel (SS).

Sur les sentiers de la guerre

Les dures leçons de la guerre civile espagnoles sont rapidement intégrées par l’état-major de Walther von Brauchitsch, le commandement suprême de la Heer. Si les pilotes de l’opération Adler ont fait un travail formidable, les leçons de la guerre moderne viennent des opérations terrestres, ou le corps expéditionnaire français, dirigé par un certain Charles de Gaulle, a confirmé ce que généraux prussiens pensaient : l’arme blindée est l’avenir du combat terrestre. Il faut dire que la plupart des généraux allemands ont lu le livre de De Gaulle. Pourtant, si le camp Républicain a gagné la guerre civile, l’Espagne reste à reconstruire.
L’Autriche va offrir une nouvelle victoire facile à l’Allemagne. En effet, si cette dernière a mis ses nazis au pas, ce n’est pas le cas des nazis autrichiens qui ont en plus accueilli à bras ouvert certains de leurs frères allemands. C’est ainsi que le mois de mai 1938 voit l’Autriche sombrer dans l’insurrection. Si la Wehrmacht verrouille la frontière, les puissances voisines ne bougent pas. Finalement, le 29 septembre 1938, la 2ème division blindée d’Heinz Guderian entre en Autriche avec le soutien diplomatique de l’Italie mussolinienne. Cette dernière s’est vu promettre le Trentin–Haut-Adige en échange du soutien à l’éventuel rattachement de l’Autriche au Reich allemand. En effet, après quelques jours de combat l’Autriche est pacifiée et occupée. Le 8 septembre 1938 se tient un simulacre de « Referendum d’autodétermination » où le rattachement au Reich l’emporte avec 75,8 % des suffrages. Les réactions à l’étranger peuvent être considérées comme molles, notamment du côté de Londres et de Washington. En France, les gouvernements Blum renforcent le réarmement et poursuivent le rapprochement avec la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie, la Roumanie et la Pologne pour renouveler « l’Entente ». Il faut dire que si les opérations de nettoyage ont duré plusieurs semaines, les unités blindées et motorisées de Wehrmacht ont pris toutes des centres névralgiques de l’Autriche en moins d’une semaine, faisant ainsi la démonstration des qualités de ce type d’unité et de doctrines sous l’œil attentif des attachés militaires français.

L’Allemagne continue d’affiner ses plans militaires et joue sur plusieurs tableaux diplomatiques. En effet, le premier semestre 1939 voit de nombreuses négociations autour de la question du corridor de Dantzig. L’Allemagne tente de convaincre la Pologne de lui restituer le corridor de Dantzig en échange d’une aide militaire pour se protéger de la menace soviétique à l’est. Mais dans le même temps, les Allemands négocient avec les Soviétiques le futur dépeçage de la Pologne. Pour le président soviétique Kirov, l’occasion est trop belle. L’Allemagne, considérée tout aussi fasciste que l’Italie est un ennemi à abattre, l’occupation de la Pologne créerait de facto une frontière commune entre les deux puissances, permettant une future offensive contre les fascistes. Les deux futurs ennemis tombent d’accord le 23 août 1939 et signent le pacte germano-soviétique aussi appelé « pacte Smirnov — Von Neurath ». Pourtant les nouveaux partenaires commencent déjà à se trahir mutuellement. Ainsi les Soviétiques prennent déjà contact avec les groupuscules communistes en Pologne pour créer un futur réseau de « stay-behind » qui sera mis à profit dans l’inévitable guerre germano-soviétique. Les Allemands ne sont pas en reste et négocient avec les Finlandais une future assistance militaire en cas d’assaut soviétique.

Blitzkrieg

En septembre 1939, Mackensen en est certain, tout est prêt, c’est le moment de frapper. La guerre va s’ouvrir sur un coup de génie concocté par les Heptarchus, car les Allemands ne sont pas dupes. Si les Britanniques restent trop occupés par la guerre civile indienne, les Français sont près à la guerre et les Allemands sont cernés par trois des puissances de l’Entente : la France à l’ouest, la Pologne à l’est, la Tchécoslovaquie au sud. Sur ces fronts, les frontières ont été fortifiées pendant deux ans formant le Westwall, l’Ostwall et le Südwall.

C’est à l’est et surtout au nord que l’Allemagne frappe. Le 1er septembre 1939, sans avertissement, la Wehrmacht lance son offensive sur la Pologne, mais aussi sur le Danemark. En effet, ce petit pays constitue une porte ouverte sur le cœur de l’Allemagne ainsi, la marine allemande va signer son coup d’éclat, car c’est elle qui donne le coup d’envoi du conflit… en Islande. Car oui, les Allemands voient loin et se préparent à une nouvelle guerre en Atlantique et quels meilleurs moyens de contrôler l’atlantique que de contrôler l’Islande. Ainsi, durant la deuxième moitié du mois d’août 1939, prétextant un exercice militaire, la flotte de Haute-mer de la Reichsmarine s’engage dans l’Atlantique nord accompagné de nombreux transports. Le but est évidemment de débarquer des troupes, mais aussi d’installer de quoi soutenir les forces de raids allemandes ainsi que des avions sur le verrou de l’Atlantique nord. C’est donc, dans la nuit du 1er septembre, ayant reçu confirmation que le débarquement était en cours en Islande, que la Reichswehr s’attaque aux territoires danois et polonais. Si les Danois capitulent en quelques heures, les Polonais tiendront un mois. En effet, en conformité avec l’accord germano-soviétique, l’Armée rouge devait attaquer 15 jours après l’armée allemande, mais une fois la guerre commencée, les Soviétiques ont prévenu des Polonais du sort qui leur était réservé. Les Polonais tournent toutes leurs forces contre les Allemands, acceptant la future occupation de l’est de leur territoire, car les Soviétiques leur ont promis qu’en cas de défaite les troupes et cadres polonais pourraient trouver refuge dans la zone d’occupation soviétique. Cela n’empêchera pas les premiers crimes de guerre allemand, qui, pour éviter toutes résistances dans l’ombre, exécute de nombreux fonctionnaires et surtout les officiers. Ainsi, après la guerre, c’est plus de 4500 officiers polonais qui seront retrouvés dans un charnier à Katyń.

À l’ouest, comme espéré, les défenses du Westwall tiennent, mais il faut dire que l’offensive française est assez molle. Si l’entente a déclaré la guerre, les Roumains, n’ayant pas de frontière avec le Reich, ne sont d’aucune utilité puisque la Hongrie leur refuse le transit vers la Tchécoslovaquie. Cette dernière s’effondre en cinq jours et la France se retrouve seule. En effet, non seulement ses alliés sont tombés, mais en plus les Belges et les Hollandais se comportent comme s’ils n’allaient pas, à nouveau, faire les frais des ambitions allemandes. Ainsi, malgré des demandes répétées du gouvernement Blum, l’armée française n’est pas autorisée à entrer en Belgique et aux Pays-Bas. Ainsi, de septembre 1939 à mai 1940, les combats font rage à la frontière franco-allemande tant dans les airs qu’au sol, où les fortifications des deux camps échangent des milliers de tirs d’artillerie par semaine tout en gardant leurs forces mobiles en réserve. Tout bascule le 10 mai 1940 quand la Wehrmacht lance le plan « Schlieffen » qui restera dans les mémoires sous le nom de « Blitzkrieg ». Les chars allemands attaquent le Luxembourg, les Pays-Bas et la Belgique. Le Luxembourg tombe en moins de 24 heures, les Pays-Bas et la Belgique tiennent 21 jours. Les débris de l’armée belge seront autorisés à se replier en France, mais il ne subsiste plus rien de l’armée néerlandaise.

