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Daikita 太北

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Daikita 太北 - Page 3 Empty Re: Daikita 太北

Message par Jolou Lun 21 Déc - 18:30

En tout cas y'a un gros travail de documentation, tu doit y passer du temps !
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Message par Thomas Lun 21 Déc - 19:03

Jolou a écrit:En tout cas y'a un gros travail de documentation, tu doit y passer du temps !
Merci.
La réponse est oui et non.
Certaine choses sont assez proche d'OTL et j'essaye de pas traiter trop en profondeur pour le moment, histoire que ce soit facile à lire. Au pire certain sujet seront peut être approfondi au moment de la V2.

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Daikita 太北 - Page 3 Empty La guerre civile chinoise

Message par Thomas Mar 22 Déc - 20:38

Chapitre qui survole la guerre civile chinoise.
Comme ce n'est que la V1 (je sais, je me répète), il y aura des modifications.
Toutes les contributions et avis sont utiles.

Je vais avancer un peu mois vite. Je n'ai plus de chapitre d'avance en stock.
Et je commence bientôt un nouveau job, donc j'aurais un peu moins de temps pour la recherche et l'écriture.

La guerre civile chinoise

En 1926, après la mort de Sun Yat-sen, Tchang Kaï-chek — commandant de l’Armée nationale révolutionnaire — prend le pouvoir et établit son autorité sur Kuomintang, évinçant notamment Wang Jingwei qui faisait figure de successeur de Sun Yat-sen. Tchang lance l’expédition du Nord contre gouvernement de Beiyang ainsi qu’au pouvoir des seigneurs de la guerre, dont Zhang Zuolin. Plusieurs seigneurs de la guerre se soumettent et Tchang Kaï-chek revendique la souveraineté sur l’ensemble de la Chine.
En janvier 1927, face à la mainmise grandissante de Tchang Kaï-chek, Wang Jingwei déplace le gouvernement à Wuhan, où ses alliés communistes sont influents. En mars, un soulèvement des travailleurs de Shanghai, animé notamment par les communistes, permet la prise de contrôle de la ville dans le cadre de l’expédition du nord. L’armée du Kuomintang n’arrive que pour trouver Shanghai aux mains des communistes. Afin de contrecarrer leur influence, Tchang Kaï-chek décide de rompre le front uni par la violence : avec l’aide de triades locales, la troupe opère une répression brutale qui se solde par plus 5 000 mort et « disparus ». La gauche du Kuomintang dénonce les actions de Tchang Kaï-chek, mais ce dernier transfère à Nankin un gouvernement à ses ordres. Une purge généralisée est décrétée contre les communistes au sein du Kuomintang. La rupture avec le Komintern est consommée : les conseillers soviétiques doivent progressivement quitter le pays, et abandonnent les communistes chinois à leur sort. En juillet, Wang Jingwei, impuissant face à Tchang, rompt à son tour avec les communistes et se rallie au gouvernement de Nankin.
Plusieurs nations tentent alors de s’impliquer dans le grand jeu chinois : les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon et l’URSS. Ces deux derniers soutiennent alors une solution politique au conflit. En réalité le Japon souhaite que la Chine retrouve la paix, mais reste divisée afin que le Japon puisse demeurer la puissance dominante de la région et instaurer une « union asiatique » face à la mainmise des « blancs colonialiste ». Il est intéressant de noter que le panasiatisme japonais — prôné par l’Empereur Shōwa et quelques politiciens — se fasse au détriment de la Chine alors qu’il est inspiré du discours de Sun Yat-sen à Kyoto en 1924.
Zhang abandonne Pékin le 3 juin 1928 et bat en retraite vers la Mandchourie. C’est là qu’il prend contact avec les Japonais. Ces derniers garantissent l’indépendance de la « République » du Fengtian en échange de privilèges spéciaux pour les compagnies japonaises.
Entretemps, le Kuomintang a rompu avec ses alliés du Parti communiste chinois : la guerre civile entre communistes et nationalistes débute dès 1927. Les communistes contrôlent en Chine certains territoires, que les nationalistes réduisent militairement au fil des années. Le régime prend à partir de 1928 l’aspect d’une dictature militaire dominée par Tchang Kaï-chek.
En juillet 1929, une délégation japonaise menée par Inukai Tsuyoshi se rend à Nianjing pour les funérailles de Sun Yat-sen. Sur place, Inukai Tsuyoshi constate un sentiment anti-japonais, il en profite pour visiter la Chine et tisse des liens avec Wang Jingwei et Chen Cheng.
Le 8 décembre 1930, les japonais et Soviétique se rendent à Nankin pour tenter de trouver une solution pacifique au conflit. En réalité, l’URSS souhaite protéger les communistes, alors que le Japon souhaite assurer sa mainmise sur la Mandchourie. Les discussions tournent cour devant le refus de Tchang Kaï-chek de négocier.
En septembre 1931, le gouvernement chinois est déstabilisé par la proclamation d’indépendance de la République de Mandchourie. Cette dernière est immédiatement reconnue par le Japon. Les communistes en profitent pour renforcer leur organisation, les territoires discontinus des régions communistes sont officiellement réunis sous l’autorité de la République soviétique chinoise, dont Mao Zedong est le président. Le territoire évolue jusqu’à recouvrir 30 000 kilomètres carrés et compter une population de 3 millions d’habitants. Entre 1931 et 1934, l’Armée nationale révolutionnaire du Kuomintang réalise quatre nouvelles campagnes d’encerclements contre les territoires communistes du Jiangxi, du Henan, du Hubei, du Shaanxi de l’Anhui et du Gansu. La 5ème et dernière campagne voit la victoire des nationalistes : de septembre 1933 à octobre 1934, environ un million d’hommes encerclent la République soviétique chinoise. Les régions encerclées subissent bombardements et famines. En octobre 1934, le principal bastion communiste est anéanti dans le Jiangxi. Parvenant à briser l’encerclement, l’Armée rouge chinoise est contrainte à la fuite. Mao Zedong et ses hommes entament la Longue marche, qui dure 370 jours et les voit parcourir 12 500 kilomètres, du Jiangxi jusqu’au Shaanxi. À l’arrivée, les troupes communistes sont décimées. Mao Zedong s’est néanmoins imposé comme le chef incontesté des communistes chinois.
En parallèle, la guerre sino-soviétique éclate. L’URSS intervient dans la guerre civile chinoise pour empêcher la défaite de Sheng Shicai. 7000 soldats soviétiques appuyés par des chars, de l’artillerie et du gaz moutarde traversent la frontière. En juin, alors que les combats s’enlisent, la Chine et l’URSS s’accordent pour un cessez-le-feu. En parallèle, Lin Sen et Wang Jingwei ont pris le pouvoir et accepte de discuter d’une solution politique avec l’URSS et le Japon. En coulisse, les États-Unis et la Grande-Bretagne soutiennent un retour de Tchang Kaï-chek.
Le 1er décembre 1934 a lieu la signature de l’accord Nianjing. La République de Chine reconnait l’indépendance de la Mandchourie et du Xinjiang, en échange le Japon restitue ses concessions. L’URSS et le Japon s’engagent à soutenir la Chine si les communistes refusent de déposer les armes. Le Japon va même jusqu’à engager sa flotte pour fournir un appui contre quelques bastions communistes sur les côtes chinoises.
Quelques mois plus tard, Tchang Kaï-chek est de retour au pouvoir et les tensions refont surface aussi bien avec les communistes qu’avec les Soviétiques et les Japonais. La guerre entre nationaliste et communiste reprend, officiellement à cause des communistes, même si certains évènements déclencheurs semblent avoir été causés par les nationalistes. Comme le stipule l’accord de Nianjing, le gouvernement chinois agit avec la bénédiction du Japon et de l’URSS. Mao Zedong, leader des communistes est tué le 12 décembre lors d’un bombardement.
Le 24 janvier, alors que débutent les festivités du Nouvel An chinois, des partisans communistes tendent une embuscade au véhicule Tchang Kaï-chek. Ce dernier ne survit pas à l’attaque et Chen Cheng est nommé chef du gouvernement. On soupçonne alors les assassins de Tchang d’avoir été aidés en interne par des nationalistes, car le trajet effectué par Tchang était censé être secret.
Alors que les communistes enchainent les défaites, Chen Cheng propose une solution pacifique au conflit. Il accepte la création d’un parti communiste dans la République de Chine avec une amnistie de tous les rebelles, ceux qui le souhaitent peuvent rejoindre la République socialiste du Xinjiang.
Le 1er aout 1935, la guerre civile est terminée, mais la Chine est irrémédiablement divisée, le pays peut néanmoins tourner la page de la dictature de Tchang Kaï-chek et reprendre son développement. Heures sombres de l’histoire chinoise récente, on estime que la guerre civile a fait entre 3 et 4 millions de morts civiles et militaires.
Des élections législatives sont organisées de 1936, pour légitimer le pouvoir en place. Chen Cheng premier ministre par intérim sera réélu et conservera le poste jusqu’en 1940. Puis à nouveau premier ministre de 1950 à 1954 et 1958 à 1963.


