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Scandinaves

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Message par Berold Sam 8 Sep - 0:32

La France face aux vikings :

Avant toute chose il est bon de définir le mot viking et son sens. A la base viking est un mot scandinave féminin que l’on peut traduire par : expédition côtière de piraterie. Vic ou vik veut dire baie et Ing : Qui appartient…. à la Baie.
Les marins Danois ou Norvégiens participant à une “viking“ sont des “vikingr“. Donc, le terme de “roi des mers“ est à bannir de tous propos sérieux et l’on peut dire qu’un viking est donc un pêcheur scandinave côtier qui se transforme en criminel. Le mot viking ne prend pas de majuscule car il ne désigne pas une ethnie, un peuple ou une nation, mais un état de fait : le guerrier pirate scandinave. Un pirate.

Les vikings sont des Danois ou des Norvégiens : Issus d’un peuple germanique au même titre que les Francs ou les Celtes. Ils colonisèrent la Scandinavie à la sortie de l’ère glacière. Les Cimbres et les Teutons descendent-ils des Danois ? Sont-ils des peuples associés aux Danois ? Toujours est-il qu’un des chefs Teutons : Wotan (Odin) sera déifié par les peuples germaniques après leur défaite face aux Romains de Marius en -102. Déifié, pourquoi ?

Les peuples nordiques descendraient des aryens du Tibet. Ceux ci auraient migré dans l'Himalaya depuis le désert de Gobie. Une branche des aryens aurait alors décidé de poursuivre sa route plus au nord. Wotan (Odin) formait un couple avec son (sa) compagnon (compagne) Freyr (Freyja). Ce couple aurait eu ou adopta un fils: Thor, ou encore Odinson. Wotan en son palais-demeure, où il vivait entouré de femmes (les walkyries), accueillait les guerriers qui avaient bien combattu pour que ceux-ci profitent des “bienfaits“ de la vie après la bataille dans son paradis (Walhalla). Wotan, comme tout chef germain (idem chez les celtes) se déplaçait à cheval (sleipnir) accompagné de chiens. On lui prêtait des dons de prêtre, de sorcier, et il aurait inventé un alphabet des signes rectilignes appelés : runes. Wotan était entouré par des corneilles, ou corbeaux, qui chez les esquimaux symbolisent leur dieu. Freyr, être androgyne ( ?) organisait la vie du peuple : il / elle fit défricher la terre et cultiver les champs. Thor, lui, menait les guerriers au combat contre les Jotems (les Géants) et les ennemis de son peuple, semant sur son passage le chaos et brûlant tout par le feu. Certains aryens migrèrent ensuite sur l'île de Thulé ( ?), île mystique, qui est considérée comme le berceau de la civilisation nordique : les Teutons, dont descendent certains peuples germains. Quand est-il exactement des vikings et de leur valeur militaire ? Pour monter leurs expéditions les guerriers élisent un chef : le Kongar, qui supervise les opérations. Des espions sont envoyés pour le renseigner sur l’état des défenses de tel monastère ou de tel village où les hommes sont absents (partis à la chasse, à la pêche) et l’expédition est lancée, où sans vergogne sont massacrés les femmes, les enfants et les vieillards sans défenses. Les plus vaillants sont quelques fois emmenés en esclavage.
Comment cela a t-il commencé ? Des pêcheurs nordiques ont un jour repéré un site isolé au large des côtes écossaises ou northumbrienne, et se sont dit qu'ils viendraient facilement à bout des habitants inoffensifs qui y vivaient pour pouvoir piller ce lieu sans état d’âme. Ils ont du répété plusieurs fois leurs crimes, et de fils en aiguilles enhardis par leurs “exploits“, ils ont drainé dans leur sillage d'autres pêcheurs qui se sont transformés en pirates. Leur principe était simple : razzier une terre sans défense le plus rapidement possible, et retourner au pays  leurs nefs pleines de butin et couverts d'argent.
Ainsi, après les villages et les monastères isolés, ce sont les villes côtières qui ont subi les attaques des hommes du nord. Les expéditions se sont peu à peu structurées et sous l'égide d'un chef de clan, d'un seigneur ou d'un roi, elles ont pris de l'importance pour se transformer en véritables expéditions de guerres ouvertes contre des royaumes ou des fiefs continentaux.
Le premier raid viking répertorié sur les îles Britanniques date de 789 sur la ville de Portland, et le plus connu est celui du monastère de Lindisfarne en 793. Le sac de ce lieu de culte et de retraite monastique sanctuarisé marquera à jamais les esprits.

Le premier raid viking sur l'Ouest de l'empire de Charlemagne a lieu sur l'embouchure de la Loire, près de Noirmoutier en 799. La défense locale repousse les pillards Danois et tuent 105 Scandinaves. L'année suivante l'empereur organise la défense côtière de la Neustrie en fortifiant les villes de Boulogne, Gand et de Quentovic.
En 814, Charlemagne meure et son fils Louis lui succède. Louis le Pieux ou le Débonnaire.
En 820, les gardes-côtes repoussent par deux fois une flotte des hommes du nord qui tentent de forcer le passage de l'embouchure de la Seine.
Entre 834 et 837, les campagnes de Walcheren, Anvers et Utrecht subissent plusieurs raids de pillage.
Autour de 840, les vikings remontent le Rhin par quatre fois pour en razzier les villages côtiers riverains et aller piller la ville de Dorestad laissée sans défense.
En août 843, à Dugny lors du traité de Verdun, les trois fils de Louis le Pieux, empereur d’occident, se partagent les territoires Francs.
Ainsi, à l’ouest de la Meuse, de la Saône et du Rhône naît la Francie ou “Royaume Franc d’Occident“. A vingt ans, Charles II le Chauve accède au trône et doit faire face au duc Bernard de Navarre, au duc Pépin d’Aquitaine, au soulèvement des Bretons et à ses frères : Lothaire, le nouvel empereur, et Louis, roi du “royaume franc oriental“ qui remettent tous en cause les uns après les autres son autorité.
Les scandinaves profitent du chaos ambiant pour monter plusieurs expéditions de pillage depuis la mer jusque dans l’intérieur des terres, comme l’écrit le diacre de Lyon, l’ecclésiastique Florus. La ville de Noirmoutier est ainsi prise par les pillards nordiques et devient leur première base continentale.
Les Danois apparurent sur la Seine en 841. Ils étaient commandés par un nommé Asgeir. Celui-ci menait une flotte de 100 navires. Les vikings pillèrent Nantes et Saint Martin de Tours en 843 avec la complicité d'un seigneur local rebelle à l'autorité de Charles II le Chauve. Dans le même laps de temps les alentours d'Angers et d'Orléans, de Bordeaux et de Saintes sont sujets à des raids. Les northmen subirent une défaite à Poitiers et le roi Charles négocia leur retrait auprès du jarl Weland contre 5000 livres d’argent.
Les vikings furent de retour en 845, avec à leur tête le jarl Ragnar. Il commandait 120 navires. Les northmen remontèrent la Seine sans encombre et allèrent piller le fief ecclésiastique de Saint-Germain-des-Prés et son abbaye. 111 prisonniers Francs furent pendus. Une fois encore le roi Charles II négocia leur départ contre 7000 livres d’argent. Les parisiens s’indignèrent de cet acte de “lâcheté“. Ils auraient préféré en découdre avec les barbares, car tous les hommes libres de la ville savaient manier les armes. Ils devaient effectuer un service militaire incluant des gardes sur les remparts et aux portes de la ville, et un passage en revue de la troupe une fois l’an : la montre. Paris avait sa propre armée ou milice car elle était une municipe ou ville libre. Mais Charles II préféra payer le départ des pillards car d’un côté il craignait que durant son engagement contre les barbares ses adversaires continentaux en profitent pour l’attaquer sournoisement, et d’un autre côté il ne lui plaisait guerre de voir une importante milice de citoyens libres prendre les armes et pouvant par la suite remettre en question son autorité et le défier. Ainsi, le roi ne put rétablir son autorité sur l'Aquitaine qu'en 848 après avoir défait un prince parjure qui avait pris le contrôle de Bordeaux. A cette époque les ennemis intérieurs du roi étaient légion. De nouvelles troupes vikings revinrent en 856, et jetèrent leur dévolu sur les domaines ecclésiastiques de Rouen, de Saint-Denis et de Saint-Germain-des-Prés. Les abbés Louis et Gozelin, ou Josselin, durent payer une forte rançon pour leur libération après leur capture. A la même époque Robert de Worms, un Welf d’une branche cousine des Carolingiens, comte d’Obberhein, fut nommé Marquis de Neustrie par le roi Charles II, pour prendre la tête d’une armée chargée de contenir les raids Scandinaves. Dans les années qui suivirent, la population du bassin parisien finit par déconsidérer Charles II. Ce dernier ne séjournait jamais à Paris et il était dit qu'il se désintéressait des gens de l’Ile de France. Pourtant le roi tentait partout d'endiguer les invasions : il mit le siège de la base viking de l'Oissel en 858. Son frère Lothaire en profita pour envahir l'est de son domaine, et Charles dut lever le siège pour aller lui faire face.

