1809:Napoléon démantèle l'Autriche

Petite rappel historique: après les déboires de l'armée française en Espagne, l'Autriche de Metternich tente, seule, de renverser l'ordre Napoléonien. La campagne s'avère l'une des plus difficiles de Napoléon, qui frôle la défait à Aspern-Essling, où il perd son vieil ami le maréchal Lannes.
La guerre s'achève après la victoire des Français et de leurs alliés allemands et italiens à Wagram, tandis que la Russie n'avait que très mollement appuyé son allié de Tilsitt (deux cosaques tués semble-t-il). Néanmoins, Napoléon ménage l'Autriche (ce qu'il avait refusé de faire en 1805, malgré les conseils de Talleyrand), qui garde ses principales possessions.
Pourtant, l'empereur n'avait pas hésité à déclarer à ses vassaux allemands (il entendait mener cette guerre en tant que protecteur de la Confédération du Rhin) qu'il comptait en finir une fois pour toute avec la monarchie des Habsbourg. Il avait également appelé à une révolte hongroise.
On pense que c'est l'attentart de Friedrich Staps qui l'a motivé à ne pas démanteler l'Autriche et de tenter de se la concilier (d'où le mariage avec Marie-Louise l'année suivante). Ayant vu que ses adversaires, fussent-ils de simples étudiants, étaient prêts à mourir pour essayer de le supprimer, il aurait reconsidéré son point de vue. Une erreur sans doute: l'attentat de Staps annonçait bien plus les éveils nationaux en Europe que l'attachement aux vieilles monarchies.

Si cet attentat n'avait pas eu lieu, on peut imaginer que Napoléon ait voulu aller beaucoup plus loin, continuer la guerre jusqu'à la victoire totale et fait de la destruction de l'Empire d'Autriche (qui n'existe en tant que tel rappelons-le, que depuis 1804) l'achèvement de son nouvel ordre européen.
Imaginons donc: la Galicie-Lodomérie aurait rejoint le Grand-Duché de Varsovie, à la fureur de la Russie, qu'il aurait fallu contenter (annexion de la Ruthénie?). La Croatie-Slavonie aurait entièrement été intégrée dans les provinces illyriennes.
Surtout, l'Europe aurait vu renaitre une grande puissance d'Europe centrale, la Hongrie (mais qui pour la diriger?) et le reste des terres de la couronne de Saint Etienne. N'oublions pas que le nationalisme hongrois a déjà commencé à émerger au XVIIIe siècle en réaction à la politique centralisatrice de Joseph II.
François aurait dû se contenter de ses Etats germanophones et de la Bohème-Moravie, l'ensemble étant directement mis sous le contrôle de Napoléon par son intégration dans la Confédération du Rhin.

Quel avenir pour ce monde?
Quelle politique matrimoniale pour Napoléon dans les années qui suivent, les Habsbourg ne représentant plus le meilleur parti?
Comment se comportera la noblesse hongroise remise aux commandes de son royaume? Sans doute faudra-t-il prendre en compte la personnalité du nouveau souverain. Imaginons Lucien Bonaparte en roi de Hongrie, libéral soucieux de modernisation, qui ne tarderait pas à entrer en conflit avec une noblesse jalouse de ses privilèges.
La campagne de Russie aurait-elle eu lieu?

Il est peut etre possible que dans cet univers Napoléon sa marie avec une russe ou alors insulte suprême aux russes avec une polonaise. Possible aussi une prussienne.
S'il se marie avec une russe, il est quasi certain qu'il n'y aura pas de campagne de russie. Dans les autres cas, il peut y avoir une campagne de russie mais une victoire française au bout.

Les relations entre Boney et son frère Lucien étaient trop froides pour qu'il puisse songer à le coller sur un trône (il tente de se sauver aux USA l'année suivante...).
Niveau népotisme, il faudrait soit une de ses sœurs, soit un de ses amis proches.

la Hongrie (mais qui pour la diriger?)

Le Maréchal Davout ?

La campagne de Russie aurait tout de même eu lieu. Mais après la retraite de l'Empereur, quid d'une campagne en Europe centrale où les Russes auraient dû affronter les Hongrois en plus de la l'Armée reconstituée de Napoléon Ier ? A moins que les Hongrois ne retournent leurs vestes en échange de l'intégrité territoriale du royaume qui aurait un statut équivalent à celui obtenu en 1867.