Alors que l’on pourrait s’attendre à une guerre de mouvement par force blindé interposé à la frontière franco-belge, c’est dans le massif des Ardennes que l’offensive s’est jouée. En effet, en parallèle de l’offensive sur le Benelux, la Wehrmacht a tenté un coup de poker en lançant des éléments du Heeresgruppe B de Gerd von Rundsteldt à travers les massifs ardennais jugés impraticables pour une armée. Une réputation sur laquelle comptaient les Allemands, mais c’était sans compter sur les deux Charles, de Gaulle et Delestraint, qui laissant les Allemands déboucher depuis le massif, les attaquent ensuite sur leurs flancs avec 4 divisions cuirassées dès le 15 mai 1940. Les B1ter encaissent le choc frontal, pendant que les chars de cavalerie R40 manœuvrent sur les flancs. Cinq jours plus tard, le Blitzkrieg est enraillé et la Wehrmacht est arrêtée autour de Monthermé et de Givet, car comme les Allemands, les Français ont bien appris les leçons de la guerre civile espagnole et la campagne d’Autriche. Comme les Allemands, les Français manœuvrent l’infanterie et les blindés ensemble, avec l’appui de l’aviation et de l’artillerie. Et si le Focke-Wulf Fw 190 tient la dragée haute aux VG-33 dans le ciel, il en va tout autrement dans les combats au sol où les chars français restent supérieurs aux Panzers III et Panzer IV. À partir du 28 mai 1940, les Français engagent cinq divisions dans la bataille des Ardennes et contraignent les Allemands à repasser derrière la Meuse dès le 8 juin 1940. C’est là que le Front de l’Ouest se stabilise pour un temps. La bataille des Ardennes voit déjà un nouveau crime de guerre des Allemands qui, imprégnés par une propagande raciste, massacrent les prisonniers issus des troupes coloniales françaises, ainsi que les officiers métropolitains qui s’interposent.

Face à une situation qu’il juge désastreuse, le Chancelier Carl Friedrich Goerdeler démissionne. Malgré tous ses avertissements quant au fait que l’économie allemande, qu’il a brillamment redressée dans des circonstances compliquées, et la Wehrmacht n’étaient pas prêtes à soutenir dans la durée une guerre qui se jouerait sur plusieurs fronts, les Heptarchus ont lancé la guerre. C’est Walther von Brauchitsch qui s’octroie le poste de Chancelier.

Quant à la « dictature bienveillante » mise en place par les Heptarchus, elle se durcit déjà. Les rares ressortissants polonais, tchécoslovaques, français et yougoslaves encore présents en Allemagnes sont incarcérés sans procès, leurs biens et entreprises saisis. Guerre oblige, les libertés des Allemands subissent un premier tour de vis, facilement accepté par la population grâce à une propagande efficace présentant l’Allemagne comme victime et non comme agresseur.

Seul contre tous

Le front se stabilise plus ou moins pour les douze mois suivants. Les combats font rage à la frontière franco-belge et dans les Ardennes. Les attaques succèdent aux contre-attaques et les pertes sont catastrophiques dans les deux camps. Profitant de la neutralité Britannique, les U-boot, les corsaires et les flottes de raid frappent dans l’atlantique nord et la flotte française, bien que montant en puissance, ne peut pas être partout à la fois. Pourtant l’année 1941 va voir le conflit tourner à la catastrophe pour le Reich.

Le 22 juin, l’URSS viole le pacte germano-soviétique et l’Armée rouge déferle sur la Pologne dans le cadre de l’opération Mars. En cinq semaines, la Wehrmacht est repoussée sur la Vistule et la Prusse-Orientale est encerclée. Seul le talent de généraux comme Erich von Manstein et Erwin Rommel sauve le Heeresgruppe A de Günther von Kluge du désastre. Contre-attaques et retour offensif ponctuel secouent durement les communistes et permettent de préparer des défenses sur la Vistule, seule ligne d’arrêt sur le plat territoire de la défunte Pologne. Si l’Armée rouge est finalement stoppée, la saignée est brutale et près d’un million de soldats allemands sont tués, blessés, disparus ou capturés. Toutefois, les Allemands ont vendu chèrement leur peau, car les Soviétiques ont perdu plus de 700 000 hommes. Heureusement pour les Allemands, après cette offensive titanesque l’Armée rouge doit reprendre son souffle et le front se stabilise, permettant à la Reichsmarine de renforcer la Prusse-Orientale tenue par Fedor von Bock.

C’est ensuite dans l’Atlantique que les choses s’enveniment. Si les États-Unis et le Royaume-Uni sont neutres, ils alimentent la France en armes et munitions et constituent les « patrouilles de neutralité ». C’est dans ces circonstances que le convoi HX 156 est attaqué le 31 octobre 1941 par les U-boot U-552 et U-567 qui coulent le destroyer américain USS Reuben James et le destroyer britannique HMS Wolverine. Cette attaque, habillement manipulée par Roosevelt et Churchill provoque un très grand choc aux États-Unis et Royaume-Uni en particulier après que l’Allemagne a refusé de s’excuser, rétorquant plutôt que les destroyers opéraient dans ce que l’Allemagne considérait comme une zone de guerre et en avaient subi les conséquences. Le 5 novembre 1941, le Congrès américain vote l’entrée en guerre des États-Unis et le Royaume-Uni, débarrassé du fardeau de la guerre civile indienne, lui emboite le pas.

Ce n’est pas encore fini pour les Allemands qui vont boire le calice jusqu’à la lie. Le 7 décembre 1941, comme le prévoient les clauses secrètes du Traité de Batavia signé l’année précédente entre les puissances occidentales et asiatiques, la Chine, la République d’Extrême-Orient et le Japon entre guerres contre l’Allemagne. La marine japonaise a alors pour mission de protéger les navires alliés dans l’océan pacifique et l’océan indien face aux corsaires allemands, permettant aux alliés de transférer l’essentiel de leurs forces navales en Europe dans le but de verrouiller l’Atlantique. En échange, le Japon a gagné dès le 1er juillet 1941 l’accès à 2 500 000 tonnes de pétrole brut d’Insulinde par an. De plus, le Royaume-Uni et les Pays-Bas se sont engagés à permettre au Japon de produire sous licence du matériel de forage et raffinage de la Royal Dutch Shell. Pour enfoncer le clou, le Japon qui, des puissances asiatiques, avait la coopération technique et économique la plus poussée avec le Reich, nationalise les entreprises allemandes présentes sur son territoire et s’approprie leurs propriétés intellectuelles. Parmi elles : Lurgi AG et Koppers AG.

L’Allemagne qui est maintenant seule contre toutes les grandes puissances va en plus perdre ses seuls alliés potentiels. Le premier est la Finlande puisque le 30 novembre 1941, Gueorgui Joukov, à la tête de 450 000 hommes de l’Armée rouge, lance l’opération Uranus. En effet, la Finlande a refusé de céder à l’ultimatum soviétique qui exigeait les expulsions des conseillers allemands et la création d’une zone tampon dans l’isthme de Carélie. Ce dernier et la ville de Viipuri sont conquis dès le 6 décembre. Au 5 janvier 1942, la Carélie finlandaise, Salla et Petsamo sont occupés alors que l’aviation soviétique bombarde les grandes villes finlandaises et que les forces de Kirill Meretskov débarquent sur l’île d’Åland et les îles du golfe de Finlande ainsi qu’à Porkkala, non loin d’Helsinki. Le président finlandais Risto Ryti se rend à l’évidence, il faut céder. Un cessez-le-feu entre en vigueur le 10 janvier, puis un armistice est signé le 19 février. Risto Ryti annonce sa démission et le héros de guerre Carl Gustaf Emil Mannerheim est nommé à sa succession. Malheureusement pour Mannerheim, quand vient le moment de signer le traité de paix définitif, les conditions soviétiques ont changé : les Soviétiques exigent l’annexion de la Carélie (dont Viipuri qui deviendra Vyborg) et des îles du golfe de Finlande, plus l’occupation par l’Armée rouge jusqu’à la fin de la guerre des régions de Salla et Petsamo ainsi que l’île d’Åland. De plus, si la Finlande sauve son indépendance et sa démocratie elle est contrainte à la neutralité.

