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[CTC02] La genèse des Croisades

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Message par LFC/Emile Ollivier Lun 11 Mai - 11:25

La genèse des Croisades
« Soldats de Dieu ! Allons libérer le tombeau de notre Seigneur Jésus-Christ de la souillure infidèle ! En route pour Jérusalem ! »
Adresse de Bohémond Salaric, comte de Thuringe, aux Croisés, 1095.

« Votre altesse ! J’ai une nouvelle tragique à vous annoncer ! Votre père, l’Empereur Raymond, est mort en Italie ! »

C’est ainsi qu’un héraut d’armes annonça à Alexandre Karolingi la mort de son père à la guerre contre les cités rebelles d’Italie du nord, le 3 mai 1089, faisant de lui du même coup le nouveau maître de l’Empire romain.

Lourde tâche pour un jeune homme de 18 ans que de régner sur cette édifice si branlant, édifice que son père et ses ancêtres n’étaient parvenus à maintenir uni que par un subtil mélange de miracles et de guerres continues…

Heureusement, le jeune Empereur sait qu’il pourra compter sur sa mère, l’Impératrice Eudoxie, qui lors des trop nombreuses absences de son père, partis guerroyer, conduisait les affaires civiles en tant que régente.

Car l’heure s’annonçait des plus périlleuses…

La nouvelle de la mort de l’Empereur Carolus IV s’était répandu comme une traînée de poudre en Europe et, partout, les ennemis de l’Empire mettaient bas leurs masques d’hypocrisie.

Au sud, les cités rebelles italiennes profitaient du retrait de l’armée impériale, qui se repliait vers Aix-la-Chapelle.

À l’est, les barbares païens magyars s’agitaient de nouveau.

Mais le pire, c’était la menace que faisait planer à l’ouest le Dux Bellorum de Francie occidentale, Eudes Capet, qui avait proclamé son indépendance à l’annonce de la mort de Carolus.

Le jeune Empereur, faisait le point sur la riposte à conduire, aidé en cela par sa mère.

Au sud, les cités italiennes pouvaient attendre vu qu’elles se contenteraient de se placer en position défensive.

À l’est, les Magyars conduiraient des raids dévastateurs, risquant de ravager la moitié orientale de l’Empire. Ils constituaient une menace déjà un peu plus sérieuse.

Mais celui qu’il fallait abaisser en priorité, c’était Eudes. Sa proclamation d’indépendance coupait l’Empire en deux et risquait de donner de mauvaises idées aux seigneurs peu fiables de l’Empire.

Il lança ses forces vers l’ouest et Paris, la capitale d’Eudes, issue principalement des troupes repliées d’Italie, renforcées par des renforts venus de toute la partie orientale de l’Empire, et ce même de celles qui auraient pu faire face aux Magyars.

Alexandre, en dépit de l’importante mobilisation de ses ressources, sait qu’un choc de cavalerie est aléatoire, et, en dépit de son bon droit, il ne fait guère confiance dans la justesse du jugement de Dieu…

Il a donc un plan.

Les chevaliers de ses ancêtres ayant eu plusieurs fois connu l’échec face à l’infanterie communale italienne, il décide de s’appuyer sur un élément similaire, les milices des cités flamandes auquel, il via des émissaires, il promet une autonomie municipale et des baisses de taxes.

Les Flamands, auxquels Eudes n’a rien promit et pour qui mieux vaut les promesses du jeune Empereur que l’incertitude d’un effondrement de l’Empire, acceptent de fournir des troupes à Alexandre.

Eudes, qui en a vent, décide d’écraser les « rebelles » (il souhaite en effet incorporer à son royaume les territoires flamands, particulièrement riches) mais Alexandre, à marche forcée, parvient à faire sa jonction avec les milices municipales de la région.

Le choc a lieu dans le petit village de Bouvines où l’Empereur écrase Eudes via une stratégie audacieuse.

Tandis que l’infanterie flamande affronte de face le choc de la cavalerie Eudienne, les chevaliers impériaux les contournent et les prennent à revers.