Dernière édition par Thomas le Lun 31 Oct - 11:45, édité 1 fois

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Daikita 太北 - Page 3 Empty Re: Daikita 太北

Message par Thomas Jeu 31 Déc - 17:21

Je devrais recommencer à écrire pour cette TL ce week end. Comme le disais la newsletter: nouveau travail=nouvelles contraintes.

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Daikita 太北 - Page 3 Empty Les années noires du Japon

Message par Thomas Lun 4 Jan - 21:55

Ca y est il est là, le nouveau chapitre de Daikita. Un peu de mal à écrire avec cette fin d'année chamboulé par la sortie de mon livre, on nouveau job et une commande d'illustration. J'ai du mal à trouver le rythme et en plus j'arrête pas de m’enrhumer depuis une semaine.
A priori le chapitre suivant sera un court chapitre sur les faction cité dans ce chapitre.

Les années noires du Japon

Le milieu des années trente marque une période de troubles et de violences qui marque profondément le Japon. Le pays est — à cette époque — marqué par deux tendances politiques qui souhaitent toutes deux faire du Japon une puissance de premier ordre.
D’un côté, le courant panasiatique qui souhaite que le Japon soit le leader d’une Asie libéré du colonialisme occidental. Ce courant à pour fer de lance l’Empereur Shōwa et le Premier ministre Inukai Tsuyoshi. La marine impériale et certains membres de l’armée (et les membres de la faction Shinha – faction de la fidélité — surnommée la faction mandchoue) soutiennent cette voie.
De l’autre côté, les tenants d’un expansionnisme militaire. On y retrouve le théoricien Ikki Kita, les généraux Anami Korechika, Hideki Tōjō, Sadao Araki (et plus généralement les membres de la Kōdōha) et certains membres de la famille impériale.