En 860, Charles acheta les services d'une bande de northmen. Il versa un tribut aux vikings du jarl Weland qui opéraient dans la Somme et les Flandres pour que ceux-ci attaquent les Danois de la Seine. Les Northmen s'entendirent entre eux et les vikings de la Seine cessèrent leurs attaques contre 6000 livres d'argent. Près de Pitres en 862, Charles fit édifier un pont fortifié pour bloquer le passage de la Seine. Attaqué à de nombreuses reprises en 865, le pont fut fini en 870.
De son côté le comte Robert de Worms mena une guerre impitoyable contre les northmen. Partout il pourchassa les pirates du nord : en Basse Seine, de la Loire à la Garonne, dans la Marche Angevine où il tua 500 ennemis sans subir de perte. Il s'empara de 12 navires vikings à l'embouchure de la Loire et massacra leurs équipages. 300 à 400 guerriers. Les campagnes de Périgueux et de Clermont sont razziées en 864, et le comte d'Auvergne est tué lors d'un combat. En 865, les Bretons s'allient à une expédition Danoise pour attaquer la ville du Mans. En l’an 866, l’armée de Robert traqua une armée nordique jusqu’au village de Brissarthe : les vikings furent tous exterminés tant la haine des Francs était énorme. Cependant durant le combat le Comte Robert fut tué, transpercé par une flèche. Durant la même année l'armée de Charles fut mise en déroute près de Melun par une armée de rebelles Francs alliés à des Scandinaves. Le roi dut payer 4000 livres d'argent pour que les vikings quittent leur base et évacuent la région. Malgré tout, Charles le Chauve fut couronné empereur en 870. Son attention se portait plus contre les Germains que contre les vikings. Pourtant son armée remporta une victoire contre les Danois en faisant lever le siège de la ville d'Angers en 873. Le 24 novembre 885, plus de 700 navires transportant 40 000 barbares, commandés par le jarl Siegfried, remontèrent la Seine. Parmi eux se trouvait le chef de clan Hrolf-Marche à Pied : un colosse à la stature impressionnante. Le pont fortifié de Pîtres fut incendié et les Northmen ravagèrent les campagnes jusqu’à Paris. Entre-temps, Eudes, le fils de Robert de Worms, était devenu comte de Paris et Gozelin évêque de la ville. Tous deux secondés par Ebbe, abbé de Saint-Germain-des-Prés, dénièrent le droit de passage, à Paris, sous les ponts enjambant la Seine, aux hommes du nord. C’est sous les huées des Parisiens en armes et menaçant que les chefs northmen, venus négocier leur passage au palais communal, repartirent vers leurs navires promettant de tout brûler. Pour forcer le passage les vikings attaquèrent à l’aube du lendemain, en attaquant la tour nord et le grand pont de la rive droite. L’assaut fut repoussé et les assaillants perdirent beaucoup d’hommes. Les jours suivants les vikings menés par Siegfried attaquèrent de nouveau comme des enragés. Eudes et Gozelin animèrent la résistance en payant de leurs personnes. Comme ils n’arrivaient à rien contre Paris, les barbares allèrent piller une nouvelle fois les domaines de Saint-Germain-des-Prés et de Saint-Germain-L’auxerrois. Leur fureur passée à tuer des paysans et des moines, les Danois reprirent le siège de Paris. Trois drakkars furent incendiés pour brûler le grand pont mais le feu fut maîtrisé. Les Parisiens, par des tirs de mangonneaux, projetaient des rocs sur les tortues vikings, brisant les mantelets en peau de cuir. Partout dans la ville les parisiens chantaient « Noël, Noël ! ». Le siège durait depuis deux mois et le petit pont de la rive gauche fut détruit le 6 février 886. Au bout de l’ex-pont se trouvait une tour où 12 défenseurs isolés combattirent sans se rendre jusqu’à la fin. Ils périrent jusqu’au dernier résistant toute une journée contre une armée entière. Au crépuscule la tour n’était plus qu’un gigantesque brasier. L’histoire a conservé les noms de ces valeureux combattants Francs : Hermanfroi, Herland, Hervi, Seuil, Gui, Aimard, Hervé, Ouacre, Arnaud, Jobert, Hardre, Joussouin, tués lâchement par leurs assaillants après s’être rendus et avoir eu la fausse promesse d’une vie sauve.

Dans les mois qui suivirent huit assauts furent menés par les pillards et repoussés. Au cours de l'une des contre-attaques l’évêque Gozelin trouva la mort, transpercé par une flèche. La famine sévissant dans Paris, le comte Eudes décida de se rendre auprès de l’empereur et nouveau roi : Charles le Gros, fils de Louis le Germanique, pour y trouver des secours. Celui-ci était le neveu et successeur de Charles II le Chauve. Charles le Gros succédait à Louis II le Bègue qui régna peu de temps, à son fils ainé Louis III qui trouva la mort en combattant victorieusement les Danois et à son frère cadet Carloman qui régna si peu. Cela faisait sept mois que Paris tenait bon face au siège des vikings. Ceux-ci lançaient attaque sur attaque même si ils comptaient des milliers de morts. L’armée de l’empereur n’apparut sur les hauteurs de Montmartre qu’en octobre 886. A la vue de l'ost impériale, les northmen se replièrent précipitamment sur la rive gauche de la Seine. Pourtant l'empereur d'occident préféra négocier, une fois encore, la levée du siège contre 700 livres d'argent, et en outre il accorda aux Danois le droit d'aller piller la Bourgogne. Charles ne voulut pas risquer son armée dans un conflit dont la victoire lui parut incertaine, et puis une fois contentés les pillards partiraient lui laissant les mains libres sur un territoire certes dévasté mais complètement à sa merci princière. Exaspérés par la politique du roi et nouvel empereur, les Parisiens interdirent le passage de leurs ponts aux vikings. Ceux-ci durent faire un long détour par les terres pour éviter les attaques parisiennes. Deux années plus tard, Charles le Gros déconsidéré par l’ensemble du Monde Franc fut déposé et Eudes, comte de Paris, reconnu roi de Francie par une assemblée de nobles de son parti. Charles le Gros mis à l’isolement sur une île rhénane mourut assassiné par ses adversaires politiques.  Dès le début de son règne Eudes, premier roi de la dynastie des Robertiens, alla avec ses troupes dans l'Argonne, à Montfaucon, écraser une armée viking. Les northmen eurent 20 000 tués. Sous l'impulsion de son ancien comte, Paris devint la ville la plus riche de Francie et la ville principale du royaume. Ebbe devenu évêque fit reconstruire l'abbaye de Saint Germain des Prés. Cependant en 889, un nouveau tribut est versé aux Danois pour qu'ils évacuent la Brie, la Champagne et la vallée de la Meuse. En 898, Eudes mourut, et Charles III le Loyal, ou le Simple car honnête, un carolingien petit-fils de Charles II le Chauve et fils benjamin de Louis II, monta sur le trône. Lors du siège de Paris, les Grands du royaume lui avait préféré Eudes de Neustrie, car Charles III était encore un enfant. Mais le parti légitimiste avait œuvré pour que Charles retrouve son trône : Eudes ne pouvant être qu’un roi temporaire.  