C’est la curée, Eudes et les différents seigneurs de l’ouest sont capturés, leur armée anéantie.

Eudes implore son adversaire mais sur une idée d’Eudoxie, Alexandre faire exécuter son adversaire et ne montre de pitié qu’envers les seigneurs inférieurs. La vie contre la fidélité absolue et des arrondissements territoriaux obtenus au dépend des Capétiens, privés de la charge de Dux Bellorum de Francie occidentale, la charge étant abolie.

Mais Alexandre ne peut pas encore se reposer, il faut maintenant filer vers l’est et la Pannonie, où les Magyars tengristes pillent.

Et encore une fois, le jeune Empereur-Soldat peut compter sur l’aide décisive de sa mère.

Princesse romaine d’Orient, elle demande l’aide de son père, Constantin IX Anastasien, Empereur d’Orient.

Bien qu’au prise avec les Turcs qui ont conquis l’Anatolie après Manzikert, il ne peut refuser à sa fille et à son petit fils son aide contre les barbares, qui représentent également une menace pour les Balkans, où l’Empire s’est replié.

Les Barbares, surpris d’être d’un seul coup attaqué des 2 côtés, se replient vers la plaine danubienne, où Constantin et Alexandre les poursuivent jusqu’à leur capitale, Esztergom, qui finit submergée et qui sera détruite, comme le fut la capitale avare sous son ancêtre, Charlemagne.

La région fut cédée à différents seigneurs  parmi les plus fidèles et peuplée par des colons venus de tout l’Empire. Les magyars survivants, convertis au Christianisme, devinrent des sujets loyaux de l’Empire.

Tandis qu’il préparait la reconquête de l’Italie, les cités italiennes, craignant la vengeance de celui que l’on commence à surnommer « le reconstructeur », envoient des négociateurs suppliant Alexandre Ier de leur accorder sa protection en échange de leur fidélité.

Alexandre Ier, magnanime, va au-delà et leur accorde les mêmes avantages qu’aux Flamands. L’Italie retourne dans le giron de l’Empire romain.

Mais l’Empire reste malgré tout une structure bancale… Au péril citadin et barbare, succédé le péril seigneurial, ulcérés qu’étaient les grands des avantages consentis aux roturiers bourgeois.

Alexandre décida, pour éviter la guerre civile, de s’appuyer sur la foi. Le Pape, Eugène VI, homme de paix, du moins entre Chrétiens, lui apporterait la caution à son vaste projet.

Au lieu de risquer la guerre en laissant les seigneurs sur place, Alexandre Ier les éloignerait en les envoyant libérer le tombeau du Christ et Jérusalem, de la domination musulmane des Seldjoukides turcs, qui s’en prenaient d’ailleurs aux pèlerins.

Eugène VI prêcha la « croisade » au concile de Clermont en 1095. Non seulement pour libérer Jérusalem mais également chasser les Turcs d’Anatolie.

En effet, Constantinople et, au-delà, le trône de son grand-père, étaient menacés.

Ce fut un succès au-delà de toute attente, non seulement les Grands de l’Empire, mais aussi des gens simples, s’enthousiasmèrent.

Les seconds prirent rapidement la route et furent promptement massacrés par les Turcs, à peine l’Hellespont franchi.

Quant à la croisade des Nobles, menée par un Chrétien sincère, Bohémond de Thuringe, un proche de l’Empereur, elle connut un succès plus notable et prit Jérusalem 4 ans plus tard.

Bohémond refusa le titre de roi de Jérusalem pour celui d’avoué du saint-sépulcre et se proclama vassal de l’Empire romain et d’Alexandre.

Il mourut empoisonné l’année suivante et le chef du complot, Childéric de Saxe, se proclama roi de Jérusalem.

Mais ces seigneurs fourbes se combattraient lâchement et sournoisement désormais bien loin de l’Europe de l’ouest, terre impériale.
LFC/Emile Ollivier
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