Les premières violences :
Ces deux courants commencent à s’opposer violemment en 1931 et surtout en 1932 après que le Japon est reconnu l’indépendance de la Mandchourie de Zhang Zuolin.
En 1931 a lieu l’incident de mars. Mené par Hashimoto Kingoro et le capitaine Chō Isamu de la faction extrémiste Sakurakai, le but est de mettre en place dictature militaire sous les ordres du Général Kazushige Ugaki. L’ensemble de la conspiration est un échec. Ugaki intervient pour éviter que les instigateurs ne soient trop lourdement sanctionnés. Ceci a eu comme résultat final d’encourager les tentatives des militaires pour s’immiscer dans la vie politique du pays.
Sept mois plus tard, Hashimoto Kingoro et Chō Isamu décident de lancer une nouvelle tentative. Ils ont le soutien de théologien Shūmei Ōkawa. 120 membres de la Sakurakai, 10 compagnies de La Garde Impériale et dix bombardiers de la marine sont censés prendre part à ce coup d’État. Les objectifs de la Sakurakai sont :
- L’élimination de fonctionnaires importants tels que le Premier ministre Reijirō Wakatsuki, le grand chambellan Saitō Makoto, le Prince Kinmochi Saionji, le Gardien du sceau privé du Japon Nobuaki Makino et le ministre des Affaires étrangères Kijūrō Shidehara
- S’emparer du palais impérial, du siège de la police métropolitaine de Tōkyō et d’autres bâtiments importants du gouvernement.
- Mettre en place un gouvernement sous les ordres de Sadao Araki, interdisant les partis politiques et prenant militairement le contrôle de la Mandchourie.
Cependant, des jeunes éléments de la conspiration en viennent à douter de leurs chefs et quittent le complot. Des fuites arrivent jusqu’aux oreilles du ministre de Guerre, le Général Jirō Minami. Ce dernier demande au Général Sadao Araki de calmer les mécontents. Araki essaye alors de raisonner Hashimoto et Chō, mais ils refusent d’abandonner leurs objectifs. Araki les a fait arrêter par la Kenpeitai le 17 octobre 1931. Les peines infligées aux conspirateurs sont encore plus légères que lors de la précédente tentative, car le Général Minami excuse publiquement le complot comme étant un simple excès de patriotisme. Hashimoto est condamné à une assignation à résidence de 20 jours, Chō à 10 jours. L’affaire entraine toutefois la dissolution de la Sakurakai.
Le 15 mai 1932, des membres de la Ligue du sang appuyés par des radicaux de la marine tentent d’assassiner le Premier ministre Inukai Tsuyoshi. Les conspirateurs se rendent à la résidence du Premier ministre en fin de soirée pour le tuer, ils tombent alors dans un piège de la Kenpetai. En réalité le complot était éventé depuis plusieurs jours. Pendant ce temps le Premier ministre assistait à une compétition de sumo avec son fils et l’acteur Charlie Chaplin. Ce dernier était l’une des cibles de la Ligue de sang, afin de créer des tensions avec les États-Unis.
Les insurgés ont également attaqué la résidence de Nobuaki Makino (le Gardien du sceau privé du Japon), la résidence et le bureau de Kinmochi Saionji (à la tête du parti politique du Rikken Seiyūkai) et ont jeté des grenades dans les sièges sociaux de la banque Mitsubishi à Tōkyō, et dans plusieurs postes de transformateurs électriques.
Les onze hommes qui tentèrent d’assassiner Inukai furent traduits devant une cour martiale. Cependant, avant la fin de leur procès, une pétition arriva à la cour contenant plus de 350 000 signatures écrites avec du sang, qui avait été signée par des sympathisants demandant la clémence. Au cours de la procédure, les accusés se servirent du tribunal comme d’une tribune pour proclamer leur fidélité à l’Empereur et pour tenter de créer une réaction populaire en lançant un appel à des réformes du gouvernement et de l’économie. En plus de la pétition, la cour a également reçu une demande de onze jeunes de Niigata, demandant à être exécutée à la place des officiers de la Marine, et ont envoyé onze doigts sectionnés à la cour comme preuve de leur sincérité. Les peines furent extrêmement légères. Cette indulgence à l’égard des meurtriers a érodé l’état de droit et la puissance de la démocratie au Japon face à celle de l’Armée. Indirectement, cela a mené à l’incident du 26 février 1936.
Le point de rupture est atteint en 1934 lors de la signature de l’accord Nianjing qui fait de la Chine un allié du Japon. Les tenants de l’expansionnisme militaire ne souhaitaient rien d’autre que l’annexion de la Chine et de la Mandchourie.
Le 12 août 1935, le Général Tetsuzan Nagata leader la Shinha et panasiatique convaincu survit de justesse à une tentative d’assassinat. Il en réchappe avec une énorme cicatrice au visage. Cet incident découle de l’échec d’une tentative de coup d’État en novembre 1934 appelé d’incident de l’académie militaire. C’est le début d’une vague de violence de tentatives d’assassinat au sein même de l’armée.