En Europe du Sud, les Allemands ont passé des mois à tenter de convaincre Benito Mussolini d’entrer officiellement en guerre. Si le Dulce a envoyé de nombreux volontaires, plus de 250 000 hommes, prêter main-forte aux Allemands pour la future contre-offensive contre les Soviétiques, il s’est abstenu de déclencher formellement la guerre. Les Heptarchus, qui ont déjà livré des plans permettant aux Italiens de produire chez eux des chars allemands, espèrent qu’une attaque contre le sud de la France et les colonies en Afrique fera basculer la guerre. En échange, ils promettent aux Italiens plusieurs nouvelles colonies dont les côtes roumaines et ukrainiennes, la Crimée ainsi que Nice, les Savoies et la Yougoslavie. Mais les militaires italiens sont plus lucides que leur Dulce, alors que l’armée n’a toujours par réussi à pacifier l’Abyssinie, une nouvelle guerre pourrait précipiter la nation vers une catastrophe, surtout maintenant que le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis ont rejoint l’Entente. C’est ainsi que le Dulce est déposé le 23 décembre 1941 par Pietro Bodoglio. Si ce dernier ne rompt pas les liens avec l’Allemagne, il est bien décidé à ne pas entrainer le pays dans une guerre qui pourrait basculer à tout moment. Ainsi, l’ARMIR participera bien à la contre-offensive allemande sur le Front de l’est, mais l’Italie n’ira pas plus loin.

Dans le même temps, les dirigeants de l’Entente et Sergei Kirov se sont rencontrés au Caire du 22 au 23 novembre 1942, pour commencer à coordonner leur effort de guerre. L’armée française va recevoir des renforts du Commonwealth et des États-Unis en vue d’une contre-attaque dans le Benelux. Cette dernière sera coordonnée avec une contre-offensive générale des Soviétiques. Car si l’offensive allemande qu’ils subiront finalement quelques semaines plus tard semble avoir été redoutable, en réalité les Soviétiques sont en train de préparer une force de plus de quatre millions d’hommes.
Du côté des pays envoyant des troupes s’en déclarer la guerre, la République espagnole, souffrant toujours de conséquence de la guerre civile, envoie sa « División Española de Voluntarios », équipés par les Américains, renforcer les défenses françaises du nord de la France, libérant des troupes pour les futures opérations offensives. Ces volontaires officiels rejoignent les milliers de volontaires déjà engagés dans la Légion étrangère française depuis le début du conflit. En échange de ce soutien, l’Espagne va commencer à recevoir une aide économique américaine conséquente qui devrait enfin permettre de reconstruire le pays.

Quoi qu’il en soit la propagande allemande s’en donne à cœur joie. Après avoir fait peser la responsabilité de la guerre sur les puissances coloniales et l’humiliant traité de Versailles, on parle maintenant de « la volonté de démanteler l’Allemagne et d’anéantir son peuple ». La constitution et l’activité (quasi inexistante et purement symbolique) du Reichstag sont suspendues, les différents partis communistes, le KPD, KAPD, KPD-O, sont déclarés illégaux, leurs cadres et partisans arrêtés et traqués.

Les derniers coups d’éclat ?

Le 1er janvier 1943, l’Allemagne tente de reprendre l’initiative et repasse à l’attaque sur tous les fronts : sur le sud du front de l’est, dans le nord de la France et dans l’atlantique.

Sur le front de l’Est, Allemands et « volontaires » italiens vont attaquer de l’est de la Slovaquie et le sud de la Pologne en direction de l’Ukraine et de la Roumanie dans le cadre de l’opération Braunschweig. En Ukraine, le Heeresgruppe A voit l’arrivée de nouveaux chars lourds sur lesquels Erwin Rommel va pouvoir s’appuyer : le Panzerkampfwagen VI Tiger et le Jagdpanzer 42-88 (un chasseur de chars basé sur le Stug III, mais équipé d’un canon de 88). Les forces italiennes, principalement des fantassins, appuyés par deux divisions blindées allemandes équipées de Panzer III et IV, bifurqueront vers le sud et la Roumanie. Passé le choc initial, en Ukraine, l’Armée rouge, prise au dépourvu, se reprend et parvient à stopper les Allemands sur le Dniestr. Plus au sud par contre, la modeste armée roumaine finira écrasée, mais aura tout de même tenu près de deux mois. Le pays est en ruine, Bucarest réduite en cendre et les débris de l’armée roumaine sont recueillis sur le Dniestr par l’Armée rouge qui est entrée en Bessarabie. Ce front italo-allemand, plus faible, ne tente pas le diable et s’arrête sur le fleuve.

Cette attaque au sud de la Vistule permet toutefois à l’élite des forces à disposition d’Erich von Manstein de lancer une offensive générale en Pologne dans le cadre de l’opération Silberfuchs. Passé les chocs des percées initiales, l’Armée rouge entame un repli en bon ordre afin de préserver ses meilleures unités et ses chars face aux redoutables Tigers et Panzergrenadiers allemands. L’Armée rouge finit par arrêter les panzers de von Manstein sur la rivière Niémen et sur une ligne Brest-Białystok. Le général allemand permet ainsi de libérer la poche de Prusse Orientale.

Si les crimes de guerre allemands étaient déjà horribles, ils vont atteindre sur le front de l’est une plus grande ampleur, car la Wehrmacht, faisant avec des ressources plus limitées qu’il n’y parait (la totalité des nouveaux chars disponibles a été engagée), ne sait pas trop quoi faire de ses prisonniers. C’est ainsi que les Legionär de la Reichslegion vont pouvoir exercer une créativité morbide. À nouveau les officiers, roumains cette fois-ci, sont des victimes désignées, mais aussi les civils. Ainsi, les juifs (comme en Pologne), mais aussi les romanis et Tziganes servent de défouloirs. Quant au soldat de l’Armée rouge, il s’avère que le Maréchal Toukhatchevski a commis une grosse erreur en utilisant des prisonniers (politique ou de droit commun) comme troupe de retardement face aux Allemands. La plupart des hommes envoyés comme chairs à canon se sont rendus à la première occasion et en profitent pour se retourner contre « l’Amère-Patrie » permettant à l’Allemagne de doter d’une Russische Befreiungslegion (Légion de libérations de la Russie) comptant plus de 30 000 hommes.

À la frontière franco-belge, pas moins de 7 pièces d’artillerie ferroviaire K5 de 280 mm sont mises à profit pour permettre au Heeresgruppe B de reprendre l’offensive dans le cadre de l’opération Norwind. Le but des Allemands est de prendre Lille et Dunkerque pour anéantir le corps expéditionnaire britannique en train d’être assemblé dans le Nord–Pas-de-Calais. Cela aurait pour effet de retarder la future et inévitable offensive de l’Entente et créer la crainte chez les Américains dont un corps expéditionnaire va inévitablement arriver en France. En plus de l’artillerie ferroviaire, cette offensive reçoit un soutien massif de la Luftwaffe qui engage 34 groupes aériens pour soutenir l’offensive et détruire l’aviation et les bases aériennes de l’Entente. L’opération peut être qualifiée de succès, puisqu’elle permet en effet à la Wehrmacht de percer dans les Ardennes et de neutraliser les bases de Metz-Frescaty et Étain-Rouvres. Toutefois, les pertes de la Luftwaffe sont lourdes et pèseront sur la suite du conflit puisque 305 avions sont perdus dans la journée, alors que l’Entente ne perd « que » 280 appareils, principalement au sol. Toujours est-il que dans les Ardennes, face à la déferlante, les forces françaises optent pour la prudence et tentent un repli en bon ordre, ouvrant de fait la voie aux Allemands. Ce repli s’avère finalement trop efficace et les Panzers déferlent et se tournent vers le Nord–Pas-de-Calais. Toutefois, la logistique allemande va vite souffrir du harcèlement des chasseurs ardennais de l’armée belge, repliés en France depuis 1940.