En l'an 911, Hrolf-Marche-à-Pied mena une expédition qui ravagea les campagnes Nantaises et du Mans. Il se fit battre à Chartres, ou plutôt étrillé. Le roi Charles III, pour mettre fin à la guerre lui offrit le comté de Rouen avec pour tache d'empêcher d'autres northmen de remonter le fleuve. De plus le comté se trouvait à côté du territoire breton, et les Bretons restaient toujours autonomes vis à vis du gouvernement royal ce qui entraînait des conflits larvés avec les Francs. Les northmen ou Normands serviraient de tampon loyaux avec ces Celtes insoumis. Le jarl Danois sentant le vent tourné accepta : les temps n'étaient plus aux grandes expéditions. Pour se faire, le viking et ses compagnons rendirent hommage à Charles III à Saint- Clair-sur-Epte et se firent baptiser : Hrolf ou encore Rollon prit le nom de Robert. Lors de la cérémonie, volontairement ou non, Rollon renversa, ou bouscula, le roi en se relevant après lui avoir baisé le pied. Mais rien n’est moins sûr. L’incident, s’il eut lieu, en resta là…. Rollon devint comte de Rouen avec tous les fiefs de Basse Seine en Neustrie à sa charge, Rollon créa la Normandie. Le loup se fit chien de garde et les Normands interdirent désormais le passage aux vikings. Ils fermèrent définitivement la Seine aux invasions.
La “donation“ du territoire qui deviendra la Normandie s’explique par le fait que le roi Charles III recherche à cette époque des appuis et des vassaux pour annexer la Lorraine à son royaume face aux Germains du roi Henri de Saxe. Il propose donc aux scandinaves de combattre pour lui. En contrepartie : Il leurs donne un fief. Un fief côtier Neustrien.

En 900, cette partie du royaume des Francs de l’Ouest est un désert. Un désert humain et agricole. Mais à tout prendre les Danois l’acceptent plus que les Flandres qui leurs étaient proposées : Des marécages. Qu’ont à y gagner les scandinaves ? Tout. Epuisés par leurs défaites successives et rejetés de partout, ils errent sur les mers comme autant de pouilleux ou de “crèves-le faim“. Ainsi, c’est donc en vaincus que les scandinaves s’implantent sur le sol Franc, sous le patronage du duc de Francie : Robert I de Neustrie. Neustrie : La Terre des Francs qui n’est pas à l’Est. Ostrasie ou Austrasie : La Terre Est des Francs.
Les Danois deviennent chrétiens et vassaux de Charles III le Simple. Si les Danois sont des pirates, il leurs faut de la main d’œuvre pour exploiter la terre. Cette population est tout naturellement trouvée auprès des esclaves Anglo-saxons, Celtes ou Germaniques que les vikings ont razziés durant leurs expéditions. Les esclaves deviennent des paysans, libres laboureurs, et les pirates se parent de titres de noblesse. Roll, Hrolf ou Rollon, fils de Roswald le Riche, prend le nom de Robert : nom de son parrain de baptême neustrien, et prend le titre de comte puis de duc de Normandie. Son arrière-arrière-arrière petit fils : Guillaume II le Bâtard deviendra Guillaume I d’Angleterre.

Sa victoire à Hasting tient à une seule constatation : Les scandinaves de Francie devenus “Normands“ ont acquis les techniques de combats des Francs.
Les Danois du roi Harold Godwinson, fils de Godwin Wulfnotson, eux se battent encore sans soutien d’infanterie légère, sans cavalerie et en ligne de façon statique. Alors qu’une bataille se gagne en mouvement….
Quand on parle d’Austrasie, il est bon de préciser que la prononciation est : Ostrasie de “ost“ : Est, qui se traduit par “la terre de l’Est des Francs“. La Neustrie, de “neus“ : négatif, signifie : “la terre des Francs qui n’est pas à l’Est“. Il est à noter que lors du conflit qui opposa le duc Robert I de Francie à Charles III le Simple, le nouveau duc de Normandie : Rollon, resta neutre. Il ne voulut pas se retourner contre son parrain de baptême: Robert, et contre son roi : Charles. Et pour tout dire il n’avait pas les moyens militaires pour prendre part à un conflit. Cela se démontra par la suite où le duc de Normandie finit par prendre fait et cause pour Charles III en 927. Associé avec un Jarl du nom de Rögnwald, Rollon et ses scandinaves décida de ravager la Bourgogne et le Nord de l’Île de France. Les Seigneurs Francs : Hugues le Grand (Fils de Robert I de Francie) et Raoul de Bourgogne le lui firent regretter. Les scandinaves furent vaincus et subir un véritable carnage. Poursuivant leur action les Francs envahir la Normandie et massacrèrent tous les hommes de la région de la ville d’Eu. Elle-même fut mise à sac. Mis devant les faits, Rollon négocia une trêve et la survie de son domaine auprès d’Hugues le Grand. Celui-ci lui accorda la paix en échange de son soutien contre des seigneurs Francs des Flandres révoltés.
Les Danois interdit de Neustrie reportèrent donc leurs attaques sur la Bretagne dès 912. Le chef des Northmen, Rognwaldr, remonta la Loire et pilla la campagne Nantaise en 919. La ville elle-même subit un siège et fut investit. Elle ne sera reconquise qu'en 937 au terme d'une rude bataille par l'armée du chef breton Alain Barbetorte. La Bretagne, indépendante et livrée à un chaos interne depuis 846, avait depuis 847 subi de nombreuses invasions sur tout son littoral et à l'intérieur de ses terres en 854, 862, 863, 867, 869, 875, 888, 890, 913 et 936.
L’année 939 marque la fin de l'occupation Danoise en Bretagne avec la prise du camp de Trans, près de Dol, par l'armée Bretonne dont le sentiment d'identité celtique sort renforcer, mais l'autorité des ducs ne sera pas pleinement restaurée. Trop de dissensions existent entre les seigneurs Bretons.
L’an 939 est aussi l’année de la dernière expédition Danoise contre la France où en Corrèze les scandinaves subissent une cuisante défaite. Bientôt le comte de Rouen devint duc de Normandie et de nombreux colons scandinaves viennent s'installer dans son fief de “Normannia“. Rollon aura un fils, Guillaume Longue-Epée dont le petit-fils Guillaume montera sur le trône d'Angleterre en 1066. Les intérêts de pouvoir prenant le pas sur toute autre préoccupation, Charles III eut maille à partir avec Robert I de Francie, frère d’Eudes, et Raoul ou Rodolf de Bourgogne, gendre du premier. Charles au cœur d’intrigues politiques finira sa vie emprisonné à Péronne, dans le château d’un de ses vassaux félon et cousin : le Comte de Vermandois, descendant lui aussi de Charlemagne. Les seigneurs Francs reprochaient à Charles III son attachement à l’un de ses favoris n’émanant pas de leur caste: Haganon.
Haganon, fort de son emprise sur le roi, s’octroyait tout un tas de privilèges au mépris des Grands. Une fois le roi emprisonné, aucun d’eux ne bougea pour le délivrer. La reine partit en exile en Angleterre, chez son frère, en emmenant son fils Louis, dit “d’outremer“ pour le mettre à l’abri. Charles III mourut seul. Robert I puis son gendre Raoul (des Robertiens) devinrent Rois à leur tour, élus par des Grands Seigneurs favorables à leurs intérêts. Raoul n’eut pas de descendance et le fils de Robert I : Hugues le Grand, ou encore nommé le Blanc ou Capet (car abbé laïc) refusa la couronne et rendit le trône aux Carolingiens. Hugues redoutait les intrigues trop usantes s’il était devenu roi, et préféra servir d’éminence grise en tirant les ficelles pour son propre compte. Etait-il aussi légitimiste ? Ainsi, Louis IV l’Anglais ou d’Outremer revenu d’Angleterre et son fils Lothaire régnèrent-ils par la volonté d’un seul homme : Hugues.
Le fils d’Hugues le Grand, nommé lui aussi : Hugues, accéda au trône de Francie le 3 juillet 987 après la mort du dernier roi carolingien Louis V, survenue en mai 987 lors d'une partie de chasse où il chuta de cheval et s'empala sur un arbre. Ce fut à nouveau une assemblée de nobles qui sous la conduite de l'archevêque Adalbéron élut le duc de Neustrie : Hugues le Capé, roi de Francie. Hugues fut élu roi à Senlis et sacré à Noyon par l'archevêque Adalbéron. Cet ecclésiastique fit tout son possible pour évincer Charles de Lorraine, oncle de Louis V dit le Fainéant et dernier prétendant de la descendance de Charlemagne, du titre de roi de Francie. Charles de Lorraine intriguait contre tout le monde pour s’emparer du trône et Adalbéron avait un fort contentieux avec lui. Les deux hommes de forts caractères ne s’aimaient pas. Le seul salut pour l'archevêque résidait alors dans l'élection d'un tiers à la couronne. Un noble qui lui devrait son trône, et le protégerait. Il jeta donc son dévolu sur le plus puissant des nobles du royaume dont la nomination au titre de roi ne poserait pas de problème vu les antécédents de sa famille Robertienne : Hugues le Capé, ou Capet duc de Paris et de Neustrie, à qui il acquit tous les autres seigneurs Francs d'occident voulant s'émanciper de la tutelle carolingienne. Tous étant de fait ses vassaux.  L’affaire fut simple. Pour rappel : Robert I, le grand-père d’Hugues Capet, avait eu deux filles : Adèle qui épousa le comte de Vermandois Herbert II. Sa seconde fille : Emma, épousa le duc Raoul de Bourgogne qui fut quelques temps roi des Francs durant un interrègne Carolingien. Robert I eut un troisième enfant : Hugues le Grand, abbé laïque de l'abbatial de Saint-Martin de Tours, et père de Hugues qui portait lui même la chape d'abbé laïque.