La guerre civile :
Les tensions s’intensifient lorsque la rumeur circule que la faction panasiatique souhaite entamer des négociations avec le Gouvernement coréen en exile pour discuter de l’indépendance du pays.
Le 26 février 1936 a lieu l’incident qui met le feu aux poudres, déclencheur de la Guerre civile japonaise, aussi surnommé « petit sengoku jidai » ou « guerre civile de six jours ».
Ce jour-là, à l’aube, environs 4 000 soldats fidèles à la Kōdōha se déploient dans Tōkyō, s’assurant le contrôle des principaux bâtiments gouvernementaux, dont la Diète, le Ministère de la Guerre, et le quartier général de la Police métropolitaine de Tōkyō. Le Premier ministre Inukai Tsuyoshi et le ministre des Finances Korekiyo Takahashi, le Garde des Sceaux Saitō Makoto, et l’Inspecteur général à l’Éducation militaire, le Général Jōtarō Watanabe, sont assassinés. La résidence du Grand Chambellan, l’Amiral Kantarō Suzuki, est aussi prise pour cible et il est grièvement blessé. Les maisons du précédent Garde des Sceaux Nobuaki Makino et de l’homme politique Kimmochi Saionji furent aussi attaquées, mais les deux hommes réussirent à s’échapper. Les insurgés assiègent également le palais impérial, mais sont tenus en respect par la résistance des gardes impériaux.
Les rebelles entrèrent en contact avec le ministre de l’Armée Kanin Kotohito en demandant la dissolution du gouvernement et son remplacement par un nouveau cabinet, dirigé par un général favorable à leurs revendications. Ils déclarèrent combattre, au nom de l’Empereur, contre le gouvernement corrompu qui pensait davantage à s’enrichir qu’à régler les problèmes économiques du pays.
Les autorités militaires furent, dans un premier temps, réticentes à utiliser la force pour réprimer cette révolte, craignant qu’elle ne débouche sur une guerre civile dans la capitale. De plus, de nombreux hauts gradés partageaient le point de vue des rebelles et étaient favorables à leurs revendications. La garnison de Tōkyō, en particulier, soutenait la tentative de coup d’État. Cependant, il existait aussi une forte opposition au putsch au sein de l’Armée, incarnée par la Shinha et la Marine impériale japonaise, qui déploya ses navires dans la baie de Tōkyō, plaçant les rebelles à portée de leur artillerie.
La plus forte opposition vint de l’Empereur Shōwa lui-même, qui fut scandalisé par le meurtre de ses proches conseillers et de son ami le Premier ministre Inukai Tsuyoshi. Lorsque son aide de camp en chef, le Général Shigeru Honjō (un temps connu comme un partisan de Sadao Araki) l’informa de la révolte, l’Empereur ordonna immédiatement qu’elle soit matée et qualifia les insurgés de « rebelles » (bōtō). Comme Honjō prenait leur défense, Hirohito répliqua : « Sans nos ordres, des troupes ont été mobilisées. Peu importe comment on les appelle, elles ne sont plus nos troupes. » L’Empereur ordonna alors au ministre de l’Armée, Kanin Kotohito, de supprimer la rébellion d’ici une heure et demanda des comptes à Honjō toutes les demi-heures.
Le 27 février 1936, la loi martiale fut déclarée à Tōkyō, et des troupes furent appelées en renfort. Quand Honjō l’informa que peu de progrès avaient été réalisés, Hirohito s’emporta : « S’il le faut, je prendrai moi-même la tête de la division Konoe et materai la rébellion ! »
À midi, l’Empereur apparait en uniforme militaire sur le balcon du palais impérial il ordonne « Déposez les armes immédiatement ou vous serrez tous massacrés ». Un tir foudroie l’Empereur qui s’effondre. Sa garde rapprochée l’évacue immédiatement. Sous le choc, La Garde Impériale est submergée et le palais tombe aux mains des rebelles dans les heures qui suivent. La dépouille de l’Empereur est introuvable, et son frère Yasuhito Chichibu s’empare du trône. Les masques tombent, les rebelles sont visiblement soutenus par le frère cadet de l’Empereur depuis des années.
Le 28 février, l’Empereur autoproclamé ordonne au reste de l’armée et à la marine de se ranger aux côtés de « l’Armée vertueuse » de la Kodoha. La réponse vient du Chef d’état-major de la marine Isoroku Yamamoto : « le Japon n’a qu’un seul empereur ». La rumeur se répand que l’Empereur est en vie. La population japonaise est partagée alors que de nombreux militaires se rangent aux côtés des putschistes.
Le 29 février, l’Empereur apparait en public devant la base de la Marine à Yokohama, le bras en écharpe, mais toujours vivant. L’information fait le tour du pays avant la fin de la journée. Pendant ce temps, les navires et les avions de la Marine pilonnent la rébellion dans et autour de Tōkyō. La population civile se range du côté des loyalistes et une partie des putschistes dépose les armes.
Le 1er mars alors que les combats se poursuivent, la population prend les armes contre « l’Armée vertueuse » dans certaines régions. À Niigata les rebelles sont écrasés par une population qui n’est pourtant équipée que de bâtons et de fourches. Partout dans le pays la rébellion recule. En fin de soirée, l’Armée, la Marine et la Garde impériale se lancent à l’assaut du palais impérial, de la Diète et du quartier général de la police impériale.
Le 2 mars, les forces loyalistes ont repris le contrôle du pays et tous les putschistes ont capturés ou tués. Le Prince Yasuhito Chichibu est capturé et toutes résistances cessent d’ici à la fin de la journée. Les combats ont fait 3 821 morts, dont 855 civiles.