Les forces de Heinz Guderian poussent leurs chances, ne se souciant guère de leur logistique et ne s’arrêtant pas malgré les pertes. Guderian n’a pas le choix, la percée doit aboutir coute que coute à une poche du Nord–Pas-de-Calais. Les Allemands avancent au prix d’énormes sacrifices et pensent être tout près de réussir, mais les forces françaises, britanniques, espagnoles et belges ont su se coordonner dans un repli efficace. Après 18 jours d’offensive, la Wehrmacht à bout de souffle est arrêtée sur une ligne constituée de la rivière Scarpe et des villes de Douai, Arras, Doullens et Amiens. La Reichswehr frôle alors le désastre, lorsque, dès le 20 janvier le Corps expéditionnaire du Commonwealth et les forces françaises lancent une contre-offensive. Les Allemands sont contraints aux replis et, faute de carburant, abandonnent une partie de leurs véhicules. Seul le combat acharné des Legionär et des Panzergrenadiers évite un désastre complet à un Guderian qui manque lui-même d’être capturé. La contre-offensive dure 36 jours et se propage à l’ensemble du front nord. Ainsi, non seulement les Allemands sont repoussés dans la partie belge du massif ardennais, mais les forces de l’Entente entrent aussi en Belgique reprenant Nieuport, Ypres, Menin, Mauberge, Beaumont, Philippeville, Rochefort, Neufchâteau et Arlon.

En parallèle de tous ses évènements en Europe, la guerre se joue aussi dans l’Atlantique où les sous-marins se lancent une offensive de grande envergure contre les convois directement sur les côtes américaines et caraïbes. Du 7 janvier au 22 avril 1942, 37 U-boots coulent ou endommagent 797 cargos et pétroliers. La Reischmarine perd tout de même 19 de ses précieux sous-marins durant la campagne. Les survivants, pas assez nombreux, à court de munitions et dont les équipages sont épuisés vont alors devoir regagner l’Allemagne. Les navires de surfaces opérants entre l’Islande et les côtes Irlandaises ne sont pas en reste et détruisent 22 navires. En plus des destructions, de nombreux navires sont capturés et utilisés pour ravitailler l’Islande occupée au frais des alliés. À la fin de cette campagne offensive, les loups gris passant alors par l’Islande avant de regagner l’Allemagne, chargent plusieurs milliers de tonnes de matériaux stratégiques capturés qui serviront à alimenter l’effort de guerre.

Die deutsche Dämmerung

En préparation de l’offensive générale contre les forces du Reich, l’Entente entame dès le mois de février 1943 une campagne de bombardement contre l’Allemagne et les cibles stratégiques de zones occupées, mais aussi des bombardements de représailles visant à priser le moral des Allemands. Ainsi, le 1er février, partant de Yougoslavie, 700 avions alliés décollent pour la Roumanie afin de détruire les raffineries roumaines de Câmpina, Ploiești et Brazi pour empêcher les Allemands de reconstituer leurs réserves de carburant. Si l’opération est un succès total, elle coûte tout de même 108 appareils aux alliés. Du 13 au 15 février, près de 1300 bombardiers décollent d’Angleterre pour raser la ville de Dresde. L’opération est un succès puisqu’en plus de la destruction du centre-ville et de nombreuses cibles d’importance, les alliés ne perdent que 61 appareils. Ce sont toutefois les civils qui paient le prix fort avec près de 25 000 morts. Du 24 février au 5 mars, Hambourg est à son tour ciblé par les bombardiers qui rasent plus de 60 % de ville et font environ 30 000 victimes. Durant la nuit du 30 au 31 mars, Cologne est bombardé par 868 avions (dont 43 sont perdus) et près de 20 000 personnes sont tuées. Le lendemain, c’est Essen qui est ciblée par 956 bombardiers. Enfin, du 5 au 6 mars, Brême est attaqué par 960 appareils, dont 102 seront perdus. Cette série de bombardements est appelée l’opération Millénium. Elle ouvre la voie à une campagne plus modérée, mais constante de bombardements qui a plusieurs effets. En effet, si une partie de la population prend conscience du changement du cours de la guerre, le nombre de victimes civiles permet à la junte allemande de renforcer sa propagande autour du mythe de « la volonté d’extermination du peuple allemand par les puissances impérialistes et les hordes communistes ». Elle marque aussi le début d’une résistance, au sein même de la Wehrmacht et de la société civile, envisageant le renversement de la junte.

Le dernier acte de la bataille de l’atlantique se joue au début du mois de mai 1943. Alors qu’un torrent de troupes et de matériel se déverse sur la France en vue des grandes offensives, une force américano-canadienne part à l’assaut de l’Islande. La flotte d’invasion est repérée plusieurs jours avant son arrivée et est composée de quatre porte-avions, deux croiseurs de bataille, un cuirassé, trois croiseurs et cinq croiseurs légers américains ainsi que trois porte-avions, six cuirassés, cinq croiseurs lourds et neuf croiseurs légers britanniques. La tournure prise par la guerre et le hasard du calendrier opérationnel de Reischmarine fait que l’essentiel de ses grandes unités de surface se trouve en Islande à ce moment-là. L’allemand Günther Lütjens tente le tout pour le tout et lance, à la hâte, l’opération Pommern dans le but d’intercepter la flotte d’invasion. L’élite de la flotte de surface allemande se lance dans l’atlantique nord et, du 10 au 13 mai, goûte à la supériorité des porte-avions, marquant un changement de paradigme dans la guerre naval. Les avions des sept porte-avions alliés sonnent l’hallali et l’anéantissement de la Reischmarine qui, en trois jours, perdent les cuirassés Bismarck, Tirpitz, Scharnhorst et Gneisenau ainsi que les croiseurs Prinz Eugen, Blücher, Admiral Hipper, Seydlitz, Lützow, Leipzig et Nürnberg. Au moins cette fois-ci, la marine allemande a disparu en combattant. Il ne reste au Großadmiral Hermann Boehm plus que neuf grandes unités de surface qui vont alors être employées à soutenir la poche de la Prusse-Orientale. Il s’agit des cuirassés Anhalt, Brandenburg et Zieten, des croiseurs de bataille Odin, Baldr, Thor, Ægir et Siegfried ainsi que le croiseur lourd Admiral Schröder. La force d’invasion, commandée par le général américain Simon Bolivar Buckner Jr, débarque en Islande le 6 juin, jour du lancement de l’offensive interalliée en Europe. En Islande, l’Entente se donne les moyens d’un succès rapide avec une division de marines, deux divisions d’infanterie, et deux bataillons blindés américains ainsi qu’une division et une brigade d’infanterie canadiennes. Les dernières forces d’Erich Buschenhagen capituleront le 13 juillet 1943.