Charles II le Chauve a eu deux fils : Louis II le Bègue (roi de Francie) et Charles (roi d’Aquitaine). Louis II a eu trois fils qui ont régné les uns après les autres sur la Francie : Louis III, Carloman et Charles le Simple, ou dit le Loyal (roi de Francie et de Lotharingie ou Lorraine). Celui-ci a eu un fils : Louis IV d’Outremer, qui a eu deux fils : Lothaire et Charles. Lothaire est devenu roi de Francie, et Charles : duc de Basse-Lotharingie ou de Basse-Lorraine. Lothaire a eu un fils : Louis V. Charles de Basse-Lorraine est l'oncle de Louis V.
A la mort de ce dernier il y eut une guerre entre Capétiens et Carolingiens suite au sacre d’Hugues Capet par la volonté de l’archevêque Adalbéron. L'empereur du Saint Empire : Otton III, un Saxon, se défiait de Charles de Lorraine, un Carolingien. Celui-ci lorgnait sur le trône impérial. Otton III apporta donc son soutient à Hugues Capet, après avoir été approché par l’archevêque Adalbéron qui plaida la cause du Neustrien en arguant que le royaume des Francs d'occident d’Hugues resterait dans l'empire.  La guerre entre les deux partis se déroula autour des villes de Laon, Saint Quentin, Soisson et Reims. Trahit par Ascelin, évêque de Laon et prétendu vassal, Charles de Lorraine qui séjournait dans la ville avec toute sa famille fut livré aux troupes de Hugues Capet en 991. Charles de Lorraine mourut emprisonné à Orléans en 992. Ascelin dépendait de l'archevêque Adalbéron, ce qui explique sa trahison. Il y avait déjà eu un précédant de trahison quand Charles le Simple fut emprisonné par le comte Herbert II de Vermandois (de la branche ainée des Carolingiens), qui normalement était son vassal. Durant la lutte politique et militaire entre Robert I de Francie et Charles III : le roi fut capturé par Herbert II. Il fut jeté en prison et y mourut. Une fois sa victoire assurée sur Charles de Lorraine, Hugues se délia de sa vassalité envers l'empire, et renvoya Adalbéron dépité qui le conseillait jusqu'à lors. Hugues associa son fils Robert II au trône de Francie, créa une nouvelle dynastie et la monarchie du royaume devint héréditaire. Les seigneurs Neustriens coupèrent leurs liens avec les Austrasiens.  Avec le temps les pillages vikings sur s'estompèrent sur l’Europe. Les différentes expéditions nordiques sur l'Angleterre, la Francie, la Germanie, l'Irlande, la Russie, l'Espagne, l'Ecosse, la Sicile, l'Italie, les Balkans, la Tunisie, l'Islande, le Groenland, etc....eurent raison de la force vive et des armées du Danemark, de la Norvège et de la Suède aux populations peu nombreuses. Chaque départ pour pillage dépeuplait des contrées côtières entières de la Scandinavie. Sédentarisés outre-mer, ou sur leurs propres terres ancestrales, les Northmen se sont civilisés et sont devenus, ou plutôt redevenus agriculteurs ou pêcheurs pour rentrer de plein pied dans le moyen-âge. On peut dire que la période des expéditions de pillage ne fut qu'une longue parenthèse dans la vie des populations nordiques. Une solution de facilité rapide pour s'enrichir. Après cette période d'intense activité guerrière les populations scandinaves épuisées par tant d' “aventures“ lointaines reprirent peu à peu leur vie d'avant : celle de pêcheurs et de cultivateurs. Les Northmen régneront sur l'Angleterre jusqu'à ce que Guillaume, duc de Normandie, les batte à Hasting, puis à Londres et dans diverses batailles jusqu'en 1070. Lors de tous les engagements majeurs contre les Francs (Français et Allemands), les Bourguignons et les Bretons, les Scandinaves furent vaincus et laissèrent sur le champ de bataille des morts par centaines : Vimeu : 6 000, Saucourt : 8 000, Montpensier : 10 000, Montfaucon : 20 000, Chartres : 6 800, Poitiers : 400, Angers : 500, Paris : 30 000 à 40 000 Danois attaquèrent 200 défenseurs Francs, aidés de 400 combattants Gallo-romains. Les Francs n’eurent que 50 tués durant le siège. Expédition de Corrèze : 5 000 morts Danois.
Rappelons le : les vikings sont des pirates. Des pirates sans cohésion, stratégie ou tactique éclairée du combat. Des écorcheurs justes bons à pratiquer de courtes expéditions rapides et imprévues par petites bandes insaisissables. De la vermine. Alors comment les Danois ont-ils pu tant de fois réussir leurs coups de main : la raison tient en un mot : la désunion. La désunion des Francs, des Celtes, des Maures (Cadix, Cordoue), des Italiens, des Angles et des Saxons dont les seigneurs préféraient se jalouser les uns les autres : Charles le Chauve et Louis le Germanique, Charles III contre les Robertiens, etc…. La lâcheté de Charles le Gros. Le rendu de l’incompétence guerrière et militaire des scandinave est des plus explicites lors de la pratique d’un jeu de simulation, en autre DBA. C’est l’une des listes d’armées où apparait toute la déficience des vikings : des fantassins lourds sans soutien. Mais peut-on inventer de la cavalerie là où il n’y a pas de chevaux ? Les Scandinaves qui prendrons le contrôle de la partie orientale de l’Europe : les Varègues, ne rencontrerons aucune difficulté. Ils vont conquérir un “désert humain“ et n’auront aucun problème à fonder la principauté de Kiev. Les Slaves les appellerons “Rus“ : Les roux. Les vikings de l’Est seront employés dans l’armée Romaine de l’Est des Byzantins, toujours à la recherche de mercenaires. Harald la Foudre se taillera ainsi un “empire“….  Les Scandinaves, dès 850, colonisent les archipels des Orcades, des Shetland et des Féroé. Dans le même temps, un chef de clan : Flocki, explore l’Islande déjà découverte au préalable par le marin Norvégien Naddoh. Ailleurs, Bjorn-Côte-de-Fer et Hasting et leurs équipages ravagent la côte nord Marocaine et s’emparent de Nekor en 860. Turgeis et Olaf font de l’Irlande leur base pour leurs raids sur l’Ouest de l’Europe et l’exploration de l’océan. Toujours à la même époque, un autre marin : Othar, passe le Cap Nord, longe les côtes Finnoises et atteint l’embouchure du fleuve Dvina. Il fait récit de son périple au roi Scandinave d’Angleterre : Alfred. Ce dernier l’encourage à retourner auprès des Slaves pour faire commerce. Othar crée donc un comptoir à Hedeby, qui comme ceux de Birka, Kaupang ou l’île de Gotland sont des marchés où se rencontrent tous les peuples nordiques et orientaux. Si les Norvégiens et les Danois se tournent vers l’Ouest pour commercer et monter des expéditions de piraterie, les Suédois eux décident de se lancer vers l’Est. Depuis le comptoir d’Uppsala, certains se mettent à commercer avec les Slaves de Novgorod sur les bords du fleuve Volkhov.
A cette date, un fort parti de Suédois décide de descendre les fleuves de l’Est pour atteindre la cité Grecque de Byzance. A bord d’un Knorr se trouvent Askold et Dir, deux jeunes hommes de 20 ans. Les bateaux scandinaves remontent le fleuve Neva entre forêts immenses et maraichages insondables. Les marins rencontrent plusieurs groupes de Slaves. Ceux-ci les nomment Varègues, Ros ou Rus (Roux). Askold et Dir, suivis par les équipages de leurs Knorrs, se rendent compte que les Slaves ne sont pas des guerriers. Sans autre façon, arrivés à Novgorod, les Suédois s’emparent de la ville, un gros bourg, à peine défendu. Les Slaves ne résistent pas.
Ils demandent même aux Scandinaves de devenir leurs princes et de les défendre contre les incursions Mongoles. Ainsi, Askold et Dir deviennent les Seigneurs de la ville. Un grand chef Suédois : Riurik (Riourik) et des milliers d’autres Scandinaves s’installent à leur tour en Rossia ou Russie à l’exemple des deux compères. Askold et Dir décident d’étendre leur domination le long du fleuve et ainsi les villages de Polotsk, Beloozern et Izbork sont construits et deviennent des comptoirs où Scandinaves et Slaves (Slovènes et Ruthènes) commercent. De là les deux chefs Suédois montent expéditions sur expéditions pour prolonger leur influence plus loin vers le Sud. Ils finissent par atteindre Kiev (Kyîv). Cette cité a été fondée il y a des années par Kij, Chtchek et Khoriv : des aventuriers Scandinaves, et depuis vassalisée par les Khazars. Avec plusieurs équipages de guerriers Askold s’empare de la ville pour en faire sien son domaine. Il en chasse les “maitres des steppes“ et devient prince-roi de Kiev. Il étend ainsi son emprise loin dans les steppes de l’Est. Scandinaves et Orientaux se combattent dans l’immensité des plaines d’Ukraine. Les Scandinaves repoussent leurs adversaires et en arrivent sur les bords de la Mer Caspienne (Djordan). Askold finit par conclure des traités de paix et commerciaux avec les Khazars. Chacun y trouve son compte : l’or s’échange contre de la porcelaine, de l’ivoire, des trains de soie, etc…  Askold arme une nouvelle flottille et remonte encore le fleuve Dniepr. Il arrive au Pont-Euxin (Mer Noire). De là, il met le cap sur Byzance : la Ville d’Or des Grecs, où règne Michel III. Apparaissant comme des commerçants aux yeux des Romains d’Orient, les Suédois prennent leurs marques et se sentent en mesure de piller la cité. Ils attaquent les faubourgs qui sont razziés. Se lève alors une tempête qui détruit en parti leurs navires. Les Scandinaves doivent rebrousser chemin, mais repartent plein de butin. D’autres Rus se sont installés à Itil. Ce sont les compagnons de Riurik. Ils rencontrent des Bulgares du Don et décident de tenter l’aventure vers l’Orient. Ils ouvrent un comptoir à Gurgan et prennent possession de terres vierges et désertiques au nom de l’Empereur Carolingien Lothaire, petit-fils de Charlemagne. Riurik monte plusieurs expéditions sur la Dvina et les Lacs Ladoga et Onega dont il prend le contrôle des terres environnantes. Riurik meure en 879, et le chef de clan Oleg lui succède. Oleg est ambitieux. Il s’empare de Kiev avec ses guerriers en 882 et récupère tous les domaines d’Askold. Que devient Askold ? En 907, Oleg fort des informations des scandinaves de Kiev décide d’attaquer Byzance. 8000 guerriers sur 2000 Knorrs se lancent à l’assaut de la ville Grecque. Une fois encore seuls les faubourgs sont pillés. Les Grecs résistent mais ne sentent pas en mesure de contenir longtemps aux Scandinaves. Ils finissent par négocier leur départ en signant avec leurs chefs des accords commerciaux. Ces traités ouvrent les eaux de l’Empire d’Orient aux Varègues qui font voiles jusqu’à Jérusalem et Alexandrie.  A la mort d’Oleg, Igor, un chef de clan influent, est proclamé Prince de Kiev. Olga, sa femme chrétienne, fait venir jusqu’à Kiev des prêtres de l’Empire d’Otton le Grand en 966. Adalbert, moine de Trêve, fonde un évêché pour les Rus.
Après Igor, son fils Sviatoslav consolide sa principauté. Son successeur et fils : Vladimir est un guerrier violent et polygame. Il tient les domaines d’une main de fer et a 4 femmes et 800 concubines. Bien conseillé pour assoir son autorité sur l’Ukraine, il finit par se marier avec Anne de Byzance, sœur des empereurs Basile et Constantin. Sous l’influence de sa femme, il devient chrétien en 988 et fait construire la grande basilique de Kiev en 996. Après Vladimir, son fils Iaroslav (Iouri) épouse Anne de Suède (Irina). Il fait construire à son tour la cathédrale Saint Sophie et fait évangéliser ses domaines. L’assise des princes de Kiev sur la Russie n’est plus à démontrer. Iaroslav établit le code des lois russes en 1030 : Pravda Rousskaïa ou Ruskaïa. Ainsi, portée par la renommée, sa fille Anne se marie en 1051 avec Henri I Capet, fils de Robert II et petit-fils d’Hugues. Le roi de France recherche alors une femme qui ne soit pas de son sang et tenue loin des intrigues de l’Occident. A la mort de sa femme Iaroslav se remarie avec Gertrude, sœur de Casimir I de Pologne et fait entrer ainsi les Varègues dans toutes les familles royales d’Occident. En 850, les Orcades, les Shetland, les îles Féroé et l’Islande ont été explorées et colonisées par les Norvégiens. L’Islande est devenue la terre des proscrits Scandinaves chassés pour meurtre et autres voleurs, ou pour les opposants du roi Harald qui a unifié la Norvège suite à la  bataille de Stavanger où il a défait ses adversaires. L’Islande : Là où se concentre toute la lie de la société Scandinave. Thorvald fils d’Avald, fils d’Ulf, fils de Thorir-aux-bœufs tua Godrud tête-plate en Norvège. Il dut partir pour l’île septentrionale avec l’ensemble de sa famille, dont son fils Erik. Thorvald acquière des terres qu’il rend prospères. Mais entre assassins et voleurs rien n’est simple. Ambition, jalousie sont le lot de cette frange de la population Scandinave. Les guerriers Eijolf-le-Vase et Hrafn-le-Duelliste au service du chef de clan Valthiof tuent des serviteurs d’Erik-le-Rouge (Roux, Eirik Raude) fils de Thorvald, pour s’emparer de ses terres. Erik fait justice lui-même et tue ses agresseurs. Pour le bien de la communauté il doit quitter la région du Hornstrand où vivent les proscrits et abandonner sa ferme de Dranga Jökul. Erik s’exile dans le Sud de l’Islande. Ne pouvant emporter tous ses biens il confit ses affaires à Thorgest-le-Renard et part s’établir dans une baie abritée.  Cela sera Erikfjord. Erik y accède grâce à son ami Tyrkir-l’Allemand. Celui-ci guide les Scandinaves grâce à un instrument qu’il a inventé : Le cabestan. Le premier cabestan. Une fois après avoir battit sa maison avec sa femme Thiodild, leur fils Leif et tous ses serviteurs et membres de sa famille et parti : cousins, amis, etc…. Erik retourne dans l’Hornstrand cherché ses biens. Thorgest refuse de lui rendre. Par-dessus tout Erik veut récupérer des poutres sculptées pour orner son habitation. Thorgest s’entête. Sans autre façon Erik tue ses fils. Cette fois l’assemblée (Thing) Islandaise le banni à jamais de l’île. Erik décide alors de partir avec famille et amis pour une terre à l’Ouest de l’Islande découverte par le marin Gunnbjörn, fils d’Ulf-le-Corbeau. Un parent.