Conséquences :
En conséquence, la loi martiale resta en vigueur jusqu’au 18 juillet 1936. Un tribunal spécial fut mis en place pour juger l’ensemble des personnes impliquées dans le coup. À la demande directe de l’Empereur, les verdicts furent extrêmement sévères. Le Japon se livra à une purge d’une extrême brutalité. L’ensemble des meneurs fut condamné à mort et exécuté par pendaison. Parmi eux se trouvent : Kitta Ikki, Sadao Araki, Hideki Tojo, Kingoro Hashimoto, Yasuhiko Asaka. Le Prince Chichibu ne fut pas présenté devant le tribunal fut exécuté de la main même de l’Empereur le 5 mars 1936.
Le tribunal de Tōkyō prononça 3 600 condamnations, dont 240 peines capitales.
Suzuki Kisaburō fut nommé Premier ministre en attendant la tenue des élections législatives. Le décret impérial pour le « renouveau politique du Japon » est promulgué : l’ensemble des factions politico-militaires sont dissoutes et interdites, les anciens partis politiques sont dissous, les militaires ont l’interdiction de prendre part à toute activité politique autre que le vote.
Sur le plan militaire, Tetsuzan Nagata est nommé Ministre de la guerre. L’Armée se voit privée de son « service aérien » qui devient la Force aérienne impériale le 6 août 1936.
Le résultat de l’échec de l’« Armée vertueuse » fut la disparition quasi totale des tenants de l’expansionnisme militaire, l’instauration définitive de la démocratie parlementaire et fait du panasiatisme la principale politique du Japon via le nouveau ministre des Affaires étrangères Kenkichi Yoshizawa.

En 1989, le film « Six jours de neige et de sang » d’Hideo Gosha, racontant les évènements, sort dans le monde entier et devient l’un de plus gros succès du cinéma nippon à l’étranger.


Dernière édition par Thomas le Lun 31 Oct - 11:58, édité 2 fois

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Message par Jolou Mar 5 Jan - 11:51

Joyeux anniversaire !
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Message par Thomas Mar 5 Jan - 18:20

Jolou a écrit:Joyeux anniversaire !
Merci Jolou Very Happy

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Daikita 太北 - Page 3 Empty Shinha et Kōdōha

Message par Thomas Mer 6 Jan - 21:36

Wow 2ème chapitre de la semaine.
J'ai plein de trucs à écrire sur cet univers, mais beaucoup moins de temps pour écrire.
Je ne sais donc pas quand sera le premier chapitre ni de quoi il parlera.
Je vais quand même essayer de resté dans une continuité temporelle plutôt que faire des allés-retours dans la TL.


Shinha et Kōdōha

La Shinha et la Kōdōha étaient deux factions politico-militaires (Gunbatsu) actives au Japon dans les années 19220-1930. Leur opposition politique et idéologique engendra un terrible climat de violence dans les années 1930, débouchant sur une courte guerre civile d’une grande violence.

La Shinha, la faction de la fidélité :
Daikita 太北 - Page 3 Shinha_flag_by_qsec-d9mzhb4
Une petite partie du pouvoir politique était alors intéressé par le panasiatisme et voyait dans le Japon un pays leader pour l’Asie face au colonialisme des Occidentaux. La Shinha en elle-même n’était composée que de militaire, mais soutenait les idées panasiatiques de l’Empereur Shōwa et du Premier ministre Inukai Tsuyoshi. Initialement formée par les généraux Tetsuzan Nagata et Kanji Ishiwara de l’Armée du Kwantung, elle gagna le surnom de « faction mandchoue ». Beaucoup de membres étaient des diplômés prometteurs de l’école de l’État-Major et de l’académie militaire.
Par opposition à la Kōdōha, la majorité de la marine impériale soutiens la Shinha, en premier lieu le chef d’état-major Isoroku Yamamoto. Ce dernier ne veut pas que la marine serve à des conquêtes militaires, mais qu’elle serve à défendre le Japon.
Dans les années 1930, la Shinha gagna le soutien d’une partie du milieu des affaires et des Zaibatsu grâce à l’ouverture des marchés chinois et surtout mandchou, premier résultat de la politique panasiatique.
La Shinha restait une faction portée sur le militarisme et pensait que l’émancipation de l’Asie passerait probablement par la guerre. Sur le plan politique, la Shinha était « sociale libérale » et profondément anticommuniste comme la majorité des Japonais de l’époque.
Bien que la faction n’est jamais été dissoute, elle cessa « d’exister » à la fin des années 1930 puisque sa rivale la Kōdōha avait été purgé.