Dernière édition par Thomas le Jeu 19 Jan - 20:01, édité 1 fois

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Message par Thomas Jeu 19 Jan - 20:00

Endsieg

Le 6 juin 1943, signe le début de la fin pour les Allemands. À l’ouest, les forces de l’Entente lancent l’opération Overlord par laquelle les forces du Commonwealth et des États-Unis doivent libérer la Belgique et les Pays-Bas. À l’est, l’Union soviétique lance l’opération Saturne en Roumanie et l’Opération Jupiter vers la Pologne.

La date du 6 juin a été arrêtée lors de la Conférence de Yalta tenue du 4 au 11 mars 1943 en Crimée soviétique. Les émissaires de l’Entente et de l’URSS se sont entendus pour une offensive coordonnée et globale contre l’Allemagne, l’exigence d’une capitulation sans condition de l’Allemagne et surtout, son dépeçage. Ainsi, il est déjà acté que les populations germaniques d’Europe seront déportées vers l’Allemagne dont les frontières seront modifiées. Les frontières polonaises sont ainsi déplacées vers l’ouest sur la ligne Oder-Neisse. En contrepartie la Pologne est contrainte de céder une partie de son territoire autour de Lwów et Białystok à l’URSS, mais cette perte est compensée par la session de la Prusse-Orientale ainsi que le retour de Danzig et de son « corridor ». L’URSS consent à des élections libres en Pologne, mais le conflit a permis aux communistes de noyauter l’essentiel des forces polonaises, aussi le gouvernement Kirov est plutôt confiant quant à l’issue du futur scrutin. La conférence voit aussi l’URSS s’octroyer la Bessarabie et la Bucovine du Nord aux dépens de la Roumanie. En échange les Soviétiques s’engagent à rétablir le gouvernement et la souveraineté roumaine après l’opération saturne. Quant à la Tchécoslovaquie, elle retrouvera son intégrité territoriale. Enfin, la conférence assure le dépeçage du Reich divisé en zone d’occupation, une soviétique à l’est et trois à l’ouest pour les Français, britannique et américain. Quant à l’Autriche, elle sera détachée du Reich et obligée à la neutralité. Bien entendu, les dirigeants du Reich, les cadres militaires et les criminels de guerre devront faire face à la justice. Enfin, les puissances alliées se mettent d’accord pour consacrer les années d’après-guerre à une réforme en profondeur de la Société des Nations dans l’espoir d’empêcher tout nouveau conflit de grande ampleur à l’avenir.

Dans le cadre de l’Opération Overlord, l’Entente reprend donc l’offensive en Belgique à compter du 6 juin et la majorité du territoire est libéré en six semaines par les forces du général américain Omar Bradley. Dans les Ardennes c’est le général George Patton qui s’illustre et écrase les forces de Gotthard Heinrici, toutefois, faute de carburant l’impétueux général américain est contraint de s’arrêter en vue de Bastogne, nœud logistique capital des forces allemandes au Benelux. Patton est privé de carburant au profit du Britannique Bernard Montgomery dont les forces passent à l’offensive aux Pays-Bas immédiatement après la libération de la Belgique. Le but du Britannique est, depuis la Belgique, de lancer une attaque sur l’axe Eindhoven-Nimègue-Arnhem afin de prendre des ponts franchissant les principaux fleuves des Pays-Bas. Les forces allemandes aux Pays-Bas seraient alors désorganisées, privées d’une partie de leur logistique et écartelées. Cela ouvrirait la voie à une offensive vers la Ruhr en combinaison avec une offensive franco-américaine depuis le Rhin. L’opération de Montgomery, Cobra, débute le 17 juillet et voit la 1ère Armée aéroportée (82ème et 101ème divisions aéroportées américaines et 1ère division aéroportée britanniques) sauter au nord d’Eindhoven, au sud de Nimègue et au nord-ouest d’Arnhem et sécurise les ponts avec succès le 18 juillet au soir. Au sol, les blindés britanniques, avec le soutien constant de 3600 avions, percent les lignes allemandes et bouclent l’opération le 2 août 1943. Si les pertes sont élevées dans les deux camps, le dispositif allemand aux Pays-Bas est coupé en deux. Les forces américaines de Bradley reprennent l’offensive dès le 3 août et libèrent le front de l’Escaut en six semaines de combat. Plus au sud, le 20 octobre 1943, Patton peut reprendre l’offensive et encercle Bastogne en seulement trois jours puis déferle sur le Luxembourg qui est libéré le 10 novembre 1943. La Poche de Bastogne capitule le 16 novembre.

À l’est, les Soviétiques déferlent avec une force inimaginable : plus de 4 millions d’hommes, 8 000 chars, 40 000 pièces d’artillerie et 8000 avions sont mobilisés. Devant ce spectacle, l’attaché militaire français, invité à assister au déclenchement de l’offensive, déclara « Si les dieux de la guerre existent, ils sont certainement communistes. » En ce 6 juin 1943, l’effort soviétique se compose de deux opérations : Saturne en Roumanie et Jupiter en Pologne.

En Roumanie, l’artillerie et l’aviation soviétiques tirent et larguent une quantité astronomique d’explosif, permettant le franchissement en masse du Dniestr face à une Wehrmacht incapable de réagir. En trois jours, la percée devient inarrêtable et Erwin Rommel a bien du mal à organiser une défense sans même parler d’une retraite. Le 14 juin, le « Loup des Carpates » est tué dans une frappe sur son convoi près du village de Bălți. C’est le colonel Claus von Stauffenberg qui le remplace au pied levé et organise la retraite. Antifasciste et de plus en plus opposé à la conduite de la guerre par la Junte, il décide de sacrifier les volontaires de la Reichslegion et de l’ARMIR pour dégager les unités régulières de la Heer. L’Armée rouge, franchie la Prout et atteint Iaşi le 24 juin, franchissant en certain point le fleuve avant les Allemands. Le colonel Claus von Stauffenberg prépare alors le retrait des forces entre la Siret et la chaîne des Carpates dans l’espoir de repasser en Pologne via l’extrême-ouest de l’Ukraine. L’OKH, goûtant peu du « manque de combativité » de Stauffenberg, le rappelle en Allemagne et il est remplacé par Ewald von Kleist qui a pour mission de bloquer l’Armée rouge sur la Siret, avec des débris de divisions (1200 chars ont été perdus en moins de 3 semaines !). Sans surprise, Ewald von Kleist ne parviendra pas à tenir sur le fleuve, les Soviétiques reprennent l’offensive le 23 juillet 1943 et sont aux portes de Bucarest le 14 août. Si tout l’est et le sud de la Roumanie sont libérés, la « Campagne des Carpates » ne verra la libération de la Roumanie que le 24 décembre.

Plus au nord, en Biélorussie et en Pologne, l’opération Jupiter est tout aussi puissante et dévastatrice. Seuls une meilleure cohésion et de meilleurs chars, dont les nouveaux Panzers V Panther, sauvent l’Heeresgruppe d’Erich von Manstein du désastre complet. La « ligne Brest-Białystok » voit l’Armée rouge percer en trois points dès les premières semaines de combat, contraignant les Allemandes à reculer. L’effort soviétique porte dans deux directions : au nord le but est d’encercler à nouveau la Prusse-Orientale, lourdement défendue, et d’y piéger un maximum d’ennemis ; au sud l’Armée rouge vise Lublin puis Cracovie afin de piéger les forces allemandes en Roumanie et contourner Vistule par le sud. De plus, les forces allemandes se retrouvent soudainement harcelées par les partisans polonais qui seront massacrés sans pitié en chaque occasion. Dès la deuxième semaine d’offensive, un nouvel effort soviétique, bifurquant des percées initiales, tente une pince contre le centre du Heeresgruppe en direction de Varsovie. Les Allemands se battent superbement et, au prix de près de 300 000 hommes, parviennent à éviter l’encerclement et à repasser la Vistule dont la mise en défense a déjà commencé. Au sud, les Allemands parviennent, là aussi, à arrêter pour un temps l’Armée rouge sur la Vistule et la San, mais n’ont même pas eu l’opportunité d’essayer de tenir Lublin. Au nord du front, le succès soviétique est total, l’Armée rouge atteint la Vistule et est aux portes de Dantzig. La Prusse-Orientale, « berceau de la dictature bourgeoise et impérialiste allemande » et encerclée à compter du 4 septembre 1943. Si, à partir de la mi-août, le front s’est, en apparence, figé sur la Vistule, la guerre fait rage dans les airs et au sol, avec des échanges d’artillerie impressionnants, bien que globalement à l’avantage des Soviétiques. Ces derniers, réorganisent leurs troupes et leur logistique avec pour but de libérer la Pologne et atteindre l’Oder avant Noël. Disposant des mêmes cartes que tout le monde, les Allemands commencent la mise en défense du fleuve.