En 981, après une traversée vers l’inconnu, Erik découvre et explore une terre verdoyante, giboyeuse et poissonneuse à souhait : le Groenland. Il fonde dans une baie abritée un nouveau Erikfjord et construit le village de Brattahlid. Tout son parti s’établit et fait prospérer les terres de leur nouveau domaine.  
En 984, Erik revient en Islande avec moult présents : Peaux d’ours polaires, défenses de morses, poissons, etc… Il invite les Islandais les plus mal lotis à le rejoindre au Groenland. Quand Erik-le-Rouge repart se sont 25 Knorrs un 1000 Scandinaves qui le suivent. Pour leur malheur la flotte essuie une violente tempête. Les navires submergés par les vagues coulent à pic. Seuls 11 bateaux et 400 Islandais arrivent au Groenland. Certains guidés par le chef Herjuilf se mettent tout de suite à explorer leur nouvelle patrie, longent les côtes et finissent par se poser dans une baie : Herjuilfsfjord. Erik est cependant reconnu chef de tous les Groenlandais par les autres seigneurs : Vagn, Eijolf, Thorbjörn, Styr. Son fils Leif devient chef à son tour. Et le temps passe….
Un jeune Groenlandais : Bjarni Herjuilfson, s’égare avec son équipage un jour qu’il revient d’Islande. Les vents le dévient bien plus à l’Ouest qu’escompté pour arriver au Groenland. Il longe ainsi une terre forestière et des à pics : le Helluland (Terre pierreuse). , ce qui sera plutard l’Amérique. Il rentre à Brattahlid et évoque son périple auprès des autres chefs Scandinaves. L’assemblée n’en tient pas plus compte que ça, comme si il était normal qu’il se trouve des terres plus à l’Ouest dans l’océan. Et puis tout le monde se satisfait de sa vie au Groenland. Une vie dure où il y a tellement à faire pour survivre.
Leif devenu homme va rendre hommage de sa personne au roi Olaf (Olav) de Norvège. Séduit par le faste des cérémonies chrétiennes qui ont cours dans le pays il se fait baptiser. Le roi le charge alors de rependre la parole de dieu au Groenland, comme le font Gissur-le-Blanc et Hjalti Skeggeson en Islande. Durant son voyage de retour le Knorr de Leif est porté par des vents contraires qui lui font suivre le même chemin que Bjarni Herjuilfson. Ainsi, le chef Scandinave et son équipage se retrouvent au “Pays de Bjarni“. Leif ne s’y attarde pas et rejoint Erik à Brattahlid. Il convainc son père de monter une expédition vers ces terres de l’ouest qui semblent prometteuses en gibier et terres cultivables. Le vieux chef ne pourra suivre son fils : une chute de cheval le retient à terre. Leif part donc sur son navire avec 35 hommes.
Après une traversée sans encombre les Scandinaves jettent l’ancre en Helluland (Labrador) pour se ravitailler et poursuivent leur périple plus au Sud où un bon vent les pousse vers le Markland (Terre du bois) et le Cap Cod ainsi que le Vinland. (Terre des vignes). Ils y abordent et découvrent une terre fertile où s’établir. Leif y fait construire un village : Leifsbudir (Les chalets de Leif).