La Kōdōha, la faction de la voie impériale :
Daikita 太北 - Page 3 Flag_japanese_rebel_copy_by_qsec-d9mzhau
Commandé par des idéologues et généraux tels que Sadao Araki, Kita Ikki ou encore Hideki Tōjō ; elle est constituée en grande partie de sous-officiers, elle avait pour objectif d’établir un gouvernement militaire et promouvait les idéaux totalitarismes, militaristes et expansionnistes. Elle n’est jamais devenue un parti politique et n’avait aucun statut officiel au sein de l’armée.
La croissance de l’économie japonaise durant la Première Guerre mondiale prit fin dans les années 1920 avec la crise financière Shōwa. Des troubles sociaux apparurent avec la polarisation de la société, et l’influence croissante du socialisme, du communisme et de l’anarchisme sur les syndicats de travailleurs, tandis que les chefs financiers et industriels du Japon continuaient à s’enrichir grâce leurs relations avec les politiciens et les bureaucrates. L’armée était considérée comme « propre » en matière de corruption politique et des éléments en son sein étaient déterminés à éliminer les menaces supposées du Japon qui dérivaient de l’affaiblissement de la démocratie libérale, de la corruption politique et de la « stupidité des panasiatistes ».
La Kōdōha envisageait un retour utopique à un Japon d’avant l’industrialisation et l’occidentalisation dans lequel l’État serait purgé des bureaucrates corrompus, des politiciens opportunistes et des capitalistes cupides. L’État serait directement dirigé par l’empereur Hirohito à la suite d’une « restauration de Shōwa » provoquée par l’armée. À l’échelle nationale, l’État reviendrait aux valeurs traditionnelles du Japon, et à l’étranger, la conquête de l’Asie et une guerre avec l’Union soviétique étaient non seulement inévitables, mais nécessaires. Pendant une conférence en septembre 1932, Araki mentionna pour la première fois le mot Kōdōha (« la voie impériale ») qui devint le nom de son mouvement.
Araki devint ministre de la Guerre dans le gouvernement d’Inukai Tsuyoshi en 1931, il tenta sans succès de purger les partisans de son rival le général Tetsuzan Nagata de tous les postes importants au ministère et à l’État-major. Alors que Nagata poussait à la modernisation du matériel et de la technologie de l’armée, Araki et ses partisans mirent l’accent sur l’entraînement spirituel.
Lors de la guerre civile il devint évident que la Kōdōha était contrôlé dans l’ombre par le Prince Chichibu qui souhaitait devenir Empereur et accomplir le « grand destin » impérialiste qui revenait au Japon. L’échec de « l’Armée vertueuse » — le bras armé de la Kōdōha – entraina une purge d’une extrême brutalité qui amené à la disparition pure et simple de la faction.

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Daikita 太北 - Page 3 Empty Les effets du décret impérial pour le renouveau politique du Japon

Message par Thomas Lun 11 Jan - 21:17

Les effets du décret impérial pour le renouveau politique du Japon

La courte guerre civile japonaise de 1936 transforma profondément la vie politique du Japon et surtout transforma profondément l’Empereur Shōwa. Du moins pour quelque temps.

Outré par l’assassinat de son ami le Premier ministre Inukai Tsuyoshi, dégouté par la déliquescence de la vie politique japonaise entrainée par une partie des militaires et la trahison de son propre frère, l’Empereur Shōwa se mit alors à gouverner par décret pour transformer son pays sur le plan politique, mais aussi militaire.

Sur le plan politique :
Dès le 3 mars 1936, l’Empereur nomma Suzuki Kisaburō Premier ministre et valida personnellement chacune des nominations à des postes de ministre et imposa lui-même Kenkichi Yoshizawa aux affaires étrangères. Dans la foulée, l’Empereur signa donc le « décret impérial pour le renouveau politique du Japon ». Ce décret interdisit aux militaires de s’impliquer dans la politique du pays autrement que par le vote et dissolva aussi l’ensemble des partis politiques. Seul le parti communiste resta interdit.
Rapidement de nouveaux partis politiques se constituèrent :
— Le Mouvement Libéral Démocratique et Citoyen du Japon (Droite conservatrice).
— Le Rassemblement Unitaire du Japon (Centre gauche isolationniste).
— La Ligue des Démocrates du Japon (Droite).
— Le Mouvement Socialiste et Démocratique du Japon (Centre droite).
— La Ligue Démocratique Socialiste (Centre gauche).
— Le Parti Socialiste Ouvrier du Japon (Gauche).

Le Mouvement Libéral Démocratique et Citoyen du Japon et la Ligue Démocratique Socialiste se partage le pouvoir depuis cette époque.

Bien entendu, d’autres partis politiques ont fait leur apparition depuis ce décret. Le communisme quand à lui, a fut à nouveau autorisé peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les communistes se divisèrent alors entre ceux qui voulaient renverser l’Empereur par les armes et ceux qui voulaient prendre le pouvoir légalement.

Le rôle officieux de Genrō fut remplacé par le Conseil constitutionnel. Seuls des politiciens ayant déjà exercé un mandat dans le gouvernement y sont admis. Leur rôle est alors de s’assurer que les lois mises en place par le gouvernement ne violent pas la constitution. Ils furent aussi chargés de rédiger une nouvelle constitution garantissant la stabilité de la démocratie au Japon. La « constitution Shōwa » fut promulguée le 1er janvier 1938 et conforta le système de monarchie parlementaire à l’approche des élections générales.