Cette déferlante aura raison d’un autre Allemand, le Président Auguste Mackensen, terrassé par une attaque provoquée par le stress et l’avalanche de nouvelles catastrophiques. L’information n’est pas ébruitée, le vieux hussard à Totenkopf, chef d’État longtemps populaire, mais discret va rester dans un état végétatif jusqu’à son décès dans l’une de ses propriétés à Eschede le 11 août 1944.

La troisième phase de l’opération Jupiter démarre le 11 novembre 1943, l’assaut est d’une ampleur identique à ce qui s’est vu durant la première phase, mais la Pologne s’embrase, accompagnée des paroles du Mazurek Dąbrowskiego. Varsovie et Cracovie sont en totale insurrection et ce chaos, auquel les Polonais paient un lourd tribut, profite à l’Armée rouge qui franchit la Vistule au sud et au nord de la capitale polonaise. Cette offensive, plus tard appelée « Vistule-Oder », voit l’Armée rouge repousser la Wehrmacht à travers la Pologne occidentale dans une guerre de mouvement apocalyptique. Les armées sous le commandement de von Manstein se battent avec audace et avec l’énergie du désespoir. Leurs nombreuses contre-attaques, localisées, surprennent à plusieurs reprises une Armée rouge qui pensait n’avoir plus qu’à « dérouler » face à une armée en lambeaux. Chaque heure gagnée est précieuse pour la mise en défense de l’Oder et, contrairement à l’objectif fixé, les Soviétiques ne libèrent la Pologne que le 12 janvier 1944 et atteignent l’Oder le 2 février.
Dans le même temps, le siège de la Prusse-Orientale, un carnage, se poursuit. La ville, transformée en « Festung » (Forteresse) semble imprenable en l’état. Les défenseurs, commandés par le général Paulus, comme les civils, vont crouler sous les bombes et les obus jusqu’à la fin de la guerre, mais ils vont tenir. Les combats et la famine vont faire près de 25 000 morts parmi les civils, malgré le soutien et la tentative d’évacuation lancée par la Reischmarine qui y laissera la plupart de ces dernières unités de surface. L’aviation soviétique est sans pitié, navires militaires comme civils sont attaqués en permanence et de manière que d’aucuns qualifieraient de criminel, mais « ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire ». La propagande allemande, parle à mot couvert des « difficultés de la Wehrmacht face à ceux qui souhaitent l’extermination du peuple allemand », malgré tous, les citoyens du Reich comprennent bien que la situation est pire que ce qu’ils lisent et entendent. Nombreuses sont les correspondances avec un fils, un mari, un frère qui restent sans réponses au fil des semaines. Moins nombreuses sont les dépouilles des défunts rentrant au pays, les morts n’ont pas le temps d’être évacués, identifiés ou pris en charge. Le front avance trop vite, les morts sont trop nombreux, la logistique insuffisante. Ce sont les unités d’arrière-garde de l’Armée rouge qui, forcées par circonstance, identifient les corps et les enterrent dans des fosses communes.

À l’ouest, après une pause opérationnelle de quelques semaines, l’entente repasse à l’offensive. Depuis les Pays-Bas, l’américain Omar Bradley attaque la Ruhr par le nord (Opération Hammer), son flanc gauche est protégé par les forces du Commonwealth de Montgomery (Opération Grenade). Dans les Ardennes, les forces du général Patton doivent attaquer la Ruhr par le sud (Opération Anvil). Le but est de former une « poche de la Ruhr », l’un des principaux centres industriels allemands. Au Sud, les forces françaises, qui incluent une partie du corps expéditionnaire américain, doivent franchir le Rhin pour libérer la Saar, le sud de la Rhénanie, le nord du Bade-Wurtemberg et de la Bavière (Opération Dragon). L’opération, Dragon, est facilitée par un élément inattendu, le dégarnissement de la Ligne Siegfried. En effet, manquant de troupes et de matériels, pensant que les positions défensives sont suffisamment dissuasives, les Allemands ont fait le pari de transférer une partie des leurs troupes et équipements face aux troupes américano-britanniques se trouvant aux Benelux.

Les préparatifs pour ces offensives démarrent par une campagne de bombardement sur les positions défensives et les nœuds logistiques du 24 octobre au 15 novembre 1943. Dans la nuit du 15 au 16 novembre, dans le cadre de l’opération Ambassador, la 1ère Armée aéroportée alliée saute sur Wesel sur les arrières des Allemands et à la jonction de deux corps d’armée. La désorganisation ainsi provoquée a pour but de facilité les opérations Hammer et Grenade. Si les parachutistes atteignent et tiennent tous les objectifs jusqu’à l’arrivée des renforts, c’est au prix de lourdes pertes. Face aux forces américaines de Bradley et Patton, les Allemands, bien préparés, livrent un combat acharné. Les troupes de Patton doivent se battre jusqu’au 11 décembre 1943 pour compléter le nettoyage de la forêt impérial du Klever Reichswald, une bataille qui fera à elle seule 5000 victimes dans les rangs américains et 18 000 dans les rangs allemands. Les forces de Patton atteignent Cologne le 25 décembre et la ville tombe le 7 janvier.

Face aux forces de Bradley et Montgomery, les troupes de Gotthard Heinrici se font repousser de leurs positions aux Pays-Bas. Le général allemand organise l’évacuation de La Hague et d’Amsterdam pour tenter de bloquer les forces de l’entente sur le canal d’Amsterdam, mais, dans la nuit du 28 au 29 novembre, Heinrici reçoit la visite personnelle de Wilhelm Keitel commandant en second l’OKW. Keitel et Heinrici échangent de vifs propos sur le bord d’une route, alors qu’Heinrici est accompagné de son adjoint le général Hasso von Manteuffel. Au cours de cet entretien, Keitel exige une contre-attaque en direction de la Wall pour gagner du temps afin de poursuivre la mise en défense de la Lek et du Rhin, ce qui est jugé totalement impensable par Heinrici dont les hommes sont à bout et à qui le matériel et les munitions commencent à manquer. Keitel élève la voix, reproche sa « désertion » à Heinrici, lui dit qu’il va le faire fusiller comme déserteur… Dans les bois, des officiers de Manteuffel attendent l’arme au poing, prêts à intervenir pour protéger Manteuffel et Heinrici pour le cas où ceux-ci seraient menacés. Au premier geste des hommes de la Feldgendarmerie accompagnant Keitel les officiers de Manteuffel passent à l’action. Wilhelm Keitel et ses hommes sont passés par les armes. Alors que les troupes d’Heinrici se replient, le général et ses « complices » sont finalement arrêtés et fusillés quelques jours plus tard. Walter Model prend le commandement des troupes d’Heinrici avec pour mission « plus raisonnable » d’arrêter l’Entente sur l’IJssel et le Rhin, sans succès.