Au Groenland, Erik-le-Rouge meure. Il est enterré dans le cimetière de Brattahlid selon les rites païens, alors que pour une grande partie la population a embrassé la religion chrétienne. Quelques temps plutard, Leif regagne le Groenland chargé de nourriture et vivres en tout genre.
Devant l’assemblée des chefs, il fait le récit de son voyage et fait l’éloge de ces nouvelles terres dont les Scandinaves pourraient prendre possession. Son beau-frère : Thorvald, marié à sa sœur : Freydis, une fille naturelle d’Erik, est séduit par l’histoire de Leif. Thorvald, bien que chrétien, est un guerrier violent et fruste. Il part pour le Vinland avec 30 hommes. Alors qu’ils explorent les côtes les Groenlandais se rendent compte que le pays est habité par des “Skroelings“ (Amérindiens). Les Scandinaves en surprennent 3 sur une plage sous des canoës en train de dormir. La réaction des Nordiques ? Ils attaquent les Skroelings, en tuent 2 sur 3. La raison de cette attaque ? Aucune. C’est un acte gratuit. Les Scandinaves pensaient dépouiller les Amérindiens de biens hypothétiques. Le Skroeling survivant arrive à s’enfuir et va prévenir les membres de sa tribu. Les Amérindiens reviennent en force et s’attaquent aux Scandinaves qui ne doivent leur salut que dans la fuite. Néanmoins, Thorvald est tué d’une flèche en pleine poitrine. Il est enterré sur une plage du littoral : Une croix chrétienne sur la tête, une autre au niveau des pieds. Son équipage repart ensuite au Groenland bredouille de tout butin. La mésaventure de Thorvald ne freine cependant pas l’esprit de conquête des scandinaves. Un riche marchand Islandais du nom de Thorfin Karlsefni décide de monter une nouvelle expédition. Thorfin est un ami du défunt Erik-le-Rouge. Au cours d’un hiver un peu rude où la disette avait sévit au Groenland, l’Islandais avait mis à la disposition des habitants de Brattahlid des vivres contenus dans ses navires. Thorfin part donc en direction du Vinland avec 65 hommes Groenlandais et Islandais, quelques femmes et 5 Knorrs. Parmi les femmes se trouve Freydis, veuve de Thorvald. Elle veut voir la tombe de son mari. La flottille se rend donc à Leifsbudir via une halte au Helluland, et un passage obligatoire sur la sépulture de Thorvald. Les Scandinaves passent l’hiver au Vinland. Les vivres viennent à manquer. Un hiver terrible où plusieurs d’entre eux meurent de faim. Certains en arrivent à manger une baleine échouée sur le rivage et tombent malades. La bête était porteuse d’une infection. Au printemps, Thorfin et ses hommes fondent Thorfinsbudir, face à Leifsbudir, sur la rive opposée de l’estuaire où se sont établies les précédentes expéditions. Le site semble plus protégé. Les Scandinaves font alors prospérer leur espace : Blé, vignes, etc… donnent de bons rendements et le gibier abonde.

Gudrid, la femme de Thorfin, donne naissance à un fils : Snorri. Le premier européen à naitre en Amérique. Les Scandinaves entrent en relations avec les Skroelings… et finissent par faire du troc. Mais rien n’est simple, et un jour qu’un taureau Scandinave devenu fou s’échappe d’un village pour on ne sait quelle raison en vient à tuer des Amérindiens, les relations se dégradent et il s’en suit plusieurs affrontements entre les deux communautés. Le village de Thorfinsbudir finit par être assiégé par les Skroelings et les scandinaves ne sont sauvés que par l’intervention de Freydis qui, telle une furie et en digne fille d’Erik, repousse seule les assaillants hors du bourg.
En l’an mil, Thorfin décide de regagner le Groenland, les scandinaves ne se sentant plus en sécurité au Vinland.