Le fonctionnement du gouvernement fut légèrement modifié notamment avec les suppressions des postes de ministre de l’Armée et de la Marine. Ils furent supprimés au profit d’un état-major unifié répondant au ministre de la guerre. Les autres ministères furent eux-mêmes en partie délestés de certains sous-ministères à l’efficacité douteuse.

C’est donc d’une manière que certains qualifieraient de dictatoriale que l’Empereur rétablit la démocratie japonaise.

Sur le plan militaire :
Après une purge sanglante remettant de l’ordre dans l’Armée, l’Empereur décida de démanteler le Service aérien de l’Armée impériale. Le 11 septembre 1936, la Force aérienne impériale japonaise fut créée et s’inspira du modèle d’Armée de l’air en vigueur en France.
Les attributions de La Garde Impériale furent modifiées. Elle reçut pour rôle la protection de l’ensemble des lieux clés du pouvoir.
Le rôle de la Kempeitai (Police militaire de l’Armée) et de la Tokkeitai (Tokubetsu Keisatsutai, police militaire de la Marine) fut progressivement modifié. Ce deux unités reçurent alors pour seules missions d’enquêter sur les crimes commis par ou à l’encontre de l’Armée et de la Marine et de gérer les prisonniers de guerre. À partir de 1947, toute affaire se déroulant sur le territoire national sera supervisée par le ministère de l’Intérieur. En 1951, l’ensemble des forces de police militaires sont fusionnées sous le nom de Keisatsu-gun, la Police militaire.


Aller plus loin :
D’autres modifications de la constitution eurent lieu au cours du règne de l’Empereur Shōwa, mais il faut attendre le début de l’Ère Heisei pour assister à de nouveau grand changement dans la vie politique et militaire du Japon.


Dernière édition par Thomas le Jeu 14 Jan - 20:23, édité 1 fois

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Message par Jolou Lun 11 Jan - 21:54

Intéressant tout cela, hâte d'en savoir plus !
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Message par Maraud Lun 11 Jan - 23:48

Petit désaccord. Le parti communiste et autre mouvement anticapitaliste ne devrait pas être ré-autoriser sous prétexte que tonton Staline est mort. Il est interdit par les élites du pays de se voir renverser par le peuple. Qu'il soit ouvert, humaniste, cool, sympa ou pas le parti communiste devrait continuer à être interdit si rien ne force les élites japonaises.

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Message par Thomas Mar 12 Jan - 7:49

Maraud a écrit:Petit désaccord. Le parti communiste et autre mouvement anticapitaliste ne devrait pas être ré-autoriser sous prétexte que tonton Staline est mort. Il est interdit par les élites du pays de se voir renverser par le peuple. Qu'il soit ouvert, humaniste, cool, sympa ou pas le parti communiste devrait continuer à être interdit si rien ne force les élites japonaises.
Oui, mais le Japon tentant d'être un démocratie doit tôt ou tard ré-autoriser certains de ses partis. Ré-autoriser le partie communiste après la mort de Staline est un façon de "taunter" l'URSS.
Si tu vois un moyen pour le Japon de ré-autoriser ce genre de partie, je suis preneur.


Dernière édition par Thomas le Lun 31 Oct - 13:27, édité 1 fois

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Message par Maraud Mar 12 Jan - 14:31

Ben soit tu tombes sur un empereur avec des tendance de gauche (si j'ai bien compris il reste quand même le boss local), soit il peut vouloir tenter de se rapprocher de l'URSS pour une éventuelle alliance anti américaine qui à peut être toujours mal digéré que les japonais s'octroient une part du gâteau dans le pacifique et autorise donc l'existence du pcj comme preuve de bonne volonté.
Historiquement le PCJ a été rétablit par les américains pour détourner l'attention de la populace sur les cocos locaux plutôt que sur l'occupation américaine. Alors certes le PCJ était et reste un parti fort, mais la majorité de la population le voit comme le parti des monstre qui veulent renverser l'empereur. Il faut donc soit une issue diplomatique (forcé ou non) ou qu'une partie de l'élite japonaise est une sympathie pour eux.
Pour faire une démocratie t'es pas obligé d'autoriser les parti d’extrême gauche. Y a plein de pays dit démocratique qui les ont interdit (Rien que l'an dernier, la Corée du Sud et l'Ukraine ont interdit tout parti et toute référence à tous les mouvements anticapitaliste sans que le monde s'offusque). Tant que les apparences y sont pas besoin d'une vraie démocratie.

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Message par Thomas Mar 12 Jan - 18:55

Maraud a écrit:Ben soit tu tombes sur un empereur avec des tendance de gauche (si j'ai bien compris il reste quand même le boss local), soit il peut vouloir tenter de se rapprocher de l'URSS pour une éventuelle alliance anti américaine qui à peut être toujours mal digéré que les japonais s'octroient une part du gâteau dans le pacifique et autorise donc l'existence du pcj comme preuve de bonne volonté.
Historiquement le PCJ a été rétablit par les américains pour détourner l'attention de la populace sur les cocos locaux plutôt que sur l'occupation américaine. Alors certes le PCJ était et reste un parti fort, mais la majorité de la population le voit comme le parti des monstre qui veulent renverser l'empereur. Il faut donc soit une issue diplomatique (forcé ou non) ou qu'une partie de l'élite japonaise est une sympathie pour eux.
Pour faire une démocratie t'es pas obligé d'autoriser les parti d’extrême gauche. Y a plein de pays dit démocratique qui les ont interdit (Rien que l'an dernier, la Corée du Sud et l'Ukraine ont interdit tout parti et toute référence à tous les mouvements anticapitaliste sans que le monde s'offusque). Tant que les apparences y sont pas besoin d'une vraie démocratie.