Si les Allemands arrivent à reculer à peu près en bon ordre, à lancer quelques contre-attaques tactiques ; sur le plan stratégique, le cours des évènements est sans appel et les Américano-Britanniques avancent. La « mise en poche » de la Ruhr est achevée le 28 décembre après 44 jours de combats ininterrompus. Quant à réduire la poche, cela semble être une affaire un peu plus compliquée.
Plus au sud, les forces franco-américaines commandées par le général Charles de Gaule promu à la relève d’Henry Giraud lui-même promu commandant en second des forces de l’Entente. La 1ère Armée du général de Lattre de Tassigny, la 2ème Armée du général de Hauteclocque et la 7ème armée américaine du général Patch se lancent à l’assaut du Reich. Le franchissement du Rhin est complété le 23 novembre 1943 et la ligne Siegfried est franchie en plusieurs points quatre jours plus tard. Passé le choc initial, comme sur le reste du front, les Allemands se battent pour chaque centimètre de terrain, mais les forces franco-américaines avancent malgré tout. Francfort est atteinte le 6 janvier 1944 et tombe 3 jours plus tard. Stuttgart est atteinte le 5 janvier 1944 et tombe 8 jours plus tard.

Le coup de la Saint-Valentin

Le 14 février 1944, la guerre est sur le point de s’achever. À l’ouest, la poche de la Ruhr est toujours assiégée et l’Entente avance inlassablement dans le sud-ouest de l’Allemagne. Le front allemand est progressivement disloqué de la Saar jusqu’à la Bavière et la 2ème Division blindée française est aux portes de Čimelice en Tchécoslovaquie. À l’est, après plusieurs semaines de siège, l’Armée rouge franchit l’Oder et investit Breslau, Seelow et Bautzen en Allemagne ainsi qu’à Ostrava en Tchécoslovaquie. Les Allemands ne sont plus dupes depuis plusieurs semaines. Le pays se couvre de réfugiés fuyants les combats et les bombardements. Mais la junte militaire des Heptarcus, si elle est prête à s’avouer vaincue et à subir un « deuxième traité de Versailles », refuse de se plier à la demande de capitulation sans condition. Des discussions ont lieu depuis fin décembre via les ambassades en Suisse, les Allemands y plaident des conditions moins sévères en vue d’une alliance contre la « Peste Rouge venue de l’Est ». Si Churchill partage ses craintes à cause de l’expérience récente en Inde, Roosevelt et Blum ont un avis plus favorable concernant l’URSS et ne comptent pas « trahir le sacrifice des Soviétiques ». Janvier, février, les jours ont passé et le carnage s’est poursuivi et l’Allemagne semblait vouée à l’anéantissement.

Alors que les Allemands n’ont pas la tête à « fêter les amoureux » ni quoi que ce soit d’autre. Ils entendent à la radio une voix qui leur parait familière. C’est celle de l’ancien chancelier Carl Friedrich Goerdeler, celui-là même qui avait démissionné en protestation au déclenchement de la guerre. Il annonce la capitulation de Reich et un cessé-le feu unilatéral à partir de midi. Dans la nuit, l’armée de réserve a déclenché l’Opération Sicherung renversant la Junte, arrêtant ses cadres et prenant le contrôle de tous les lieux clefs. L’homme derrière tout cela n’est autre que le colonel Clauss von Stauffenberg, celui, qui succédant au défunt Rommel, avait tenté de sauver les troupes allemandes de Roumanie avant d’être relevé de son commandement. Officier brillant, promis à une grande carrière, Walther von Brauchitsch avait décidé de le punir en l’assignant à l’état-major de l’armée de réserve. Un cul-de-sac, laissant suffisamment de temps libre à Stauffenberg pour s’associer à d’autres opposants, militaires comme civils, et le plaçant en position de planifier un coup d’État. Le colonel bavarois voyant son pays ravagé, courir au désastre, laissant les prisonniers de guerre et prisonniers politiques agoniser dans les camps de prisonniers, abandonnant ses blessés dans la débâcle, utilisant les juifs comme défouloir dans l’indifférence totale, justifiera ses actes ainsi : « Brauchitsch a fait du peuple allemand un peuple exécré dans le monde entier. Si nous ne capitulons pas, il n’y aura plus d’Allemagne ni d’Allemands. Ne jugez pas l’Allemagne sur les seuls actes du gang des sept. Le peuple allemand vaut mieux que ça. » L’annonce de Goerdeler, captée par les alliés, est confirmée via l’ambassade d’Allemagne en Suisse. L’information circule rapidement au sein des forces allemandes et il n’y a pas besoin d’attendre midi pour voir les soldats, épuisés et brisés, déposer les armes et hisser les drapeaux blancs.
De l’espoir à la ruine, la junte militaire allemande a marqué l’histoire de l’Allemagne et de l’Europe… pour le pire. « Les promesses de paix et de prospérité faites par la Junte sont tombées au bord du chemin laissant dans leur sillage le carnage et la destruction. »

Notes de l’auteur :
Ce récit est un poil trop long, et si on a bien une dictature qui précipite une nation vers l’abîme, j’ai l’impression de frôler, à minima, le hors-sujet.
Ce récit se déroule dans la DKTL et ce qui sera la future V2 de cette TL.
Le traité de batavia avait déjà été évoqué dans la V1. En l’échange de l’aide du Japon, les puissances coloniales s’engagent à entamer la décolonisation de l’Asie.
Comme évoqué dans le CTC « Mimosa » et ses notes : Gandhi est mort en 1893. Le combat pour l’indépendance de l’Inde ne se déroule pas comme OTL et voit l’émergence plus rapide de Krishna Pillai au sein du PCI, qui lui-même devient de plus en plus populaire dans le combat pour l’indépendance, menant donc à une guerre d’indépendance indienne.
Suite à divers incidents que je ne dévoilerais pas pour le moment (mis à part que la SDN ne reconnait pas le statut de belligérant aux nationalistes), la pression populaire d’une partie de la classe politique pousse la France et le Royaume-Uni à intervenir militairement dans la guerre d’Espagne. L’une des conséquences politiques et le maintien au pouvoir du Front populaire et de Léon Blum.
Le Jagdpanzer 42-88 est un design alterna-fic-tif que je vous présenterais quand je l’aurais terminé.

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Message par DemetriosPoliorcète Ven 20 Jan - 13:37

Super travail! Et qui a l'avantage d'écorner la caste militaire allemande, ce qu'on ne fait pas souvent.

Je reste par contre sur ma faim, avec l'absence de point de vue sur l'Allemagne d'après-guerre.
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Message par Thomas Ven 20 Jan - 18:53

DemetriosPoliorcète a écrit:Super travail! Et qui a l'avantage d'écorner la caste militaire allemande, ce qu'on ne fait pas souvent.

Je reste par contre sur ma faim, avec l'absence de point de vue sur l'Allemagne d'après-guerre.
1/Merci.
Oui, l'Allemagne des années 30 à tous les ingrédients pour soit finir en guerre civile ou avec une dictature.
Le nazisme, OTL, et la dictature dans cette TL, évitent la guerre civile, mais détruisent des nations et des peuples.
2/Oui, mais ça commençait à être trop, trop long.

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Message par Imberator Lun 23 Jan - 14:22

L'inflexion du cours de l'histoire en Allemagne constitue un point de départ intéressant. Bien développé, même si un peu exagéré parfois, mais il y a bien matière à approfondir et c'est franchement bien mené.