Dernière édition par Berold le Sam 8 Sep - 0:33, édité 1 fois
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Message par Berold Sam 8 Sep - 0:32

Et si :

Un jeune Groenlandais : Bjarni Herjuilfson, s’égare avec son équipage un jour qu’il revient d’Islande. Les vents le dévient bien plus à l’Ouest qu’escompté pour arriver au Groenland. Il longe ainsi une terre forestière et des à pics : le Helluland (Terre pierreuse), ce qui sera plutard l’Amérique. Il rentre à Brattahlid et évoque son périple auprès des autres chefs Scandinaves. L’assemblée tient compte de son aventure : Il était normal qu’il se trouve des terres plus à l’Ouest dans l’océan. Tous les Groenlandais rêvent d’une vie meilleure, ailleurs. Une vie moins dure où contrairement au Groenland il y a tellement à faire pour survivre.
Leif devenu homme va rendre hommage de sa personne au roi Olaf (Olav) de Norvège. Séduit par le faste des cérémonies chrétiennes qui ont cours dans le pays il se fait baptiser. Le roi le charge alors de rependre la parole de dieu au Groenland, comme le font Gissur-le-Blanc et Hjalti Skeggeson en Islande. Leif parle de cette terre découverte par Bjarni Herjuilfson. Olaf intéressé par son histoire entrevoit déjà les débouchés qu’il pourrait tirer de nouvelles terres mises à sa disposition : Fonder un Empire, augmentation de sa puissance royale. Il charge Leif d’explorer et de coloniser si faire ce peut le Hulluland. 20 navires quittent la Norvège.
Durant son voyage de retour les Knorr de Leif sont portés par des vents contraires qui leurs font suivre le même chemin que Bjarni Herjuilfson. Ainsi, le chef Scandinave et sa flotte se retrouvent au “Pays de Bjarni“. Leif y laisse plusieurs guerriers, 300, qui y construisent un fortin et rejoint Erik à Brattahlid. Il convainc son père de monter une expédition d’envergure vers ces terres de l’Ouest qui semblent prometteuses en gibier et terres cultivables. Le vieux chef retrouvant une nouvelle jeunesse, enthousiasme, se joint à son fils dans l’aventure : Leif part donc sur son navire avec 35 hommes, Erick le suit avec 10 nouveaux bateaux. Après une traversée sans encombre les Scandinaves jettent l’ancre en Helluland (Labrador) pour se ravitailler et poursuivent leur périple plus au Sud où un bon vent les pousse vers le Markland (Terre du bois) et le Cap Cod ainsi que le Vinland. (Terre des vignes). Ils y abordent et découvrent une terre fertile où s’établir. Leif y fait construire un village : Leifsbudir (Les chalets de Leif), et une superbe église : Une grande partie la population a embrassé la religion chrétienne.
Quelques temps plutard, Leif regagne le Groenland chargé de nourriture et vivres en tout genre. Devant l’assemblée des chefs, il fait le récit de son voyage et fait l’éloge de ces nouvelles terres dont les Scandinaves pourraient prendre possession. Son beau-frère : Thorvald, marié à sa sœur : Freydis, une fille naturelle d’Erik, est séduit par l’histoire de Leif.

Thorvald, bien que chrétien, est un guerrier violent et fruste. Le roi Olaf lui confit une nouvelle flotte de 15 Knorr. Il part pour le Vinland avec 400 hommes. Alors qu’ils explorent les côtes, Groenlandais et Norvégiens se rendent compte que le pays est habité par des “Skroelings“ (Amérindiens). Des Scandinaves emmenés par Bjarni Herjuilfson qui est du voyage surprennent 3 sur une plage sous des canoës en train de dormir. La réaction des Nordiques ? Ils entre amicalement en contact avec les Skroelings. L’acte est fondateur : Les Skroelings entrainement les scandinaves à leur suite et les présentent aux membres de leur tribu. Amérindiens et Groenlandais pactisent et les indiens Hurons voient tout le bénéfice qu’ils pourront tirer d’une alliance avec les blancs contre leurs ennemis Iroquois.

En aidant les Hurons, les scandinaves pourront s’emparer des terres iroquoises. Ainsi, l’alliance huronne attaque en force ses adversaires et s’attaquent aux villages Iroquois en bordure d’Océan. Ces derniers ne doivent leur salut que dans la fuite. Néanmoins, Thorvald, qui participait aux combats est tué d’une flèche en pleine poitrine. Il est enterré sur une plage du littoral : Une croix chrétienne sur la tête, une autre au niveau des pieds. L’esprit de conquête des scandinaves est décuplé par cette campagne militaire. Un riche marchand Islandais du nom de Thorfin Karlsefni décide de monter une nouvelle expédition. Thorfin est un ami d’Erik-le-Rouge. Au cours d’un hiver un peu rude où la disette avait sévit au Groenland, l’Islandais avait mis à la disposition des habitants de Brattahlid des vivres contenus dans ses navires. Thorfin part donc en direction du Vinland avec 650 hommes Groenlandais et Islandais, autant de femmes et 15 Knorrs. Parmi les femmes se trouve Freydis, veuve de Thorvald. Elle veut voir la tombe de son mari. La flottille se rend donc à Leifsbudir via une halte au Helluland, et un passage obligatoire sur la sépulture de Thorvald. Les Scandinaves passent l’hiver au Vinland. Les scandinaves sont ravitaillés par les amérindiens.

L’hiver est terrible où plusieurs d’entre eux en profitent pour se marier à des indiennes au cours de grandes réjouissances où l’on mange de la baleine. Au printemps, Thorfin et ses hommes fondent Thorfinsbudir, face à Leifsbudir, sur la rive opposée de l’estuaire où se sont établies les précédentes expéditions. Le site est protégé par une grande palissade. Les Scandinaves font alors prospérer leur espace : Blé, vignes, etc… donnent de bons rendements et le gibier abonde. Gudrid, la femme de Thorfin, donne naissance à un fils : Snorri. Le premier européen à naitre en Amérique. Les Scandinaves renforcent leurs relations avec les Skroelings… et finissent par faire du troc. Tout est simple, et un jour un taureau est donné par Scandinave aux Amérindiens. Les relations entrent les deux communautés se soudent encore plus. Il s’en suit plusieurs nouveaux affrontements entre l’alliance Huronne et les indiens Algonquins.
Les scandinaves finissent par remonter un Grand Fleuve qui débouche sur de Grands Lacs et colonisent tout le Helluland intérieur et le Vinland en exterminant systématiquement les indigènes rencontrés. Cela donne lieu à des mouvements de tribus importants vers l’Ouest, que poursuivent les Norvégiens.
Ils seront arrêtés dans leur conquête par la puissante Nation des Shawnees qui essaime dans tout l’Ohio. Les Terres de l’Ouest leurs seront interdites.
Le village de Thorfinsbudir finit par devenir un gros bourg, qui en l’an mil devient une ville, plaque tournante entre les Helluland Vinland, Markland et la Norvège via l’Islande. Le commerce avec ce Nouveau Monde attire de nouveaux explorateurs. Pour le coup, avec le bouche-à-oreilles, chacun sait que ces nouvelles terres ne sont pas l’Inde.
Francs de Neustrie et Austrasiens se lancent à leur tour dans la conquête. L’industrie maritime prend alors un essor considérable. Les féodaux de Robert II et d’Henri 1er de France s’emparent des Açores. L’Archipel Danois des Bahamas devient l’endroit où les Européens se ravitaillent avant d’entamer leurs périples sur les terres amérindiennes. Les Aquitains fondent la Nouvelle Angoulême au centre du Markland en 1010.
En l’an 1066, Guillaume le Bâtard de Normandie débarque sur l’île de Manhattan. En 1099, Pierre l’Ermite et Geoffroy de Bouillon porté par l’esprit de conquête d’Urbain II accostent avec leurs troupes dans la baie de Tampa. Italiens et Ibériques conquièrent les Caraïbes via Madère et les Canaries.
Les Arabes de l’état de Cordoue et les Maghrébins Idrissides dérivent plein Sud jusqu’au Pays du Bois Brazil. Hugues de Payne fonde l’Ordre des Frères du Temple de la Vraie Croix après avoir débarqué en Vinland du Sud et défié les indiens Aztèques de Mexico.
Les Teutoniques fondent en 12191 des monastères-forteresses au Mayaland et les Hospitaliers s’évertuent à conquérir le Dorien par sa côte orientale. André de Montbard en atteindra la côté occidentale et découvrira les Mers du Sud.

Zapotèques, Chichimèques, Olmèques défendent chèrement leurs terres. Les Chinois s’empareront de la côte Ouest du sous-continent : Pérou, Chili. Les asiatiques s’enfonceront dans la jungle Brazilienne en longeant le cours du fleuve Amazone. Tout à chacun ira chercher sur ces nouvelles terres une vie meilleure au détriment des peuples déjà en place. Les affrontements draineront moult armées occidentales, mais au contact des européens, arabes et asiatiques les Empires Inca et Aztèques se développeront à leur tour stoppant l’avancée des “Conquistadores“.

Au Nord du Continent, au-delà des Appalaches, les Scandinaves devront composer avec les peuples Sioux, Cheyennes, Comanches, Arapaho et Cree qui ne s’en laisseront pas compter.