Après, un parti d'opposition peu aussi être autorisé, mais être très très surveillé.
Et par exemple, le partie communiste OTL est actuellement en train de devenir LE partie d'opposition grâce à ses idées "humanistes" et le fait qu'il soit le seul représentant écologiste.
Dans ma TL, je comptait avoir un parti communiste et un parti vert, qui serait régulièrement face à une gauche japonaise de moins en moins à gauche (un air de déjà vu?).
Au pire peut être que le partie communiste pourrait rester interdit plus longtemps. Avec une frange extrémiste qui basculerais dans la clandestinité (violence/terrorisme) et une autre partie plus soft qui pourrait rentrer dans le jeu politique conventionnelle.
Qu'en pense tu?

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Message par Wardog1 Mar 12 Jan - 19:23

Petite question, si la 2nd guerre mondiale à bien lieu, de quel coté seront les japonais?
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Message par Thomas Mar 12 Jan - 20:48

Wardog1 a écrit:Petite question, si la 2nd guerre mondiale à bien lieu, de quel coté seront les japonais?
La c'est too much spoil.
Désolé, mais il va falloir attendre pour le savoir.

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Message par Maraud Mar 12 Jan - 21:02

Il y a toujours une frange de l’extrême gauche japonaise qui ont toujours préféré se battre que d'attendre que le réformisme gagne. L'armée rouge japonaise s'est fait remarqué par des attentats à travers le monde mais la plupart des mouvement révolutionnaire ne sont jamais sortis du Japon. Donc oui, quoi qu'ils arrivent t'a un mouvement terroriste de l’extrême gauche (pas que communiste, les libertaires/anarchistes aussi sont actifs) qui devrait d'ailleurs déjà avoir fait sensation dans le pays dans les années 1800.

Le PCJ lui est rentré IRL dans le jeu politique (bien que réclamant toujours le départ des américains et l'établissement d'une république), mais ses propositions restent quand même choquante du point de vue des autres partis politiques officialisé. Après comme je l'ai dit, pour montrer aux soviétique un rapprochement diplomatique, le japon peut autoriser le pcj (sous haute surveillance).

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Message par Thomas Mar 12 Jan - 21:36

Le temps de bien tourner le truc et je modifierais le texte.
Merci pour tes conseils Maraud.

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Message par Thomas Jeu 14 Jan - 20:23

Du coup j'ai modifier par:
Bien entendu, d’autres partis politiques ont fait leur apparition depuis ce décret. Le communisme quand à lui, a fut à nouveau autorisé peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les communistes se divisèrent alors entre ceux qui voulaient renverser l’Empereur par les armes et ceux qui voulaient prendre le pouvoir légalement.
Comme ça vous savez qu'il y a un deuxième conflit mondiale, mais rien de plus.


Dernière édition par Thomas le Jeu 14 Jan - 22:14, édité 1 fois

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Message par Maraud Jeu 14 Jan - 22:04

Staline a repousser la menace barbare capitalisto-hitlérienne sans l'aide des alliés et inspiré par cette victoire à décrété le pouvoir au peuple! Désormais toute l’Eurasie du nord fait partie du bloc communiste qui est réputé pour son haut niveau d'étude, d'égalité et de liberté. Son principal adversaire les USA ont décidé de devenir une dictature fasciste ce qui fait que seul le japon devient la seule puissance médiatrice entre les deux blocs!

(Comment ça c'est pas ça?)

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Message par Thomas Jeu 14 Jan - 22:15

Maraud a écrit:Staline a repousser la menace barbare capitalisto-hitlérienne sans l'aide des alliés et inspiré par cette victoire à décrété le pouvoir au peuple! Désormais toute l’Eurasie du nord fait partie du bloc communiste qui est réputé pour son haut niveau d'étude, d'égalité et de liberté. Son principal adversaire les USA ont décidé de devenir une dictature fasciste ce qui fait que seul le japon devient la seule puissance médiatrice entre les deux blocs!

(Comment ça c'est pas ça?)
T'es peut être pas si éloigné que ça de la vérité...

Ou peut être que je ment.
Ou peut être pas ^^

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Message par Jolou Jeu 14 Jan - 22:17

Les USA Fasciste s'est ma LT !  Razz  Very Happy
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Message par Thomas Ven 15 Jan - 8:12

Jolou a écrit:Les USA Fasciste s'est ma LT !  Razz  Very Happy
C'est surtout très 2017 OTL ^^

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Message par Thomas Lun 18 Jan - 21:46

bon, j'ai idée ce que je vais traiter dans 3 prochains chapitre "historiques".
Faut juste que je trouve le temps d'écrire.
J'ai du mal à reprendre le rythme.

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Message par Maraud Lun 18 Jan - 23:06

Prend ton temps^^
Si tu écris et que ça te fait chier ça sert à rien.

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