Mais le Trentin-Haut Adidge n'est pas déjà italien depuis Versailles ? Staline ne dirige pas l'URSS ? Et enfin Japonais et Chinois s'entendraient comme larrons en foire au début des années 30 ?!?!?!

Une uchronie qui part d'un point de vergence plausible, soit. Mais des paramètres majeurs qui ont déjà bifurqués ailleurs à l'avantage presque exclusif de la vergence proposée ? Cela retire toute crédibilité à la suite du récit. Ce n'est même plus de la science fiction, plutôt, au mieux et si on est charitable, de l'heroic fantaisy.

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Message par Thomas Lun 23 Jan - 18:36

L'inflexion du cours de l'histoire en Allemagne constitue un point de départ intéressant. Bien développé, même si un peu exagéré parfois, mais il y a bien matière à approfondir et c'est franchement bien mené.
Merci. En effet, j'avais entre autre envisagé de détailler les réformes économiques de Goerdeler, faisant accepter le modèle de gouvernement en place "parce que les choses vont bien." Plus pelin d'autres "petits sujets" dont notamment le sort de l'Allemagne après la guerre. Mais entre le temps et le fait qu'il ne fallait pas faire trop long.

Mais le Trentin-Haut Adidge n'est pas déjà italien depuis Versailles ? Staline ne dirige pas l'URSS ? Et enfin Japonais et Chinois s'entendraient comme larrons en foire au début des années 30 ?!?!?!
Sur le Trentin-Haut Adidge, je me susi probablement planté.
Pour l'URSS et l'Asie, ce texte se situent dans la DKTL, dont une ébauche avait été posté il y a des années dans la partie près 1900. Une V2 est en gestation et j'en explore certains éléments via le CTC quand le thème si prête.
Staline est mort lors de la bataille Tsaritsyn. Ghandi est mort lors du trajet Durban-Pretoria en 1893. Le Japon, qui possède "l'Alaska" n'a pas tout à fait le même destin qu'OTL et passe par une courte guerre civile dans les années 1930 entre ceux qui veulent une "Asie japonaise" et ceux qui veulent une "alliance asiatique".

Une uchronie qui part d'un point de vergence plausible, soit. Mais des paramètres majeurs qui ont déjà bifurqués ailleurs à l'avantage presque exclusif de la vergence proposée ? Cela retire toute crédibilité à la suite du récit. Ce n'est même plus de la science fiction, plutôt, au mieux et si on est charitable, de l'heroic fantaisy.
Pour le coup pas tout à fait.
L'un des soucis de ce texte est que les différents CTC liés à la DKTL sont des explorations d'une V2, d'un projet dont la V1 s'est arrêtée en cours de route. Le tout étant globalement inconsistant.
Cette TL est un(e) prétexte/occasion d'explorer plein de petits trucs, mais en effet, il y aura surement plein de truc à revoir pour renforcer la plausibilité. Le tout n'ayant aussi pas vocation à être un "simulation" ou "réaliste", j'aimerais que le truc soit divertissant et l'occasion de faire découvrir des choses, un peu comme le mode Kaiserreich de Heart of Iron qui explore plein d'éléments uchroniques pour un univers globalement divertissant.

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Message par Imberator Lun 23 Jan - 18:40

Divertissant, aucun doute. Instructif, pourquoi pas ? Plaisant dans le cadre de tout un univers différent, assurément. Mais pour le fan d'uchronie... dur à avaler.

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Message par LFC/Emile Ollivier Lun 23 Jan - 21:49

Excellent récit, Thomas Smile Je partage l'avis de Demetrios. Il montre bien que l'armée allemande n'était pas toute propre non plus.
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Message par Thomas Lun 23 Jan - 22:59

LFC/Emile Ollivier a écrit:Excellent récit, Thomas Smile Je partage l'avis de Demetrios. Il montre bien que l'armée allemande n'était pas toute propre non plus.
Merci. Au-delà du fait que l'Armée allemande n'est pas toute propre (Le mythe d'une Wehrmacht aux mains propres, même si "notallgerman" bien évidemment), je pense que "l'impitoyable traitée de Versailles" et le contexte économique de l'époque font que l'Allemagne est inévitablement imbibée de revanchisme et dans les années 30, l'Allemagne est au bord de la guerre civile. Dans le cas de ce récit, le maintien de Schleicher au pouvoir, avec la réalisation des réformes qu'il avait promises OTL, rend acceptable pour une bonne partie du spectre politique l'arrivée de militaire au pouvoir. Seulement, après l'embellie, le revanchisme mène le pays vers la catastrophe.

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Message par Imberator Mar 24 Jan - 1:21

Antisémite, OK. Anticommuniste, évidemment. Mais cette Allemagne produira-t'elle des aberrations comme la directive Kommisar et le protocole de Wannsee ?

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Message par Thomas Mar 24 Jan - 7:54

Non, clairement pas. S'il y a des crimes de guerre et crimes contre l'humanité par les Allemands dans ce texte, ils n'ont le même systématisme ni l'échelle "industrielle".
Dans cette Allemagne, l'antisémitisme reste présent dans la société allemande, mais il n'y a pas de volonté d'extermination.
Il y a un massacre de Katyn par les Allemands pour affaiblir une éventuelle résistance.
Les partisans subissent très probablement des exécutions. Il y a aussi un passage ou la reprise de l'offensive allemande se veut jusqu'au-boutiste et ils font donc le choix de ne pas "s'encombrer de prisonnier".
De manière plus générale, sur le front de l'est, plus combat durent et s'intensifie, plus les "crimes de guerres ponctuels". Les Allemands voient l'URSS comme une menace existentielle, l'URSS voie en l'Allemagne une bourgeoisie fasciste et effacer de l'histoire.
En tout cas ça fait partie de l'aspect que j'espère mieux mettre en avant quand je reprendrai vraiment cette TL avec un meilleur découpage, de meilleures recherches, une meilleure écriture etc, etc

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Message par Collectionneur Jeu 26 Jan - 8:15

La guerre dans les Indes immobilise Londres au début de la guerre, mais la prise de l'Islande a du faire sursauter jusqu'à Washington. Même isolationnistes, voir les Allemands aux portes de leur continent à du être un camouflet a faire hurler tout les amiraux de l'US Navy. Un blocus total de l'île n'était pas possible pour la marine française avec le soutien officieux anglo-américain ?
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Message par Thomas Jeu 26 Jan - 18:49

A étudier.

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Message par Collectionneur Jeu 26 Jan - 19:39

Et au niveau commandement, la France ayant à priori encore le plus gros contingent n'a pas droit à un généralissime des forces alliés comme en 1918 ?

Et j'ai noté un passage sur la rénovation de la SDN, les États-Unis y sont membres dans cette histoire ?
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Message par Thomas Jeu 26 Jan - 20:45

L'idée de "nouvelle SDN" dans ce que j'imagine serait une réforme initiée par les Alliés, dont les USA. Cette SDN évoluerait dans une direction semblable en l'ONU sur certains points.
Concernant, le commandant allié, j'avoue que j'ai hésité. Ici, encore, les USA alimentent les Alliés en ressource, en matériel, en troupe et fournissent le deuxième contingent derrière celui des Français. Peut-être suffisant pour dire "cette fosi c'est moi qui commande".

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Message par Imberator Jeu 26 Jan - 20:59

L'ONU était déjà très proche de la SDN. C'est, plus que les structures, la volonté politique de toutes les grandes puissances de faire fonctionner le machin qui lui permet de Perdurer. La SDN a été victime des retraits de membres majeurs qui refusaient de jouer le jeu.

Si les grandes puissances recommencent a agir à leur guise sans l'accord de l'ONU (comme dans l'Affaire irakienne) l'organisation pourrait subir à terme le même sort que feu son ancêtre.

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