Des pays nouveaux émergeront de ces colonisations.
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Message par Berold Sam 8 Sep - 0:33

Et si :

Le 24 novembre 885, plus de 700 navires transportant 40 000 barbares, commandés par le jarl Siegfried, remontent la Seine. Parmi eux se trouve le chef de clan Hrolf-Marche à Pied : un colosse à la stature impressionnante. Le pont fortifié de Pîtres protégeant le cours de la Seine est incendié et les Northmen ravagent les campagnes jusqu’à Paris. Entre-temps, Eudes, le fils de Robert de Worms, est devenu comte de Paris et Gozelin évêque de la ville. Tous deux secondés par Ebbe, abbé de Saint-Germain-des-Prés, dénient le droit de passage, à Paris sous les ponts enjambant la Seine, aux hommes du nord. C’est sous les huées des Parisiens en armes et menaçant que les chefs northmen, venus négocier leur passage au palais communal, repartent vers leurs navires promettant de tout brûler. Pour forcer le passage les vikings attaquent à l’aube du lendemain. Ils s’en prennent à la tour nord et le grand pont de la rive droite. L’assaut est repoussé et les assaillants perdent des centaines d’hommes. Les jours suivants les vikings menés par Siegfried attaquent de nouveau comme des enragés. Eudes et Gozelin animent la résistance en payant de leurs personnes. Ils sont tués lors d’un assaut sur les remparts. Trois drakkars incendiés brûlent le grand pont qui enjambe la Seine. Les Danois se répandent dans la cité. Les Parisiens isolés de tout contact extérieur combattent sans se rendre jusqu’à la fin. Ils périssent jusqu’au dernier résistant contre une armée entière. Au crépuscule la ville n’est plus qu’un gigantesque brasier. Paris est pillée de fond en comble. Ebbe, ayant réussit à fuir, décide de se rendre auprès de l’empereur et nouveau roi : Charles le Gros, fils de Louis le Germanique, pour y trouver des secours. Cela faisait sept mois que les vikings ravageaient l’Ile de France. Les barbares lançaient attaque sur attaque contre les villes faisant des milliers de morts. L’armée de l’empereur n’apparut en vue d’Epernay qu’en octobre 886. Avec l’arrivée de l'ost impériale, les northmen se replièrent précipitamment sur Melun. Pourtant l'Empereur d'Occident préféra négocier le départ des Danois contre 700 livres d'argent, et en outre il leurs accorda le droit d'aller piller la Bourgogne rebelle à son autorité. Charles ne voulait pas risquer son armée dans un conflit dont la victoire lui parut incertaine, et puis une fois contentés les pillards partiraient lui laissant les mains libres sur un territoire certes dévasté mais complètement à sa merci princière. Deux années durant les Nordiques pillèrent la Neustrie et s’aventurèrent jusqu’en Lotharingie. Charles le Gros déconsidéré par l’ensemble des Austrasiens fut déposé et Charles III, fils de Louis II, reconnu roi de Francie par une assemblée de nobles de son parti. Dès le début de son règne Charles III alla avec ses troupes défier les Danois. Il y fut écrasé par une armée viking. Les Francs eurent 20 000 tués. Sous l'impulsion de Hrolf-Marche-à-Pied, Paris devint la principale base des nordiques dans le royaume. Ebbe devenu évêque de Lotharingie fit reconstruire l'abbaye de Metz après son pillage par les Scandinaves.

En 889, un nouveau tribut est versé aux Danois pour qu'ils évacuent la Brie, la Champagne et la Vallée de la Meuse. En 898, Charles III le Loyal meure de dysenterie sans laisser d’héritier. Lors du siège de Paris, les Grands du royaume lui avait préféré Eudes de Neustrie pour défendre Paris, car Charles III n’était encore qu’un enfant. Mais le parti légitimiste avait œuvré pour que Charles retrouve son trône après Charles le Gros. En l'an 911, Hrolf-Marche-à-Pied mène une nouvelle expédition qui ravage les campagnes Nantaises et du Mans. Il s’empare du comté de Rouen et encourage d’autres northmen à remonter le fleuve pour lancer des expéditions sur le Centre et l’Est. De plus, le comté se trouve à côté du territoire breton qui est finalement soumis. Le jarl Danois sent le vent tourné pour les Scandinaves : Les Francs ne contrôlent plus le Nord de La Gaule, et les grandes expéditions finissent par épuiser le pays. Il veut se fixer pour l’exploiter. Pour se faire, le viking et ses compagnons se font baptiser : Hrolf prend le nom de Robert, et comme Clovis en son temps, fonde une nouvelle dynastie qui apporte la paix. Les Carolingiens se maintiennent en Aquitaine et en Languedoc.

Le descendant de Hrolf, Guillaume le Bâtard : Roi de la France-Danoise, devient Roi d’Angleterre en 1066. Sa descendance conclue un mariage avec Aliénor d’Aquitaine formant ainsi un Royaume imposant allant de l’Irlande conquise, aux Pyrénées, de Barcelone à Aigues-Mortes, et de la Vallée du Rhône aux Flandres via la Lorraine. Un Empire Maritime et Continental incontesté. Le Languedoc est vassalisé avec l’aval de Rome qui encourage les Franco-scandinaves à contenir l’hérésie cathare. Dans le même élan, les Lieux-Saints sont conquis en 1099, et en Ibérie où survivent de petits royaumes francs, la Reconquista Espagnole est entreprise. Maroc, Maghreb et Egypte seront finalement intégrés à l’Empire Nordique en 1492.

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Message par Anaxagore Sam 8 Sep - 10:33

Merci pour le cours d'histoire, mais l'existence des indo-européens (je n'aime pas trop utiliser le terme "Aryen") en tant que grand peuple qui s'est répandu dans tout l'occident et le moyen-orient est une théorie du XIXème siècles très fortement contestée actuellement. Elle repose sur des preuves linguistiques (incontestables, par exemple en indo-européen père se dit "pitris" ; en latin "pater" et en grec ancien "patra"). Il y a aussi l'usage de symboles comme la svastika la (trop) fameuse roue solaire que l'on retrouve de l' Inde jusque sur les phalères des chars celtes. Toutefois, les recherches ADN contredisent l'idée de grandes migrations avant l'âge du fer et surtout de grandes conquêtes... qui n'ont pas vraiment laissé de traces crédibles. Bien sûr il y a eu des guerres, des prises de villes par des peuples utilisant de nouvelles technologies comme le fer ou le char de guerre... interprétées autrefois comme la vague de colonisation indo-européenne. Toutefois, les nouvelles chronologies (établies grâce au carbone 14) ne montrant pas une vague partant de l'est et déferlant sur le moyen-orient et l'Europe. Les nouvelles technologies ne viennent pas forcément de l'est, le char de guerre (1) a été inventé par les Ougarits en Mésopotamie et c'est à partir de la Mésopotamie que la culture des ancêtres du blé s'est répandue dans le monde. Quand au fer, il est apparu simultanément en Europe et en Afrique Noire comme l'a montré des fouilles au Mali ( et les Dogons ne sont pas, mais alors pas du tout, des Indeo-européens). Alors comment les langues et les symboles ont-il été véhiculés ? Probablement par le commerce. La plus ancienne route commerciale est-ouest part de Catal Uyuk en actuelle Turquie (qui fut la capitale des Hittites) et exportait de l’obsidienne jusqu'en Chine et.... elle date du néolithique. C'est probablement par cette route que le blé, le fer et le char de guerre sont arrivés en Chine... tandis que, dans l'autre sens - des siècles plus tôt bien sûr- le bronze fabriqué pour la première fois dans l'actuel Turkmenistan arriva au Moyen-Orient. Le commerce a répandu les langues plus sûrement que les cguerres. Regardez l'Anglais actuellement ou le Koîné, le grec "commercial", dans l'antiquité. 

(1) et je l'ai démontré https://www.amazon.fr/dp/B00WGCARPS

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Message par Berold Sam 8 Sep - 12:16

L'Histoire est une interprétation des faits, de faits. Chacun en a la lecture qu'il envisage, veut et souhaite selon son interprétation personnelle. Mes écrits vont en ce sens. Je ne chercherai jamais à convaincre qui que ce soit de telle chose ou d'une autre car chacun a sa propre lecture d'un fait, de faits en fonction de son approche.

Merci pour ces précisions substantielles.... Je vais me pencher sur le sujet.
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